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DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
BULLETIN
DE
L'ACADÉMIE INTERNATIONALE
DE
GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
Tome XI
(ANNÉE 1902)
LE MANS
IMPRIMERIE DE L'INSTITUT DE BIBLIOGRAPHIE DE PARIS
12 — Place des Jacobins — 12
1902
r Ie Année '3e Série)
N° 146-147
1er Janvier ier Février 190,2
BULLETIN
DE
L'ACADÉMIE INTERNATIONALE
de Géographie Botanique
« LE MONDE DES PLANTES »
Paraissant le 1er de elia<fue nioii
SOMMAIRE DES N°* 146-147
Election de M. K. A. Philippi, Directeur pour 1902.
Etat de l'Académie au i** janvier 1902.
Carex Comari, MM. Léveillé et Vaniot.
Annotations botaniques provençales, M. Alfred Reynier .
La Flore de l'Ile de Montréal {suite), R. P. J. C. Carrier.
I.es Menthes Yiroises, M. Eli. Balle.
Les Carex du Japon [suite), MM. H. Léveillé et Eue. Vaniot.
Catalogue des Lichens du département de la Sarthe (suite des Clefs), M. E. Mon-
GUILLON.
LE MANS
IMPRIMERIE DE L'INSTITUT DE BIBLIOGRAPHIE
(typographie monnoyer)
12, Place des Jacobins, 12
1901
AVIS IMPORTANTS
En raison de la correspondance sans cesse croissante nous
prions instamment no* i ollègues de vouloir bien joindre à
leurs lettres un timbre pour lu réponse.
A raison de ïéloigncuunt de notre Directeur, les nominations
dans la MEDAILLE SCIENTIFIQUE ne paraîtront qu'au
Bulletin de mars.
On trouve la troisième page de la couverture l'indication
des jours de séance de l'année.
Secrétariat-Rédaction
1. E M \ fi -
(Sarthe I-'r.;nce)
Nos Collègues hors France peuvent
nous adresser leurs cotisations soit
par la poste, soit PAYABLES Al
MAI\'8, au COMPTOIR NATIONAL
D'ESCOMPTE, a la SOCIÉTÉ GÉNÉ-
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iie Année (3e Série) N° 146-147 Ier Janvier-Février 1902
BULLETIN
DE L'ACADÉMIE INTERNATIONALE
DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
Election du Directeur pour 1902
Séance du 5 Décembre 1901
On procède au dépouillement de la correspondance. Remarqué
sur le Bureau: Planta' Davidianœ et Planta? Delavayanœ de Franchet/
Le dépouillement complémentaire des votes pour l'élection de
notre Directeur donne les résultats suivants à ce jour ;
Inscrits : 180. — Votants : 86.
MM. R. A. Phii.ippi : 47 voix, élu.
Treub : 20 voix.
King : 10 voix.
David Prain : G voix.
Bulletins nuls 3.
Avec le concours de MM. Bossavy, Gentil, Jamin, Léveillé, Ragot
et Vaniot, on procède au dépouillement des votes pour le Bureau et
le Conseil de l'Association Française de Botanique. M. Magnin est
élu président; sont élus vice-présidents : MM. Dr Gillot, Foucaud
et Camus; secrétaire-général : M. Léveillé; Trésorier : M. Arbost ;
membres du conseil : MM. Corbière, Clos, Le Grand, Pellat,
abbé Coste, C. de Candolle, abbé Réchin et Thériot.
M. Léveillé fait passer sous les yeux des membres présents, un
second fascicule de Fougères du Kouy-Tchéou non déterminées
encore qui excitent l'intérêt de tous. Les travaux suivants sont en
outre lus ou analysés : Note sur le Carex tenax Reuter non Chap-
man nec Berggren, par MM. Léveillé et Vaniot ; Les Menthes Vi-
roises, par M. E. Balle; Carex Comari, par M. Léveillé; Annota-
tions botaniques provençales, par M. Reynier; Les Linaria de la
péninsule ibérique, par M. Gandoger.
' NOM I NATIONS
Par décision en date du 8 décembre, sont nommés Membres
Auxiliaires de l'Académie :
M. Urbain Faurie, missionnaire apostolique, Aomori (Japon),
présenté par MM. Léveillé et de Boissieu.
M. Cauchetier Chapron, 8, rue de Roye, Montdidier (Somme),
présenté par MM. Guffroy et Léveillé.
R. A. PHILIPPI.
ACADÉMIE DB GÉOGRAPHIE ROTAMQUB
M. R, A. Philippi remercie les membres de l'Académie de son
élection au Di rectorat. Ceux-ci, ainsi que les titulaires de la Médaille
scientifique internationale offrent leurs vieux respectueux de nouvel
an au nouveau Directeur ainsi qu'au Directeur sortant.
N us donnerons prochainement, comme d'usage, le portrait et la
liste des travaux de notre nouveau Directeur.
Séance du 8 octobre-
Après le dépouillement d'une énorme correspondance, M. Lk-
vi -11.1.1- présente les Rosacées du Kouy-Tchéou qui donnent
raison a ce principe énonce par Francbet que l'on ne peut avoir
une conception du genre et de l'espèce sans avoir étudié les
Flores orientale .
Il lit la suite de son travail sur les Carex du Japon en colla-
boration avec M. l'abbé Vaniot et rend compte de la session de
V Association française de Botanique en Bretagne.
Séance du 6 novembre.
Après un rapide dépouillement de la correspondance, les
membres présents feuillètent Boott : Illustrations of genus Ca-
rex, A^\^ isé sur le bureau.
On procède ensuite à l'élection du Directeur pour 1002. Dès
maintenant la majorité est assurée à M. Philippi.
M. Ll veillé présente le premier tiers des Fougères de Chine
provenant du Kouy-Tchéou et dont la détermination est réser-
1 M. Christ.
Lecture est ensuite donnée des travaux suivants : Le Carex
fuliginosa, par M. H. LéveillÉ. Catalogue des Flores locales de
ace, par MM. Léveillé et Guffroy.
M. Gentil t'ait remarquer avec raison que ce dernier travail
sera forcément incomplet et inexact; incomplet parce qu'il ne
renfermera que les principales formes végétales, inexact parce
qu'elles n'auront pas toutes la même valeur; M. LÉVEILLÉ répond
que ce travail n'a qu'un objectif : répondre aux buts spécifiés
dans sa préface ; que son utilité sera grande mais qu'on ne devra
y rechercher ni la valeur scientifique d'une façon absolue, ni la
pensée îles auteurs sur l'espèce.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 3
DE
L'ACADÉMIE INTERNATIONALE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
AU 1er JANVIER 1002
(Les noms imprimés en CAPITALES EGYPTIENNES indi-
quent lesj membres perpétuels ; ceux en égyptiennes, les
membres à vie, et ceux en CAPITALES italiques, les mem-
bres honoraires).
Bureau.
Directeur: M. R. A. PHILIPPI.
Secrétaire perpétuel : M. H. LÈVE IL LÉ.
Trésorier: M. Cli. LE GENDRE.
Membres d Honneur.
MM.
KING (Georges), ancien directeur du Jardin Royal de bota-
nique de Calcutta, 55, Parliament Street, Londres.
PHILIPPI (Rudolf Amandus), ancien directeur du Musée
National, Santiago, Chili, Systématique des Plantes vasculai-
res.
Rouy (Georges), président d'Honneur de l'Association fran-
çaise de Botanique, $, I Q, 41 , rue Parmentier. Asnières (Seine) .
Botanique systématique et Géographie botanique. Herbier géné-
ral, phanérog. et crypt. vasculaires.
TREUB (Melchior Dr), directeur des jardins botaniques, Cor-
respondant de l'Institut de France, Buitenzorg, Java, Ma-
laisie.
ACADÉMIE DB GEOGRAPHIE BOTANIQUE
Membres perpétuels décédés.
MM.
Le Baron FERD. VON MUELLER.
Eug. GONOD dARTEMARE.
Membres titulaires.
MM.
CANDOLLE (Casimir de), ancien président de la société
botanique de Genève. 3, Cour de Saint-Pierre. Genève, Suisse.
Herbier de Can Jolie.
HELDREICH (l)r Théodore de), directeur des jardins bota-
niques, Athènes, Grèce. Phanérogames, Flore d'Europe et
d'Orient.
HENRIQUES (Julio A.), professeur de botanique à l'Uni-
versité, directeur du Jardin botanique. Coïmbre, Portugal.
Botanique systématique.
HÉRIBAUD[T. H. Frc Joseph), lauréat de l'Institut de
France, Pensionnat des Frères, rue Godefroy-de-Bouillon,
Clermont-Ferrand, (Puy-de-Dôme), Phanérogames, Flore
d'Auvergne, Diatomées, Muscinées.
HIS1NGER (Baron Eduard). ancien président de la Diète de
Finlande. Karis, Fagervik, Finlande, Russie. Phanérogames,
Champignons^ Algues.
HITCHCOCK (A. S.), Chef de la section d'Agrostologie à
Washington (Etats-Unis). Géographie botanique.
LE GENDRE Charles), O président de la Société botanique
du Limousin. i3, place du Champ-de-Foire, Limoges (Haute-
Vienne .
LÉVEILLÉ Augustin-Abcl-Hector),0, secrétaire général de
l'Association Française de Botanique, directeur du Monde des
plantes, 78, rue de Flore, Le Mans (Sarthe). Botanique sjstéma-
tique, Phanérogames, Onothéraeées, Renoneulaeees, Carcx.
Echanges.
PHILIPPI (Federico,) professeur de botanique à l'Univer-
sité, directeur du jardin botanique, Santiago (Chili). Botani-
que systématique.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 5
PRAIN (David), botaniste du gouvernement, directeur du
jardin royal de botanique de Calcutta. Shibpur près Calcutta
(Indes Anglaises). Systématique, Phanérogames.
RENAULD (Ferdinand), *, 0 Lauréat de l'Institut de
France, 27, rue Miron. Nice (Alpes-Maritimes). Bryologie.
TRELEASE (William), directeur du jardin de St-Louis,
Missouri (Etats-Unis) Biologie, Phanérogames.
Membres Correspondants.
CLARKE (Charles), ancien président de la Société Linnéenne
de Londres, i3, Kew Gardens Road. Kew près Londres. Bota-
nique systématique et Géographie.
GRECESCU (Dr Demetrius), professeur de botanique à la
Faculté de médecine, 3, Strada Verde, Bucarest. (Roumanie).
MICHELI (Marc), rue de l'Athénée, Genève, ou château du
Crest, Jussey par Genève (Suisse). Botanique systématique,
Plantes vivantes, Collections.
RADDE(GustavF. R), I.tl,Drphil. Conseiller impérial de
l'Empire Russe, directeur duMuséum du Caucase, Tiflis, Géor-
gie (Russie). Systématique, Phanérogames, Géographie bota-
nique, Physiognomie botanique, Flore de la Sibérie occidentale,
de r Arménie et du Caucase.
Associés libres.
ACLOQUE (Alexandre), secrétaire de rédaction au Cosmos,
69, Avenue de Ségur, Paris XV.
ARBOST (Joseph), Parc-aux-Roses, Nice (Alpes-Maritimes).
Flore d'Europe.
AUTRAN (Eugène), Jardin botanique de Buenos-Ayres
(République Argentine). Botanique systématique générale,
Echanges.
BALLE (Emile), lauréat de diverses Sociétés d'histoire natu-
relle, 14, Place Saint-Thomas, Vire (Calvados). Phanérogames,
Cryptogames, Champignons inférieurs, Anatomie végétale,
Micrographie, Collections, Echanges.
ACADÉMIE DE CÉOf.RAPHIE ItOTANIQL'E
BECK (Ritti k von MANNAGETTA, Dr Gtinther), profes-
seur de botanique, et directeur du Jardin botanique de l'Uni-
versité allemande. Prague (Bohême-Autriche).
BESSEY (Charlcs-Edwin), professeur de botanique à l'Uni-
versité de Ncbraska. Lincoln. Ncbraska Etats-Unis.) Systéma-
tique t Phanérogames, Cryptogames.
BIELAWSK1 (J. B. M.), #, naturaliste, membre de l'Acadé-
mie de Clermont-Ferrand, du Club-Alpin français, section
d'Auvergne, percepteur des Contributions directes, Issoire
(Puy-de-Dôme).
BOCQUILLON-LIMOUSIN, îfc, pharmacien de re classe,
ancien interne des Hôpitaux de Paris, lauréat de l'Ecole de
Pharmacie de Paris, expert-chimiste honoraire de la ville de
Paris, 2 bis, rue Blanche, Paris. Matière médicale.
BOISSIEU (Comte Henri de), Château de Varambon par
Pont-d'Ain (Ain), ou 80, Avenue d'Iéna, Paris, Géographie
botanique.
BOUDIER (Emile), pharmacien honoraire, membre corres-
pondant de l'Académie de médecine, ancien président de la
Société botanique de France, président honoraire de la société
mycologique de France, 22, rue Grétry, Montmorency (Seine-
et-Oise). Champignons.
BRITTON(DrN. L.). Directeur du Jardin botanique de New-
York (Etats-Unis).
BUREAU (Louis), directeur du Muséum d'histoire natu-
relle, professeur à l'Ecole de médecine, secrétaire-général, tré-
sorier de la Société des Sciences naturelles de l'Ouest de la
France. Nantes (Loire-Inférieure).
CAPODURO (Marius), instituteur, Fos-sur-Mer (Bouches-
du-Rhône). Phanérogames.
CARRIER (R. P. Joseph Célestin), professeur de sciences
au collège Saint- Laurent, près Montréal (Canada). Botanique
systématique, Phanérogames, Collections, Echanges.
CAUCHETIER-CHAPRON, 8, rue de Roye, MontJidier
(Somme).
CHESNUT, botaniste assistant à la section d'agriculture
du gouvernement. Washington D. C. (Etats-Unis).
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
CHEVALIER (Auguste), naturaliste, préparateur au Muséum
de Paris, 63, rue de Buffon, Paris V. Phanérogames, Crypto-
games, Systématique, Biologie.
CLOS (Dominique), ^, l.Q, président de la Société d'Hor-
ticulture de la Haute-Garonne, correspondant de l'Institut,
professeur honoraire à la Faculté des Sciences, directeur du
Jardin des Plantes, 2, allée des Zéphyrs, Toulouse (Haute-
Garonne). Botanique systématique.
COMAR (Louis-Ferdinand), président honoraire de la Cham-
bre syndicale des pharmaciens de la Seine, membre perpétuel
de la Société botanique de France, 20, rue de l'Estrapade,
Paris V.
CORBIÈRE (Louis), I. 0, professeur de Sciences naturelles
au Lycée, ancien président de l'Association française de bota-
nique, 70, rue Asselin, Cherbourg (Manche). Muscinées.
COULTER (Dr J. M.), professeur de botanique à l'Univer-
sité de Chicago (Illinois).
DANIEL (Lucien-Louis), Maître de conférences de botani-
que appliquée à la Faculté des Sciences, 18, rue de la Pales-
tine prolongée, Rennes (Ille-et-Vilaine). Greffes.
DAVY (Joseph Burtt), assistant botaniste à l'Université de
Californie. Berkeley, Californie (Etats-Unis).
DEBEAUX (Odon), O. ^, ancien pharmacien principal de
l'armée en retraite; 23, rue Auber, Toulouse (Haute-Garonne).
Flore de France et d'Algérie. Collections.
DOUDEAUVILLE (Comte de la Rochefoucauld, duc de),
rue de Varenne, 47, Paris VIL
DRÀKE del CASTILLO (Emmanuel), ancien président de
la Société botanique de France 2, rue de Balzac, Paris. Flores
exotiques. Collections.
DURAND (Eugène), conservateur des forêts en retraite
professeur honoraire à l'Ecole nationale d'agriculture, 6, rue
du Cheval-Blanc, Montpellier (Hérault).
DUSS (R. P.), professeur au collège de Basse-Terre (Guade-
loupe).
ESTEVANNE (Alfred), notaire honoraire, 28, rue du
Berry, Châtellerault (Vienne).
8 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHE 110TANIQUE
FAURE (Armand), botaniste, représentant de la maison Vil-
morin, rue d'Aubière, Clermont-Ferrand, (Puy-de-Dôme).
FAURIE (Urbain), Missionnaire apostolique, Aomori (Japon).
FETDSCHENKO (Boris), jardin botanique impérial, St-
Pétersbourg (Russie). Flore de Russie. Morphologie.
GAUTIER (Gaston), -.?:, 6, rue de la Poste, Narbonne (Aude)'
Hieracium, Collections.
GAVE (R. P.), Rédemptoriste. Contamine-sur-Arve (Haute-
Savoie). Phanérogames.
GENTIL (Ambroise), 10, président de la Société d'Agricul-
ture, Sciences et Arts de la Sarthe, professeur de physique au
Lycée, 86, rue Flore, Le Mans (Sarthe). Phanérogames, Rosa,
Rubus, Flore de la Sarthe.
GÉRARD (Claude Albert), conservateur des hypothèques,
Rennes (Ile-et-Vilaine). Botanique systématique, Phanéroga-
mes^ Cryptogames, Micrographie, Collections, Echanges.
GILLOT (DrXavier), I.O.lauréatdel'Institut, vice-président
delà Société d'Histoire naturelle d'Autun, 5, rue du Faubourg
Saint-Andoche, Autun (Saône-et-Loire). Flore d'Europe,
Champignons, Collections.
GIRAUDIAS (Ludovic), receveur de l'enregistrement, direc-
teur de l'Association pyrénéenne pour l'échange des plantes, 5,
rue de l'Arche-dc-Noé, Orléans (Loiret). Botanique systémati-
que, Phanérogames, Echanges.
GREDILLA [(Federico), professeur d'anatomie et de phy-
siologie végétales au Jardin botanique et à la Faculté des Scien-
ces de l'Université centrale, correspondant du Musée d'Histoire
naturelle de Madrid, Estrella, 7, Madrid (Espagne).
GREENE (Edward Lee), professeur de botanique à l'Univer-
sité catholique d'Amérique, Washington D. C. (Etats-Unis).
HAFFNER, directeur du jardin botanique de Saigon (Indo-
Chine Française).
JOUVE, instituteur à Montmurat par Montmarault (Cantal).
JURISIC (Zivojin J.), professeur, directeur du jardin botani-
que, Beodgradska ulica, ?2, Belgrade (Serbie). Systématique ,
Phanérogames.
KLEIN (Dr Edmond Joseph), professeur au Gymnase.
Diekirch (Luxembourg). Pathologie végétale, Collections.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 9
KUNTZE (Dr Otto), villa Girola, san Remo (Italie). Systé-
matique, Taxinomie.
LAGERHEIM (Dr G. de), directeur de l'Institut botanique
de l'Université, Stockholm (Suède).
LETACQ (A. L.), aumônier des Petites sœurs des Pauvres,
i5i, route du Mans, Alençon (Orne). Phanérogames.
LLOYD (C. G.), droguiste, 224, Court and Plum Str., Cin-
cinnati, Ohio (Etats-Unis). Muséum, Bibliothèque.
MAGNUS (Dr P.), professeur à l'Université, Blumes-Hof,
i5, III, Berlin W.
MA1LHO (abbé Jean-Baptiste), curé de Saint- Valier, Saint-
Girons (Ariège).
MAIRE (René), préparateur au laboratoire de botanique de
la Faculté des Sciences, 25, rue Sigisbert-Adam, Nancy (Meur-
the-et-Moselle). Mycologie, Phanérogames.
MARCAILHOU-D'AYMERIC (Hippolyte), pharmacien de
ire classe. Lauréat de l'Ecole de médecine et de pharmacie de
Rennes et de l'Ecole supérieure de pharmacie de Montpellier,
Ax-les-Thermes (Ariège). Phanérogames.
MENEZES (Carlos Azevedo), officier de la municipalité de
Funchal, 22 3, rua da Carreira, Funchal (Madère). Phanéroga-
mes et Cryptogames vasculaires.
NATALE (abbé Oliva), 1, via Borgogna, Milano (Italie).
NIEL (Eugène), ancien président de la société des amis des
Sciences naturelles de Rouen, 28, rue Herbière, Rouen (Seine-
Inférieure). Flore de Normandie, Phanérogames, Champignons.
OLIVIER (Ernest), directeur de la Revue scientifique du
Bourbonnais et du centre de la France, 10, Cours de la Préfec-
ture, Moulins, ou château des Ramillons près Moulins (Allier).
Botanique systématique, Collections, Plantes d'Europe et de la
flore circaméditerranéenne.
OLIVIER (abbé Henri), naturaliste, Bazoches-au-Houlme
(Orne). Lichens.
PAMMEL (Louis H.), professeur de botanique au collège
d'Agriculture, Ames, Iowa (Etats-Unis). Phanérogames, Champi-
gnons, Echanges.
PARMENTIER (Paul), professeur à l'Université, chargé de
10 ACADÉMIE DE BÉOGRAPHM BOTANIQUE
Cours à la Faculté des Sciences, 14, avenue de Fontaine-Argent,
Besancon (Doubs).
PORTER (Carlos E.), directeur du muséum national, pro-
fesseur à l'Ecole navale, Casilla 1 108, Valparaiso (Chili). Phané-
rogames, Zoologie, Algues.
KEYNIER (Alfred), LaGavotte, par les Pennes (Bouches-du-
Rhône). Phanérogames.
RUSUNAN (Joseph Le Rouge de), propriétaire, Guimilliau
par Lampaul (Finistère). Anatomie et Physiologie végétales,
Phanérogames, Cryptogames, Echanges.
SCHINZ (Prof. Dr Hans), directeur des Jardins botaniques
et du Muséum botanique de l'Université à Zurich (Suisse).
SENART, membre de l'Institut, conseiller général de la Sar-
the, 1 8, rue François Ier, Paris VII .
SENNEN (T. H. Fre), directeur des Frères des écoles chré-
tiennes, La Nouvelle (Aude).
DE SEYNES (Jules), ancien président de la Société mycolo-
gique de France, i5, rue des Chanaleilles, Paris, VIL
SIMON (Eugène), receveur des domaines, Vouneuil-sur-
Vienne (Vienne).
SODIRO (R. P. A.), professeur de botanique à l'Université,
Quito (Equateur).
VUYCK (Dr L.), Président de la Société botanique néerlan-
daise, Leiden (Hollande).
WESTERLUND (Cari Gustaf), Licencié ès-lettres et es
sciences, Eksjo (Suède). Phanérogames, Pœonia.
YVILLE (Prof. Dr U.). Jardin botanique de Christiania (Nor-
vège.
Membres auxiliaires
ALBERT (Abel), instituteur en retraite, La Farlède (Var).
ARECHAVALETA (J.), directeur général du Musée national
de Montevideo l ruguay).
BARRE (J.), instituteur à Bonchamp-lès-Laval (Mayenne).
BAUDEL (Henri), instituteur à Mourjou, par Calvinet
(Cantal).
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE H
BATAILLE-BERTRAND, propriétaire, Djenan-Ners-ed-
Deban, St-Eugène-Alger (Algérie).
DE BERGEVIN (E.), inspecteur d'assurances, 14, rue de
Grammont, Paris II.
BOISSET (René), Salines de Sommerviller, par Dombale
(Meurthe-et-Moselle) .
BONATI (G.), pharmacien de ire classe, à Vagney (Vosges).
BONNAYMÉ, 26, rue Stractmann, Belfort (Haut-Rhin Fran-
çais). Phanérogames, Cryptogames, Echanges.
BOTT (Barthélémy), à l'Institut botanique de l'Université de
Besançon (Doubs).
BRIOSI (Giovanni), professeur de botanique et directeur du
jardin botanique à l'Université royale, Pavie (Italie).
BRUNARD (A.), instituteur à Sothonod, par Hotonnes
(Ain).
CADIX (Léon), secrétaire de la Société d'histoire naturelle
des Ardennes, Bosseval par Vrignes-aux-Bois (Ardennes). Pha-
nérogames, Echanges.
CANDOLLE (Augustin de), 3, cour St-Pierre, Genève
(Suisse).
CANTUEL, instituteur à Boisset (Cantal).
CARETTE (Ernest), avocat à la Cour d'Appel, 20, boulevard
St-Michel, Paris VI.
CASSAT (Abbé A.), Coutras (Gironde).
CASTANET (Paul), pharmacien de ire classe, lauréat de la
Faculté de médecine et de pharmacie de Lyon, 4, rue de Tours,
Laval (Mayenne). Phanérogames, Plantes médicinales du
Maine.
CHAMBERET (Mme Louise de), 10, rue Berbisey, Dijon
(Côte-d'Or).
CHARBONNEAU (Athanase), pharmacien chimiste de
1 re classe, lauréat et ex-préparateur des cours de l'Ecole de phar-
macie de Rennes, 4, place St-Vincent, Le Mans (Sarthe).
CHARBONNEL (abbé J.-B.), vicaire à St-Saturnin par
Ségur-les-Villas (Cantal).
CHARREL (Louis), 20, rue de l'Etrieu, Marseille (Bouches-
du-Rhône).
12 ACADÉMIE DK 6É0MAPIIB BOTANIQUE
CHAUDEMANCHE (E.), instituteur-adjoint, La Bazogc
près Le Mans (Sarthe). Phanérogames.
CHENU, répétiteur général au Lycée, 16, rue de Bretagne,
Laval (Mayenne). Phanérogames.
CHEVALIER (Joseph), inspecteur des chemins de fer de
l'Ouest, 27, rue Saint-Patrice, Rouen (Seine-Inférieure).
CLAIRE (Charles), rue du Vieux-Chemin de Romont, Ram-
bervillers (Vosges). Phanérogames, Cryptogames vasculaircs,
Ccntaurea.
CLAUDEL (Victor), directeur de la papeterie de Vraichamp,
Docelles (Vosges). Lichens.
CLEMENT (Chanoine), licencié ès-lcttres et ès-sciences,curé
de St-Mammès (Seine-et-Marne).
DANIEL (Joseph), percepteur, Chemeré (Mayenne). Phané-
rogames.
DESCHAMPS (Emile-Félix), Q, homme de lettres, mem-
bre honoraire correspondant de la Société de géographie de
Marseille, Directeur de la Revue d'Extrême Orient. Shanghai.
Botanique générale.
DUCOMET (V.), préparateur à l'Ecole nationale d'Agricul-
ture de Montpellier (Hérault).
DUPUY (abbé Jean), professeur, Cantaous-Tuzaguet (Hau-
tes-Pyrénées).
ESTEVE (Cte Henri), Ilendicourt, par Etrépagny (Eure).
ETOC (abbé Gabriel Jean), curé de Cormenon, par Mondou-
bleau (Loir-et-Cher). Cryptogames, Collections, Echanges.
FEDTSCHENKO (M™ Olga). Olgino Moskaik, gouverne-
ment de Moscou (Russie). Flore de Russie et du Turkestan.
FERET (A.), propriétaire à la Croix du Pin, Manneville-sur-
Risle (Eure).
FOUILLADE, instituteur a l'Absie (Deux-Sèvres).
GADEAU DE KERVILLE (Henri), &, I. Q, homme de
sciences, Rouen (Seine-Inférieure).
GIDON (Dr Ferdinand), 118, rue St-Pierre, Caen (Calva-
dos).
GIROD (Louis), Directeur de l'Ecole normale, Gap (Hautes-
Alpes).
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 13
GUFFROY (Charles), ingénieur agronome (I. N. A.), secré-
taire de la Société des Sylviculteurs de France et des colonies,
secrétaire de la rédaction de la Revue générale d'Agriculture,
rueLegendre, 108, P ans-XV II. Anatomie appliquée à la classifi-
cation, Flore parisienne, Botanique agricole, Maladies crypto-
gamiques des plantes cultivées.
GUIGNON, curé de Vulaines-sur-Seine, par Avon (Seine-et-
Marne).
GUILHOT (Henri), instituteur, Dalou, par Varilles (Ariège).
GUIRIMAND (Edmond), 5, rue Madeleine, Grenoble
(Isère).
HERVEY (E. Williams), New-Bedfort, Massachusetts (Etats-
Unis).
HOSCHEDÉ (J. D.), à Giverny, par Vernon (Eure).
JAMIN (Victor), horticulteur à la Petite-Brosse, Thoiré-sur-
Dinan, par Château-du-Loir (Sarthe).
LABBÉ, pharmacien de ire classe, i, rue des Serruriers,
Laval (Mayenne).
LABORIE (Jules-Michel), expert-géomètre, fondateur secré-
taire-trésorier de la Société botanique et entomologique, membre
fondateur de la Société du sud-ouest pour l'échange des plantes.
Auterrive près Auch (Gers). Phanérogames, Rubus, Mentha,
Orchidées, Rosa et champignons du Gers, noms patois des
plantes du département du Gers et des départements limitrophes,
maladies des plantes cultivées, Bibliographie de Botanique .
Echanges de plantes et de livres.
LARONDE (Henri-Amédée), professeur, 5i, rue de Paris,
Moulins (Allier).
LAVERGNE (L.), instituteur, Maurs (Cantal).
LECOINTE (Désiré-Honoré), professeur à l'Ecole normale
d'instituteurs, Evreux (Eure). Phanérogames, Echanges.
LEMAY (R. P.), missionnaire, Rivière-Pentecôte, Comté
Saguenay. P. Q. (Canada).
LEVEAU, curé de Livet, par Neufchâtel (Sarthe).
MADIOT (V.), pharmacien, Jussey (Haute-Saône). Phanéro~
games.
MARCOWITZ (Basil), Alagir, Caucase (Russie).
14 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
MARTY (Léonce), notaire, Lanta Haute-Garonne). Phanéro-
games.
MENU (abbé Ernest), curé d'Andouillé (Mayenne). Phanéro-
games.
MERCIER (L.), O, professeur de mathématiques élémen-
taires au Lycée, 20, rue d'Anvers, Laval Mayenne). Phanéro-
games de la Mayenne.
MERINO (R. P. Baltasar), S. J. Colegio del Apostol San-
tiago, La Guardia, Pontedevra (Galicia), Espagne.
MONGUILLON (E.), instituteur, Roézé, par La Suze (Sar-
the). Liehcns, Mousses, Phanérogames.
MOOG, 67, rue Condorcet, Paris.
MUE (Henri), directeur des Contributions indirectes, Foix
(Ariège).
NAVAS (R. P. Longin), S. J. Colegio del Salvador, Zaragoza
(Espagne).
PAJOT (Denis), pharmacien, Saint-Jean-de-Monts (Vendée).
PARDO SASTRON (José). Valdealgorfa, par Zaragoza y Al-
caniz (Aragon) Espagne.
PAU (Carlos), pharmacien, Segorbe (Valencia), province Cas-
tellon de la Plana (Espagne). Phanérogames.
PAUL (Fre). Directeur de l'école libre, Chailland (Mayenne).
PETITMENGIN (Marcel), étudiant en pharmacie, 1, rue du
Port, Malzéville (Meurthe-et-Moselle). Phanérogames.
RAGOT, *, jardinier-chef au jardin des Plantes, rue Prémar-
tine, Le Mans (Sarthe). Hortieulture.
RENAUDET (G.), pharmacien, 42, rue des Trois-Rois, Poi-
tiers (Vienne).
RICHARD (abbé), vicaire, Loué (Sarthe).
ROCHER (C), percepteur à Montsûrs (Mayenne).
ROMME, La Martinière, Soulgé-le-Ganelon (Sarthe). Phané-
rogames.
ROUSSEAU, O, instituteur., 27, rue St-Martin, Mayenne.
(Mayenne). Phanérogames.
SAHUT (Félix), $, ^, *, Q, *, 10, avenue du Pont-Juvé-
nal, Montpellier (Hérault), Hortieulture, Pomologie, Géogra-
phie.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQU 15
SARGENT (S.), directeur ot Arnold Arboretum, Jamaica
Plain, Massachusetts (Etats-Unis).
SINGHER (Adolphe), G. >£, directeur d'assurances, 3j, rue
Chanzy, Le Mans (Sarthe).
SIRGUE (Henri), professeur au Collège, Annonay (Ardèche).
SIROT, directeur de l'Ecole primaire supérieure, Chanderna-
gor (Inde-Française).
SOULIÉ (abbéJ.), professeur, Saint-Geniez (Aveyron).
SPALIKOWSKI (Dr Ed.), 0, rédacteur des Archives provin-
ciales des Sciences, président de la Société pour la diffusion des
sciences physiques et naturelles, Les Tuilettes, Petit-Couronne
près Rouen (Seine-Inférieure).
SUDRE (H.), professeur à l'Ecole normale, 66, boulevard
Valmy (Albi), Tarn.
TEILLARD, Grabels par Montpellier (Hérault).
THERIOT, Q, directeur de l'Ecole primaire supérieure, i,
rue Dicquemare, Le Havre (Seine-Inférieure). Muscinées.
TOUSSAINT (abbé), curé de Bois-Jérôme, parVernon (Eure).
VADIS, instituteur à Ernée (Mayenne).
VANIOT (Eug.), 78, rue de Flore, Le Mans (Sarthe).
VENDRELY (Xavier), Q, pharmacien de ire classe, Vice-
Président de la Société d'Etudes des Sciences naturelles de la
Haute-Saône, Champagney (Haute-Saône).
VIALON (Gabriel), Villa Almondo, Monaco.
VIDAL (G.), à Plascassiers, par Grasse (Alpes-Maritimes).
VILMORIN (Maurice de), >fë, $, 1 3, quai d'Orsay, Paris.
Nota. — Nos collègues sont priés de bien vouloir indiquer
les corrections qui seraient à faire dans leurs noms, qualités,
adresses, titres, etc. Ceux qui auraient le désir de (faire paraître
dans la prochaine liste leurs titres, dignités ou spécialités sont
priés de bien vouloir les faire connaître.
16 ACADÉMIE DE f.ÉnC.RAÏMUE BOTAN1QIE
CAREX COMARI Lévl. et Vnt.
Par MM. Lkyeilli'. et Vamot.
Nous donnons ce nom, en dédiant ce Carex à mon excellent
ami M. Comar, à une forme des plus curieuses qui est à tout
le moins une très forte variété du C. frigida si ce n'est même
une nouvelle espèce
En voici la description :
Epis 4-5 ; le supérieur mâle à la base et au sommet, les autres
entièrement femelles, tous pédoncules, les inférieurs très lon-
guement (8-12 cent).
Racine traçante.
Chaumes glabres, grêles, élevés.
Feuilles glabres, étroites, moins longues que les chaumes;
bractées toutes vaginantes, les supérieures sur une longueur de
3-4 m. m., les inférieures sur une longueur de 2-3 cent.
Stigmates 3.
Ecaille : d'un brun-roux, plus courte et plus étroite que l'u-
tricule ; à nervure dorsale pale, acuminée.
Utricule : d'un brun roux au sommet, vert à la base, glabre,
slrié sur le dos, s'atténuant insensiblement en bec bifide et assez
long.
Cette forme tient à la fois du C. frigida et du C. fuliginosa
entrelesquels elle semble intermédiaire. Elle rappelle le premier
par sa racine traçante et son bec de l'utricule non scarieux ; elle
tient du second par son épi supérieur mâle à la base et par ses
épis pédoncules.
Mais elle se différencie des deux par sa taille beaucoup plus
élevée, ses épis plus nombreux et dont les inférieurs prennent
naissance vers le tiers inférieur des chaumes, et par son épi
supérieur mâle aux deux extrémités et assez longuement pédon-
cule.
On serait porté à prendre ce Carex pour un hybride des
C. frigida et C. fuliginosa. Mais l'absence du dernier dans les
Pyrénées rend cette hypothèse impossible.
D. G. Basses-Pyrénées : le Val de Bitet, 5 août 1899. Alt. de
I2-i5oo m. (H. Léveillé). A rechercher dans les Pyrénées.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 17
ANNOTATIONS BOTANIQUES PROVENÇALES
Clypeola Rouxiana (Reyn).
Je suis heureux d'attacher le nom de feu Honoré Roux à cette
jolie Clypéole qu'il a si bien connue : il la cultiva même, mais
en vain, pour tâcher d'obtenir son retour au type Jonthlaspi
macrocarpe (i).
La Flore de France de MM. Rouy et Foucaud n'indique point
en Provence le Clypeola gracilis PL, pas plus qu'elle n'y cite
le Cpyrenaica Bord. Pourtant, ce dernier Clypeola existe dans
les Bouches-du-Rhône très caractérisé et absolument conforme
à la description princeps : « Multo minor quam C. Jonthlaspi.
« Siliculis latè ellipticis vel suborbiculatis, basi vix attenuatis,
« disco plus minusve piloso, margine (haud ciliato) quartam,
« semine tertiam, siliculœ latitudinis partem œquante, stigmate
« sessili. » (Bordère, Act. Soc. Linn. de Bordeaux, i, p. 85 ;
Bull. Soc. Bot. de France, 1867, revue bibliogr., p. 53.) La cru-
cifère de Roux étant mise à côté d'un exsiccatum authentique
de Gavarnie (H. -Pyr.), comparaison que j'ai pu faire, la dis-
semblance morphologique est frappante : ces deux Clypéoles
sont beaucoup plus éloignées l'une de l'autre que ne le sont :
d'une part, les C. suffrutescens, Deb. et Neyr. et C. petrœa Jord.
et Fourr.; d'autre part, les C. ambiguai. et F., C. lapidicola J.
et F., C. psilocarpa J. et F., médiocrement distincts au fond,
(1) A Mazargues prés de Marseille, jj'ai cueilli, du C. Rouxiana, maints
spécimens à tiges relativement fortes et élancées (i5 cent.), à grappes fruc-
tifères longues et bien fournies; malgré cette luxuriance, les fruits restent
invariablement aussi petits que sur les pieds grêles n'ayant que 5 cent. —
Dans la préface du Cat. des PI. des B.-du-Rh. par Castagne, Derbès di
que Roux, au moyen de semis successifs, aurait ramené le C. gracilis PI.
au type; il y a là une erreur, d'après ce que m'affirma mon maître si scru-
puleux, si véridique.
2
IN ACAhKMIK DE GÉOGMPËII tOTANl&UE
malgré la grandeur ou la petitesse, la scabréité <>u la glabréité
des silicules.
Le C. Rouxiana, rencontré par moi, ces trois dernières
années, en de nouvelles stations : Septêmes et Les Pennes
(B.-du-Rh.(. paraît tout à fait propre aux terrains dolomi-
tiques ; je pense pouvoir l'offrir, l'an prochain, par l'intermé-
diaire d'une société d'échanges ; on pourra ainsi le comparer
avec C. pyrenaica Bord, que je distribue, en inoi-1902, par la
Cénomane.
La plante de Roux, ne serait-elle pas une « forme » (acception
de MM. Rouy et Foucaud), constituerait du moins une excel-
lente variété, bien meilleure que la spathulifolia par rapport au
C. his'pida Presl. Sous le nom de gracilis, l'auteur du Catal.
des PL de Provence en parle comme il suit (p. 40) : « Silicules
« petites, subovales, convexes, vaguement émarginées, toujours
« très hispides, d'un vert jaunâtre, ou violettes, disque non
« apparent. » A la briève esquisse de Roux j'ajoute : la plupart
des fruits sont très pyriformes et souvent les graines égalent ou
dépassent en longueur la moitié de la loge, tandis que chez le
pyrenaica les silicules sont suborbiculaires, la graine égalant,
en largeur, au maximum le tiers de ladite loge.
Le nom de gracilis est à rejeter parce que Planchon n'a
jamais connu d'une manière imperturbable les caractères diffé-
rentiels de sa Clvpéole. M. Loret lui ayant présenté le C. mi'
crocarpa Moris, de Sardaigne. le professeur de Montpellier
crut y reconnaître son gracilis', et Roux, lors d'une herborisa-
sation à Saint-Antoine, à laquelle je pris part, le 4 mai 1870,
avec MM. Doumet-Adanson, Lejean, Taxis, Heckel, etc., ayant
montré a Planchon qui, durant cette promenade dans la ban-
lieue de Marseille, devint notre président temporaire, plusieurs
pieds de C. hispida Presl. et de C. spathulifolia J. et F., obtint
pour réponse que ces Clypéoles microcarpes ne faisaient qu'une
avec le gracilis. Sans être multiplicateur, Roux ne fut point
convaincu : il a décrit séparément la plante de Bordère (pour
lui c'est un synonyme de sa var. microcarpâ du Jonthlaspi) et
celle de Planchon qu'il érigea en espèce. Tout en réduisant
aujourd'hui l'importance spécifique attribuée par Roux à la
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 49
Clypéole des sables dolomitiques des Bouches-du-Rhône (i),
qui est, à mon sens, une simple « forme » ou race, il convient
de l'appeler : C. Rouxiana, avec, si l'on veut, pour synonyme :
C. gracilis PI. pro parte.
Quercus Bertra (Alb. et Reyn.).
De concert avec mon ami Albert (2), de'dicace est faite — la
justice nous en fait un devoir — à M. Bertrand, de Roquebrune
(Var),-zélé botaniste continuateur de Perreymond, du Chêne que
voici :
Dans un passage des Préliminaires d'une Etude des Chênes
européens vivants et fossiles comparés (Comptes rendus des
séances de l'Académie des Sciences, t. LXXXIV, 5 et 12 février
1877), De Saporta écrit : « La transition entre les Quercus Ilex
« et Q. suber est marquée, en Provence, tout en tenant compte
.« de la polymorphie inhérente à ces deux espèces, par plusieurs
« races et, en outre, il paraît exister des formes nées d'un croi-
« sèment direct entre les races du Q. suber et le Q. Ilex »
De Saporta aurait pu ajouter : « paraissant nées aussi d'un croi-
« sèment inverse entre les races du Q. Ilex et le Q. suber».
.Effectivement, sans rien préjuger, en dehors des noms créés par
le savant quercilogue pour trois intermédiaires de la Provence :
(1) Nul doute que le C. Rouxiana ne se rencontre en dehors des Bou-
ches-du-Rhône et même de. la Provence : il n'y a qu'à reviser minutieuse-
ment les Clypéoles qui existent dans les herbiers sous les noms de C. gra-
cilis PI. et de C. pyrenaica Bord., provenant de divers pays (France et
étranger).
(2) L'accolement des noms de deux membres de l'A. I. G. B. pour le
baptême du Quercus Bertrandi scelle la collaboration inaugurée parle Coup
d'œil sur la Flore de Toulon et d'Hyeres (Bulletin de la Soc. d'ét. scient, et
archéol. de Draguignan, 1891, avec tirage à part). Albert et moi avons indis-
tinctement rédigé cet opuscule dont, malgré le titre, certains s'obstinent à
attribuer la paternité à un seul ; et nous nous plaisons à fournir aujourd'hui
une nouvelle preuve de conformité de vues sur la chose botanique proven-
çale.
20 ACADKMII- DE GÊOGRAl'HIE IlOTANIQUE
« a ilico suber transiens, (3 ilico-suber microcarpa, y ilico-suber
bicnnis », nous venons signaler un Chêne qu'on peut hypothé-
tiquement considérer comme une race subero-Ilex, car il diffère,
surtout par l'écorce, des Q. Ilcx X suber Pereira, de Corse, et
Q. Ilcx x suber Laguna, d'Espagne (i).
Ce Quercus singulier, dont il est probable qu'on rencontrera
d'autres pieds soit dans le massif de l'Estérel, soit dans celui
des Maures, a été découvert par M. Bertrand, en automne 1900,
aux environs de Fréjus, riche région d'où De Saporta avait
autrefois reçu un autre Chêne curieux (intermédiaire encore
entre Q. suber et Q. Ilcx) : 0 suber fa gif olia.
Notre Quercus Bcrtrandi, sous le rapport des fruits, pédon-
cules, solitaires ou géminés, tient le milieu entre le type et la
variété de Q. suber tels qu'ils sont décrits dans le Prodromus
Florœ Hispanicœ de Willkomm et Lange. Il n'a pas. c'est vrai,
exactement le fruit de la variété ibérique macrocarpa dont Will-
komm dit : « ultra pollicem longa » et « apice rotundata pro-
fundè umbilicata » ; quelques particularités de la cupule du
macrocarpa ne lui conviennent point non plus : ainsi, les écailles
de la cupule du Q. Bertrandi sont toutes très courtes, minces
et planes, à sommet triangulaire, un peu redresse'es mais aucu-
nement recourbées en arrière, ni longues ni subconiques ; ladite
cupule, dont le point d'attache au pédoncule est renflé, offre
parfois une sorte de bourrelet annulaire à l'orifice; elle est blan-
châtre, tomenteuse, presque en cloche, emprisonnant le gland
(avant qu'il s'échappe) jusqu'au delà du tiers de la longueur
de celui-ci ; — toutefois aucune de nos races de Chêne-
vert et nul Chêne liège du littoral méditerranéen français ne
présentent des fruits plus volumineux. La maturation de ces
glands est, de même que celle des Q. suber et Q. Ilcx, annuelle
(1) Voir: Contributions à la Flore Je la Corse, par le I)r Alfred Chabert,
in Bulletin de la Soc. Botan. de France, année 1892 ; et Laguna, Flora fores-
tal espanola, cité par le Prodronuu Flora' Hispanicce de Willkomm et
Lange.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 21
et successive (2), non bienne comme chez le Q. occidentalis
Gay.
Quant aux feuilles (grandes, sans atteindre pourtant les dimen-
sions du suber fagifolia De Sap.}, le Quercus Bertrandi rappelle
certaines variations du Chêne-vert à larges feuilles peu dentées.
Le limbe, oblong-ovale, est coriace, vert à la page supérieure,
blanc tomenteux en dessous, à nervures régulières, à dents
(à peine marquées par [un acumen) rares, plus ou moins dis-
tancées.
L'écorce est très caractéristique. Elle n'est point spongieuse-
crevassée et il est impossible qu'elle puisse devenir subéreuse
après un démasclage (1) qui mutilerait l'arbre. Les morceaux
que nous avons sous les yeux sont durs, relativement lourds,
grisâtres, d'épaisseur irrégulière, rappelant l'adhérence intime
de l'épiderme au liber sur le Chêne- blanc. Chacun sait
qu'à l'âge de vingt à vingt-cinq ans, si on enlève au tronc du
Q. suber sa première couche corticale, dont la valeur utilisable
est nulle comparativement à celle de l'écorce qui se reforme six
ou sept ans après, le liège servant à la fabrication des bouchons
est d'une contexture molle qui — c'est ici la différence impor-
tante à noter — ressemblerait beaucoup plus à la première cou-
che corticale mise au rebut, que cette dernière ressemble à
l'écorce du Quercus Bertrandi, décrite tout à l'heure.
Alfred Reynier.
(1) En Espagne et en Provence, la maturation des glands du Chêne liège
et du Chêne-vert peut durer de septembre à fin décembre et même
janvier.
(2) On appelle démasclage, dans le Var, le premier écorcement du Chêne
liège, vers l'époque où la nature ne tarderait pas à se charger elle-même
de le faire subir au tronc par la chute qu'occasionne une poussée de fon-
gosité plus jeune.
•-1 Ai .A DEMIE DU GEOGRAPHIE |;m1\MQUE
La Flore de l'Ile de Montréal, Canada
Lat, moyenne, -/5°32' N.; Long-, moyenne, j3°34 E. de
Greenwich
Par le R P. Joscph-C. Carrier, C. S. C,
Professeur de Sciences
[Suite)
COMPOSITE.
2i3. Achillca Millcfolium Linn. — Près des habitations:
Juillet-Sept. ; ce ; .
214. Ambrosia artemisiœfolia Linn. — Bords des chemins ;
Juillet-Août ; c; 0.
2 1 5. Ambrosia trifida Linn. — Bords des ruisseaux et des
champs ; Août-Sept. ; c ; 0 .
216. Anaphalis margaritacea B. et H. — Taillis ; Août-Oct.;
rr ; 2-'.
217. Antennaria plantaginifolia Hook. — Partout; Mai-
Juill. ; ce ; z\
218. Anthémis Cotula Linn. — Près des maisons, bords des
chemins ; Juill. -Oct. ; tt ; ce ; ¥.
2 in. Artemisia vulgaris Linn. — Bords des chemins et des
champs ; Juill. -Oct. ; ce ; -.
220. Aster acuminatus Michx, — Bois secs et fertiles ; Août-
Oct. ; ce ; r.
221. Aster novœ-angliœ Linn. — Lieux humides; Sept.-
Oct. ; c ; •-.
222. Aster a\ureus Lindl. — Taillis ; Août-Sept. ; rr ; *.
22 3. Aster cordifolius Linn. — Bois découverts ; Sept. -Oct. ;
c ; *.
224. Aster corymbosus Ait. — Bois secs ; Juillet-Sept. ; c ; y.
2ï5'. Aster macropkyllus Linn. — Bois découverts; Août-
Sept. ; c ; .
226. Aster multiflorus Ait. — Champs secs ; Sept. -Oct. ; r; V.
227. Aster puniceus Linn. — .Marais ; Août-Sept. ; c ; V,
(A suivre.)
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 23
LES MENTHES VIROISES
Par Emile BALLE
Le genre Mentha Tourn. présente les caractères suivants :
Corolle subcampanulée presque régulière. Calice à cinq dents
égales ou subégales. Quatre étamines fertiles. Un style.
On pense généralement que ce genre doit son nom à la nym-
phe Minthôs, fille du fleuve Cocyte, nymphe qui, suivant la
fable, fut transformée en plante par la déesse Proserpine.
Si l'on exclut les espèces pouvant être d'origine horticole ou
étrangère, les variétés, les formes pouvant se rattacher aux types
et surtout celles qui sont hybrides, le genre Mentha n'est plus,
à Vire et aux environs de cette ville, représenté que par quatre
espèces dont l'indigénat ne peut être suspecté, toutes dites de
premier ordre, considérées comme Linnéennes et réparties
dans les deux sous-genres Menthastrum et Pulegium. Les trois
espèces du ier sous-genre figurent à leur tour dans trois sec-
tions différentes.
Ces espèces sont :
Ier Sous-Genre : Menthastrum
(Calice régulier à gorge nue.)
iire Section : Spicat^e.
(Inflorescence spicitée.)
Mentha rotundifolia L.
M. spicis oblongis,foliis subrotundis rugosis crenatis sessilibus .
Noms vulgaires: Chasse-puce, Herbe à la puce, Herbe du mort.
Iconographie : Cosson et Germain (Atlas de la Flore des envi-
rons de Paris.) Planche XX. Fig. I. Ansberque (Flore four-
ragère de la France), page i 54, fig. I .
Obs, — Ainsi qu'on le voit, le M. rotundifolia a été décrit par
l'illustre botaniste Suédois comme ayant les feuilles crénelées.
Les Aoristes ne sont pas d'accord à ce sujet. Les uns, Cosson et
Germain (Flore des environs de Paris,) admettent pour cette
espèce, ainsi que Linné, des feuilles crénelées, mais dans V Atlas
qu'ils ont publié, planche XX, fig. 1 , le type qu'ils ont fait repré-
u2'» ACADÉMIE DE GEOGRAPHE BOTANIQUE
semer possède des feuilles dentées ou plutôt dentelées (= serré'
tées). Lloyd et Foucaud {Flore de V Ouest disent en parlant de
ce Mentha, feuilles crénelées-dentées , Corbière (nouvelle Flore
de la Normandie , décrit ces feuilles comme étant dentées. Je
n'en finirais pas s'il me fallait citer toutes les appréciations con-
tenues dans les Flores que je possède. Je pense que ce caractère
périphérique est variable et que ces distinctions sont subtiles.
Tant qu'aux types Virois, du moins ceux que nous avons pu
observer, ils n'ont pas certainement les feuilles franchement cré-
nelées, ces feuilles oscillent sur les mêmes types entre les formes
dentées, dentelées, et crénelo-dentelées, mais il est très impor-
tant de faire observer que ces distinctions ne se présentent que
d'une façon obscure, c'est-à-dire assez peu appréciable ; du reste,
il est impossible, lorsqu'il s'agit des feuilles, d'y voir une régu-
larité' absolument géométrique, aussi est-il fort à supposer que
l'immortel Linné, grand botaniste généralisateur, a dû considé-
rer ce caractète folliaire comme peu important et qu'il ne faut
pas en conséquence admettre comme absolu ce mot crenatis
qu'il a employé.
2e Section : Capitat.e
(Inflorescence capitée.)
Mentha aquatica L.
M. floribus capitatis, foliis ovatis serratis petiolatis.
Noms vulgaires: Menthe à grenouilles, Riolet, Baume d'eau,
Bonhomme de rivière.
Iconographie : Cosson et Germain. Ouvrage cité. PI. XX'
Fig. 3 et 4. Ansberque. Ouvrage cité, page 154, Fig. 3.
3e Section : Verticillai .1
(Inflorescence vert i cillée.)
Mentha arvensis. L.
M. floribus ver ticillatis, foliis ovatis acutis serratis.
Noms vulgaires : Menthe des champs, Baume bâtard.
Iconographie : Cosson et Germain. Ouvrage cité. Planche XX,
Fig. 6 et 7. Ansberque. Ouvrage cité. Page i55. Fig. 1.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 25
2e SOUS-GENRE : PULEGIUM
Calice subbilabié à gorge ferme'e par un anneau de poils.
Mentha pulegium. L.
M.floribus verticillatis, foliis ovatis, obtusis, subcrenatis.
Noms vulgaires : Pouliot. Douve.
Iconographie : Cosson et Germain. Ouvrage cité. PI. XX,
Fig. 5. Ansberque. Ouvrage cite. Page 1 5 5 . Fig 2.
Remarque. Selon Guettard [observations sur les Plantes des
environs d'Etampes. 1 747)1 le Mentha rotundifolia serait pourvu
de poils branchus et les autres Menthes citées par nous unique-
ment de poils simples articulés ; plus d'un siècle après Guettard
(en 1878) Alex. Pérard confirme ce dire en rangeant le Mentha
rotundifolia parmi ceux à tomentum mélangé de poils rameux.
Dans son catalogue des plantes spontanées de V arrondissement
de Vire (Calvados)[i&36), Richard Dubourg d'Isigny cite huit
menthes qu'il considère, ainsi que ses contemporains, comme
espèces, ce sont : M. silvestris L. Rare ; — M. rotundifolia L.
Très commune. — M. viridis L. Rare. — M. hirsuta Sm.
Très commune. — M. sativaL. commune. — M. arvensis L.
Très commune. — M. palustris Mœnch. Peu commune. —
M. Pulegium L. Commune.
Les Mentha silvestris et Mentha viridis ne figurent pas parmi
les espèces que nous avons citées en premier lieu, leur sponta-
néité aux environs de Vire n'étant pas certaine. Quelques Aoris-
tes considèrent le M. viridis comme n'étant qu'une simple
variété de M. silvestris, d'autres, allant plus loin, prétendent
que le M. viridis n'est qu'une simple forme de M. silvestris et
que les graines de ces deux Mentha peuvent produire l'une ou
l'autre forme ; d'autres, enfin, soutiennent que ces Menthes sont
non-seulement des espèces distinctes mais bien de très bonnes
espèces de premier ordre formant des groupes spéciaux.
Le Mentha hirsuta L. est considéré par de savants Aoristes
comme une forme de si peu de valeur qu'ils l'englobent dans le
type M. aquatica ; d'autres en font une variété de cette espèce.
Le Mentha sativa passe pour être une forme hybride des M.
aquatica et M. arvensis.
26 ACADÉMIE I>K CÉOC.HAPHIE BOTANIQUE
Le Alentha palustris Mœnch. est également considère' comme
une forme hybride. Voici l'histoire de ce Mentha en ce qui con-
cerne sa présence aux environs de Vire.
Le Mentha palustris Mœnch., cité par Dubourg d'Isigny, est
donne comme type spécifique dans les deux premières éditions
de la Flore de Normandie , par A. de Brebisson f 1 836- 1 ^4cj) ;
dans les troisième et quatrième éditions (1859- 1869), cet auteur
relègue cette Menthe au rang de simple variété de M. saliva.
Dans leur catalogue des Plantes vasculaires qui croissent spon-
tanément dans le département du Calvados (1849) page 207
MM. Hardouin, Renou et Leclerc donnent ce Mentha comme
étant synonyme de Mentha sativa L.
Dans le catalogue des Plantes de France par G. Camus (1888)
le Mentha palustris Mœnch . est indiqué comme hybride. Enfin
dans son excellente Nouvelle Flore de Normandie (1893) L. Cor-
bière ne le cite pas.
On peut conclure de ce qui précède que la présence de ce
Mentha aux environs de Vire est loin d'être certaine.
Parmi les Menthes cultivées dans les jardins de Vire se trouve
un hybride très voisin de M. viridis : le Mentha piperita
Huds. Cette plante est moins commune qu'on le croit, il nous
est arrivé de voir désigner comme étant la Menthe poivrée
d'autres Menthes; cependant le Mentha rubra Sm., forme égale-
ment hybride, n'est jamais confondu avec la Menthe poivrée
quoique très souvent cultivé dans les mêmes endroits. Cette-
Menthe n'est pas considérée comme une Menthe et l'on vous
dira toujours en parlant d'elle! « c'est du Baume et non de la
Menthe. » Cela est dû à l'odeur de M. rubra qui, étant fort désa-
gréable, n'a aucun rapport avec les senteurs de A/, piperita
Huds. et de diverses autres espèces congénères.
En terminant, nous dirons que la réduction des espèces est
fort à souhaiter, surtout quand il s'agit du Catalogue d'une cer-
taine région. Cette tache a déjà été entreprise par des botanistes
de grande valeur, il serait heureux que leur bon exemple soit
généralement suivi et que les jeunes botanistes d'aujourd'hui ne
s'ég nent plus dans l'orbite de soi-disant savants, car la science,
loin d'y perdre, y gagnerait beaucoup.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 27
Les Carex du Japon
par MM. H. Léveillé et Eue Vaniot.
(Suite).
Carex argyrostachys Lévl. et Vnt. sp. nov.
Epis distincts, le supérieur mâle ; i e'pi mâle à écailles argen-
tées ; i épi femelle pauciflore (3-4 fleurs) à la base de l'épi
mâle.
Racine traçante.
Chaumes glabres, grêles, courts.
Feuilles glabres, étroites, égalant ordinairement les chaumes.
Pas de bractées.
Stigmates 3.
Ecaille : scarieuse, égale à l'utricule ; à nervure dorsale d'un
vert paille, entourée de 2 taches pourpre.
Utricule : d'un vert clair, velu hispide, grossièrement strié,
ellipsoïde fusiforme renflé ; à bec court, bifide.
Graine : blanche, glabre, lisse, trigone, à peine stipitée, en
pointe tronquée au sommet.
Sans n°, ni localité, ni date.
Espèce à inflorescence présentant le faciès du C. œdipostyla.
Très distincte du C. gifuensis Franch., par sa petite taille,
son épi femelle unique et son épi mâle argenté brillant.
Diagnose latine.
Spicis distinctis, superiore mascula ; spica mascula squamis
argenteis spectabili ; spica feminea unica, pauciflora, ad basim
masculce ; radice repente; culmis gracilibus et brevibus ; foliis
angustis culmos oequantibus ; bracteis nullis ; stigmate triplici;
squama hyalina utriculum asquante, cum nervo dorsali viri-
descente, duabus maculis purpureis appositis ; utriculo laete
viridi, villoso hispido, conspicue striato, fusiformi, ore brevi et
bifido ; semine albo, glabro, levi, trigono, parum stipitato, ad
apicem obtuse truncato.
Carex stolonifera Lévl. et Vnt. sp. nov.
Epis distincts le supérieur mâle; 1 épi mâle ; 2-3 épis femelles
pauciflores.
28 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
Racine traçante, très stolonifère.
Chaumes glabres, grêles, médiocres.
Feuilles glabres, étroites, plus courtes que les chaumes. Pas
de bractées.
Stigmates ?
Ecaille : rousse, scarieuse sur les bords, égale à l'utricule.
Utricdle : brunâtre, glabre, lisse, trigone; à bec court, entier,
en pointe pyramidale.
Graine: d'un gris de plomb, glabre, lisse, stipitee, en pointe-
tronquée au sommet.
N° 1 1 1 8. Nasuzan, 3o juillet 1890.
Espèce à faciès de C. pilulifera pulicariforme.
Diagnosc latine.
Spicis distinctis, superiore mascula ; 2-3 spicis femineis pau-
cifloris ; radice repente et valde stolonifera ; culmis gracilibus,
mediocribus; foliis angustis, brevioribus quam cul mi ; bracteis
nullis ; squama rufa, margine hyalina, utriculum arquante ;
utriculo brunneo, glabro, levi, trigono, ore brevi, integro et
pyramidali ; semine griseo, glabro, levi, stipitato, ad apicem
obtuse truncato.
Carex breviculmis R. Br.
(C. fibrillosa Franch. et Savat.)
Epis distincts, le supérieur mâle ; 1 épi mâle entouré de
2-3 épis femelles, l'épi femelle inférieur parfois écarté.
Racine traçante.
Chaumes glabres, courts, trigones.
Feuilles glabres, étroites, dépassant les chaumes ; bractées
dépassant beaucoup l'inflorescence.
Stigmates 3.
Ecaille: scarieuse, acuminée, égale à l'utricule; à nervure
dorsale jaune paille.
Utricule : d'un jaune paille, trèspubescent, surstrié (12 grosses
stries entremêlées de stries fines), ovoïde ; à bec presque nul.
Graine: d'un gris roussâtre, glabre, trigone, très longuement
stipitee, en pointe tronquée au sommet.
N° 1710. Tsu, 19 juin 1898.
Espèce à faciès de C. humilis.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 29
Garex pachygyna Franch. et Savat.
8-12 épillets, mâles su sommet, distribués par groupes de 3
sur un chaume articulé ; chaque groupe sortant d'une bractée
spathiforme.
Racine très traçante.
Chaumes glabres, grêles, médiocres, en ligne brisée.
Feuilles glabres, très larges (près de 2 cent.), subrubanées et
tachées de rouille noirâtre, égalant environ les chaumes; brac-
tées vaginantes, à limbe spathiforme.
Stigmates 3.
Ecaille : très petite, atteignant à peine en hauteur et en lar-
geur la moitié de l'utricule; à nervure dorsale large et noirâtre ;
arrondie au sommet.
Utricule : rougeàtre ou d'un jaune paille, glabre, très strié
(20-25 stries), trigone, sans bec.
Graine: roussâtre, glabre, lisse, trigone, sessile, en pointe tron-
quée au sommet.
N° 2778. Kamitsuge, i3 mai 1899.
Espèce à faciès de Juncus.
Carex siderosticta Hance.
Epis distincts ; 1 épi mâle, parfois 2, l'un alors pédicellé, au
dessous des épis femelles; 3-4 épis femelles écartés et enve-
loppés dans une bractée spathiforme.
Racine traçante.
Chaumes glabres, grêles, médiocres, latéraux, comme articulés.
Feuilles glabres, très larges, égales aux chaumes, subrubanées,
tachées de rouille ; bractées acuminées, vaginantes, en forme de
capuchon.
Stigmates 3, d'après Franchet.
Ecaille: verdâtre, obtuse, égalant environ l'utricule, munie
de 2-3 stries d'un vert plus foncé.
Utricule : verdâtre, glabre, lisse, lagéniforme ; à bec court,
entier.
N° 1637. Nikko, 27 mai 1898.
Espèce à faciès de Milium par son inflorescence et un peu
de C. arenaria par sa racine.
\r.\M'.MIF. DÉ GÉtHSRÀPllrt BôtÀNlfttJfe
Carex Fauriei Franch.
! distincts, le supérieur mâle: i épi mâle épais en massue;
i-3 épis femelles â gros utricules.
b \> in] fibreuse.
Chu mi s glabres, assez robustes, médiocres.
l'i i illes glabres, larges, dépassant les chaumes ; bractées
acuminées, très vaginantes.
Stigma ms 3.
I MLLE : d'un vert pâle, atteignant le bec de f utricule ; à
nervure dorsale verte, se terminant en pointe assez allongée.
I rRlCULE : vert, glabre, très strie ^0-40 stries), globuleux : à
bec assez long, bifide.
Grain] : de couleur roussâtre, glabre, lisse, globuleuse, obs-
curément trigone, ombiliquée à la base, en pointe tronquée au
sommet.
N 1080. Aomori, mai 1898.
Espèce a faciès de Panicwn crus-gulli, par ses épis.
Carex Morowii Roott.
Epis distincts, le supérieur mâle ; 1 épi mâle allongé dépas-
sant beaucoup les femelles ; 3-4 épis femelles écartes, les inté-
rieurs pédoncules.
Racine traçante.
Chu mi s glabres, grêles, assez élevés.
Fi 1 illes glabres, larges, rubanées, très nervées 26 nervures),
dépassant longuement les chaumes, les inférieures très courtes,
roussâtres; bractées ravinantes, en pointe arrondie et sétacée.
Stic, m \ 1 es 3.
I lille : concolore avec futriculc, étroite, atteignant la base
du bec de futricule. striée; à "nervure dorsale accentuée, acu-
minée.
Utricule : roux, glabre, fortement strié (environ i5 stries);
à bec courbé, long, ( ntier.
Graini : brune, trigone, flétrie dans nos échantillons.
N : • S ndal, 3o juin 1 897 .
Cette espèce est cultivée dans rios grands jardins publics.
C'est le C.japonica des horticulteurs:
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 31
Carex cardioglochis Lévl. et Vant. sp. nov.
Epis distincts, le supérieur mâle ; i dpi mâle ; 3 épis femelles
pédoncules, surtout l'inférieur.
Racine ?
Chaumes glabres, grêles, élevés.
Feuilles glabres, moyennes, égalant au moins les chaumes ;
bractée inférieure dépassant l'inflorescence.
Stigmates ?
Ecaille : totalement scarieuse, large, grande, plus courte que
l'utricule, obcordée; à nervure dorsale concolore, acuminée
parfois en pointe plus longue que l'utricule,
Utricule : jaune, glabre, strié (6-10 stries), ovale; à bec
court, entier.
Graine : de couleur marron, glabre, lisse, arrondie, aplatie,
non irigone, sessile, en pointe tronquée au sommet.
N° 2760. Kujusan, 28 juin 1899.
Espèce présentant quelque chose du faciès du C. Hornschu-
chiana.
Diagnose latine
Spicis distinctis, superiore mascula; 3 spicis femineis, prae-
sertim inferiore, pedunculatis, culmis gracilibus et altis ;
foliis mediocribus, culmos a;quantibus ; bractea inferiore inflo-
rescentiam superante; squama hyalina, magna et lata, utricu-
lum non œquante, obeordata, eum nervo dorsali concolore,
sœpe in acumen utriculum superans desinente ; utriculo flavo,
glabro, striato, ovali, ore brevi et integro ; semine castaneo
colore, glabro, levi, rotundato compresso, nec trigono, sessili,
ad apicem obtuse truncato.
Carex grandisquama, Franch.
Epis distincts, le supérieur mâle ; 1 épi mâle à écaille infé-
rieure munie d'une nervure dorsale épaisse; 1-2 épis femelles
écartés.
Racine traçante.
Chaumes glabres, grêles, élevés.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
l'i dilles glabres, larges, très nervées, égalant environ les
chaumes ; bractées longuement paginantes, ne dépassant pas les
chaumes.
Stigmates 3.
Ecaille : roussâtre, très large, enveloppante, aussi longue
que l'utricule, munie sur le dos de 3-4 nervures; tantôt carré-
ment tronquée, scutiforme, se terminant en pointe brusque
assez longue, tantôt s'atténuant obliquement en pointe.
Utricule : roux, noir, glabre, suie, lagéniforme, atténué
insensiblement en pointe, sans bec.
Graine : blanchâtre, pruineuse, trigone, à angles saillants,
sessile, atténuée au sommet.
N° 1698. Mororan, 5 juillet 1898.
Espèce à faciès de C. depauperata.
Carex villosa, Boott.
Epis distincts, le supérieur mâle ; 1 épi mâle ; 2 épis femelles.
Racine traçante.
Chaumes glabres, grêles, très élevés.
Feuilles velues, moyennes, égales environ aux chaumes ;
bractées moins longues que l'inflorescence.
Stigmates 3 (?)
Ecaille : totalement scarieuse, égale environ à Putricule ; à
nervure dorsale brune.
Utricule : d'un brun foncé, glabre, tinement strié (24-2 b
stries), allongé piriforme ; a bec assez court (i/5 de longueur
d'utricule), nettement bifide.
Graine : d'un gris sombre, glabre, lisse, trigone, à angles
saillants stipités, en pointe tronquée au sommet.
N° 283 1, Sapporo, 7 juillet iSqX.
Espèce a faciès de la var. hirtiformis du C. hirta. Utricules
du C. depauperata.
{A suivre).
ACADÉMIE;DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 33
CATALOGUE DES LICHENS
DU DÉPARTEMENT DE LA SARTHE
PAR
E3. TVrrtTVf^TTTT .T .«->T>J
Instituteur à Roézé (Sarthe)
(Suite)
, ( Podétions K + jaunes 17.
j Podétions K— 18.
Podétions grêles, courts, ascyphés. C. leptophylla.
17.) Podétions gros, à scyphus irrégu-
liers C . CARIOSA.
/ Podétions pulvérulents, les fertiles
à scyphus étroits C . radiata.
Podétions pulvérulents au sommet,
„ ] glabres à la partie inférieure C.ochrochlora^î^.)
Podétions granulés, furfuracés, scy-
phus irréguliers ' C. pityrea.
Podétions ascyphés, noirs ou ponc-
tués de noir à la base C.decorticata (Sup.)
I Squames basilaires nombreuses,
\ grandes 20.
"") Squames basilaires petites, ou cadu-
cs ques 22.
! Podétions naissant sur les squames. C. cervicornis.
Podétions partant du sinus des squa-
mes 21.
Squames moyennes, pourvues de
rhizines noires en dessous C* alcicornis.
21. \ Squames très grandes, glabres ou mu-
nies de quelques poils blancs en
deSSOUS C . ENDIVLEFOLIA .
Podétions, les uns scyphyphères, les
autres ascyphés, mélangés C. gracilis.
22.
j Podétions scyphyphères à prolifica
\ ti
on centrale et répétée C . verticillata.
3
I
2.
34 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE HOTAMQUE
Gen, X. — Platysma.
Thalle glauque, non insidioide. . . . P. glauca.
Thalle jaune-verdâtre, isidioïde,
excepté sur les bords P. placorodia [Sitp.)
Gen. XI. — Parmelia.
Thalle jaune, soufré, ou jaune-ver-
dâtre 2.
Thalle blanc, cendré ou glauque. . . 4.
\ Thalle verdàtre, ou brun foncé. ... 10.
Thalle à lobes larges, arrondis.... P. caperata.
Thalle à lobes divisés, plus étroits. 3.
Thalle à lobes très étroits, ridés.. . . P. Mougeotti.
Thalle non ridié, sorédié P. incurva.
Thalle non ridé, nu ou isidié-verru-
queux P. conspersa.
Thalle réticulé en dessus 5.
Thalle lisse en dessus 6.
Thalle granulé, isidié P. saxatilis.
Thalle sorédié, sorédies concolores. P. sulcata.
Thalle sorédié, sorédies discolores. P. Borreri.
Thalle et médulle K + jaunes 7.
Thalle K + jaune; Médulle K +
jaune > rouge P. perforata.
Médulle K— 8>
Lobes thallins troués, glabres en
dessous P- pertusa.
Lobes non troués; fibrilleux en des-
sous P • PERLATA.
Lobes fibrilleiîx en dessous et en des-
| SUS P- PILOSELLA (SlippL)
l Médulle C + rouge 9-
) Médulle C —ou KC+ rouge P. physodes.
Lobes thallins appliques P. tiliacea.
Lobes plus ou moins ascendants au
d P. Rl-.VOLUTA.
Thalle réticule en dessus P. omphalodes.
Thalle non réticulé ll
8.
10.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 35
Thalle à sorédies jaunes P. subaurifera.
i i • j Thalle glabre ou furfuracé 12.
Thalle papilleux ou isidié 1 3
aune ^ rouge P. acetabulum.
I Médulle K+ }i
) Médulle K— ..
12. .
P. PROLIXA
Thalle isidié ; Me'dulle KG + rouge. P. fuliginosa ,
i3. ] Thalle papilleux ; Médulle C — ou
KG — P. EXASPERATA.
Gen. XIII. — Stictina.
Thalle brunâtre, isidié S. fuliginosa .
Thalle blanc-jaunâtre, sorédié. .. . S. scrobiculata.
Thalle brun-pâle, sorédié S. limbata.
Gen. XV. — Peltigera.
( Apothécies horizontales P. horizontalis.
| Apothécies ascendantes, verticales. 2.
,' Nervures de la face inférieure visi-
bles jusqu'au bord du thalle ;
thalle très grand P. canina.
2. [ Nervures visibles jusqu'au bord;
thalle petit P. spuria (Suppl.).
Nervures disparaissant loin des
bords du thalle 3.
Thalle couvert d'une priune blan-
châtre en dessus P. rufescens.
Thalle non pruineux, lobes fertiles
digités P. POLYDACTYLA.
Thalle à bords ondulés-crispés,
mince P. scutata.
Gen. XVII. — Xanthoria.
^ Thalle membraneux, large X. parietina.
) Thalle linéaire étroit 2.
! Divisions thallines appliquées X. polycarpa.
Divisions ascendantes 3.
i Apothécies concolores au thalle... X. lyncea.
) Apothéciesplusfoncéesquelethalle. X. chrysophtalma.
3
36 académie de GÉOGRAPHIE 1IOTANIQUE
Gen. XVIII. — Physcia.
Thalle K -f- jaune 2.
( Thalle K — 8.
( Thalle à divisions ascendantes.... P. leptalea.
( Divisions du thalle appliquées... . 3.
| Thalle sorédié ou granule1 4 .
( Thalle lisse 7 .
[ Thalle granulé au centre, figuré au
4. \ pourtour P . astroidea.
Thalle entièrement figuré 5.
Divisions thallines érodées au som-
met.. P. TRIBACIA.
Divisions non érodées au sommet.. 6.
Sorédies blanches bleuâtres, cen-
trales surtout P. CŒSIA.
^ Sorédies cendrées, situées aux extré-
mités des lobes du thalle P. speciosa.
Divisions thallines convexes P. stellaris.
J% \ Divisions thallines planes P. aipolia.
j Thalle fortement cilié sur les bords. P. ciliaris.
( Cils nuls ou courts g.
j Thalle sorédié 10.
( Thalle lisse 11.
Thalle blanc cendré ; apothécies
pruineuses P. pityrea.
Thalle foncé, étroit, fortement appli-
10 < _
que P. ADGLUTINATA.
Thalle moins appliqué, divisions
moins étroites ' P. obscura .
Talle brun à divisions étroites P. aquila.
Thalle blanchâtre ou brunâtre, divi-
sions élargies; apothécies prui-
neuses P. PULVERULENTA .
1 1
Gen. XX. — Gyrophora.
Thalle gris, gabre en dessous G. murina.
Thalle noir, glabre en-dessous. .. . G. polyphylla.
Thalle noirâtre, à fibrilles grisâtres
en-dessous G. hirsuta .
\
3.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 37
Gen. XXI. — Squamaria.
Thalle squameux i.
Thallelobé, rayonnantau pourtour. 3.
Squames blanches en-dessous S. lentigera.
Squames fonce'es en-dessous S. crassa.
Thalle brun pâle, céphalodé S. gelida.
Thalle non céphalodé 4.
Thalle et hpothécies K -f- rouge.. . S. fulgens.
Apothécies K — 5.
Thalle blanc farineux S . candicans .
Thalle et apothécies jaunes S . saxicola.
Thalle jaune- cendré, apothécies
noires S . circinata.
Gen. XXII. — Acarospora.
Squames concolores en-dessous;
C -f- roses A. cineracea.
Squames noires en-dessous; C — . A. fuscata.
Squames C — ; KC — ; petites, ver-
ruqueuses A. discreta.
Gen. XXIII. — Placodium.
Thalles K -f- rouge 2.
Thalle K— 5.
Spores subquadrangulaires 3.
Spores ellipsoïdales 4.
Thalle à divisions convexes P. sympageum.
Thalle à divisions aplanies P. callopismuw.
Thalle sorédié P. decipiens.
Thalle non sorédié P. murorum.
Thalle lâchement adhérent, non
sorédié P. elegans (Suppl.) .
38 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
\
Thalle blanc cendré, apothécies
non munies d'un bord propre. . . P. theicholytim.
5. ( Apothécies à bord thallin entourant
un bord propre très visible P. Lallavei.
Thalle jaune P. médians.
Gen. XXIV. — Caloplaca.
Apothécies K -f rouges
Apothécies K — 9-
Spores polariloculaires 3 .
Spores à 2 cloisons rapprochées du
' I centre C . luteoalba.
Spores à 3 cloisons C. ochracea.
1 Thalle cendré ou indistinct 4-
3
" ( Thalle jaune 7-
j Apothécies à bord thallin indistinct. C. ferruginea.
4" ( Bord thallin distinct 5.
! Apothécies jaune-pâle, moyennes. . C. cerina.
Apothécies jaune-pâle, très petites. C. obsclrella (Sup.)
Apothécies orangées ou rougeâtre. . 6.
[ Thalle cendré bleuâtre, limité C. hœmatites.
6. \ Thalle cendré, blanchâtre ou nul,
non limité C. pyracea.
Thalle pulvérulent, corticicole C. phlogina.
7. Thalle pulvérulent, saxicole C. citrina.
I Thalle non pulvérulent 8.
Thalle K + rouge-sang, granulé-
\ aréole C. lobulata.
' / Thalle K-f violet, aréolé-fragmente. C. ERYTHRELLA.(Sl*p).
Thalle continu, orangé C. aurantiaca.
. Thalle cendré, apothécies noires,
9. \ pruineuses C. variabilis.
, Thalle jaune I0«
Thalle granule, 8 sporespar thèque. C. epixantha.
Thalle granule, 8-16 spores par
thèque C. vitkllina.
Thalle lobe-lacinié, microphylle. . . C. laciniosa.
(
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 39
Gen. XXV. — Rinodina.
Thalle crustacé, aréole, verruqueux. 2.
Thalle lobé, parméliforme R. Mougeotioides.
Thalle KC -f- rouge R. atrocinerea.
2. ^ Thalle K 4- jaune 3.
Thalle K— 4.
Plante corticicole R. Roboris.
Plante saxicole, bord thallin dis-
tinct R. CONFRAGOSA.
Plante calcicole, bord thallin re-
foulé. . .s R. discolor(»Sm/^/.).
Plantecorticicole,apothéciesplanes. R. sophodes.
Plante corticicole ; apothécies con-
4* 1 •
/ vexes, immarginées R. exigua (Suppl.).
Plantes saxicoles 5.
Thalle noirâtre, apothécies petites,
spores mesurant i5,2o X8,i2... R. milvina.
Thalle noir, apothécies moyennes,
spores mesurant 25 X i5 R. teichophila
Thalle blanchâtre, fendillé, apothé-
cies innées R. lecanorina.
Gen. XXVI. — Lecanora.
Apothécies émergentes 2
1. ^ Apothécies innées ou immergées
dans le thalle 25.
Spores très grandes, 3o,5o en lon-
2.^ gueur 3-
Spores moyennes ou petites 4.
( Apothécies pruineuses L. parella.
' I Apothécies non pruineuses L. tartarea.
! Thalle et apothécies jaunes ou jau-
nâtres. 19.
Thalle et apothécies non jaunes... 5.
j Thalle K + jaune 6.
( Thalle K— 14.
40 ACADÉMIE DE GÉOf.HAlMlli: BOTANIQUE
/ Apothécies noires en-dessus ei en-
dedans L. atra .
Apothécies noires en-dessus, pâles
en-dedans, bord lhallin crénelé ;
spores i6ne L. pr^esistens (Sup.).
Apothécies noires en-dessus, pales
en-dedans L. gangaleoides.
Apoth. pâles ou brunes en dessus. . 7.
Disque des apothccies C -\- jaunes. 8.
' ' \ Disque des apothécies C — 9.
Plante saxicole L. glaucoma.
g
Plante corticicole L. angulosa
L Spermogonies blanches 10.
( Spermogonies noires 11.
Zone hypothalline visible, blanche. L. scrupulosa (Sup.).
io. ,
Pas de zone hypothalline L . albella .
1 1
12.
i3,
14.
i5.
Apothécies anguleuses à bord blanc,
pruineux L . intumescens.
Bord des apothécies non pruineux. 12.
I Apothécies roux clair L. subfusca.
| Apothécies carnées ou rougeàtres.. i3.
Thalle épais, granulé, bord thallin
granulé L. rugosa.
Thalle mince, continu, bord entier
ou crénelé L. chlarona.
Thalle C + rouge 1 5 .
Thalle C — 16.
Apothécies roses ou foncées, spores
25Xio L. coarctata .
Apothécies pâles ou couleur cire,
spores 12X6 L. conkerta .
\ Spores 12X14 par thèque L. Sambuci.
' \ Spores 8 par thèque
»7
17-
Thalle épais, pulvérulent, blanchâtre L. galactinà.
Thalle épais, nu, squamuleux au
bord, brun L. badia. (Suppl.).
Thalle mince, granulé, ou nul 18.
Le Secrétaire perpétuel, Gérant du « Bulletin » : H. LE VEILLÉ.
Imprimerie de l'Institut de Bibliographie (Ancienne Maison Monnoyer;. — xi-iooi
Année '3e Série
N" 14 3
icr Mars 1902
BULLETIN
DE
/ACADÉMIE INTERNATIONALE
de Géographie Botanique
« LE MONDE DES PLANTES »
l*îti»i* ÎMMaut lo lr de oh.i*«fue> moi§
SOMMAIRE DES N°» 148
Nominations de MM. Guével, de Brettes, Dubois, Vitoi*. Blanchard, Friren.
Promenades botaniques en Lorraine, M. Petitmengin.
Enumération desplantesdu Kouy-Tchéou, Renonculacé'cs, MM. Léveillé et Vaniot
Carex d'Espagne, MM. Léveillé et Vaniot.
Les plantes des terrains salés [Suite), M. A. Feret.
Quelques Lichens saxicolesdes Pyrénées-Orientales (suite), M. H. Olivier.
Cliivx do 1 1 il i ne d'après l'herbier Bodinier, MM. Léveillé et Vaniot.
Note sur le Cârex tenax, MM. Léveillé et Vaniot.
Catalogue des Flores locales de France, (Suite) MM. Léveillé et Ch. Guffroy.
La Flore de l'Ile de Montréal suite), R. P. J. C. Cariuer.
LE MANS
IMPRIMERIE DE L'INSTITUT DE BIBLIOGRAPHIE
(typographie monnoyer)
12/ [Place des Jacobins, 12
1 9 02
Académie internationale de Géographie Botanique
Directew : M. R. A. PHILIPPI, à Santiago (Chili .
Secrétaire perpétuel : M M LEVEIL1 É, i>, 78, rue de Flore, Le Mans SanheB
Trésorier: M. Ch. LE GENDR] . U, Limoges Haute- Vienne).
nseil ci V Académie : M M . Philippi, Li vi ili i . ir. Li G wri . King, R( h v. *fe. If
! : 1:.
Oh peut m yn curer au Secrétariat le diplôme spécialement gravé pour l'Ai-aJcmie
au prix de 3 francs
tisation annuelle : 10 francs
L'Académie laisse aux auteurs la responsabilité de leurs opinions.
Adresser mandats et communications au Secrétariat.
Secrétariat-Rédaction
7^*, l€ii«» «le Flore, *w
LE MANS
(Sarthe — T^rance)
Nos Collègues hors France peuvent
nous adresser leurs cotisations soit
par la poste, soit RAYA.OUES \1
MAJVS, au COMPTOIR NATIONAL
DESCOMPTE, à la SOCIÉTÉ GÉNÉ-
RALE, ou au CRÉDIT LYONNAIS.
DEPOTS :
Abonnement : 12 fr. ; Le numéro : 1 fl
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Jacques Lechevai.ier, Librairie . ;
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De la part de MM. Brunard(i br.); .1. P. Hoschedé, F. B. Merino(i br.);
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I. Dôrfler 1 vol.); D' (i. Kini/i: i vol ; C. de Candolle i br.).
Mouvement de l'Herbier
De M. L. Brun eau un important loi d'espèces transaises.
Du R. P. Mkrino un certain nombre de Carex d'Espagne.
De M. Eog. Autran de Buenos-Aires, Heleocharis funèbres- sp. nov.
De M.JS. Arnollet, «.les Carex, Epilobium, Renonculacées et plantes de-
Alpes.
11e Année (3e Série) N° 148 icr Mars 1902
BULLETIN
DE L'ACADEMIE INTERNATIONALE
DK GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
NOMINATIONS
Par décision en date du 9 janvier, sont nommés membres
auxiliaires de l'Académie :
M. Guevel (P.)> pharmacien de ire classe à Nancy (Meurthe-
et-Moselle), présenté par MM. Petitmengin et Léveillé.
M. de Brettes ^Cl Vu), O $j, château de Poulaines (Indre),
présenté par MM. Bossavy et Léveillé.
M. Dubois, professeur, 34, rue Dussoubs, Paris 2, présenté
par MM. Léveillé et Vaniot.
M. Vitou (Ht.), herboriste diplômé de ire classe, 1, rue Marie-
Caizergues, Montpellier 'Hérault), présenté par MM. Sirgue et
Léveillé.
M. Blanchard (Th.), négociant à la Porte-de-1'Ile par Maille-
zais (Vendée), présenté par MM. Léveillé et Gentil.
M. Friren (le chanoine A.) Directeur du Petit Séminaire
Saint-Louis de Gonzague, Montigny-lès-Metz (Lorraine), pré-
senté par MM. Léveillé et Vaniot. Le Directeur,
R.A. PHILIPPI
Séance du 7 janvier
On procède comme d'usage au dépouillement de la correspon-
dance. Remarqué les Flores de France de MM. Coste, Rouy et
Camus, la première, œuvre de vulgarisation, la deuxième
d'allure scientifique.
Le scrutin pour l'élection du Directeur donne les résultats
définitifs suivants ; M. R. A. Philippi, 48 voix. Treub, 21 voix.
King, 11 voix. Prain, 6 voix. Bulletins nuls, 3. Soit : 89 votants.
M. le Secrétaire perpétuel présente 6 nouveaux membres et
annonce la découverte par M. G. Vialon de deux plantes nou-
42 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUI
velles pour la Flore de France: Car ex Grioletii Rœm. et Panicum
Colonum L. Cette dernière avait été signalée comme adventice
aux environs de Clermont-l-'errand.
Les travaux suivants sont en outre lus ou analyses : Carex de
Chine d'après l'herbier Bodinier, par MM. 1, i:\t.illk et Vaniot.
— A propos des Carex d'Espagne, par M M . Lrvi illi: et Vaniot.
Le R. P. Merino avait dénommé précédemment ( 1 898 , Carex
laxi/lora, Carex pungens, et Carex ovata, trois Carex de la
Galice. Ces trois vocables ayant été appliqués antérieurement
à d'autres espèces, il y avait lieu de changer les noms, après
entente avec l'auteur. Les deux premiers qui semblent spécifi-
quement distincts des autres espèces connues s'appelleront donc
Carex Merinoi (Gandoger) Lévl. et Vnt. et Carex paludicola
Merino. Quant au troisième, l'auteur y voit une variété du
C. binervis. —
Promenades botaniques en Lorraine, M. Petit.mkngin ; Avoine
élevée et avoine chapelet, par M . Ch. Glffroy; Additions a la
Flore des Pyrénées-Orientales, par M. Conill.
M. Liîveillé donne le résultat de l'étude des Ranunculus et
Anémone de Chine et indique comme nouveautés : Anémone
Scabiosa Lévl.eiVm., A. Boissiœi Lévl. et Vnt.. A .begoniifolia
Lévl. et Vnt., Ranunculus Labordci Lévl. et Vnt. Enfin la vue
du troisième lot de Fougères de Kouy-Tchéou excite l'admira-
tion de tous les membres présents.
Promenades botaniques en Lorraine 1901.
Maintenant que l'hiver revient jeter sur nos contrées, qu'un
soleil d'Orient ne privilégie pas, un froid manteau de brumes et
de neige, c'est avec plaisir qu'on jette un coup d'oeil, si rapide
soit-il, sur la campagne d'été. Puisse celui-ci, dans sa brièveté,
intéresser le plus grand nombre !
Ranunculus bulbifer Lapeyr.
Cette espèce, signalée dans la première édition de la Flore
de Lorraine, Ier volume, tut passée sous silence dans les édi-
tions successives de 1 856 et 1 88 1 . Indiquée par l'auteur, à la
lisière du bois de Baudauville près de Nancy, elle en était très
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 43
probablement, comme toutes ses autres congénères, disparue.
Or, cette année, au mois de juin, le 26, mon ami M. René Bois-
set, en excursion botanique, la retrouvait (quatre ou cinq exem-
plaires robustes) le long de la route traversant le bois de Mont-
cel à Bezange.
Elle se distingue du Ranunculus acer, par de longs poils
fauves appliqués le long des tiges.
Ces dernières sont creuses, fistuleuses, beaucoup plus larges
que celles du Ranunculus acer. Déplus, ses pétales sont tachés
de violet extérieurement et à la base. Tous ces caractères, peu-
vent aisément servir à la différencier nettement de l'espèce voi-
sine précédemment citée.
Fumaria Wirtgeni Koch. — Champs à la lisière du bois, au
dessus de Dantmartemant; où elle est assez fréquente.
Berteroa incana D C. — Gare de Champigneulles (MM.
P. Durenne et René Maire).
Bunias orientalis L. — Luzernière à Lay-St-Christophedans
le vallon.
Calepina Corvini Desv. — Champs au dessus deSommerviller
(R. Boisset).
Diplotaxis erucoides D C. : Gare Saint-Georges ! (R. Du-
renne) !
Fumana vulgaris Spach. — Cette plante estconsidérée comme
très rare en Lorraine. Peut-être l'exiguïté de sa taille est-elle
une cause de non-observation. Elle m'a été signalée à Neufcha-
teau et Chatel (René Flambeau), dans les friches.
Quant à nos environs immédiats, mentionnée toujours sur la
même formation géologique, nous la trouvons indiquée: Malzé-
ville (Rayer, 1843), Bauzières-aux-Dames(Briand, 1868), et enfin
Dantmartemont (M. Vuillemin, 1881). Or, l'an dernier, je la
trouvai, particulièrement abondante, sur les rochers et les pen-
tes calcaires dominant les pentes de Lay-St-Christophe et aux
lieux dits : Les Fonds de Rancher. C'est bien du Fumana, qu'il
s'agit, mon savant ami René Maire étant du même avis.
Cracca minima Roth. — Champs à Dantmartemont.
Trifolium parviflorum Ehrh. — Bois au dessus de Villers,
dans la Forêt de Haye (M. Jayeux).
44 ICADÉMII DE GÉOGRAPHIE BOTANIQl K
Erodium Chium L. — Décombres et bords des chemins. Ad-
ventice. Malzeville (tgoi).
Géranium palustre L. — Fosses, .1 droite de la route allant
de Vagney a St-Amé, et près du refuge de la pompe à incendie
(M. Bonatij !
Rosa pomifera L. — Haies à Dantmartemont !
Echinops Ritro L. — Subspontane le long des murs de la
propriété de M. Lessy, a Dantmartemont.
Carduus acanthoides D C. — Bords des chemins a Malzeville.
Pedicularis palustris L. — Rare en plaine, Fondrière de Cré-
vic (R. Boisset).
Teucrium montanum L. — Rochers a Malzeville et Dantmar-
temont.
Leonurus cardiaca L. — Près du Pont de Xainviller (Vosges).
Polycnemum arvense L. (Sensu stricto). — Champs à Viviers-
sur-Chiers, le long de la voie romaine.
Thesium pratense Ehrh. — Prés à Vagdey, Xainviller:
Orchis Jacquini Godr. — Au-dessus de Chavira v R. Boisset .
Scirpusuniglumis Link — Prairie de Tomblaine (P. Durenne:
1901) !
Carex Halleriana Asso. — Lisière du bois de M. Colin. Saint-
Michel à Malzeville.
Polystichum thelipteris L.— Marais à Franaud. non loin de la
voie ferrée (G. Petitmengin).
Cryptogames cellulaires.
Clavaria abietina Pers. Sapins à Vagney!
« fimbriata Pers. Même station !
Geaster hygrometricus Pers. Sapinières à Malzeville.
Phallus impudicus L. — Près du Saut du Bauchat à Vagney.
Bulgaria inquinans Fries. — Souches de chêne de l'usine
Luc (Malzéville-Nancy) !
Bulgaria sarcoides Fries — Même station.
Morchella esculenta B. — Malzeville. Les fonds de Toul. etc.
Pe\i\a vesiculosa B. — Pont-à-Mousson, dans les jardins !
Malzeville, le 10 décembre jgoi.
Mjlrcel Petitmengin.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 45
ENUMÉRATION DES PLANTES
DU KOUY-TCHÉOU
d'après l'herbier d'Emile Bod.in.ier
Nous nous proposons de donner la liste, émailléed'un certain
nombre d'espèces nouvelles, des plantes du Kouy-Tchéou re-
cueillies par feu Em. Bodinier provicaire apostolique du Kouy-
Tchéou et par ses confrères, notamment par les P. P. Martin,
Cavalerie, Laborde et Séguin. Ces plantes formant un impor-
tant herbier du Kouy-Tchéou, dont la consultation s'impose à
qui veut faire un travail quelconque complet sur la Flore de
Chine, nous ont été léguées par le regretté défunt et sont aujour-
d'hui la propriété de V Académie internationale de Géographie
botanique.
Nous les étudions avec le concours de notre savant collègue
et collaborateur, M. l'abbé Vaniot, et avec les matériaux nom-
breux réunis pour cet objet ainsi que par comparaison avec les
riches herbiers de Pékin et de Hong-Kong réunis par Bodi-
nier et qui sont également la propriété de l'Académie.
Nous ne suivons pas d'ordre dans la suite des familles, nous
contentant de les publier, sous forme de petites monographies
partielles, au fur et à mesure de nos travaux. Un certain nom-
bre de familles sont confiées à des spécialistes qui en poursui-
vent l'étude.
La Flore du Kouy-Tchéou, jusqu'ici inconnue, semble excep-
tionnellement riche et paraît devoir rivaliser avec celle du
Yun-nan. Notre collègue et collaborateur l'explique par ce fait
que c'est une des régions du globe qui semble avoir le mieux
conservé les conditions climatériques du passé, à l'époque où la
terre jouissait d'une température à peu près unitorme. H. L.
RENONGULACÉES
Par MM. H. Léveillé et Eug. Vaniot.
ACONITUM (i). y
Aconitum Bodinieri sp. nov.
Cauieglabro, alto, robusto et rotundato ; foliis Artemsiœ
(i) Nous suivons dans l'indication des genres et des espèces, l'ordre
alphabétique.
',t. ICADÉMIE DE CKor.RAPHlK BOTAfUQI B
vuleari similibus non tamen infra albidis nec sessilibus : spica
valde elongata, multiflora, foliosa; floribus magnis, intense
caeruleis, glabris ; folliculis quinque, erectis, longe acuminatis,
glabris.
Belle plante méritant d'être cultivée, voisine par son port de
VA. ochotense Reich. dont elle diffère par ses feuilles à segments
plus larges et moins nombreux, par ses fruits dressés et ses
fleurs plus grandes.
Environs de Gan-pin, ÈCouy-yang, etc., commun partoutdans
la montagne. Léon Martin et Emile Bodinier, 20 sept. 1897 •
n° i885.
Aconitum Lycoctonum L. (1) variai, albiflora.
Environs de Gan-pin. grandes rocailles. Léon Martin,
3 juillet 1897. n° 1790.
Aconitum scaposum Franch.
Environs de Gan-pin, a rentrée d'une grotte, poussant sur les
rochers ; rare ; rieurs d'un bleu violet. Léon Martin et Emile
Bodinier, 26 sept. 1897, n° 1886.
ANEMONE
Anémone begoniifolia sp. nov.
Rhizomate orasso, valde comoso ; scapo mediocri et gracili,
valdeque pubescente ; foliis radicalibus, simplicibus, cordatis,
utraque facie villosis, conspicue ciliatis, inaequalitef dentatis,
acuminatis; petiolis hirsutis, fere lanatis; inflorescentia umbel-
l.ua; involucro parvo, villoso; umbella 3-4 floribus constante ;
floribus parvis aut mediocribus ; petalis integris, glabris. venis
anastomosantibus distinctis ; pedicellis valde villosis.
1) Dans l'herbier Bodinier de Pékin nous avons trouvé sous le nom de
Lycoctonum une plante qui ne saurait être rattachée a cette espèce et que
nous décrivons comme suit :
Aconitum luteum sp. nov.
Gaule erecto, mediocri, dense pubescente ; toliis maxiinis, digitatis vel
palmatis, petiolalis, usque ad petiolum divisis, segmentis inaequaliter
incisis, et fusco maculatis; rlonbus luteis, mediocribus. aliisgalea privatis,
sepalis abunde et longe ciliatis ; inflorescentia tota valde pubescente.
Rappelle par son feuillage une forme du paniculatum.
Pékin : bois dans le Tang-Kéou (Trappistes), Frc François, sept. i^v.
sans numéro»
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 47
Plante absolument remarquable par ses feuilles semblables
à celles du genre Bégonia et par sa villosite'. District de Tou-
chan : Cavalerie, avril 1899, n° 2e>°°«
Anémone Delavayi Franch .
Tou-chan. Cavalerie, 7 avril 1899, sans n°*
Anémone Japonica Sieb. etZucc.
Environs de Kouy-yang, Gan-pin, etc., Très commun partout
dans la montagne.
Varie à fleurs blanches intérieurement, roses extérieurement ;
ou à fleurs complètement blanches.
Léon Martinet Emile Bodinier, août-sept. 1897, n° 1881.
Anémone obtusifolia Don.
Ni localité, ni date, ni indication du collecteur.
Anémone Boissisei sp. nov.
Stirpe crassa et napiformi ; caule nullo ; scapis numerosis,
brevibus, decumbentibus et unifions; foliis omnibus radicalibus,
longe petiolatis, petiolis ad basim cochlearibus ; limbis trifo-
liatis, foliolis sessilibus vel breviter petiolatis, singulis usque
ad médium trilobatis, lobisque 2-3 dentatis ; floribus albis,
A. nemorosae fere aequalibus ; tota planta pubescente.
Très gracieuse plante qui pourrait être utilisée comme orne-
mentale et dont l'inflorescence rappelle celle de notre Primula
grandiflora Lamk.
Entre Gan-pin et Tsin-tchen dans les hautes rocailles abruptes.
Fleursblanches. Rare. L. Martin et EmileBodinier, ^mars 1898.
Anémone Seabiosa nov. sp.
Caule pubescente et mediocri ; involucro trifoliato, intus flo-
rido, inflorescentia inde enascente umbellis decompositis et
involucratis constante; floribus persingulas umbellulas pluribus,
lilaceis et sessilibus, ita ut Scabiosae inflorescentia in memo-
riam revocetur ; unde nomen specificum.
Bien que notre échantillon soit incomplet il appartient cer-
tainement à la section des anémones en ombelle dont le type
européen est le narcissiflora. Environs de Tou-chan. J. Cava-
lerie. Sans n°.
Anémone silvestris L.
Montagnes autour de Hin-y-Lien ; ce. dans [la montagne au
4S ACADÉMIE DK GÉOGRAPHIE liOTANlQUE
Yun-nan et au Kouv-Tchéou . Fleurs blanches teintées de rose
à l'extérieur. Emile Bodinier, 10 avril 1897.
BODINIERIA uen. nov.
Nous établissons ce genre nouveau pour des échantillons don-
nés l'un sous le nom d'Isopyrum, l'autre de Thaiictrum, et qui
sont identiques. Deux caractères surtout différencient ce genre
des autres genres de la tribu des Helléborées: 1" la présence d'un
calice vert à 4 sépales; 2° les follicules stipités surélevés a une
grande hauteur au dessus du calice et des pétales par une co-
lonne grêle dépassant un centimètre, et bien distincte du style
gynobase cjui, a son tour, se dresse au-dessus des follicules.
La présence des follicules ne permet pas d'éloigner ce genre
de la tribu des Helléborées, malgré la présence d'un calice nor-
mal.
Bodinieria thalictrifolia nov. sp.
Caule glabro, alto, rotundato et superne flexuoso ; foliis
decompositis, petiolatis; foliolis ovatis, integris, basi cuneatiset
breviter pedicellatis, superne viridibus, interne glaucis; inflores-
centia generali amplissima ramosissima. foliata, et pluribus in-
Horescentiis a medio caule incipientibus constituta; floribus laete
albis, sepalis minimis ; 4-5 petalis ; staminibus non multis ; 3-4
folliculis, duobus haud raro sterilibus, glabrescentibus, apice
tlcxuosis rotundatis, non acuminatis ; semine nigro, conspicue
papilloso.
Plante extrêmement remarquable etdont le truit stipité établit
une transition entre les Renonculacëes et les Capparidées.
Mont de Kao-po (Tsin-gay). Maies, herbages delà haute
montagne. Pétales d'un blanc pur, Emile Bodinier et J. 1. aborde,
8 nov. 1899 ; environs de Hoang-ko-chou ; haies, buissons,
I . Séguin, août 1898, n°* 1*499 cl 27°2.
DELPHINIUM.
Delphinium anthriscifolium Hance.
Environs de Kouy-yahg, Gan-pin etc., Bois de Kien-lin-chan.
Gorges du fleuve Hoa-Kiang, à Tay-pin-Kay. Petites fleurs
bleu pâle, Emile Bodinier, 23 avril 1897, 14 avril 1898, n°2i65.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 49
Delphinium cavaleriense nov. sp.
Caule glabro, sulcato. mediocri ; foliis caulinaribus, petiolatis,
pennatis, pinnulis nunc petiolatis, nunc sessilibus ; superiori-
bus autem trilobatis et incisis, breviter petiolatis ; inflorescentia
parce spicata, gracili et laxa; floribus pulchre caeruleis, medio-
cribus ; calcare mediocri ; pedicellis cinereis ; petalis glabris ;
folliculis 3, ad apicem parce setulosis.
Environs de Tou-chan ; belles fleurs bleues, J. Cavalerie,
2 juin 1898, n° 2344.
Delphinium Cerefolium nov. sp.
Caule ? Foliis folia Cerefolii valde referentibus ; floribus cae-
ruleo-violaceis ; calcare mediocri ; petalis glabris ; inflorescentia
laxa et macilenta ; folliculis 3, glabris, ad maturitatem recur-
vatis ; pedunculis pruinosis.
Plante dont nous ne possédons que des sommités mais dont
les feuilles caulinaires, semblables à celles du Cerfeuil sont
absolument caractéristiques.
Mont du Collège, Chaffanjon, 2 juin 1898 sans n°.
Delphinium yunnanense Franchet sp. nov. in herb. Bodi-
nier.
Environs de Gan-pin, dans la montagne, C. Fleurs bleues.
Emile Bodinier et L. Martin, 9 août 1897, n" l7%9- R°utc de
Mong-tse à Ynn-nan-sen. Dans les hauts cols de la montagne.
Fleurs bleues. Emile Bodinier, 18 oct. 1896. Sans n".
Curieuse plante à feuille caulinaire souvent unique, et 3-4
foliollée.
Delphinium Robertianum nov. sp.
Rhizomate duro, comoso et repente, caule humili et albido
piloso 1 ut tota planta) ; foliis plerisque e basi oriundis. Gera-
niium Robertianum exprimentibus, 3-5 pennatis, pinnulis
tenuiter divisis et acuminatis, petiolis inflorescentiam pêne
zequantibus ; floribus parvis ac roseo-caeruleis ; calcare parvo
et gracili ; sepalis conspicue ciliatis ; petalis 2-3 lobatis ; sta-
minibus longis ; pedicellis flore multo longioribus; folliculis 3,
villoso-glandulosis, stellatis.
L'ensemble de la plante rappelle assez notre Géranium Ro-
bertianum.
Hft ACADÉMIE OF. GÉOGRAPHIE HOTANIQt I
Environs de la capitale. Sons un grand rocher surplombant
la rive d'un torrent près de Kouy-yang. Fleurs roses-bleutées.
Emile Bodinier. 9 déc. 1897, n°2025.
ISOPYRUM
Isopyrum adoxoides D C.
Environs de Kouy-yang, Bois de Kien-lin-chan. Mont du
Collège où il est commun sur les berges rocailleuses, bord des
routes. Emile Bodinier, i5 mars 1898, n° 2 1 10.
Isopyrum peltatum Franch.
Environs de Gan-pin. Sur le pie de la Pierre-Noire, près de
la ville. Sur les rochers parmi les mousses. Fleurs blanches
avec reflets métalliques. Racines renflées en certaines parties.
L. Martin. 3o juin 1898, n° 2397.
RANUNCULUS
Ranunculus acer L.
Mont près de Hin-y-hien. Herbages de la montagne. Emile
Bodinier, 10 avril 1897. Sans n"
Ranunculus Labordei nov . sp.
Radice repente; caule sat alto, firmo. praesertim ad nodos
dense villoso ; foliis, radicalibus longe petiolatis, villosis, cor-
dato-reniformibus, 3-5 lobatis, lobis grosse dentatis : caulinari-
bus conformibus brevius autem petiolatis ; superioribus 3-digi-
uuis; supremis vero in bracteas desinentibus ; floribus luteis,
mediocribus, sepalis adpressis nec revolutis ; pedicellis haud
sulcatis ; akeniis multis, compressis, auguste marginatis, giabris
et levibus, utraque facie purpuratis
Plante rappelant par son ensemble noue R. auricontUS dont
elle est d'ailleurs bien différente par sa villosité et par ses akènes
bordés, glabres et sans bec recourbé.
Environs de Tsin-gay, Emile Bodinier et F. Laborde.
octobre 1897. Sans n°.
Ranunculus pennsylvanicus L.
Mont pies de Hin-y-hien. Herbage marécageux au bord de
la route. Fleurs jaunes, Emile Bodinier, 10 avril 1897. Sans n°*
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 51
Ranunculus ternatus Thunb (i).
Environs de Kouy-yang. c. dans les fossés, mares d'eau de
la plaine. Fleurs jaunes, Emile Bodinier, 12 avril 1898.
N°2i66.
THALICTRUM
Thalictrum amplissimum nov. sp.
Caule robusto, elato, angulato, glabro, ramoso;foliis amplis,
3-decompositis ; foliolis amplis, petiolatis, cordatis, 3-5 lobatis,
glabris, infra conspicue nervo:is ; panicula amplissima, densissi-
ma, foliosa; floribus quam plurimis et minutissimis; sepalis lu-
teo-albidis; folliculis 3-4, minutissimis, stylos fere aequantibus.
Mont du Collège, c. dans la montagne, grandes feuilles.
Emile Bodinier, 29 juillet 1897, 1e1' août 1899.
Thalictrum minus L.
Environs de Kouy-yang. ce. partout dans les montagnes.
Emile Bodinier, 9 août 1897.
En comparant nos échantillons de Thalictrum aux Thalictrum
de Pékin nous avons trouvé le Thalictrum macrorhynchum
Franchet qui n'est pas signalé dans les Plantac Davidianae
ainsi que le constate Em. Bodinier lui-même.
Nous croyons donc bon d'en donner ici une diagnose suc-
cincte avec indication de localités.
Thalictrum macrorhynchum Franch.
Plante élevée et glabre dont les feuilles rappellent celles du
7". aquilegifolium ; remarquable par ses follicules très nom-
breux ( 1 2- 1 5) tous terminés par un long bec enroule en crosse ;
d'où le nom de macrorhynchum .
Pékin, cueilli en juin 1888 au col St-Michel le long du ruis-
seau qui descend à Siao long men ; ruisseau de Sin tchouang
(Trappistes), Emile Bodinier, n° 60.
(1) Nous trouvons sous le nom de R. auricomus L. dans l'herbier de
Pékin de Bodinier un Ranunculus à iarge feuille caulinaire inférieure pal-
matipartite que nous rattachons au R. ternatus. Pékin, à Lan-Keou, route
de la Grande Muraille, bords de la rivière, Em. Bodinier, oct. 1887.
r:w
52 ACADÉMIE ni GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
CAREX D'ESPAGNE
Par MM. H. LÉVEILL1 et Eog. Vaniot.
Nous avons reçu du R.P. Merino, Directeur du Collège de St-
lacques à la Guardia (Pontevedra en Galice, des échantillons
de Carex parmi lesquels deux nommes par lui Carex laxiflora
et Carex pungens. Nous avons cru devoir lui faire observer
que les dénominations de laxiflora et de pungens étaient déjà
attribuées à d'autres espèces. 11 existe en effet un Carex laxiflora
l.amk de l'Amérique du Nord sans compter un C. laxiflora
EU. synonyme de C. grisea. Or il y a deux' C '. grisea, V un grisea
Viv. synonyme de C. Grioletii Roëm de la Perse, du Cauc
de la Ligurie de la Toscane espèce que notre collègue
M. Vialon vient de découvrir en France; l'autre C. grisea Wahl.
de l'Amérique boréale auquel correspond le laxiflora Schkuhr,
Kl lis et autres.
Quant au C. pungens il en existe un du Chili nomme en
1875 par Bœck in Linnaca.
En présence de ces faits, nous avons prie Fauteur de vouloir
bien donner à ses Carex d'autres noms. Il nous a répondu que
son laxiflora avait déjà reçu de M. Gandoger le nom de C. Meri-
noi. Nous l'inscrirons donc sous ce nom dans la liste des Carex,
Pour le C. pungens l'auteur nous propose le nom de palu-
dicola. Ce sera donc le C. paludicola Merino. C'est sous ces
deux noms que nous leur donnons aujourd'hui l'hospitalité de
notre Revue.
Enfin de l'aveu du P. Merino. son Carex ovata n'est pas
autre chose qu'un distans à épis globuleux. Chose heureuse,
car il n'existe pas moins de 4 Carex ovata, l'un C. ovata Burm.
de Java, l'autre C. ovata Honck synonyme de C. Halleri Vest
OU mieux de C. Suteri Kunth d'Europe ; un troisième C. ovata
C. A. Mey, synonyme de C. curaica Kunth ou mieux de C.
vulpinaris Nées de l'Himalaya et de l'Asie boréale ; un qua-
trième C. ovata Rudge synonyme de C. atrata L.
On trouvera les diagnoses des C. Aierinoi Gdger (C. laxiflora
Merino et <.'. paludicola Merino C. pungens Merino; dans la
Flora de Galicia et Suppltmento I aux pages 4s de la Flore et
p. 1 5 du supplément.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 53
Les plantes des terrains salés
Par M. A. Feret {Suite)
Cyperus rotundus L. — Plutôt féculent et nutritif que médi-
cinal ; diurétique et diaphorétique.
Cyperus schœnoides Gris. — En général les souchets donnent
de mauvais fourrage.
Cypripedium candidum Willd. — Orchidée terrestre des rivages
plats et humides et des prairies ombragées, humides.
Dactylis hispanica DG. — Forme naine du D. glomerata. Ro-
chers maritimes, coteaux. Parfois on le rencontre sur coteaux
très secs de l'intérieur.
Dactylis littoralis Willd.
Damasonium stellatum Pers.
Datura stramonium L. — Sa fumée est un remède efficace
contre l'asthme et les névralgies. Les feuilles se fument en ciga-
rette ou dans une pipe mélangées avec des feuilles desauge. Un
peut mélanger cette plante au tabac. Ceux que le tabac incom-
mode ou qui n'ont pas l'habitude de fumer peuvent se contenter
de brûler les feuilles sur une pelle rougie au feu ou sur des
charbons ardents. La teinture de Datura s'emploie aussi contre
les névralgies.
Datura tatula L.
DlANTHUS SEGUIER1 Vill .
Diapensia lapponica L.
Dodonaea aquifolia .
Dorycnium gracile Jord.
Elatine inaperta Ll. — Ses tiges raJicantes forment des pla-
ques en s'appliquant sur les vases exposées aux marées.
Elaeis guineensis Jacq. — Palmier d'Afrique et d'Amérique
affectionnant les terres argileuses ou calcaires. La chair de son
fruit donne l'huile de palme. On laisse à cet effet les fruits expo-
sés pendant quelques jours au soleil ; on les fait ensuite cuire
dans l'eau et on les presse dans un linge. On obtient une huile
limpide, jaunâtre, presque insipide, d'odeur agréable, que l'on
emploie en parfumerie et pour la fabrication des savons.
Ephedra altissima Desf. — Arbrisseau d'Espagne ,et du nord
54 tCADfrlE m: GÉOGRAPHIE botanique
de l'Afrique. Susceptible de prendre une forme pyramidale ;
croit naturellement enjtouffes broussailleuses.
Ephedra fragilis Desf. — Région méditerranéenne.
Ephedra helvetica C. A Mey.
Ephedra monostachya L. — Fruits comestibles. ResscmbL
E. dis tac h ya.
Ephedra Nebrodensis Ten. E. distachya Vill.). — E. seb-
tristachyaC. A. Mey.
Ephedra vulgaRIS L. — Fruits comestibles irritant légèrement
;orge. Aime les sables maritimes. S'avance dan- les déserts
de l'Asie Mineure.
Fpilobium parviflorum Reichard. — Epilobum tetragonem L.
Epipactis palustris Crantz.
Erianthis Ravknnae P. B. — Espèce aussi grande, mais plus
belle et plus rustique que la canne à sucre [Saccharum offici-
narum).
Eri^eron acris L. — Préfère les terrains calcaires.
ErVNGILM MARITIMUM Link. — E. PUSILLLM L. — E. VIVIPARIM
Gay.
ERVTHRAEA CHLOODES G. G. — E. MARIT1MA PeTS. — E. PLSILLA
Gris. — E. spicata L.
Erythroxylon areolatum L. — Espèce dite Erythroxylon de
Carthagène, croît aux Antilles.
Euphorbia Paralias L. — F. peplis L. Médicinale. — E.
pulygonifolia L. Littoral de l'Océan Atlantique' dans l'Ameri-
du Nord. — E. Portlandica L. — E. plbescens Desf. — Sables
maritimes de la Méditerranée
l'"R.v. Arbre de Madagascar, à tronc court et a très longues
branches employé aux constructions navales et moins dense que
l'eau. Sa graine fournit aux indigènes une pommade d'odeur très
désagréable, mais favorisant, dit-on, la croissance et la con-
servation des cheveux.
I IANKENIA COKYttBOSA Desf. — F. HIR3UTA L. — F. INTERMEDI \
DC — F. laBvis L. — F. PULVERULENT* L., en provençal :
Herba demi vernie.
(A suivre .
\J o
ACADEMIE DE GEOGKAPHIE BOTANIQUE UO
Quelques Lichens saxicoles des Pyrénes-Orientates.
Récoltés par feu le Dr Goulard,
et déterminés par /'Abbé H. Olivier,
(Suite)
66. — Dirina schistosa Nyl. Pyr.-Or. p. 55. Thalle blanc gri-
sâtre ou cendré, assez mince, fendillé ou aréole C -f- rouge.
Apoihécies lécanorines, i — i mill. 5 de diam., noires mais
ordinairement couvertes d'une épaisse pruine blanche bleuâ-
tre, concolores en dedans, planes, à bord entier, épais, proémi-
nent et diversement flexueux. Paraphyses libres ; spores 8ne,
hyalines, fusiformes, 3 septees, ordinairement un peu courbées,
23, 3o X 4,6.
f. Pedicellata Nyl. forme a apothécies brièvement subpédi-
cellées. — Port-Vendres, Cap Béar.
67. Dirina repanda. E. Fries. p. 177. /'. Lecideina. Oliv.
Thalle blanc farineux, continu ou finement fendillé. C +
rouge. Apothécies et spores comme dans le précédent. La forme
que je signale diffère du type par ses apothécies promptement
convexes, globuleuses, et refoulant totalement le bord thallin.
Port-Vendres.
68. Bacidia umbrina v. compacta. Krb. Oliv. L. de l'Ouest II.
p. 28. Thalle obscure, granulé, fendillé ou sublépreux. Apothé-
cies noirâtres ; Paraphyses bleu foncé au sommet, spores con-
tournées en spirale 26,33 X 2,3. — Cerbères; Cap Béar; Port-
Vendres. Saxicole, et aussi çà et là parasite sur le thalle du
Lecanora parella.
69. Bacid. pelidniza. Nyl. in Flora 1874, p. 3 18. Espèce voi-
sine delà précédente, mais à apothécies d'abord pâles carnées,
brunies seulement à la fin ; paraphyses à peine colorées au som
met; spores 20,22X2,3. Port-Vendres; Banyuls.
70. Biatorella pruinosa Ach. Oliv. L. de l'Ouest. II. p. 58.
Banyuls ; Cerbères. Commun sur les mortiers calcaires des
murs.
71. Biator. privigna Nyl. L. Paris p. 67. Thalle à peu près
nul. Apothécies nues, rouge vif étant fraîches. Spores très no m-
breuses par thèque, 3Xi- Cap Béar.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE l'.uTANIQUE
72. Biator. clavis DC. Oliv. L. de L'Ouest II. p. 61. Thalle
indistinct. Apoth. noires ou roux obscure, foncées en dedans,
planiuscules, rlexucuses, irrégulières. Spores très nombreuses,
3,5X2 — Banyuls; Mollet.
73. Butor, simplex. Nyl. Lich. Alger, p. 327. Thalle peu
distinct. Apothécies noires, plissées, difformes, anguleuses,
rugueuses. Spores très nombreuses, 3.6X1,2. Collioure.
F. Strepsodina Ach, L. U. p. 247. Apothécies plus arrondies
et plus régulières, bien que fortement anguleuses. Avec le type.
74. Biator. subfuscescens. Nyl. Pyr.Or. p. 54. \'< >T-> î 11 de
Biator. simplex, mais à thalle mince, plus distinct, luride. aréolé-
fendillé. Apothécies o.5 mill. de diam., irrégulières, rugueuses,
marginées. Spores 3,4X1,2 ; très nombreuses, Port-Vendres ;
Collioure.
75. Lecidka Lt rida Ach. Oliv. L.de l'Ouest 11. p. 69. Thalle
squameux, brun jaunâtre, ou brun noir étant sec. vert olive
étant frais. Apothécies brun noir, roux pale a l'intérieur, conve-
xes et immarginées a la lin. Spores 8"e I2,i5x5»7 entremêlées
de quelques-unes sphériqueset unisériees. Sur la terre a Banyuls
et à Cerbères.
76. Lecid. Latypea Ach. Nyl. in Flora 1881 p. 187. Thalle
cendré blanchâtre, granule R -f- Jaune, C ou K (C) rouge-
orangé. Collioure, tour de la Massane.
J'ai remarqué aussi une forme à thalle jaune et granulé si-
gnalée en cet endroit par Nylander : « Variât hœc latypea
thallo Jlavcscente et minute granuloso. » Pyr. Orient, p. bj.
77. Lecid. Latypea v. elœochromoides Nyl. Pyr. -Or. p b~.
Thalle jaune, aréolé-fendillé, assez épais, un peu pulvérulent.
Réaction du type cap. Bear. La Massane. Cette forme saxicole
rappelle la /'. flavens corticicole de Lecid. elœochroma Ach.
78. Lecid. subincongria Nyl. Pvr.-Or. p. 37. Même réaction
que Latypea dont cette espèce diffère par un thalle beaucoup
plus épais et fragmente. Tour de la Massane.
[A suivre)
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 57
CAREX DE CHINE
D'après l'herbier Emile Bodinier
Par MM. H. Léveillé et Eug. Vaniot.
I. — KOUY-TCHÉOU et YUN-NAN.
Carex lanceolata Boott
Se reporter à la description que nous en avons donnée dans
les Carex du Japon.
Environs de Kouy-yang, bois de la pagode de Lan yo chan,
rocailles, 10 avril 1899, leg. Em. Bodinier, 2907 bis.
Var. nana Boott •
Environs de Gan-pin, montagne en dehors du Sy-môn, 1 1
mars 1898; leg. Martin, 2107.
Carex Mosoynensis Franchet
Epis hermaphrodites, très nombreux, tous femelles à la base
et mâles au sommet, grêles et opposés sur les chaumes.
Racine traçante.
Chaumes) glabres, grêles, élevés.
Feuilles glabres, étroites, beaucoup plus courtes que les
chaumes; bractées vaginantes réduites à la gaîne.
Sigmates 2.
Ecaille : rousse, légèrement scarieuse au bord, plus courte et
plus étroite que l'utricule; à nervure dorsale verdâtre, obtuse.
Utricule : roux, glabre, petit, stipité, strié légèrement sur
le dos à la base, arrondi, comprimé ; à bec assez long, arrondi,
entier.
Graine: blanchâtre glabre, lisse, arrondie, comprimée, ses-
sile, en pointe tronquée au sommet.
N° 1877. Environs de Gan-pin, lit d'un torrent pierreux, 20
septembre 1897. Léon Martin, leg.
Carex Martini Lévl. et Vnt. sp. nov.
Epis distincts, le supérieur mâle ; 1 épi mâle ovale grisâtre;
2 épis femelles écartés, souvent mâles au sommet, pédoncules.
Racine traçante; souche munie de fibrilles noirâtres.
2
58 ACADÉMIE l»E GâOGRâPBIR BOTANIQUE
Chaumes glabres, moyens, éjlevés.
Feuilles glabres, étroites, canaliculées, égalant environ les-
chaumes bien développés ; bractées vaginantes, plus courtes
que l'inflorescence.
Stigmates 3, allongés et contournes en spirale au sommet.
Ecaille: totalement scarieuse, égale à l'utricule; à nervure
dorsale verte, se terminant en pointe, très longue a la base de
l'épi.
Utricule: verdâtre. glabre, strie environ 12 strk ile-
allongé : à bec long, large, bifide.
Graine: grise, glabre, lisse, trigone, sessile, en pointe tron-
quée au sommet.
N° 2106. Environs de Kouy-Yang (Lan yo chan . Mont du
Collège, bois, haies. Environs de Gan-pin. Bois à la Pierre-
Noire, 9- 1 5 mars 1898, L. Martin leg. Très voisin du C.flec-
tens Bott dont il diffère par le bec de l'utricule, les épis femelles
plus longs, plus fournis, tous mâles au sommet, par récaille
toute blanche scarieuse, sauf la nervure verte, et enfin par sa
souche munie de fibrilles noires.
Carex longicruris Nées.
Epis très nombreux, prèles, verticillés, le supérieur entière-
ment mâle ; l'épi supérieur de chaque ramification souvent
hermaphrodite et tous les autres femelles.
Racine traçante.
Chaumes géants (atteignant 1 m. 5o), glabres, robusi
Feuilles glabres, étroites, plus courtes que les chaumes.
Stigmates 2.
Ecaille :rosesur les bords, verte sur la nervure, plus pâle dans
l'intervalle, obtuse, plus courte et plus étroite que l'utricule .
Utricule : roux, glabre, lisse, ovale-allongé, aminci en fuseau
aux deux extrémités ; a bec assez Long, arrondi, entier.
N° 1875, Environs de Tsin-Tchen. Bois de Ton-Chan. Envi-
rons de Gan-pin. Aux Grandes- Rocailles. 13-17 sePl- '^97-
Léon Martin leg.
, Carex li gui a ta. Nées.
Epis distincts, le supérieur mâle ; 1 épi maie, grêle, court,
ACADÉMIE DE GÉOGIIAPHIE BOTANIQUE 59
pédoncule ; 4 épis femelles, le supérieur dépassant l'épi mâle,
pédoncules et rapprochés.
Racine traçante.
Chaumes glabres, gros, trigones, élevés, à base nue.
Feuilles glabres, moyennes, distribuées au sommet des
chaumes presque en éventail, donnant à la plante l'aspect d'un
Arundo.
Stigmates 3.
Ecaille : jaune paille, étroitement scarieuse au bord, plus
courte et plus étroite que l'utricule ; à nervure dorsale rougeâtre,
légèrement acuminée.
Utricule : grisâtre, velu, lisse, trigone ; à bec médiocre,
arrondi, entier.
Graine : blanchâtre, glabre, lisse, trigone. sessile, en pointe
tronquée au sommet.
N° 1874. Environs de Tsin-Tchen. Dans les bois de Tong-
Chan, i3 sept. 1897. Léon Martin leg.
Garex Bodinieri Franch.
Epis nombreux, tous femelles, la plupart mâles au sommet.
Racine traçante.
Chaumes glabres, grêles, assez élevés.
Feuilles glabres, étroites, canaliculées, un peu plus courtes
que les chaumes ; bractées, vaginantes, plus courtes que l'inflo-
rescence.
Stigmates 2.
Ecaille : rousse, plus étroite et plus courte que l'utricule ; à
nervure dorsale, verdàtre, subobtuse.
Utricule : roux, velu surtout sur les angles, strié (environ 20
stries), arrondi, pyriforme, stipité ; à bec assez long, arrondi,
entier.
Graine : blanche, rougeâtre à la base, glabre, lisse, arrondie,
comprimée, sessile, arrondie au sommet.
N° 1876. Environs de Tsin-Tchen. Dans les bois de Tong.
Chan . 17 sept. 1897. Léon Martin leg.
Car ex Schkuhriana Lévl. et Vnt. sp. nov.
6 épis, le supérieur mâle à la base et femelle au sommet ; tous
longuement pédoncules, pendants, de couleur fauve foncée.
♦ .(i académie de géographie fntamqi'e
Racim !
Chaumes glabres, robustes, trigones, coupants, éle\
1 iuilles glabres, larges, égalant les chaumes; bractées non
mantes et dépassant toutes tres longuement l'inflorescence.
Stigmates 2.
Ecaille : scarieuse, arrondie, échancrée en cœur au sommet
plus étroite et plus courte que l'utricule ; à nervure dorsale
rousse, très large, terminée en longue pointe hispide des deux
côtés.
Utricule: ferrugineux, glabre, lisse, pyriforme, stipité, s'at-
ténuant en bec court et entier.
Graine : de couleur chocolat, glabre, finement réticulée, com-
primée-lenticulaire, stipitée, terminée en pointe tronquée.
N° 2228. Environs de Kong-Yang. Mont du Collège, à la
Cascade, lieux inondés, 18 mai 1898. Emile Bodinier U
Voisin du Carex taliensis, mais distinct par ses épis très lon-
guement pédoncules et ses bractées non vaginantes et par la
forme et la villosité des écailles.
Carex Kiotensis Franch. et Savat.
Se reporter à la description donnée dans les Carcx du Japon.
N° 1878. Environs de Gan-pin. Torrent du Ligularia
macrantha, baignant dans l'eau. Mont du Collège, marécages.
FI. 29 mars 1898; Fr. 22 septembre 1K97. Léon Martin leg.
Carex lepidopristis Lévl. et Vnt.
Consulter diagnose donnée dans nos Carex du Japon.
V 1 f> S d . Mont de Lou-tsong-Koan; lieux humides de la
montagne. 7 mai 1897. Emile Bodinier leg.
Carex Reichenbachiana Lévl. et Vnt. sp. nov.
Epis distincts, le supérieur mâle un peu pédoncule: ;- } épis
femelles sessiles, rassembler au sommet du chaume, quelque-
fois un peu mâles au sommet.
Racine fibreuse.
Chaumes glabres, plutôt grêles, assez courts.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 61
Feuilles glabres, moyennes, égalant au moins les chaumes;
bractées non vaginantes, égales environ à l'inflorescence.
Stigmates 2.
Ecaille : rousse, étroitement scarieuse au bord, allongée,
plus longue que l'utricule qu'elle égale en largeur; à nervure
dorsale pâle, terminée en pointe assez saillante.
Utricule : gris, hispide, strié (10- 12 stries), ovale comprimé;
à bec entier aussi long que le corps de l'utricule.
Graine : rousse, glabre, lisse, ovale-arrondie, stipitée, en
pointe tronquée au sommet.
N° 1 523. Yun-nan. Mont entre Ma Kay et SeTsong, à Tien
sen Kiaô, bord d'une petite rivière, au bord d'un Tien sen
Kiaô, 5 avril 1897. Em. Bodinier leg.
Petite espèce voisine du C. phacota dont elle se différencie
par son utricule à bec très long.
Carex Bengalensis Roxb.
Grande inflorescence formée de bouquets distincts composés
eux-mêmes d'un grand nombre d'épillets plusieurs fois décom-
posés. Epillets fauves, mâles au sommet.
Racine traçante.
Chaumes glabres, robustes, trigones très élevés.
Feuilles glabres, assez larges, dépassant les chaumes, brac-
tées, longuement vaginantes, dépassant l'inflorescence, les supé-
rieures filiformes au sommet.
Stigmates 3.
Ecaille: rousse, striée, plus longue et plus large que l'utri-
cule : à nervure dorsale plus foncée, plus ou moins acuminée.
Utricule: roux, glabre, strié (10-12 stries), plus ou moins
ovale; à bec assez long, bifide, droit ou recourbé. Voir Boott.
pi. 240-243.
N° 161 3 Mont de Lou tsong Koan, ce. dans les herbages de
la montagne. Mont Ste Catherine, 27 juin 1898 et ier juin
1897. Emile Bodinier leg.
Les C. Bengalensis Roxb. cruciata Wahl., condensata
Nées ne sont que des formes du C. indica L.
M ACADÉMIE DR f.Éur.HAPHIE BOTANIQUE
II. — HONG-KONG.
Carex lepidopristis Lévl. et Vnt.
Voir Carex du Japon.
N° 1431. Hong-Kong: ravine du mont Kellet au dessus de*
Pokfulum. Rare. Signale pour la première luis a Hong-Kong,
21 mars 1896. Em. Bodinier leg.
Carex Bodinieri Franch.
Voir plus haut.
N° i334 cité parFranchet, Hong-Kong, bois de Happey Val-
ley. 23 oct. 1895. Em. Bodinier leg.
Carex bengalensis Roxb.
Voir plus haut.
N° 1 171. Tay mo Chan, dans la montagne, partie haute, bord
d'un torrent et dans les herbes, 7 mai 1895. Em. Bodinier lee.
N°985. Hong-Kong, 12 déc. 1894(011 fruits). Col de Puang-
Tchay, rocailles d'un torrent, 21 août et 19 nov. [8y5. Talus de
Robins road. Em. Bodinier leg.
Carex chinensis Retz.
Epis distincts, le supérieur mâle; 3-4 épis femelles légèrement
pédoncules, d'aspect hérissé, dû aux pointes des écailles.
Racine traçante.
Chaumes glabres, médiocres, peu élevés.
Feuilles glabres, larges, carénées-striées, plus longues que les
chaumes; bractées assez longuement vaginantes, moins longues
que l'inflorescence.
Stigmates : 2.
Ecaille : scarieuse plus courte et plus étroite par son corps
que l'utricule ; à nervure dorsale jaunâtre prolongée en une
longue pointe légèrement serrulée, dépassant le bec de l'utricule.
Utricule jayne, glabre, strié (ra-i5 stries), trigone pyri-
forme ; à bec allongé, bifide.
Graine : jaunâtre, glabre, lisse, trigone, pyriforme, stipitécen
pointe effilée au sommet.
N° 541. Hong-Kong : c. dans les hautes ravines et les bois :
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 63
torrent d'Aberdeen, 16 mars 1896. Em. Bodinier leg. — Pentes
du Mont Parker, 14 mars 1894. Em. Bodinier leg. — Ravine du
Pic Victoria, Em. Bodinier leg.
Carex cryptostachys Brong.
Epis nombreux, tous pédoncules, mâles au sommet.
Racine traçante, souche garnie de fibrilles brunâtres.
Chaumes glabres, grêles, courts.
Feuilles glabres, larges, finement striées, carénées, beaucoup
plus longues que les chaumes; bractées vaginantes réduites à la
gaine.
Stigmates 3, à peine saillants de l'utricule.
Ecaille : jaune paille, striée, plus courte que l'utricule; à ner-
vure dorsale verdâtre, terminée en pointe peu accentuée.
Utricule : jaunâtre, très velu-hispide sur les angles, finement
et légèrement strié (20-25 stries), pyriforme, à lace ventrale
plane; à bec court, bifide.
Graine : blanchâtre, glabre, lisse, trigone, légèrement stipitée
en pointe tronquée au sommet.
N° io3. Hong-Kong, 7 mars 1894, ce. dans les rocailles de
la montagne; Hong-Kong, 29 mars 1893, rocailles d'un tor-
rent à mi-côte du Pic Victoria, au dessus de la ville. Em. Bodi-
nier leg.
Carex Harlandi Boott.
Epis distincts, le supérieur mâle allongé, grêle ; 3 épis
femelles, gros, ressemblante des grappes de Panicum miliaceum,
sessiles, l'inférieur légèrement pédoncule.
Racine traçante à rejets fertiles.
Chaumes glabres, robustes, trigones, peu élevés.
Feuilles glabres, très larges, carénées, striées, ressemblant à
des feuilles d'Iris, beaucoup plus longues que les chaumes;
bractées nettement vaginantes, l'inférieure atteignant le sommet
de l'inflorescence
Stigmates 3.
Ecaille : blanchâtre, plus courte et plus étroite que l'utricule;
à nervure dorsale verdâtre terminée en pointe assez longue.
Utricule : jaune paille, glabre, fortement strié (25-3o stries),
64 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTAMQUE
fusiforme, à bec allonge présentant au milieu un renflement en
fer de lance résultant de la persistance de la base du style.
Graine : jaune paille, glabre, lisse, trigone, fusiforme, stipite'e,
en longue pointe au sommet.
N° 101. Hong-Kong, muni Gough, ravine et dans les rocail-
les des torrents à i5oo pieds. Rare, spécial a l'île, 28 février, et
avril 1894. Em. Bodinier leg.
Carex ligata Boott.
Epis distincts, le supérieur mâle très grêle, allongé^ épis
femelles grêles, les deux supérieurs sessiles, rapprochés du
sommet, les deux inférieurs espacés sur le chaume et assez lon-
guement pédoncules.
Racine fibreuse; souche garnie de feuilles brunâtres.
Chaumes nombreux, glabres, grêles, trigones, assez éleN
Feuilles glabres, moyennes, très scabres. striées-carénées,
plus longues que les chaumes ; bractées vaginantes, filiformes
a leur sommet, plus courtes que l'inflorescence.
Stigmates 3.
Ecaille : scarieuse, plus courte et plus étroite que l'utricule;
à nervure dorsale concolore, se terminant à la base de l'épi en
sommet arrondi et en haut de l'épi en sommet un peu acumine.
Utricule : jaune paille, glabre, finement strié (20 stries envi-
ron), pyramidal, turbiné, toruleux, stipité; âbec court, arrondi.
Graine : blanchâtre, glabre, lisse, trigone, stipitée, se ter-
minant en appendice cylindrique assez large.
N° 1432. Hong-Kong : ravine du Pic Victoria, à mi-côte, au
dessus de la ville, 7 mars 1894 : torrent des Ligularia à Pock-
fulum, 7 et 21 mars 1896. Em. Bodinier leg.
Espèce à faciès de C. strigosa.
Carex nexa Boott.
Epis distincts, le supérieur mâle, pédoncule, très allongé; 3-4
épis femelles très espacés, le supérieur sessile, les autres pédon-
cules, l'inférieur très longuement.
Racine traçante ; souche garnie de fibrilles grisâtres.
Chaumes glabres, grêles, élevés.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 60
Feuilles glabres, étroites, carénées-striées, très scabres à la
page inférieure, égalant environ les chaumes; bractées vaginan-
tes, à limbe filiforme, plus courtes que l'inflorescence.
Stigmates 3.
Ecaille : jaune paille, moins longue que l'utricule qu'elle
égale environ en largeur ; à nervure dorsale rougeâtre, terminée
en pointe acuminée.
Utricule : jaune paille, glabre, très fortement strié (8-10
stries), fusiforme turbiné, recourbé ; à bec arrondi, écharîcré.
Graine : gris cendré, glabre, lisse, bossuée, pyriforme, stipi-
tée, terminée en appendice assez large.
N° io5. Hong-Kong, rocailles d'un torrent à mi-côte du Pic
Victoria, 29 mars 1893, Mt Kellet, descente d'Aberdeen, 16 mars
1896. Em. Bodinier leg. N° 5o2, Mont Gongh, 1 5oo pieds,
hautes pentes, 28 février 1894, Em. Bodinier leg.
Ce n° a été soumis par le collecteur à M. C. B. Clarke le 25
mars 1898.
Le caractère des utricules courbés en dehors ne paraît pas
absolu.
Carex Hong-Kongensis Franchet.
Epis distincts, le supérieur mâle allongé, plus ou moins pé-
doncule; 3 -4 épis femelles disposés comme dans le précédent.
Racine traçante, souche garnie de fibrilles noirâtres.
Chaumes glabres, grêles, élevés.
Feuilles glabres étroites, carénées-striées, très scabres à la
page inférieure, égalant environ les chaumes ; bractées vaginan-
tes. à limbe filiforme, plus courtes que l'inflorescence.
Stigmates 3.
Ecaille : jaune paille, moins longue que l'utricule et aussi
large que lui ; à nervure dorsale rougeâtre, terminée en pointe
acuminée.
Utricule : jaune paille, glabre, très fortement strié (8- 10 stries),
fusiforme turbiné, recourbé, à bec arrondi, échancré.
Graine : gris cendré, glabre, lisse, bossuée, pyriforme, stipi-
tée, terminée en appendice assez large.
N° 109. Hong-Kong : rocailles d'un torrent à mi-côte du Pic
Victoria, 29 mars 1893. Em. Bodinier leg.
06 ACADÉMIE Dl GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
Le collecteur fait remarquer avec raison que L'utricule a un
aspect t<»ul différent selon que la graine est nuire OU incomplète-
ment développée.
Ceci explique que certains utricules sont homomorphes ave<
ceux du C. ligata ei certains autres du même épi semblables a
ceux du C nexa.
En résumé, le C. Hongkongensis, ne parait pas spécifique-
ment différent du C. nexa.
Carex tenebrosa Pio.it t.
Epis distincts, le supérieur maie, pédoncule, allonge ; 2 épis
femelles, mâles dans la moitié supérieure.
Racine traçante, velue.
Chaimes glabres, médiocres, trigones, élevés.
Fi 1 11. 1.1 s glabres, moyennes, plus longues que les chaumes ;
bractées vaginantes, très courtes.
Si igmates 3.
Ecaille : noirâtre, plus étroite et plus courte que l'utricule ;
à nervure dorsale pâle, acuminée en pointe assez longue.
UtriCULE : noirâtre, gros, glabre, a stries nombreuses 30-40
et fortes, pyriforme globuleux, stipité ; a bec très long, proton-
dément bifide et fortement serrulé
Graine : noire, glabre, lisse, trigone-globuleuse, stipitée, ter-
minée en long appendice tubulitorme.
N° 5i 5. Hong-kong, bois de Happy Vallev. o avril 1895;
ravine du Pic Victoria, 7 mars 1894. Em. Bodinier leg.
Plante très remarquable par sa livrée de deuil qui lui a valu
son nom spécifique et par les épis femelles tous mâles dans leur
moitié supérieure.
111. — PÉKIN.
Carex pediformis C A. Mey.
Epis distincts, le supérieur mâle ; 2 épis femelles, le supérieur
sessile et contigu au mâle, le second courtement pédoncule.
Racine traçante : souche à fibrilles noirâtres.
Ch\umes glabres, grêles, moyens.
Feuilles glabres, glauques, très étroites, dimorphes, les unes
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 67
planes, les autres enroule'es filiformes, moins longues que les
chaumes ; bractées vaginantesà limbe très court.
Stigmates 3.
Ecaille : rousse, àbordsscarieux, enveloppant complètement
l'utricule ; à nervure dorsale verdâtre, acuminée.
Utricule : jaune, velu, lisse, trigone, sans bec ou à bec très
court.
Graine : jaune, glabre, lisse, trigone, légèrement stipitée, en
pointe tronquée au sommet.
N° g. Pékin : mont de P'an chan, à mi-côte, bord des eaux,
mai 1889. Em. Bodinier leg.
Garex vulgaris Fries.
Voir diagnose dans nos Carex du Japon.
Pékin: plaine, cimetière des Jésuites à Cha-la-eul, où il
forme le gazon, rin avril 1889; bords du ruisseau près des
Trappistes, mai 1888. Em. Bodinier leg.
Semble une forme broutée et par conséquent naine et anor-
male.
Carex breviculmis Franch. et Savat.
Voir diagnose dans nos Carex du Japon.
Chang-Hay : sur les tombeaux, autour de la ville, avril 1894;
Pékin : mont, à Sin tchouang, près des Trappistes, juin 1888,
Em. Bodinier leg.
Carex Hancockiana Maxim.
4 épis femelles pédoncules et rapprochés au sommet, le supé-
rieur mâle à la base, à pédoncules scabres comme ceux de cer-
tains Eriophorum.
Racine ?
Chaumes pubescents, légèrement scabres, médiocres, assez
élevés.
Feuilles glabres, étroites, moins longues que les chaumes ;
bractées non vaginantes, dépassant longuement l'inflorescence .
Stigmates 3.
Ecaille : rouge brique, scarieuse au bord, laissant paraître lar-
gement l'utricule ; à nervure dorsale pâle terminée en pointe plus
ou moins allongée.
6S ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
Utricule : vert pâle, glabre, un peu strie, arrondi, aplati ; à
bec arrondi, très court.
N" roo. Pékin, mont, le long des ruisseaux près les Trappis-
tes, mai 1888. Em. Bodinier leg.
Garex aristata Br.
p. hirtae/ormis Maxim.
Epis distincts, les supérieurs mâles; 3 épis mâles jaunâtre
étamines violacées ; 2 épis femelles hordéiformes, le supérieur
sessile, l'inférieur pédoncule, dresse.
Racine ?
Chaumes glabres, médiocres.
Feuilles glabres, les supérieures scabres en dessous, étroites
moins longues que les chaumes ; bractées vaginantes, moins
longues que l'inflorescence et scabres en dessous.
Stigmates 3 .
Ecaille : jaune paille, parfois tachée de roux, aussi large et
un peu plus courte que l'utricule, acuminée.
Utricule : jaune paille, glabre, strié (10 stries environ?, pyri-
forme insensiblement atténué en bec bifide .
Graine : noire, glabre, lisse, fusiforme, ne remplissant pas
l'utricule, sessile.
N° 98. Pékin: parc impérial de P'an chan, bords du ruisseau,
mai 1889. Em. Bodinier leg.
Carex trappistarum Franchet.
Epis distincts, le supérieur mâle, épais, pédoncule, alopécuri-
forme ; 4 épis femelles, alternes, échelonnés sur le chaume
ondulé, sessiles, le dernier un peu pédoncule, â utricules sur
plusieurs rangs.
Racine ?
Chaumes glabres, trigones, assez robustes, assez élevés.
Feuilles glabres, étroites, moins longues quç les chaumes ;
bractées non vaginantes, égalant environ l'inflorescence.
Stigmates 2 .
Ecaille : pourpre, légèrement scarieuse au bord, plus courte
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 69
et plus étroite que l'utricule ; à nervure dorsale, vert jaunâtre, se
terminant en pointe arrondie, obtuse.
Utricule : verdâtre, à faces ponctuées de pourpre, glabre, à
peine strié, trigone comprimé ; s'atténuant en bec court ; le bec
marqué d'un seul sillon pourpre.
Graine : blanchâtre, glabre, lisse, trigone, sessile, en pointe
effilée au sommet.
Pékin : mont, bord des ruisseaux, près des Trappistes, mai
1888. Em. Bodinier leg.
Carex stenophylla Wahl.
Voir diagnose dans nos Carex du Japon.
Pékin : plaine, routes sablonneuses près de Cha-la-eul ; ce.
dans la plaine de Pékin où il forme le gazon du premier prin-
temps, fin avril 1889, Em. Bodinier leg.
Carex leiorhyncha C. A. Mey.
Epi composé d'épillets androgynes; fleurs mâles au sommet.
Racine fibreuse.
Chaumes glabres, assez robustes, assez élevés.
Feuilles glabres, étroites, égalant environ les chaumes ; brac-
tées non vaginantes, plus courtes que l'inflorescence.
Stigmates 2.
Ecaille : rousse, plus courte que l'utricule qu'elle égale en
largeur ; à nervure dorsale concolore ou plus sombre, se termi-
nant en pointe courte.
Utricule : jaunâtre, glabre, fortement strié (18-20 stries),
pyriforme : à bec allongé, bifide.
Graine : jaune clair, glabre, lisse, comprimée, stipitee, en
pointe tronquée au sommet.
N°86. Pékin : mont, vallon de Sin-lchouang, lieux frais,
juillet 1888. Fr. François leg.
La plante, dans tous ses organes aériens, est marquée de
points ou lignes ferrugineuses, ce qui lui donne un aspect tout
particulier.
70 ICADÉMIE DE GÉOGRAPHIB r.oTA.MQOE
Note sur le Carex tenax Reuter.
Non Chapman in Boot nec Berggren
Par MM. Li :vi u.u et Yamot.
Nous avons reçu de MM. Girod et Faure un Carex recueilli
dans les Hautes Alpes et nommé Carex tenax Reuter.
Il nous a été facile de voir que ce Carex différait entièrement
du Carex tenax Chapman in Boott (i855 .
Fm présence de ce double emploi du même nom pour deux
Carex très dissemblables, nous avons voulu savoir auquel des
deux auteurs appartenait la priorité.
Nous n'avons trouvé aucune mention du C. tenax Reuter
dans les Flores françaises à la seule exception des Clefs analvti-
ques de la Botanique élémentaire de l'abbé Cariot et du Dr St-
Lager.
M. L. Girod. interrogé par nous, nous a répondu, en ces
termes :
En 1897, je récoltai ce Carex à la forêt du Sappey près Gap.
où il était signalé sous le nom de C.ferruginea Scop. Mais sa
tige non rampante, formant de larges touffes très tenaces, attira
mon attention. J'allais communiquer cette plante à M. Le Grand
pour examen, lorsque je reçusde M. Châtenier, directeur d'école
supérieure à Bourg-de-Péage (Drôme). avec lequel je venais
d'entrer en relations botaniques, le Carex tenax Reuter récolté
a Luz-la-Croix- Haute à proximité des Hautes-Alpes. J'identifiai
facilement le Carex du Sappey a celui de Luz; M. Châtenier
confirma cette identification. Voici d'ailleurs ce qu'il m'écrivait
le 7 janvier 1898 en m'envoyani le Carex tenax : « Ce Carex
vous intéressera: il n'est encore connu que d'un très petit nom-
bre de botanistes : il a été distribue l'année dernière sous [e
nom de Carex tennis: mais le vrai Carex tennis est une plante
irès différente comme vous pourrez en juger par les exemplaires
que je vous adresse en même temps. »
L'échantillon de Carex tenax Reuter que je recevais de
M. Châtenier est accompagné d'une étiquette portant :
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
Garex tenax Reuter.
Bull. Soc. Hall., IV, p. i3o;St Lager, Note : Car. ten.
p. 10.
Drôme : Luz-la-Croix-Haute, forêts à jSo m. d'altitude ;
16 juillet 1897.
J'ajouterai que le Carex en question est assez commun dans
les Hautes-Alpes où il avait été pris pour Carex ferruginea
Scop. ; je l'ai récolté à Durbon, à Séiise, au col de Glaize, au
Sappey, à Morgon, et M. Faure l'a trouvé au Gondran.
On le trouve souvent dans les forêts de sapins et très rarement
dans les rocailles où il forme de belles touffes.
Nous nous sommes d'autre part adressés à notre savant collè-
gue, le Dr P. Magnus, de Berlin, et nous avons reçu de lui une
réponse que nous nous faisons un plaisir de publier.
Berlin, 22 novembre 1901.
Cher Monsieur, M. Reuter, qui est mort à Genève depuis
longtemps, a publié dans le compte rendu des travaux de la
Société Hallérienne (4e Bullet. 1 854-56)., p. i3o :
Carex tenax Reuter mss. (Sect. legitimae). Carex spica
mascula solitaria, femineis 2-3 distantibus, oblongo linearibus,
sublaxitioris, omnibus exserte et longe pedunculatis, fructiferis
pendulis, bracteis vaginantibus spiculam superantibus, stigmu-
tibus tribus, fructibus ovato-trigonis basi apieeque -angustatis
in rostrum tenue attenuatis, infra rostrum ad angulos serrulato-
scabris, faciebus nervoso striatis, squamam ovato-lanceolatam
superantibus; foliis planis anguste linearibus, longissimis, culmo
debili tereti œquantibus superantibusve (sic), radice duradensis-
sime caespitosa. Habitat in monte La Grigna ad lacum
Larium; in montibus Schlern et Tombea Tyroliae australis.
Affinis C. brachystachys Schrank,quod (sic) differt radice mul-
totenuiori minus dense casspitosa foliis tenuioribussetaceo-linea-
ribus, spicis longioribus, fructibus basi non stipitato-angustatis
apice in rostrum sensim attenuatis, ad angulos non aculeatis.
M. Ascherson a un article très important sur cette espèce dans
72 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
le | lesterreisvhische Botanische Zeitschrift XL, lahrgang Vienne
iSqo. p. 25o. où il L'identifie au Carex réfracta Willd (i8o5).
\^réez, etc.
P. MaGNUS.
La dernière ligne de cette lettre nous engagea à nous repor-
ter à la figure et à la description du Carex réfracta de Willde-
iinw dans Schkuhr et nous pûmes constater l'exactitude du rap-
port entre les deux plantes. Cependant Schkuhr n'a vu qu'un
échantillon à un seul épi femelle et c'est celui qu'il représente
provenant du Mont-Cenis. Il ajoute : c'est un Carex italien.
Voici les diagnoses que nous trouvons dans Schkuhr :
Carex réfracta Schkurhr.
C. spica mascula solitaria, feminea solitaria pedunculata
mitante hliformi, tructibus ovatis acuminatis ore bbliquis squa-
mam ovatam mucronatam subeequantibus. Willd. sp. pi. t. IV
p. 297.
Habitat in monte Cenisio.
Radix cespitosa. Culmus sesquipedalis. Folia angustissima,
canaliculata; radicalia longitudine fere culmi. Willdenow.
Nous ne trouvons aucune trace de ce Carex dans Reichen-
bach. Boott cite incidemment le C. réfracta Schkuhr qu'il ne
connaît pas et qu'il qualifie de « obscure ». 11 le soupçonne
d'appartenir au groupe des Panice'es.
En conséquence de la lettre de M. Girod, nous nous sommes
adressés à M. le Dr St-Lager.
Celui-ci nous a gracieusement envoyé sa brochure sur le
Carex tenax Note sur le Carex tenax, 1892 J. B.Baillièreet fils,
Paris . En voici l'analyse très succincte :
Après avoir signale L'existence du C. tenax, alors ignoré en
France, et fait l'historique de cette forme dont il détermine
L'aire géographique (1), il se range à l'avis de Reuter etdeBceke-
1 Prov. de CÔme : sur les pentes du Monte Resegone et de la Qrigna à
l'esl du lac de Lecco Reuter 1854, Christ, Jaggi, Schrœter et Bernouilli) :
flanc oriental de la Grigna (Emile St-Lager). - tin pentes de San Sal-
vator dominant à l'ouest lai. de Lugano et au sud la ville vie Lugano (Christ,
laggi, Schrœter. - Tyrol : Monte Combca, Val di Lcdro, massif du Schlcrn •
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 73
1er qui considèrent le tenax comme une race du tenuis, alors
que les uns l'avaient rattaché au ferruginea et les autres au sem-
pervirens. Il repousse l'identification de cette forme avec le C.
réfracta de Willdenow dans Schkuhr. Les raisons qu'il en
donne sont : la présence chez le C. réfracta d'un seul épi
femelle et de feuilles canaliculées.
On pourrait objecter à cela que l'échantillon de Willdenow
(et le Dr St-Lager le reconnaît) était anormal, ce qui n'est pas
rare chez les Carex ; qu'il était à l'état jeune, ce qui est prouvé
par la petitesse de la figure de Schkuhr (représentant l'échantil-
lon de grandeur naturelle) et par le non développement des
utricules, et ce qui d'autre part expliquerait les feuilles canalicu-
lées.
Enfin M. Chatenier, dans une lettre du 2 décembre, nous
confirmant ce qui précède, déclarait qu'il avait puisé les rensei-
gnements fournis par lui à M. Girod dans la Note sur le Carex
tenax publiée en 1892 par M. le Dr St-Lager et joignait à sa
lettre une étiquette ainsi libellée :
Société Rochelaise 1897
3995. — Carex tenax Reut. Bull. soc. Hall. 4, p. i3o ; St-
Lag. Note sur C. tenax, p. 10. — Bull. Soc. Rochel., ann.
1897.
Drôme. — Lus-la-Croix-Haute, à la Jarjatte, forêts vers i55o
mètres d'altitude.
i5 juillet 1897.
Chatenier.
notamment vers les bains de Ratzes (Reuter, Christ, Porta, Huter) ; monte
Pura, monte Cadria dans les Giudicarie (Porta). — Trov. de Brescia : Monte
Dassoalto (Emile St-Lager 1804). — Trov. de Belluno : vallée de Zoldo
(Emile St-Lager, 1895). — Haute-Autriche: Kaschberg (1891). — Hautes"
Alpes ■. col Fromage entre Chàteau-Queyros et Ceillac (Arvet-Touvet, i885),
et localités citées en tète de cetie note, dans la lettre de M. L. Girod. —
Basses-Alpes : Vallée de l'Ubayette dans les vallons du Lauzanier, deCoueste-
Chamouse et autres vallons latéraux autour du Larche où il est très abon-
dant (Arvet-Touvet etGuiguet, 1890). — Alpes-Maritimes : pentes du mont
Gheiron au nord de Grasse (Burnat et Gremli).
3
74 tCADÉMIE OK 6ÉOGRAPHIB RoTAMOUK
Et en note manuscrite :
Carex tenax Reut. =« C réfracta Willd. ; Schk.. Nachr.
Riedgr., p. 62, t. Iii, f. 1 36 .
G. Chatenier.
Notons, pour être complets, que M . Christ a bien voulu copier
et communiquer la diagnose du C. tenax à MM. St-Lager
et Chatenier et que M. Schroeter a relevé les principales sta-
tions de cette forme.
Comme conclusion de cette étude :
i° Nous nous rallions a L'opinion de notre docte collègue et
rattachons le C . tenax Reuter sous le nom de C. réfracta Nobis
an Willd ? au C. tenuis Host. (C. braehystaclws Schrank).
20 La dénomination de Carex tenax doit rester au Carex
américain de Chapman in Boott .
Quant à un troisième Carex tenax publie par Berggrenn in
Minneskr. Fisiog. Sallks. Lund, 1877, n- VIII, p. 27 et habi-
tant exclusivement la Nouvelle-Zélande, il doit perdre son nom
et nous l'appelons, avec M. Pétrie, du nom de son auteur :
C. Berggrenni.
CATALOGUE DES FLOBES LOCALES DE FRANCE
75
PREMIERE PARTIE
CATALOGUE DES ESPÈCES
DICOTYLEDONES
Sér. I. — Gorolliflorse
Cl.L — SEMINIFLORiE
Fam. I. — Compositse
G. EUPATORIUM
i . E. cannabinum L.
G. Adenostyles
2. A. leucophylla Réhb.
3. A. pyrenaica Lge.
4. A. albifrons Rchb.
5. A. alpina Bl. et F.
G. Homogyne
6. H. alpina Gass.
G. Petasites
7. P. officinalis Mnch.
8. P. niveus Baumg.
9. P. albus Gaertn.
10. P. fragrans Presl.
G. Tussilago
1 1 . T. Farfara L.
G. Solidago
12. S. Virga-aurea L.
1 3 . S. glabra Desf.
14. S. lithospermifoliaWilld.
G. LlNOSYRIS
i5. L. vulgaris DG.
G. Phagnalon
16.
p.
saxatile Cass.
l7-
p.
sordidum DG.
G. Conyza
18.
C.
ambigua DC.
G. Erigeron
19.
E.
canadense L.
20.
E.
Villarsii Bell.
21.
E.
acre L.
22.
E.
drœbachense Mull.
23.
E.
alpinum L.
24.
E.
uniflorum L.
25.
E.
glabratum Hpe et
Horns.
G. Stenactis
26. S. annua Nées.
G. Aster
27. A. Tripolium L.
28. A. Amellus L.
29. A. salignus Willd.
30. A. alpinus L.
3i. A pyrenaeus DC.
32. A. brumalis Nées.
33. A. Novi-Belgii L.
34. A. acris L.
35. A. trinervis Desf.
G. Bellidiastrum
36. B. Michelii Cass.
G. Bellis
37. B. annua L.
38. B. perennis L.
76
CATAl.nGl K DES FLORES LOCALES DE KHAN. F
39.
B.
silvestris Cyr.
68.
40.
B.
hybrida Ten .
09.
G. Doronicum
70.
41.
D.
plantagineum L.
42.
43.
I).
D.
scorpioidesWilld.
Pardalianches L.
72.
44.
D.
austriacum Jacq.
G. Aronicum
74-
45.
A.
Doronicum Rchb.
75-
76.
46.
A.
glaciale Rchb.
47-
A.
scorpioides DC.
/
77.
48.
G. Arnica
A. montana L.
49.
5o.
5i.
52.
53.
54-
55.
56.
57.
58.
59.
60.
61.
62.
63.
64.
65.
66.
67.
S
S
s
s
s
s
s,
s,
s.
s.
s.
s.
s.
s,
s.
s.
s.
s.
s.
G. Senecio
viscosus L.
vulgaris L.
silvaticus L.
. lividus L.
gallicus Chaix.
leucanthemifolius
Poir.
crassifolius Willd.
adonidifolius Lois,
erucifolius L.
barbareifolius Krock.
;= erraticus Ben.
Jacobasa L.
aquaticus Huds.
uniflorus Ail.
leucophyllus DC.
incanus L.
cordatus Koch.
Fuchsii Gmel.
paludosus L.
Dona L.
78.
79-
80.
81
82.
83.
84.
85.
86.
87.
88.
89.
90.
91.
92.
93.
94.
95.
96.
97-
S. Cacaliaster Lamk.
S. Jacquinianus Rchb =
nemorensis L.
S. saracenicus L.
S. Tournefortii Lap.
S. Doronicum L.
S. ruthenicus Mz.T. et L.
S. Gerardi G. G.
G. Cineraria
C. maritima L.
C. palustris L.
C. longirolia Jacq.
C. spathulifolia Gmel.
C. pyrenaica Nym.
C. aurantiaca Hpe.
G. Ligularia
L. sibirica Cass.
G. Artemisia
A. camphorata Vill.
A. lanata Willd.
A. arborescens L.
A. Absinthium L.
A. Mutellina Vill.
A. glaeialis L.
A. glutinosa Gay.
A. campestris L.
A. variabilis Ten.
A. paniculata Lamk.
A. chamaemelifolia Vill.
A. suavis Jord.
A. Villarsii G. G.
A. atrata Lamk. = tana-
cetifolia AIL
A. vulgaris L.
A. insipida Vill.
CATALOGUE DES FLORES LOCALES DE FRANCE
77
98. A. nana Gaud.
99. A. spicata Jacq.
100. A. maritima L
101 . A. gallica Willd.
102. A. arragonensis Lamk
=s herba alba Asso.
G. Tanacetum
03. T. annuum L.
04. T. vulgare L.
05. T. Balsamita L.
G Plagius
06. P. ageratifolius L'Hér.
07. P. virgatus D C.
G. Leucanthemum
08. L. vulgare Lamk.
09. L. coronopifolium G. G.
10. L. ceratophylloides
Nym.
11. L. alpinum Lamk.
12. L. palmatum Lamk.
i3. L. graminifolium
Lamk.
14. L. pallens DC.
i5. L. maximum DC.
L. montanum DC.
L. atratum DC.
L. corymbosum G. G.
L. Parthenium G. G.
16.
17
18,
19,
G. Chrysanthemum
20. C. coronarium L.
21 . C. segetum L.
22. C. Myconis L.
G. Matricaria
23. M. Chamomilla L.
24. M. inodora L.
r;.5. M. maritima L.
G. Chamomilla
20. C. nobilis Godr.
27. C. mixia G. G.
28. C. fuscata G. G.
G. Anthémis
29. A. Cotula L.
30. A. arvensis L.
3i. A. incrassata Lois.
32. A. secundiramea Biv.
33. A. maritima L.
34. A. alpina L.
35. A. montana L.
G . Cota
36. C. Triumfetti Gay.
37. C. pyrenaica Sz.
38. C. altissima Gay.
39. C. tinctoria Gay.
G. Anacyclus
40. A. radiatus Lois.
41. A. clavatus Pers.
4>. . A. valentinus L.
G. Diotis
43. D. candidissima Desf.
G. Santolina
44. S. pectinata Lag.
45. S. viridis Willd.
46. S. Chamœcyparissus L.
G. Achillea
47. A. tomentosa L.
48. A. Ageratum L.
49. A. odorata L.
50. A. chamaemelifolia
Pourr.
78
CATALOGUE DES FI.OllE* LOCALES DE FHA>CI
8
i 5 i . A. nobilis L.
i52. A. ligustica Ail.
i 53. A. dentifera DC.
154. A. tanacetifolia Ail.
i55. A. compacta Lamk.
1 56 . A. Millctolium L.
1 57. A. macrophylla L.
1 58. A. moschata L.
1 59. A. nana L.
160. A. atrata L.
[61 . A. Ptarmica L.
162. A. pyrenaica Sibth.
1 63. A. alpina L.
11)4. A. herba-rota Ail.
G. Bidens
1 65 . B. cernua L.
166. B. radiata Thuill.
167. B. tripartita L.
168. B.hirtaJord = bullataL.
G. Kernera
169. K. bipinnataG. G.
G. Blphthalmlm
1 70. B. salicifolium L.
171. B. grandiflorum L.
G. Pallenis
1 72. P. spinosa Cass.
G. Asteriscus.
173. A. maritimus Mnch.
174. A. aquaticus Mnch.
G. Inula.
175 . I. Helenium L.
176. 1. Conyza DC.
177. I. bifrons L.
.78.
1. hirta L.
.79.
1. britanica L.
180.
1. hclcnioides DC.
181.
I. crithmoides L.
1 . montana L.
i83.
1. Vaillamii Vill.
!>4-
I. salicina L.
i85.
1. spirasifolia L.
186.
I. squarrosa L.
G. Pl'LICARIA.
.87.
P. odora Rchb.
188.
P. dysenterica Gaerm.
189.
P. vulgaris Gajrtn.
190.
P. sicula Mor.
G. CUPULARIA.
191.
C. graveolens G. G.
192.
C. viscosa G. G.
G. Jasonia.
i93.
J. glutinosa DC.
194.
.1 . tuberosa DC.
G. Hklichrysum.
i95.
H. arenarium DC.
H. Stœchrs Gaertn.
197.
H. decumbens Camb.
198.
H. serotinum Boiss.
199.
H. angustifolium DC
200.
H. microphyllumCamb
201 .
H. fœtidum Cass.
G. Gnaphaui m
202. G. undulatum L.
203. G. luteo-album L.
204. G. uliginosum L.
205. G. norvegicum Gunn.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 79
La Flore de l'Ile de Montréal, Canada
Lat. moyenne, 45°2>2' N.; Long, moyenne, j3a34 E. de
Greenwich
Par le R P. Joseph-C. Carrier, C. S. C,
Professeur de Sciences
(Suite)
COMPOSITE
228. Aster paniculatus Lam. — Bois ; Sept.-Oct. ; ce. ; £.
22g. Aster ptarmicoides T. et G. — Bords des étangs; Juill.-
Sept. ; r ; ?.
230. Aster nemoralis Ait. — Bois humides ; Août-Oct. ; ce; #.
23 1. Aster sagittifolius Willd. — Bois fertiles; Août-Sept. ;
ce ; %.
232. Aster Tradescanti Linn. — Bord des marécages ; Août-
Sept. ; r ; *.
233. Aster umbellatus Mill. — Mont-Royal; Août-Sep. ;r;r.
234. Aster vimineus Lam. — Parc du M. Royal ; Août-Sept.;
r ; *.
235. Bellis perennis Linn. — Champs près des maisons ;
Mai-.Tuill. ; r ; -| — (- ; %.
236. Bidens connata Muhl. — Bords des marais; Août-Sept. ;
c; ©.
237. Bidens frondosa Linn. — Champs humides; .luill-Août;
c ; O.
238. Centaurea Cyanus Linn. — Près des jardins ; Juill.-
Sept. ; c ; +-f- ; 0.
239. Cirsium arvense Scop. — Champs cultivés ; Juill.-Août;
240. Cirsium discolor Spreng. — Champs et taillis ; Juill.-
Août ; ce ; ^.
241. Cirsium lanceolatum Scop. — Bord des chemins; Juill.-
Sept. ; c ; ++ : 0 cf.
242. Cirsium muticum Michx. — Marais ; Juill.-Sept. ; c ; v.
243. Cichorium Intybus Lin. — Bord des chemins et des
champs ; Juill.-Sept. ; ce ; 4-+ ; cf.
80 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE ROTÀNIQOK
244. Cnicus hurridiihis Pursh. — Champs cultivés : Aoùt-
Oct. ; r : ++ ; *.
245. — Erechthites hieracifolia Raf. — Taillis humides, nou-
vellement défrichés; Juill.-Sept. : ce ; 0.
246. Erigeron annuum Pers. — Bord des chemins et des
champs ; Juin-Août ; ce ; ©, <$.
247. Erigeron bellidifolium Miihl. — Bord des bois ; Mai-
Juin : r ; y.
248. Erigeron canadensis Linn. — Terrains stériles ; Juill.-
Sept. ; ce ; 4- (?) ; 0.
249. Erigeron philadelphicum Linn. — Bois et champs; Juin
Août ; c ; ¥ .
250. Erigeron strigosum Mûhl. — Champs et prés ; Juin-
Août ; ce ; o,j.
25 1. Eiipatorium perfoliatum Linn. — Terres marécageuses ;
Août-Oct. ; c ; *.
252. Eupatorium ageratoides Linn. — Taillis riches et humi-
des ; Août-Oct. ; ce ; ¥.
253. Eupatorium purpureum Linn. — Bois et taillis humides;
Août-Oct. ; ce ; ?•'.
254. Galinsoga parviflora Cav. — Parc privé de Montréal ;
Août-Sept. ; rr ; -f— |- ;*"(?).
255. Gnaphalium decurrens Ives. — Taillis secs; Août-Sept.;
r ; ¥.
256. Gnaphalium polyeephalum Michx. — Bois secs et décou-
verts ; Août-Sept. ; r ; -.
25-. Gnaphalium uliginosum Linn. — Marais ; Juill.-Sept. ;
c ; %.
258. Helenium autumnale Linn. — Terrains humides; Août-
Sept. ; c ; r.
25q. Helenium autumnale, var. grandiflorum Gr. — Lieux
humides ; Août-Oct. ; r ; -.
200. Helianthus annuus Linn. — Vieux jardins ; Août-Oct. ;
r ;++;©.
A suivre
Le Secrétaire perpétuel, Gérant du a Bulletin » : H. LEVEILLE.
Imprimerie de l'Institut rie Bibliographie (Ancienne Maison Moimoyerj. — n-1903
Ie Année (3e Série)
NoS 149-150
1er Avril Ier Mai 1902
BULLETIN
DE
ACADÉMIE INTERNATIONALE
de Géographie Botanique
« LE MONDE DES PLANTES »
Paraissant le 1er de chaque moi§
SOMMAIRE DES N°s 149-150
Nomination de M. Lauby.
Liste des travaux du Dr R. A. Philippi.
Les Viola de Chine, d'après les collections de l'Herbier de l'Académie internatio-
nale de géographie botanique, M. H. de Boissieu.
Contribution a la Flore de la Mayenne (suite), M. Léveillé.
Enumération desplantesdu Kouv-Tchéou, Rubus (Suite). MM. Léveillé et Vaniot.
Les Carex du Japon (suite), MM. H. Léveillé et Eue. Vaniot.
Catalogue des Lichens du département de la Sarthe {suite des Clefs), M. E. Mon-
guillon.
De quelques Quercus Hybrides ou supposes tels, des Quercus llex et Coccifera,
M. Abel Albert.
Simple note sur un Phagnalon hybride, M. Abel Albert.
Catalogue des Flores locales de France (suite), MM. Léveillé et Ch. Guffrov.
LE MANS
IMPRIMERIE DE L INSTITUT DE BIBLIOGRAPHIE
(typographie monnoyer)
12, Place des Jacobins, 12
1 902
Académie internationale de Géographie Botanique
Directeur : M. R. A. PHILIPPI, à Santiago (Chili .
Secrétaire perpétuel : M. H. LEVEILLÉ, (tf, 78, rue de Flore, Le Mans Sarthe).
Trésorier: M. Cn. LE GENDRE, Q, Limoges (Haute-Vienne
Conseil de l'Académie : MM.Philippi, Léveillé, 0, Le Gendre, tf, King, Rouy,#, I q.
Treob.
On peut se procurer au Secrétariat le diplôme spécialement gravé pour l'Académie
au prix Je 3 francs
Cotisation annuelle : 10 francs
L'Académie laisse aux auteurs la responsabilité de leurs opinions.
Adresser mandats et communications au Secrétariat.
Secrétariat-Rédaction
78, Rue «le Flore, T8
L E MANS
(Sarthe — ï^rance)
Nos Collègues hors France peuvent
nous adresser leurs cotisations soit
par la poste, soit PAYABLES AU
MAJW», au COMPTOIR NATIONAL
D'ESCOMPTE, à la SOCIÉTÉ GÉNÉ-
RALE, ou au CRÉDIT LYONNAIS.
DÉPÔTS :
Abonnement : 12 fr. ; Le numéro : 1 fr
PARIS
Jacques Lechevalier, Librairie médi-
cale et scientifique, 23, rue Racine,'
Paris (Seine).
J.-B. Baillière et Fus, 19, rue Haute-
feuille.
LONDRES W.
Dui.ai and C°, Foreign booksellers, 37,
Soho Square.
William Wesley and C°, 28, Kssex
Street, Strand.
BERLIN, S. W. 46
Gebrtider Borntraf.ger, Schoneberger-
strasse, 17, a. Dépositaire pour V Aile*
magne et V Autriche.
NEW-YORK
Ph. Heinsberger, i5, First Avenue.
Ouvrages offerts à la Bibliothèque
De la part de MM. Zach. C. Pantu (i hr.), R. Maire (2 br.), Al. Acloque
(3 vol.), J. Ragot (1 vol.), W. K. Chesnut(i vol.), Dr Hans Schinz (i br.) abbé
A. LARONDE(ibr.), H. de Boissieu (i br.), Ch. E. Bessey (3 br.), Ch. S. Sargknt
(i br.),T. Husnot(i vol. et 1 br.), Dr F. Camus (i br.), Fried. von Zezschwitz
(g livrais.) Frc Héribaud(i vol.), A. Engler (i br.), G. Radde (i vol.).
Mouvement de l'Herbier
De M. G. Vidal, un lot d'espèces françaises.
De l'Institut botanique de l'Université de Montpellier, un lot d'espèces fran-
çaises.
De M. Otto Leonhardt un lot de Carex.
M. R. A. PHILIPPI
ANCIEN DIRECTEUR DU MUSEUM DE SANTIAGO
DIRECTEUR CENTENAIRE DE l'aCADÉMIE INTERNATIONALE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
POUR 1902
Onothera taraxacifolia Lévl.
(O. taraxacifolia Sweet ex parte
Domfront
iji Rammculus Uni tau s L
<$» Ranunculus hololeucos Moyd.
_ Nigella arvensis L.
© Roripapyr
•-#-• Lepidluœ graminifotium L.
$t Helianthemura
Q Stcllaria palustiis Khi h.
# Reseda Phyteuma L.
Arenaria montana I.
Q Cerastium arvcnse L
~*f Tilia silvestris Desf
Q
11e Année (3* Série) N° 149-150 Ier Avril-Mai 1902
BULLETIN
DE L'ACADÉMIE INTERNATIONALE
DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
NOMINATIONS
Par décision en date du 7 mars sont nommes membres auxi-
liaires de l'Académie :
MM. Lauby (A.), licencié-ès-sciences, ex-préparateur à la
Faculté des Sciences, 9, rue Dallet, Clermont-Ferrand (Puy-de-
Dôme), présenté par MM. Léveillé et Gentil.
M. Ch. Thays, Directeur des Parcs et promenades publiques
et du jardin botanique de Buenos-Aires (Argentine), présenté
par MM. Autran et Léveillé.
Le Directeur,
R.-A. PHILIPPI.
Séance du 6 février
M. Léveillé présente le portrait, la liste des travaux et l'auto-
biographie de notre vénéré directeur, le Dr centenaire R. A.
Philippi. Après le dépouillement de la correspondance, lecture
est donnée des travaux suivants : Excursions botaniques de
Briancon aux sources de la Clarée, 1 3e et 14e excursion par
M. Fl. Brachet; un cas de bibliographie botaniquepar M. Rouy;
Herborisations bryologiques en Corrèze, par M . G. Lachenaud;
Herborisations sarthoises, par M. Léveillé.
MM. Léveillé et Vaniot présentent sept nouveaux Rubus
du Kouy-Tchéou et une remarquable collection des Hieracium
des Hautes-Alpes, revisés par M . Arvet-Touvet, don de M. Alph.
Faure.
A noter parmi les ouvrages déposés sur le bureau, la 2e édition
du bel annuaire de M . I. Dôrfler : Botanikcr Adressbuch.
82 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE ItoTANIQUK
Liste des travaux du D>- R.-A. Philippi.
i. Enumeratio Molluscorum Siciliae tum viventium mm in
tellure tertiaria fossilium. Première partie, i836. lier-
lin ; 2e partie. [844, Berlin.
2. Albildungen und Beschreibungen neuer oder wenig
eekannter Conchylien [Figures et descriptions de coquil-
les nouvelles ou peu connues). 3 vol. in-4, Kassel, 1845
et suiv.
;. Handbuch der Conchyologie und Malacozoologia. Halle,
1 .S 5 3 .
4. Viaje al desierto de Atacama. fil existe aussi une édition
allemande renfermant la Flore de la région parcourue .
5. Elementos de Historia natural 1864. Cinq éditions.
6. Fossiles terciarios i cuartarios de Chile. Leipzig, 1887.
7. Fossiles secundarios de Chile. Première livraison. Leipzig,
180.
8. Sur la Flore de la Sicile, comparée avec celles d'autres
pays (en allemand, in Arcniv. fur Naturgeschichte ,
i836.
9. Les Nullipores sont des plantes et non pas des zoophytes
(en allemand), 1837.
10. La végétation de l'Etna, in Linnaea, VII, t832.
1 1 . Analogie entre la Flore du Chili et celle de l'Europe.
12. Excursion botanique dans l'Araucanie, Kassel, 1896.
t3. Excursion botanique dans la province d'Aconcagua.
14. Excursion aux thermes de Chillau et au nouveau volcan,
1862.
1 5 . LaciorisFernandeqiana et Arachnites uhiflora. Deux gen-
res nouveaux de plantes). — Vienne, Verhandlun^en
den k. k. zool. bot. Gesellscbaft.
11"). Novarum plantarum chilensium centuriaj, (Linnaea
XXVIII, XXIX. XXX, XXXIII).
17. Oxalis tuberosa Mol.
1 S. Origine des espèces de potirons cultivés au Chili . — Stutt-
gart, 1890.
m. Changements produits par l'homme dans la végétation
primitive du Chili, Petermanns geographische Mittei-
lungen. Gotha.
2d. Observations sur la province d'ArauCO et la Cordillera de
Mahuelonta, ibidem, 1 883.
1. Des plantes nouvelles du Chili, Annales de l'Université.
"2. Les espèces du genre Poliachirus, ibidem, 1884.
~"b. Haricots et potirons cultives au Chili, ibidem, 1 88
24. Huidohia fruticosa, ibidem, 1 855.
25. Flore de Juan Fernandez, ibidem, i856.
26. Surla Flore d' Atacama, ibidem, \X?j.
27. Palme du Chili et pallares du Pérou, ibidem. [85 >.
28. Plantes nouvelles du Chili 1 suite . ibidem, [861.
o
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 83
29. Plantes de Mendoza — Annales de l'Université, 1862*
30. Plantes nouvelles du Chili (suite), ibidem, 1862-65.
3i. Sertum mendocinum alterum, ibidem, 1870.
32. Considérations sur les plantes décrites par Molina comme
nouvelles, ibidem, 1 863.
35. Opuntia segethi, ibidem, 1879.
36. Excursion dans la vallée de « Los Cipreces », ibidem, 1875.
37. Excursion botanique au lac de Ranco, ibidem, 1861.
38. La tourbe dans le Chili, ibidem, 1869.
39. Nouvelles plantes du Chili, ibidem, 1893.
40. Plantes nouvelles du Chili (contin.), ibidem, 1893.
41 . Plantes nouvelles du Chili, ibidem, 1894.
42. Plantes nouvelles du Chili, ibidem. 1894.
43. Plantes nouvelles du Chili ibidem, 1 8g5 .
44. Plantes nouvelles du Chili, ibidem, 1895.
45. Plantes nouvelles du Chili, I, ibidem, 1896.
46. Plantes nouvelles du Chili, II, ibidem, 1896.
47. Eléments de botanique (pour les étudiants), ibidem, 1869.
48. Trois nouveaux monocotilédonés, Latace Volkmanni Ph.
Tillandsia Geissei Ph. Stemmatium narcissoides Garten-
flora, page 369, Berlin 1889.
49. Opuntia Pœppigi Otte, Opuntia Segethi Ph., Chamelum
luteum. ibidem, 1 883.
50. Sussarium Segethi Ph.. ibidem, 1 883 .
5i. Plantes nouvelles du Chili. Mutisia breviflora Ph., M.
versicolor, Halranthus punctatus Herb., ibidem, 1884.
52. Considérations sur YAlona rostrata Lindl. = Osteocarpus
rostratus Ph., ibidem, 1884.
53. Catalogus praevius plantarum in itinere ad Zarapaca à
Friderico Philippi lectarum, elaboravit Dr R.-A, Phi-
lippi. — Annales du Muséum, 1891.
34. L'Alcayota des chiliens, Cidrocayote des espagnols, Epi-
petrum bilobum Ph. Stipa amphicarpa Ph. Elymus
erianthus Ph. Annales du Muséum, 1892.
55. Orthoptera berolinensia (dissertation inaugurale), i83o.
56. Sur le Veretillum pusillum zool. Archiv. fur. naturge-
schichte, Berlin, 1 S 3 3 .
57. L'animal de la Solenomya mediterranea, ibidem, 1 83 5 .
58. Descriptions de plusieurs espèces de coquilles nouvelles,
ibidem, 1 836 .
59. Catal. des Mollusques trouvés en Helgoland, ibidem, 1 836 .
60. Sur les espèces d'étoiles de mer confondues avec YAsterias
aurantiaca, ibidem, 1837.
61. Deux monstruosités d'oursins marins, ibidem, 1837.
62. Sur la Gorgonia paradoxa, ibidem, 1837.
63. Pododesmus, nouveau genre de Mollusques acéphales, ibi-
dem, 1837.
64. Notices sur plusieurs animaux marins de la côte de Naples,
ibidem, 1839.
8'»- ACADÉMIE DE GKOf.lWl'HlE BOTANIQUE
65. Continuation de cet article, ibidem, i S40.
66. Continuation de cet article, ibidem, 1X41 .
67. Sur plusieurs espèces de coquilles de Linné, méconnues
par les auteurs postérieurs, ibidem, 1.X41 .
68. Rectification de quelques observations malacozoologiques,
ibidem. [84] .
69. Observations sur plusieurs animaux marins de la Méditer-
ranée. Archiv. Fur Naturgesch. [842.
70. Observations sur les Copepodes de la Méditerranée, etc.,
ibidem, 1 S 4 X .
71 . Sur les Pycnogonides napolitaines, etc., ibidem, 1843.
72. Comparaison de la Faune Malacozoologique de la Médi-
terranée avec la Faune d'autres mers et Les coquilles fos-
siles tertiaires, ibidem, 1844.
j3. Sur le genre Serpula, etc. (Zoologie, en allemand], ibidem,
1 844.
7). Continuationde la comparaison de la Faune Malacozoolo-
gique, etc., 1844.
75. Diagnoses de plusieurs espèces de coquilles nouvelles, ibi-
dem, 1845.
76. Observations sur quelques genres de coquilles dontles ani-
maux sont peu connus, ibidem, 1845.
77 . Descriptions de quelques Echinodermes et observations cri-
tiques, etc., 1845.
78. Description de deux genres nouveaux de Coquilles, ibi-
dem, 1847.
79. Supplément au second tome de la « Enumeratio Mollusco-
rum Siciliae, « Zeitschrift fur Malacozoologie, Berlin,
1844. _
80.. Descriptiones testaceorum quorumdam novorum, maxime
chinensium, ibidem, 1844.
81 . Observations sur la Faune des Mollusques de Massachu-
setts, ibidem, 1845.
82. Observations critiques sur quelques espèces du genre Tro-
chus, etc., ibidem, i8q5.
83. Diagnoses testaceorum quorumdam novorum, ibidem,
1X45.
84. Sur la Lucina edentula, ibidem, 1845.
85. Diagnoses île quelques espèces nouvelles de coquilles, ibi-
dem, 1X46.
86. Diagnoses testaceorum'quorumdam novorum, ibidem,] 846.
87. Observations critiques sur les espèces du genre Acmaca
(Coquilles, ibidem, 1846.
88. Bembicium, novum genus Molluscorum gastropodorum,
ibidem, 1 846.
89. Sur le Turbo argyrostomus, ibidem, 1846.
90. Essai d'une division systématique des espèces du genre
Trochus. ibidem, 1847.
91. Testaceorum novorum centuria, ibidem, 1X47.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 85
92. Descriptions de deux nouveaux genres de coquilles de la
collection de M. Gruner, ibidem, 1848.
93. Testaceorum novorum centuria, ibidem,- 1848.
94. Descriptions de quelques coquilles nouvelles, ibidem,
1848.
95. Centuria altéra testaceorum novorum, ibidem, 1848.
96. Centuria tertia testaceorum novorum, ibidem, 1849.
97. Centuria testaceorum novorum (continuatio), ibidem,
i849-
98. Centuria quarta testaceorum novorum, ibidem, 1849.
99. Diagnoses de nouvelles espèces du genre Trochus, ibidem,
'849-
00. Diagnoses de nouvelles espèces du genre Trochus, ibidem,
i85o.
01 . Observations'îsur quelques espèces du genre Mitra, ibidem,
i85o.
02. Centuria quarta testaceorum novorum (contin.), ibidem,
i85i.
03. Centuria quinta testaceorum novorum, ibidem, 1 85 1 .
04. Sur quelques oiseaux du Chili. Archiv. fur Naturge-
schichte, 1 85 5.
05. Ahote, nouveau genre des crustacés, ibidem, 1 S 5 7 .
06. Nouveaux échinodermes de mer du Chili, ibidem, 1857.
07. Sur le huemul (gouemoul) de Molina, ibidem, \85y.
08. Oiseaux et poissons du Chili, ibidem, 1857.
09. Crustacés nouveaux du Chilii ibidem, 1857.
10. Description d'un nouveau raie du Chili, ibidem, 1857.
1 1 . Descriptions de quelques nouvelles étoiles de mer de Chi-
loé, ibidem, i858.
12. Quelques animaux vertébrés du Chili, ibidem, i858.
i3. Description de quelques nouvelles espèces de muridesdu
Chili, ibidem, 1 858.
14. Sur deux espèces de canards du Chili, probablementnou-
velles, ibidem, 1860.
i5. Bithynis, nouveau genre de crustacés décapodes macrou-
res, ibidem, 1860.
16. Description de deux espèces nouvelles d'oiseaux du genre
Procellaria et Caprimulgus, ibidem, 1860.
17. Quelques animaux vertébrés du Chili, ibidem, 1861.
18. Sur les espèces chiliennes du genre Fulica, ibidem, 1862.
19. Contribution à la Faune ornithologique du Pérou, i863.
20. Sur les oies du Chili, ibidem, 1 863 .
21. Notices sur quelques poissons du Chili. (Archiv. fur
Naturgeschichte, 1 863.
22. Contribution à l'Ornithologie du Chili, ibidem, 1864.
23. Contribution à l'Ornithologie du Chili, ibidem, 1 865.
24. Sur Tanguilledes Chiliens, ibidem, 1 865.
25. Sur quelques Mammifères nouveaux du Chili, ibidem,
1866.
8G ACADÉMIE DE CÉOGRAI'HIE IîOTANIQUE
26. Description de quelques Zoophytcs Chiliens, ibidem, 1866.
27. Contribution à la Faune du Chili, ibidem, 1866.
28. Sur quelques sangsues du Chili, ibidem, 1867.
. Sur quelques animaux de Mendoza, ibidem. 1869.
3o. Sur la Temnnccphala ehilensis. ibidem, 1870.
3i. Sur le Felis Colocoïo Mol ina. ibidem, 1870.
32. Sur une espèce de Cervus du Chili, ibidem, 1870.
33. Nouvelles étoiles de mer du Chili, ibidem, 1870.
34. Sur le Felis Guina Mol., etc., ibidem, 1 «S 7 3 .
35. Contributionàl'Ornithologie du Chili, ibidem, 1874.
36. Une nouvelle espèce des Trachypterus, ibidem, 1874.
37. Sur quelques animaux et oiseaux du Chili, ibidem, 1 879 ■
38. Geositha antarctica et Ctenomys fueguinus, ibidem. [880.
3q. Sur les espèces chiliennes du genre Hélix (Zeitschrift
fur gesammte naturwissenchaften), Halle, [856.
40. Sur les coquilles du Détroit de Magellan, ibidem, [856.
41 . Sur une substance semblable au Hyraeeum. ibidem, 1861.
42. Description de quelques coquilles du Chili, ibidem, i858.
43. Description d'une nouvelle espèce de mouche dont les
larves ont vécu dans le nez d'une femme, ibidem, 1861.
44. Catalogue des orthoptères chiliens qui existent au Musée,
ibidem, 1 863.
q5. Description d'un nouvel Acridium, ibidem, 1 863.
46. Sur le Boa des provinces orientales de l'Argentine, ibi-
dem, 1873.
47. Nouveau genre de Hirudineae, ibidem, 1872.
48. Trois rongeurs du Chili, ibidem, 1872.
49. Enumération des Diptères chiliens. Verhandlungen des
K. K. Zool. botan. Gesell., Vienne, 1 865-
50. Analogies entre les Crustacés chiliens et européens,
i865.
5i. Contribution à la connaissance des fossiles tertiaires de
l'Allemagne du Nord. Kassel, 1841.
52. De la différence orographique et paléontologique du
Chili et de la Patagonie, Berlin, 1896.
53. Rectification d'une erreur géologique. Zeitschrift der
deutschen geol. Gesellschaft, 1898.
On avait prétendu que des restes fossiles d'une Arau-
caria avaient été trouvés dans la province de Zarapaca.
154. Description d'une troisième espèce de sarigue du Chili.
Didelphis soricina.
1 5 5 . Description de quelques insectes nouveaux du Chili.
Entomologische Zeitung. Stettin, 1S71.
1 56 . Callirhabdis. Nouveau genre de Zoophytes. Deutsch.
Wiss. Verein. Santiago.
\bj. Phryniscus Binon nesi pas Phryniscus Wiegmann , ibi-
dem, [867-69.
1 58. Uniones chilenses avec ligures. Novitates conchiologi-
cae. Kassel. 1867-68.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 87
159. Tremblement, de terre dans le Chili du Sud et la Patago-
nie.
160. Ornements faits d'ossements trouvés dans les tombeaux
de Caldera. (Ces ossements ont été trouvés également
au Mexique et dans le Nord de l'Allemagne).
161. Sur les couches paléontologiques du Chili, Zeitsch. der
deutsch. zool. Gesell., 1898.
162. Vase antique du Pérou avec figure.
1 6 3 . Sur le Phalaropus antarcticus et Wilsoni. Deutsch. Wiss.
Verein. Santiago. i8q3:
164. Fossiles tertiaires deWilhelmshôhe. Kassel. 1841-42.
i65. Tornatella abreviata, Olidus nutis, O. catliense et Myl-
lobatis. Testae.
166. Catalogue des fossiles de Vallenar. Wiss. Verein Santiago.
1890.
167. Catalogue des fossiles tertiaires trouvés près de Magde-
bourg. Kassel, 1847.
168. Sur l'usage impropre du mot Cordillera, qu'on fait au
Chili. En allemand, Berlin, 1898.
169. Notices des aborigènes du Chili. Annales de l'université
de Santiago, 1886.
170. Notices des aborigènes du Pérou, ibidem, 1886.
(preuve que les chiens existaient au Pérou et au Chili
avant la conquête des espagnols).
171. Tète humaine séchée par les indiens jivaris (Equateur), ibi-
dem.
172. Sur les pierres perforées du Chili, ibidem, 1884.
173. Notices sur l'écriture hiéroglyphique des Indiens de l'île
de Pâque, ibidem, 1 85 3.
174. Le volcan d'Osorno, ibidem, 1 85 3 .
175. Sur l'île de Pâque, ibidem, 1873.
176. Tremblement de terre en Allemagne, ibidem, 1874.
177. Constitution de la côte de la Cordillère de Valdivia, ibi-
dem, 1 8 5 3 .
178. Les Andes de Santiago et Colchagua, ibidem, 1875.
179. Deux fossiles nouveaux de la province d'Atacoma, ibi-
dem, 1 883.
180. Sur la langue « Maya »; ibidem, 1884.
181. Le climat de Valdivia, ibidem, 1 852 .
182. Fer météorique d'Atacama, ibidem, 1854.
1 83 . Eaux minérales et thermales du Sud du Chili, ibidem,
1869.
184. Momie égyptienne du Muséum, ibidem, 1886.
1 85 . Eaux pures et potables du Chili, ibidem, 1859.
186. Une nouvelle espèce du genre « Mus », ibidem, \%5j.
187. Coléoptères de Valdivia, ibidem, 1 85 9.
188. Trois nouvelles espèces de Coléoptères du Chili, ibidem,
1859.
189. Nouvelles espèces de papillons, ibidem, 1859.
88 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE imTANIQUE
iqo. Nouvelles espèces d'oiseaux, ibidem. i85f).
i ;i. [n sectes du Détroit de Magellan, ibidem, 1862.
[92. Oies chiliennes, ibidem. 1 3
tg3. Canard du Pérou, ibidem, 1862.
194. Hirondelles de mer, ibidem, 1862.
195. Catalogue des oiseaux chiliens, ibidem, 1868.
nj(">. Une nouvelle espèce de papillon, ibidem, 1870.
197. Sur la Testudo cnilensis du docteur Gray. ibidem, 1872.
198. Synonymie du houemoul huemul), ibidem, [873.
191). Requins du Chili, ibidem, 1X78.
200. Observation sur le mouvement de la population en
Europe, ibidem, 1894.
201. Observations ultérieurs sur les dauphins du Chili, ibidem,
1894.
202. Les dauphins du Chili, ibidem. 1895.
203. Ichthyosaurus immanis Ph., ibidem, i8o3.
204. Ennicca Fernandezensis (Zoophyte), ibidem, 1 N 9 5 .
205. Oiseaux nouveaux du Chili, ibidem, iBgS.
206. Poissons nouveaux du Chili, ibidem, 1896.
2117. Observation critique sur quelques oiseaux du Chili, ibi-
dem, 1891).
208. Les serpents du Chili, ibidem, [899.
209. Les tortues du Chili, ibidem. [899.
21b. Sur les os du Grypotherium domesticum Roth, ibidem,
1900.
211. Deux nouveaux fossiles du genre Cirrus, ibidem, r883.
212. Eaux thermales de Puyehue et Llanquihue, ibidem. [869.
2 1 3. Nouvelle espèce du genre Canis (C. Domeykoanus Ph ,
ibidem, 1901.
214. Notices préliminaires sur les ossements fossiles d'Ullo-
ma. ibidem, 1X93.
2 1 5 . Les phoques chiliens. Annales du Muséum de Santiago,
1892.
216. Le huemul de Chili (son bois), ibidem, 1892.
217. Poissons du Chili, ibidem, [892.
218. Espèces chiliennes du genre Mactra, ibidem, 1 S 9 3 .
jio. Les zoophvtes du Chili, ibidem. 1802.
220. Les dauphins de la pointe australe de l'Amérique. ibi-
dem, 1 S < » 3 .
221. Quelques fossiles tertiaires de la République Argentine,
ibidem, 1 8 < » 3 .
222. Cervus anticensis, chilensis, brachyceros, ibidem, 1804.
223. Descriptions des idoles péruviennes en terre cuite, ibidem,
[895 .
224. Les crânes des dauphins chiliens, ibidem, 189S.
223. Mammifères rapportes du voyage à Zavapaca, ibidem,
1 No 3.
226. Les Muridesdu Chili, ibidem, igoo.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 89
LES VIOLA DE CHINE
D'après les collections de VHerbier de l'Académie
internationale de géographie botanique.
Par H. de Boissieu.
La collection de Viola que M. Le'veille' a bien voulu sou-
mettre à notre examen, renferme, en dehors de nombreux échan-
tillons intéressants, deux espèces complètement nouvelles. Nous
ne donnons dans cette Note qu'une seule des diagnoses, l'autre
a été publiée récemment dans le Bulletin de l'Herbier Bois-
sier (1). La plante dont nous réservions la description pour un
autre recueil se trouve richement échantillonnée dans les belles
collections du Muséum de Paris; sa diagnose est le complément
de l'étude que nous avons publiée en 1901 dans le Bulletin de
l Herbier Boissier (n° 11). En dehors des plantes nouvelles, la
collection de l'Académie de géographie botanique nous a fourni
un bel échantillon d'un Viola nouvellement décrit par nous.
(V.striatelki. Nob. in Bull. Herb. Boiss. i go i. /. c). Cette plante
curieuse, qui unit deux groupes et rapproche le V. vaginata
du V. palustris, semble donc assez commune dans la partie
méridionale de la Chine.
1. Y.pinnata L. Cod. 6jby, var. dissecta Turcz. FI. Baie. Dah.
1,178.
Pékin, mont. Mai 1888 (Bodinier).
Gorge de Siéo-Long-Men, Mai 1888 (var. M. albo) (Bodinier).
2. V. Patrini DC. Prod. I, 2g3.
Var. typica Max. Mél. biol., IX, 721 .
Environs de Yun-nan-sen, Mars 1 897 (Bodinier-Ducloux).
Hong-Kong, Mars i8g3 et Fév. i8g5 (Bodinier).
Var. chinensis. Ging. in DC. 1. c.
Chang-Hay. Zikawei, Avril i8g4 (Bodinier).
Pékin, Mai 1888 (Bodinier).
Var. subsagittata Max. Prim. FI. Amur 48.
(ii Année 1902, n° 3.
00 ACADÉMIE DE G LOGR A!' III I BOTANIQUE
Hong-Kong, Mars 1896.
3. V.japonica Langsd. in DC. Prod. I. 193 (descriptio pes-
sima). Max. Mél. biol. IV, 724.
1 11 v. de Gan-Pin, Mai 1898 (rcc. L. Martin, Bodinier).
Env. de Hong-Kong, Mars 1898 (Bodinier).
4. V. varie gâta Fish. Max. Rév. viol, oriental in Mél. biol.
IX, 73o.
Forma chinensis Regel .
Tché-Hiang à Ning-po sous les remparts de la ville, Mars 1 -
(Bodinier).
Pékin mont, [localité classique), Mai 1888 (Bodinier).
Forma typica.
Pékin mont, Mai 1888 (Bodinier).
5. V. striatella Nob., Bull, de ïHerb. Boiss., 1901, 1077.
Env. de Kouy-Yang, Avril 1898 (Bodinier).
' • ^ • diffusa Ging. in DC. Prod. I, 293.
bnv.de Kouy-Yang et Gan-pin. Dec. 1897 et Mars [898
(Bodinier).
Env. de Ny-tsao, Mars 1897 (Ducloux, n° 1 19).
Kouy-Yang, Mars 1893 (119) et Mars 1894(527) (Bodinier),
rar. glabclla. Nob. in Bull. Hcrb. Boiss., 1901, 1077.
Hong-Kong, mars 1896 (Bodinier). (Déjà trouve dans celte
localité par M. l'Abbé Bon, cf. Bull. Ucrb. Boiss. loc. cit.).
7. V. Fargcsii. Nob. in Bull. Hcrb. Boiss. [nuper édita,
1902, n° 3), sp. nov.
Env. de Gan-pin, sousla grosse rochcà Hé-clié-teou,Mars 1898,
(Martin. Bodinier, 2104).
(Caractérisé par sa villosité très fournie^ rappelant celle du
V. diffusa, avec, comme dans le V. diffusa, une forme glabclla.
ses feuilles cordées à la base, son stigmate terminal, marginé,
et lacuricusc couleur de sesfleurs qui sont blanches avec le pétale
inférieur élégamment strié de violet- Se trouve en abondance
au Su-Tchuen (Tchen-Kéou-Tin, récoltes de M. l'Abbé Farge;
dans V Herbier du Muséum).
8. V. distans Wall. Cat. 4022.
Yunnan, mont entre Ma-kav et Sé-tsong-Hien, Avril 1897
(Bodinier).
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 91
(Aspect de notre V. hirta, mais sépales aigus et stigmates,
capsules différents).
9. V. serpens Wall, in Roxb. FI. Ind. II. 44g.
Env. de Gan-pin. Fév. 1898 (Bodinier, leg. Martin)
Env. de Canton. Fév. 1895 (Bodinier).
■"' 10. V. Leveillei, sp. nova.
[Sylvestres] Elata, caulescens, caulibus ex axilla rosulae cen-
tralis nascentibus. Folia radicalia ovalia acutiuscula, sinu aperto
cordata circumcirca leviter serrata, caulina acutiora. Stipulae
amplae dilatatac, pectinatim ciliatae. Flores albimagni. Sepala
acutissima ;'petala ampla cuncta basi glabra, calcar médiocre
appendicibus calycinis 5-6-plo longius.
Diffère du V. grypoceras A. Gray, par sa fleur blanche, son
éperon moins long et ses stipules dilatées, rappelant tout à fait
les stipules du V. acuminata Regl. Le V. Leveillei est au V. gry-
poceras ce que le V. acuminata est au V. canina.
Env. de Kouy-Yang, Mars 1898 (Bodinier).
Obs. Tandis que dans notre Flore occidentale le V. sylvestris
Kit (sensu amplissimo) présente toujours au moins les pétales
latéraux barbus à la base, et offre même une forme apétales supé-
rieurs munis latéralement d'unetouffe de poils blancs (V. barbata
Car. et St Lag.), en Extrême-Orient legroupe des sylvestres ne pré-
sente que peu de formes à pétales barbus à la base, et au contraire
un grand nombre de formes ou espèces de deuxième ordre
à pétales complètement glabres. Le V. Gravi var. candida Nob.
Bull. Herb. Boiss., 1901, 1080, qui se rapproche du V.
Leveillei par la couleur de ses fleurs, s'en écarte absolument
par un grand nombre de caractères importants.
1 1 . V. acuminata Led. FI. Ross. 1. 252.
Mont de Pékin, Mai 1888 (Bodinier).
12. V. biflora L. Cod. 6778, var. tjyica, Nob.
Mont de Pékin, Juil. 1888 (Bodinier).
i3. V. verecunda A. Gray. Mém. Amer. Acad. Nat. Scien-
ces, VI, 384.
Tay-mo-chan, Mai 1895 (Bodinier).
92 ACADÉMIE I>K GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
Contributions à la Flore de la Mayenne
Par M . H . Lkvkii.u.
Thlaspi arvense L. — PC.
Iberis amara L. — RR. — St-Dcnis d'Anjou : près la Cha-
pelle ! Couptrain (abbé Nuguc) v ! Non revu en [898 a Che-
meré.
Gapsella Bursa Pastoris Mœnch. — CC. — f. rubella,
Reut. Aron (Rousseau) ; Mayenne : champ de foire Rousseau).
X C. Gracilis Gren. — St-Fraimbault-de-Prières (Savouré] v!
Mayenne : champ de foire (Rousseau). — Chemeré ; Saulges
(Jos. Daniel). .
Lunaria biennis Mœnch. — Voutré ! Avcrton ! Echappé de
jardins.
Helianthemum vulgare Gaertn. — RR. — Revu à Argen-
tré sur la roche aux Mouettes par MAI. Mercier et Chenu.
Viola canina L. — R. — Montsurs : bois delà Cafforie [Ern.
Rocher).
X. V. Chevalieri Lévl. — Mclleray (Savouré).
Viola palustris L. — R. — La Dorée : landes de Bricherel ;
Fo'ugerolles : landes au nord de Goué [Luc. Daniel) ; St-Aubin-
Fosse-Louvain : queue de l'étang [Savouré) !
Viola tricolor L. — CC. — Var. saxatilis Schm. f. Medua-
nensis, Bor. — St- Fraimbault-de-Prieres : près de la gare
Chenu, Barré et Alcrcier) v! Melleray ! Brétignolles !
/*'. contempta Jord. — Aron : champs près delaRogerie (Sa-
vouré).
l-\ Lloydii. Jord. — St-Fraimbault-de-Prières, haies des
champs pies de la gare (Savouré, Barré, Chenu et Mercier) v !
Aron : champs en face le champ de tir de Glaintin [Savouré).
L'aire de répartition de VIberis amara dans le nord-ouest est des plus inté-
ressantes. Assez commune dans l'Eure, la Seine-Inférieure, le Calvados,
l'Orne, Maine-et-Loire, les Deux-Sèvres, commune dans la Flore parisienne,
cette espèce, peu commune dans la Sarthe, le Loir-et-Cher et la Vendée,
manque totalement dans toute la Bretagne et dans la Manche. Son indigé-
nat dans la Mayenne n'est pas encore démontre.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 93
F. Deseglisei Jord. — Aron : champs en face le champ de tir
de Glaintin (Savouré).
Reseda lutea L. — AR. — Bonchamp : champs voisins de
la Houanardière ; bord de la route de Louvigné à Bazouges,
près la grande-Bozée; Bonchamp : Pochard, laTerrerie [Barré) ;
Louvigné : champ entre la ferme de la grande Corbinière et la
Doyère [Mercier et Chenu) ; Le Genest : champ sur la route
d'Olivet (Mercier) ! Cosse'-en-Champagne : carrière du Fourneau
(Jos. Daniel) v ! Argentré : environs de la ferme des Tréton-
nières (Chenu et Mercier); St-Ouen-des-Vallons : grand champ
entre la rivière desDeux-Evailles et le chemin qui va du Recou-
deau au Calvaire (Ern. Rocher). — Chemeré : le Bois-Chauvin ;
petite vigne près Couveloup (Jos. Daniel).
Reseda Phyteuma L. — RRR. — Château-Gontier [Luc
Daniel) v !
Dianthus prolifer L. — AR. — Cossé-en-Champagne : route
d'Avessé, ier chemin après la Maillardière (Mercier) !
Dianthus caryophyllus L. — RR. — Disparu du château
de Mayenne par suite de travaux de maçonnerie en 1899 (Rous-
seau). — Se trouve à 1 5o m. de nos limites où il tapisse les murs
de Savigny-le- Vieux (Orne), (Mercier et Chenu).
Saponaria vaccaria L. — Rayer au 2e supplément le mot :
Pautrelle.
Gypsophila muralis L. — AR. — La Bazoche-Montpinçon :
fossé près du bourg, sur la route de Commer (Chenu et Mercier).
Cucubalus baccifer L. — Bonchamp-lès-Laval (Barré) ;
Montsurs : près le gué des Barres (Ern. Rocher) v ! Meslay :
route du Bignon près la Chauvière ! Bord de la route de Lou-
Le Roripa pyrenaica manque dans la majorité des départements dj nord-
ouest à l'exception de l'Indre-et-Loire, la Loire-Inférieure, et l'Ille-et-Vi-
laine où il est peu commun. Assez commun dans les Deux-Sèvres et rare en
Vendée, on ne le retrouve que dans le Loir-et-Cher, aux environs de Romo-
rantin et dans le Morbihan à Ploérmel. Cette espèce semble s'être fixée dans
la Mayenne en remontant la Loire.
U Hélianthe muni vulgare assez répandu en général dans la région est rare
en Vendée, très-rare dans les Côtes-du-Nord et la Loire-Inférieure et man-
que totalement dans le Morbihan, le Finistère, l'Ille-et- Vilaine, la Manche
et le Perche.
94 ACADÉMIE DE GEOGRAPHIE BOTAMQUE
vigne à Bazougers près la ferme du Breuil; Montflours : chemin
de halage en face la ferme de l'Ame {Barre ; Chemeré, chemin
de Venez (Jos. Daniel).
Silène Cucubalus Wib. — C. — f. oleracea Bor. — Ernée
la Rovinière [Gougis] v !
Silène Armeria L. — RR. — Route deSt-Mars-sur-la-Futaic
à Pontmain, à 5oo m. du bourg (Chenu et Mercier).
Silène nutans L. — AR. — Argentré : bord de la Jouanne
au-dessous du moulin de la Place ; Bonchamp : bord de la
Jouanne sur les vallons entre la Corbinière et le pont de Chcrré
(Barré) ; La Poôté : rochers au bord de la Sarthe !
Spergula Morisonii Bor. — RR. — Laval : coteau méridio-
nal du champ de tir le plus proche de la ville [Mercier et
Chenu).
Stellaria palustris Ehrh. — RRR. — Laval : haie d'un
fossé de la prairie marécageuse de la Chénaye près Thévalles
(retrouvé par M.J. Barré) v !
Stellaria graminea L. — CC. — Var. macrantha Lévl. —
Corolle au moins double delà longueur du calice. PC.
Gerastium erectuni Coss. et Gcrm. — Chailland : coteau de
Villette (Fte Paul) ; Mézangers : bord de l'étang de Mézangers
(Mercier et Chenu) ; Laval : chemin latéral à l'ancien champ de
courses (ancien chemin d'Ernée), (Chenu, Mercier et Barré); St-
Cénéré : route d'Argentré (Barré).
Cerastium arvense L. — R. — Bonchamp : champ de la
grande Courteille, non loin du ruisseau du Quartier à 300-400
Quant à VHeïianthemum umbellatum signale dans la Mayenne près d'A-
verton sur les confins de la Sarthe, il fait défaut dans le Maine-et-Loire,
l'Indre-et-Loire, toute la Normandie, les Côtes-du-Nord, le Finistère, la Ven-
dée et les Deux-Sèvres.
Peu commun en Illc-et-Yilaine, assez rare en I.oirc-lnlérieure et Morbihan.
rare en Loir-et-Cher, il devient très rare dans la Flore parisienne où il est
mentionné dans la région de Fontainebleau. I.e seul département delà Sar-
the a la bonne fortune de le posséder abondamment dans les sables d'allu-
vion, notamment dans ceux qui avoisinent la ville du Mans où il lutte con-
tre la civilisation trop envahissante.
I.a nécessité de continuer plus rapidement la publication de ces contribu-
tions nous oblige à suspendre ces aperçus de géographie botanique que nous
remplacerons par la publication de cartes botaniques de la Mayenne.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 95
mètres au-dessous du pont de la Roche ; Louvigné : champ entre
la ferme de la grande Corbinière et la Doyère ; Bonchamp :
champ près l'étang de Barbé (Barré).
Cerastium semidecandrum L. — R. — St-Laurent-des-Mor-
tiers : excavation du marais entre Beaumont et la grande Roche !
Louverné : coteaux calcaires de la Roche avoisinant la grotte
[Chéna et Mercier) ; accotements de la route nationale près la
Corbinière [Barré, Mercier et Le gendre).
Cerastium pumilum Curtis. — R. — Chemeré: Thévalles
et sur les clairières de Maubusson (Jos. Daniel) v ! Le Genest :
sur la voie ferrée (C. Blin) ! Bonchamp : Le Rocher (Barré,
Legendre) ; Ballée : abonde route de Saulges, non loin du bourg!
Mercier et Epineux-le-Séguin : route de Poillé ! Cossé-en-
Champagne : four à chaux de la Croix (Jos. Daniel).
Cerastium brachypetalum Desp. — AR. — Chemeré répandu
au bord des chemins et pelouses calcaires (Jos. Daniel) v ! Bon-
champ : hauteurs incultes du Rocher (Barré, Mercier et Legen-
dre) ; St-Denis d'Anjou : au-dessous de la Couterie ! Epineux-
le-Séguin : abondant sur les murs du bourg et sur plusieurs
points de la route de Poillé surtout près de Varennes !
Linum angustifolium L.-AR. — St-Jean-sur-Erve : route
de Thorigné avant le moulin de la Motte ! Louverné : près des
carrières et de la gare (J. Barré). Bonchamp : buttes calcaires au
bout du sentier situé à l'est de la ferme de la Bruyère (Mercier
et Chenu) ; Chemeré ; Bannes; Cossé-en-Champagne ; Saulges ;
Thorigné ; St-Pierre-sur-Erve (Jos. Daniel) !
Malva moschata L. — AC. — f. heterophylla Lej. et Court.
— St-Aignan-sur-Roë : route de la Crue !
F. acaliculata Nobis. — Ambrières : près la gare (Mercier) !
Althaea offleinalis L. — AR. — Meslay. La Saulais ! St-
Ceneré : bord de la Jouanne au-dessus de l'ancien moulin de
Grenusse ; Bonchamp : dans une petite île au milieu de la
Jouanne, à Pochard (J. Barré) ; Montsurs : prés de la Béhairie,
le long de la rivière et vers les prés des Basses-Landes (Rocher
fils) v ! St-Denis-d'Anjou : bords de la Sarthe ! St-Aignan-sur-
Roë : la Claie ! Saulges : près la Bidaudière (Jos. Daniel).
On trouve très rarement la forme à petites fleurs, seule indigène
dans l'Ousst.
9G ACADÉMIE DE GEOGRAPHIE ItOTANIQlE
Althaea hirsuta L. — A.R. — Cossé-en-Champagne : route
de Bannes sur divers points (C. Blin) ! rive gauche du Treulon
vers la Baste {Mercier I et route d'Avessé (C. Blin) ! Changé:
coteaux calcaires en contre-bas de la route de St-Germain-lc-
Fouilloux près le bourg- [Chenu et Mme Chenu) y ! Localité
précisée. — Saulges ; Cossé-en-Champagne : Célandes; Thori-
gné : les Halais (Jos. Daniel .
Géranium columbinum L. — AC. — i. integripetalum Blan-
chard. — St-Georges-le-Fléchard (Coilliot). Forme à pétales
entiers, souvent mucronés.
Géranium Robertianum L.
S. esp. purpureum Villars. — AR. — AC à Chemeré et à
Saulges le long des haies pierreuses bordant les petits chemins
[Jos. Daniel) v !
Géranium pusillum L. — AR. — Melleray : route de Chan-
trigné en sortant du bourg ! St-Laurent-des-Mortiers : excava-
tion du marais entre la Grande-Roche et Beaumont ! St-Jean-
sur-Erve : route de Thorigné avant le moulin de la Motte (C.
Blin) ! Entrammes : pied des murs de la Trappe [Mercier,
Gautier et Chenu).
F. albiflora. — Bonchamp : près la ferme du Plessis-Guyeux
[Barré).
Erodium cicutarium L'Hérit. — CC. — Var. — Tolosamm
Jord. — St-Denis-dAnjou : chemins sablonneux au bord de la
Sarthe !
Var. pimpinellifolium Sibth. — St-Laurent-des-Mortiers :
excavation du marais entre Beaumont et la Grande-Roche !
Montourtier : pied des murs dans le bourg {Chenu et Mercier).
Oxalis Acetosella L. — Chailland : parc de la Forge et bois
d'Aubert (Frère Paul) ; Andouillé (Trillon) ; Port Brillet : bois
aux Moines près du Moulin-Neuf ! St-Berthevin : vallée du
Vicoin (Chenu et Mercier) ; Montsurs : prairie au bord de la
route de St-Ceneré à la Chapelle-Anthenaise, au-dessus de St-
Ceneré au premier coude au-dessus du pont (Ern. Rocher).
Oxalis stricta L. — Andouillé : La Maisonneuve (Trillon) ;
Maisoncelles : chemin du bois de Bergault a l'étang de la Gali-
cheric (Jos. Daniel). La Selle-Craonnaise : route de la Crue
(Mercier); Mayenne : près du Vieux-Pont [Delaunay).
[A suivre).
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
97
ÉNUMÉRATION
DES
/
PLANTES DU KOUY-TCHEOU
D'après l'herbier cL'E^iTiile Bodinior
RUBUS {Suite)
Par MM. Léveillk et Eeg. Vaniot
Rubus Bodinieri sp. nov .
Caule repente et volubili,
adpresse pubescente, raris et
minimis aciculis praedito, to-
to eglanduloso ; foliis simpli-
cibus in memoriam Malvam
rotundifoliam revocantibus,
rotundatis, 5-lobatis, cordatis,
proeditis longo et velutino
petiolo nec non unicum aci-
culum ferente; alternis, viri-
dibus et ad nervos pubescen-
tibus ad paginam superiorem ;
ad paginam autem inferiorem
reticulatis, sublanato-candi-
dis ; dentés prae se ferentibus
tenuissimos, quorum singuli
prima aetate in pilos floccosos
exeunt; stipulis setaceis, laci-
niatiSj et caducis ; tioribus
albis, ad axillas foliorum glo-
meratis ; calice tomentoso can-
dido, sine margine scariosa ;
pilis sepala petalis subparia
superantibus ; staminis petala
non aequantibus ; stylis ex-
sertis multis etglabris ; recep-
taculo denso villoso ; ovariis
ad basim hispidis.
Tige rampante et volubile
couverte d'une pubescence
rase, grisâtre et appliquée,
pourvue de quelques rares et
très petits acicules, entière-
ment églanduleuse ; feuilles
simples rappelant celles du
Malva rolundifolia, orbicu-
laires, 5-lobées, cordiformes,
à long pétiole velouté' et
n'ayant qu'un seul aciculc ;
alternes, vertes et pubescen-
tes sur les nervures à la page
supérieure ; réticulées, sublai-
neuses-blanchâtres à la page
inférieure, bordées de dents
très fines, terminées chacune
dans la jeunesse par une
houppe de poils ; stipules sé-
tacées, laciniées et caduques;
fleurs blanches en bouquets à
l'aisselle des feuilles ; calice
tomenteux-blanchâtre, sans
bordure scarieuse, à sépales
dépassés par les poils, à peu
près égaux auxpétales; pétales
plus longs que les étamines ;
styles saillants nombreux et
glabres ; réceptacle très velu ;
ovaires hispides à la base.
08
ACADÉMIE DE r.Éor.lUPIIIE BOTANIQUE
Mont du Collège, dans les herbes ; 20 juillet 1898. Em. Bodi
nier.
Rubus chaffanjoni sp. nov.
Planta totaliter rufis et Ion-
Plante entièrement héris-
sée, couverte de longs poils
roussâtres; rameaux tlexucux,
églanduleux; feuilles simples,
ovales, cordiformes, 3 — 7 - 1 • > —
becs à lobes intérieurs peu
marques ; les moyens plus
accentués donnant a la feuille
un légeraspect panduriforme.
le lobe terminal atténué-acu-
miné) ; à dents aiguës, alter-
nativement inégales, présen-
tant quelques glandes ; ru-
gueuses, vertes sur les deux
pages, un peu plus pâles à la
page inférieure; longuement
pétiolées; à stipules laciniées;
fleurs blanches en panicule
lâche et étalée; calice réfléchi
après la tleuraison, à dents
laciniées au sommet, longue-
ment hérisse en tète de Mé-
duse ; pétales plus courts que
le calice ; styles longs, sail-
lants et glabres.
Espèce voisine du R. poljrtrichus Franch, dont il diffère par
les feuilles velues et vertes sur les deux faces et à lobes ar-
rondis.
Environs de Kouy-yang. Mont du Collège. Gorges Yang-pa.
Juin 1898. J. Chaffanjon ; n° 2410.
Rubus ellipticus Smith.
Environs de Gan-pin. Bords de la dépression ; grotte, 5 avril
1898. L. Martin; n° 20D7. — Environs de Kouy-yang. Mont
du Collège, février 189S. J. Chaffanjon ; n° 2o5y.
Var. obeordata Franch. in Plant. Delavay. , obovata Franchet,
in herbier Bodinier.
gis pilis hirsuta ; ramis flexuo-
sis et eglandulosis; foliis sim-
plicibus, ovato-cordatis, 3-y
lobatis ; lobis autem inferio-
ribus parum conspicuis, me-
diis magis sinuatis quibus
folium panduriforme effici-
tur, superiore autem acumi-
nato; dentesgerentibusacutos,
inaequale's, interdum glandu-
losos ; rugosis et utrinque vi-
ridibus, subtus autem paulo
pallidioribus; longe petiola-
tis, stipulis, laciniatis ; flore
albo paniculam laxam et dif-
fusam efhngente ; calice post
anthesin reflexo, cujus sum-
ma sepala laciniata sunt; pro-
lixe ad normam capitis Medu-
sae hirto ; petalis calicem non
aequantibus ; stylis exsertis,
longis et glabris.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
99
Yun-nan ; Environs de Gry-leang. Dans les haies ; c. partout,
3o mars 1897. Em. Bodinier sans numéro.
Rubus Gentilianus sp. nov.
Cauleelato,striatoque,raris Tige élancée, striée, pour-
aciculis munito ; foliis sim-
plicibus, subcordatis, petio-
latis et ad petiolum 2 vel 3
aciculos gerentibus, glabris et
dense viridibus in pagina su-
periore; in inferiore autem
albidis et glabris, ovatis aut
ovato-lanceolatis, sinuatis et
inaequaliterdentatis, eminen-
ter nervatis; stipulis valde la-
ciniatis; flore albo,-parvo, pa
niculam terminalem pyrami-
dalemque efformante; calice
largeet eleganterad marginem
sepalorum scarioso, nec non
interdum laciniato; sepalis
post anthesin reflexis; petalis
calice brevioribus; stylis gla-
bris et fere stamina aequanti-
vue de quelques rares acicu-
les ; feuilles subcordées, sim-
ples, pétiolées (pétioles munis
de 2-3 acicules), glabres et
vert foncé àlapagesupérieure ;
blanches, glabres en dessous,
ovales ou ovales-lancéolées,
sinuées, dentées inégalement,
à nervures saillantes; stipules
trèslaciniées; fleursblanches,
petites, en panicule terminale
et pyramidale ; calice à sépa-
les la plupart largement et
élégamment searieuxau bord,
quelques-uns laciniés au som-
met, réfléchis à la lleuraison ;
pétales plus courts que le
calice ; styles glabres égalant
environ les étamines.
bus.
Toute la plante églanduleuse est couverte d'une pulvérulence
caduque.
Environs de Tsin-gay. Rocailles, 27 juin 1899. Emile Bodi-
nier ; n° 236/.— Environs de Kouy-yang. Mont du Collège.
Rocailles, ruisseaux. Branches épineuses allongées, 16 juin 1898.
Emile Bodinier ; n" 2367.
Rubus parvifolius L.
Environs de Kouy-yang, etc. c partout, i5 avril 1898. Em.
Bodinier; n° 2260. — F. sericeus. Environs de Yun-nan-sen ;
ce partout, bord des routes, des champs, etc., mars 1897. Em.
Bodinier ; sans numéro.
Rubus multibracteatus sp. nov.
Ramis robustis aciculatis- Rameaux robustes, acicu-
que, valde tomentosis, eglan- lés, très tomenteux, églandu-
dulosis ; foliis simplicibus, leux ; feuilles simples, très
100
ACADÉMIE l>F. «;ÉOf.llAPIIIR imTAMQUK
longe petiolatis, vitiformibus,
huis, 7-0 palmatilobatis, pro-
funde cordatis, supra villosis
et viridibus,infraautemalbide
tomentosis, rufe et hispide
ncrvosis, dentés gerentibus
plurimos, eglandulosos, desi-
nentes prima saltem aetate in
pilos floccosos ; stipulis an-
gustis, fulvis, laeiniatis ; in-
florescentia paniculis oppo-
sitifoliis constituta ; flore
magno,albo, grosse nucleoso,
longe pcdicellato ; duobus
tribusve bracteis singulos flo-
res cingentibus, exterius vil-
losis, intusverostriato-rubris,
et ad apicem digitatis ; calice
villoso sericco, cujus sepala
acuminata petalis non sunt
inferiora ; stylis quampluri-
mis, glabris, exsertis et sta-
mina superantibus ; semine
glabro, parvo, rugoso reni-
formique.
Environs de Mon-yoa-se, 17
Rubus kerriifolius sp. nov
Caule pruinoso pubescente
et aculeato ; foliis prima
maxime aetate pubescentibus,
ceterum autem tolia Kerriae
japonicae reterentibus ; sti-
pulis nullis ; floribus medio*
cribus, in ipsofoliorumpetiolo
singulatim nascentibus ; se-
palis albide lanatis, acumina-
tis, ad apicem hispidis et ni-
grescentibus ; petalis cuite
sépale superantibus; staminis
pétiolées, vitiformes, larges,
palmatilobées, 7-9-lobées,
profondément cordi formes,
velues-soyeuses et vertes en
dessus, blanches-tomenteuses
et à nervures rousses hispides
en dessous, à dents nombreu-
ses et terminées surtout dans
le jeune âge par des houppes
de poils, églanduleuses ; sti-
pules, étroites, rousses, laci-
niées, inflorescence en pani-
cules oppositi foliées ; fleurs
grandes, blanches, à gros bou-
tons, longuement pédicellées,
accompagnées chacune de i-3
bractées, celles-ci velues ex-
térieurement, striées rougeâ-
tres intérieurement, digitées
au sommet ; calice-velouté-
soyeux, à sépales acuminés
égalant environ les pétales .
styles très nombreux, glabres,
saillants, dépassant les étami-
nes ; graines glabres, petites,
ridées, réniformes.
juil. igoo.Em. Bodinier ; n° 404.
Tige pruineuse-pubescente
aiguillonnée ; feuilles pubes-
centes surtout dans le jeune
âge et semblables pour le
reste à celles du Kerria japo-
nica ; stipules nulles ; fleurs
médiocres, distribuées isolé-
ment sur le pétiole des feuilles;
sépales laineux blanchâtres,
acuminés, hispides noirâtres
au sommet; pétales dépassant
un peu les sépales ; étamines
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTAMQUE
101
vero petala non aequantibus ; moins longues que les péta-
stylis brevissimis, stigmati- les ; styles très courts ; stig-
busvillosis. mates poilus.
Environs de Kouy-yang ; c. dans la montagne et la plaine.
Donnant des baies excellentes, à goût de framboise ; 14 mars
1898. Em. Bodinier ; n° 2072 bis.
Rubus Monguilloni sp. nov.
v Planta totaliter eglandulosa
et rufe villosa ; cujus rami,
petioli, nervi inferiores et pe-
diculi aculeis sat robustis et
recurvis munita sunt ; foliis
simplicibus, petiolatis, pal-
matilobatis, vitiformibus, su-
pra viridibus et villosis, infra
autem rufe tomentosis et
conspicue reticulatis ; 5-loba-
tis, evidenter cordatis, obs-
cure dentatis, valde vero
ciliatis ; stipulis magnis et
multilaciniatis ; floribus in
racemos axillares et termina-
les dispositis ; magnis, sin-
gulis bracteas involucrales,
profunde laciniataslongeden-
seque villosas circumferen-
tibus ; sepalis dense et longe
extus praesertim flavo-como-
sis, petala 1ère aequantibus ;
petalis parvis et angustis,
abrupte unguiculatis ; stami-
nis multis, stylos quampluri-
mos et glabros aequanti-
bus.
Plante tout entière églan-
duleuse, couverte d'une villo-
sité roussâtre, à rameaux, pé-
tioles, nervures inférieures et
pédicelles garnis d'aiguillons
assez forts et crochus. Feuil-
les simples, pétiolées, palma-
tilobe'es-vitiformes, vertes et
velues sur la face supérieure,
tomenteuses roussàtres et for-
tement réticulées sur la face
inférieure, 5-lobées et nette-
ment cordiformes, obscuré-
ment dentées et fortement ci-
liées ; stipules grandes et
multilaciniées. Fleursengrap-
pes simples axillaires et ter-
minales ; grandes, accom-
pagnées chacune de bractées
involucrales, profondément
laciniées, longuement et den-
sément poilues ; sépalesdensé-
ment et longuement chevelus,
jaunâtres, surtout à l'extérieur,
égalant environ les pétales ;
pétales petits, étroits, brus-
quement onguiculés ; étami-
nes nombreuses, égales aux
styles ; ceux-ci très nombreux
glabres.
Sur la route de Houang-Kien ; Touchan, Oû-p'ao, 5 juillet
1897. J. Cavalerie ; sans numéro.
102
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
Rubus Jamini sp. nov.
Planta eglandulosa ; caule
pubescente, minutis et paucis
aciculis munito ; foliis sim-
plicibus, longe petiolatis, obs-
cure 5-lobatis, Tiliam facie
exprimentibus, supra intense
viridibusglabrisque, infra ve-
n> albide tomentosis et nervo
plurimo, proéminente et hir-
suto notaiis, evidenter COrda-
lis dentés tenues et in pilos
floccosos desinentes gerenti-
bus ; stipulis immensis, large
intlorescentke basim ampleo
tentibus neenon in suprema
parte laciniatis ; inilorescentia
cymis axillaribus et terminali
constituta ; quarum inferio-
rum flores singuli singulis pe-
diculis feruntur, terminalis
autem cyma in paniculam ef-
funditur ; sepalis tomentosis,
in acumen productum et ei-
liatum abrupte contractis ;
petalis luteis, sepala superan-
tibus, latis, nervatis, et ad
basim maculât is et cordatis ;
staminis villosis, quampluri-
mis ; stylis sat numerosis,
rubicundis, glabrcscen tibus,
stamina breviter superanti-
bus.
Environs de Kouy-yang. I j< »is
1 n . Bodinier ; n° 2368.
Plante églanduleuse ; tige
pubescente munie d'acicules
trè^ petits et peu nombreux ;
feuilles simples, longuement
pétiolées, obscurément 5-Io«
bées, rappelant par leur en-
mble celles du Tilleul, d'un
vert sombre et glabres en des-
sus, d'un blanc tomenteux en-
dessous et fortement velues
sur les nervures saillantes.
nettement cordiformes, fine-
ment dentées, a dents ter-
minées par une houppe de-
poils ; stipules énormes, en-
veloppant largement la base
de l'inflorescence et laciniées
dans leur quart supérieur ;
inflorescence en cvmes axil-
laires et terminales; fleurs des
cymes axillaires portées cha-
cune sur 'un pédicelle parti-
culier ; la cyme terminale se
développant en particule ; sé-
pales tomenteux se terminant
brusquement en pointe allon-
gée ciliée ; pétales ja unes, dé-
passant lessépales ; larges,ner-
vés, maculés et cordés a la
base ; etami nés relues, très
nombreuses ; styles assez
nombreux, rougeâtres, gla-
brescents, un peu plus longs
que les étamines.
de Kien-lin-chan ; iojuin 1898.
.1 suivre).
ACADÉiMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 103
Les Carex du Japon
Par MM. H. Léveillé et Eue Vaniot.
[Suite)
Carex macroglossa Franch. et Savat.
Epis distincts, supérieurs mâles; 1 épi mâle court et maigre ;
2-3 épis femelles espacés, l'inférieur pédoncule, paucitiores (3-8
fleurs).
Racine fibreuse.
Chaumes glabres, grêles, médiocres.
Feuilles glabres, étroites, parfois moyennes, dépassant les
chaumes ; bractées dépassant de beaucoup l'inflorescence.
Stigmates 3.
Ecaille : très scarieuse, assez large, égale au corps de l'u-
tricule ; à nervure dorsale verdâtre.
Utricule : d'un vert noirâtre, glabre, très finement strié (20-
24 stries), piriforme, à bec allongé entier.
Graine : d'un gris jaune, trigone, très chagrinée, longuement
stipitée, en pointe tronquée au sommet.
Nos 1124, 2834. Fusiyama, 10 juin 1898; Matsushima, 3o
juin 1899.
Espèce à faciès de C. depauperata.
Carex ischnostachya Steud.
Epis distincts, le supérieur mâle; 1 épi mâle; 4 épis femelles
dont 2 embrassant l'épi mâle à la base et les autres écartés.
Racine fibreuse.
Chaumes glabres, robustes, médiocres, trigones.
Feuilles glabres, larges, égalant ou dépassant les chaumes ;
bractées longuement vagincuttes, foliacées, très larges, dépassant
l'inflorescence.
Stigmates 3.
Ecaille : concolore avec l'utricule, assez large, atteignant à
peine le i/5 du corps de l'utricule, sans nervure dorsale.
lOi ACADÉMIE DE GÉOGBAPHIE BOTANIQUE
Utricdle : noirâtre, glabre, fortement strié (environ 12 stries),
piriforme ; à bec long, entier.
Graink : blanchâtre, chagrinée, trigone, longuement stipitée.
en pointe courte, tronquée au sommet.
N° 1096. Matsushima, 3o juin 1897.
Espèce à faciès de la variété muiieum du Panicum crus-galli.
Carex transversa Boott.
Epis distincts, le supérieur mâle ; 1 épi mâle; 2-4 épis femel-
les écartés, les inférieurs parfois très distants et très pédoncules ;
parfois 2-3 épis femelles rapprochés au sommet.
Racink fibreuse.
Chaumes glabres, grêles, élevés.
Feuilles glabres, étroites ou moyennes, moins longues ordi-
nairement que les chaumes, les dépassant rarement ; bractées
vaginantes, égalant ou dépassant l'inflorescence.
Stigmates 3 .
Ecaille : de couleur paille ou noirâtre, très allongée, égalant
environ l'utricule; large à la base, longuement atténuée au som-
met en une longue pointe égale à elle seule aux 2/3 de la lon-
gueur de l'écaillé ; à nervure dorsale concolore.
Utricule : noir ou gris verdâtre, glabre, nettement strie i5-
3q stries , trigone, à bec long, entier.
Graine : d'un gris perle ou terne, chagrinée, trigone, très peti-
te, à faces très concaves, stipitée, en pointe tronquée au sommet.
N0s 1692, 1702, 2826. Shidzuska, 1 3 juin i8g8;Nara, 1 S juin
1898 : Yokosuka, 8 mai 1899 ; île de Nippon, province d'Iba-
raki, n° 4392, mai 1900 ; n°s 439b et q3gi , île de Shikoku, lieux
herbeux ou fangeux près de Tokushima, juin 1900.
Carex tenuiformis Lévl. et Vnt. sp. nov.
Epis distincts, le supérieur mâle ; 1 épi mâle; 1 -2 épis femelles.
Racine traçante.
Chaumes glabres, grêles, médiocres.
Feuilles glabres, étroites, plus courtes que les chaumes; brac-
tées vaginantes plus courtes que l'inflorescence.
Stigmates 2.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 10S
Ecaille : rousse, en losange, atteignant la 1/2 du bec, envelop-
pant l'utricule, atténuée en pointe; à nervure dorsale concolore
assez saillante.
Utricule : noirâtre, glabre, à 2 grosses côtes, lagéniforme ;
à bec long, bifide, serrulé.
Graine : noirâtre, glabre, lisse, trigone, allongée, à peine
stipitée, en pointe tronquée au sommet.
N° 2814. Rebunshiri.
Espèce à vague faciès du C. tenuis dont elle diffère par son
port et la disposition de ses épis. Elle s'écarte du C. debilis par
ses utricules serrulés et du C. stenantha par ses utricules non
stipités.
Dia gnose latine.
Spicis distinctis, superiore mascula ; 1-2 femineis : radice
repente; culmis mediocribus; foliisangustis, culmos non aequan-
tibus ; bracteis vaginantibus, inflorescentia brevioribus ; stig-
mate duplici ; squama triangulari, ad médium utriculi rostrum
pertingens, acuminata, cum nervo dorsali concolore et proémi-
nente ; utriculo nigrescente, glabro, duabus costis conspicuis
notato, lageniformi, ore producto, bifido et serrulato ; semine
nigrescente, levi, trigono, producto, vix stipitato, ad apicem
obtuse truncato.
Garex stenantha Franch. et Savat.
Epis distincts, le supérieur mâle ; 1 épi mâle plus large sou-
vent au sommet ; 2-3 épis femelles très lâches, tantôt rapprochés
au sommet, tantôt assez écartés et les inférieurs alors très pédon-
cules.
Racine traçante.
Chaumes glabres, grêles, médiocres.
Feuilles glabres, étroites, plus courtes que les chaumes ;
bractées légèrement vaginantes, plus courtes que l'inflores-
cence.
Stigmates 3 .
Ecaille : rouge ou rousse, très variable, très allongée, étroite,
ou scutiforme enveloppante, légèrement scarieuse aux bords,
101) ACADÉMIE DE f.ÉOf.RAlMUE BOTAMQIE
moins longue que l'utricule, parfois à 2-3 nervures ; à nervure
dorsale blanchâtre ou verdfltre, acuminée.
Utricule : de couleur paille ou polychrome (marbré de noir,
de blanc et de rouge ou jaunâtre â la base et pourpre au som-
met , glabre, lisse ou très finement strié (20 stries), trigone sca-
bre. fusiforme, atténué en pointe aux deux extrémités, à faces
parfois inégales, laissant quelquefois voir la graine par transpa-
rence ; à bec long, bifide.
Graine : d'un gris d'acier, blanchâtre ou rousse, glabre, tri-
gone allongée, lagéniforme, parfois à vallécules et côtes, tantôt
sessile, tantôt très siipitée, en pointe tronquée au sommet ;
parfois rostriforme.
N°s 1706, 2804, 2835. Sommet du Ganju, 12 août 1898.
Espèce à faciès de Dcschampsia flcxuosa.
Il ne serait pas impossible que sous le nom de C. Stenantha
nous avons groupé une autre forme nouvelle, (celle dont nous
avons souligné les caractères de la graine), et qui méritera peut-
être d'être distinguée quand nous serons mieux documentés.
Carex fia va L.
Var. Œderi Ehrh.
Epis distincts, le supérieur mâle; 1 épi mâle; 2-5 épis femelles,
parfois terminés en épi mâle.
Racine fibreuse.
Chaumes glabres, grêles, médiocres.
Feuilles glabres, étroites, plus courtes que les chaumes ;
bractées vaginantes, plus longues que l'inflorescence.
Stigmates 3.
Ecaille: rousse, â bords légèrement scarieux, plus courte
que l'utricule dont elle atteint la base du bec ; à nervure dor-
sale verte.
Utricule : de couleur paille, glabre, fortement strié (environ
1 2 stries), trigone aile ; à bec assez long, un peu bifide.
Graine: d'un blanc jaunâtre, glabre, lisse, trigone. stipitée,
en pointe tronquée au sommet.
V 1 683. Tomakomai, 6 juillet i8<)8.
ACADÉMIE DE GÉOGItAPHIE BOTANIQUE 107
Carex botrychostigma Maxi m.
Epis distincts, le supérieur mâle; i épi mâle ; 5 épis femelles
distants.
Racine traçante.
Chaumes, glabres, grêles, médiocres.
Feuilles glabres, étroites, plus courtes que les chaumes ; brac-
tées vaginantes, plus courtes que l'inflorescence, à gaines bor-
dées de noir au sommet.
Stigmates 3.
Ecaille : égale environ au corps de Tutricule, composée de
3 parties : jaunâtre au centre, avec 3 raies rousses, pourpre laté-
ralement, scarieuse laciniée aux bords.
Utricule : verdâtre, glabre, lisse, trigone; à bec court, bifide.
Graine : grise, glabre, lisse, trigone, très allongée, stipitée,
termine'e au sommet par une sorte de membrane laciniée.
N* 2823. Sobosan, 26 juin 1899.
Espèce à faciès vague des Festuca de la section Vulpia.
Carex Makinoensis Franch.
Epis distincts, le supérieur mâle ; 1 épi mâle, noir, très
allonge ; 2-3 épis femelles tous pédoncules et rapprochés de
l'épi mâle.
Racine fibreuse, souche munie de fibrilles.
Chaumes glabres, grêles, élevés.
Feuilles glabres, étroites, dépassant les chaumes ; bractées
assez longuement vaginantes, beaucoup plus courtes que Tinfio-
rescence.
Stigmates ?
Ecaille : rousse, plus courte, mais plus large que l'utricule;
à nervure dorsale plus pâle, acuminée.
Utricule : blanchâtre, velu, strié (2-3 stries) ; à bec noirâtre,
allongé, bifide.
Graine : de couleur paille, glabre, lisse, trigone, atténuée,
stipitée, en pointe noirâtre et brusque au sommet.
N° 4388. Ile de Shikoku dans les rochers du mont Tsurugi,
juin 1900. Mêlé à C. chrysolepis.
•DX tCADÉMIl KD GÉHC.IlAPniK ROTANIQUK
Carex Vanioti Lévl.
(In Bull. Soc. cTAgric. Se. et Arts de la Sarthe).
Epis distincts, le supérieur mâle; i épi mâle; 4 épis femelles,
dont l'un presque basilaire.
Racine traçante.
Chaumes glabres, très grêles, courts ou médiocres.
Feuilles glabres, moyennes, égalant environ les chaumes ;
bractées dépassant l'inflorescence.
Stigmates ?
Ecaille : de couleur paille, élargi embrassante à la base, plus
courte que l'utricule ; à nervure dorsale concolore, accentuée,
acuminée.
Utricule : gris, glabre, finement strié (25-3o stries), trigone,
brusquement contracté en bec entier, assez court.
Graine : d'un jaune crème, glabre, lisse, trigone, stipitée,
contractée en pointe allongée au sommet.
N° 1 70 1 . Sommet du Ganju, 12 août 1898.
Espèce à faciès de C. Halleriana par son inflorescence et de
Milium effusum par son port d'ensemble.
Le C. Vanioti voisin des C.Jilipcs, C. oligostachys et C.
sparsinux rappelle en outre le C. parciflora par son épi basi-
laire, caractéristique et normal chez le C. Halleriana et acciden-
tel chez le C. glauca.
Diagnose latine.
Spicis distinctis, superiore mascula ; 4 femincis quarum altéra
fere basilaris ; radice repente ; culmis gracillimis, brevibus aut
mediocribus ; foliis 1ère latis, culmos aequantibus aut superan-
tibus ; bracteis inflorescentiam superantibus ; squama flava. ad
basim lata et amplectente, utriculum non aequante ; cum nervo
dorsali concolore, conspicuo etacuminato; utriculo griseo, gla-
bro, tenuiter striato, trigono, in rostrum integrum et brève
abrupte contracto, seminc tlavo-lacteo, levi. trigono, stipitato,
in acumen productum ad apicem contracto.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 109
Carex foliosissima Schm.
Epis distincts, le supérieur mâle ; i épi mâle ; 2-3 épis
femelles espacés.
Racine fibreuse.
Chaumes glabres, grêles, courts.
Feuilles glabres, moyennes, striées, dépassant beaucoup les
chaumes ; bractées vaginantes, acuminées.
Stigmates ?
Ecaille : d'un jaune paille, plus courte que le corps de l'u-
tricule ; à nervure dorsale, vague d'abord, puis s'accentuant et
acuminée.
Utricule : fauve, glabre, finement strié (environ 10 stries),
fusiforme ; à bec assez court, entier.
Graine : grise, trigone, glabre, très allongée, stipitée, subob-
tuse au sommet.
N° 2800. Kamitsuge, i3 mai 1899.
Espèce à faciès de C. strigosa nain.
Carex tenuissima Boot.
Epis distincts, le supérieur mâle ; 1 épi mâle très grêle ; 1 épi
femelle grêle et pauciflore (3-4 fleurs).
Racine traçante.
Chaumes glabres, capillaires, courts.
Feuilles glabres, capillaires, égales aux chaumes.
Stigmates ?
Ecaille : d'un jaune paille, égale à l'utricule, enveloppante ;
à nervure dorsale roussâtre, acuminée.
Utricule : d'un jaune paille, glabre, vaguement strié, flas-
que, fusiforme, bossu sur le côté, en forme de chapeau de gen-
darme.
N° 1670. Jardin botanique deTokiyo, Ier juin 1898 ; n° 4410,
île de Kiushu au sommet du mont Schifusa, juin 1900. Espèce
à faciès de Nardus stricta.
Çarex pseudo-strigosa Lévl. et Vnt. sp, nov.
Epis distincts, le supérieur mâle ; 1 épi mâle allongé ; 2-3
épis femelles espacés.
110 ACADÉMIE DE GâOGRAPHIB BOTANIQUE
Racine traçante.
Chaumes glabres, grêles, élevés.
Feuilles glabres, étroites, moins longues que les chaumes ;
bractées raffinantes, plus courtes que l'inflorescence ; gaines
noirâtres à leur sommet.
Stigmates ?
Ecaille : d'un jaune pâle, orbiculaire, atteignant environ la
1/2 du bec de l'utricule ; à nervure dorsale pâle, acuminée.
Utricule : de couleur paille, glabre, fortement strié ( 1 3- 1 G
stries), globuleux, en pointe à la base ; à bec long, entier.
Graine : blanche, glabre, lisse, trigone, stipitéc, en pointe
tronquée au sommet.
N° 2805. Yokosuka, 5 mai 1899 ; n° 4414 ; île de Kiushu,
lieux herbeux près de Hitoyoshi, juin 1900.
Espèce à faciès de C. strigosa.
Diagnose latine.
Spicis distinctis, superiore mascula ; 2-3 femineis distant i-
bus ; radice repente ; culmis gracilibus, altis ; foliis angustis,
culmos non xquantibus ; bracteis vaginantibus, inllorescentia
brevioribus ; vaginis ad apicem nigrescentibus ; squama flaves-
cente, orbiculari, ad médium utriculi rostrum fere pertingens,
cum nervo dorsali pallido, acuminato ; utriculo paleaceo, gla-
bro, conspicuc striato, globulari, ad basim attenuato, ore longo,
integro ; senti ne albo, levi, trigono, stipitato, ad apicem obtuse
truncato.
Carex peniculacea Lévl. et Vnt. sp. nov.
Epis distincts, le supérieur mâle ; 1 épi mâle assez grêle ; 2-3
épis femelles rapprochés, pédoncules, à utricules sur 8 rangs.
Racine traçante.
Chaumes glabres, grêles, élevés.
Feuilles glabres, moyennes, moins longues que les chaumes;
bractées légèrement vaginantes, égalant ou dépassant l'inflores-
cence.
Stigmates ?
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 111
Egaille : verdâtre, transparente, égale à l'utricule: à nervure
dorsale verte, mut i que.
Utricule : verdâtre ou roux, glabre, lisse, elliptique-globu-
leux ; à bec court, entier.
Graine : d'un roux blanchâtre, glabre, lisse, aplatie, lenticu-
laire, légèrement stipitée, en pointe tronquée au sommet.
N° 2740. Kamitsuge, i3 mai 1899.
Espèce à faciès général de C. vulgaris et à faciès particulier
de C. pseudo-cyperus par son inflorescence.
Dia gnose latine.
Spicis distinctis, superiore mascula; 2-3 femineis approxima-
tis, pedunculatis, octonis utriculis ; radice repente ; culmis gra-
cilibus, altis ; foliis mediocribus, culmos non xquantibus ;
bracteis vix vaginantibus, intiorescentiam xquantibus vel supe-
rantibus ; squama viridescente, lucida, utriculum œquante, cum
nervo dorsali viridi, mutico ; utriculo viridescente vel rufo,
glabro, levi, elliptico-globulari, ore brevi et integro ; semine
rufescente, levi, compresso et lenticulari, breviter stipitato, ad
apicem obtuse truncato.
Garex flabellata Lévl. et Vnt. sp. nov.
Epis distincts, le supérieur mâle ; 3 épis femelles, l'inférieur
pédoncule.
Racine traçante.
Chaumes glabres, glauques, robustes, médiocres, trigones.
Feuilles glabres, glauques, larges, égales aux chaumes ; à
nervure dorsale très accentuée, parfois jaune ; bractées légère-
ment vaginantes, égales à l'inflorescence.
Stigmates 3.
Ecaille : totalement blanchâtre scarieuse, moins large et plus
courte que l'utricule ; à nervure dorsale triple, légèrement ver-
dâtre, brusquement contractée en pointe.
Utricule : jaune, glabre, strié (5-6 stries), ovale arrondi,
aplati ; à bec très court, entier.
N° 1073. Aomori, 17 juin 1897.
Espèce à faciès assez vague de C. pseudo-cyperus .
112 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
Nous n'avons pu voir la graine dont une tache noire indiquait
seulement la place.
Diagnose latine.
Spicis distinctis, superiore mascula ; 3 femineis, inferiore
pedunculata: radice repente; culmis glaucis, robustis, trigonis ;
foliis glaucis, latis, culmos cequantibus, dorso valde carinatis et
interdum luteis ; bracteis vix vaginantibus, inflorescentiam
icquantibus ; stigmate triplici ; squama intègre liyalina, angus-
tiore et breviorc quam utriculus ; cum nervo dorsali, triplici,
viridescente, abrupte acuminato ; utriculo flavo, glabro, striai-/.
rotundato, compresso, ore brevissimo et integro.
Carex fllipes Franch. et Sav.
Epis distincts, i épi mâle, grêle, fluet, court, juxtapose a
l'épi femelle supérieur et issu du même point ; 1-2 épis femelles
très pauciflores, parfois unitiores, au plus 6-flores.
Racine fibreuse.
Chaumes glabres, très grêles, médiocres.
Feuilles glabres, étroites, plus courtes que les chaumes ;
bractées brièvement vaginantes, plus longues quel'inflorescenee.
Stigmates 3.
Ecaille : grisâtre, plus courte et plus étroite que l'utricule ;
â nervure dorsale concolore, s'atténuant en pointe mousse.
Utricdle : d'un gris fer, glabre, strié ( 1 6- 1 8 stries), ovale,
allongé, trigone, à bec long arrondi, entier.
Graine: d'un gris perle, glabre, lisse, stipitée, en pointe tron-
quée au sommet.
N° 4390. Ile de Shikoku, forêts au sommet du mont Tsurugi,
juin iuoo.
Espèce a faciès de C. depauperata.
{A suivre.)
I
'9
20
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 113
CATALOGUE DES LICHENS
DU DÉPARTEMENT DE LA SARTHE
Par E. IMLQISTG^XLJIT .T .QIST
Instituteur à Roëzé (Sarthe) {Suite)
, Spores petites, 7 X 3 L. piniperda.
, l Spores moyennes, bord thallin nu. L. Hageni.
Spores moyennes, bord thallin pul-
vérulent L . dispersa .
Thalle pulvérulent, C -f- rouge. ... L. lutesckns.
Thalle C— .
{ Espèces saxicoles 21.
f Espèces corticicoles 22.
Thalle plus ou moins pulvérulent. L. orosthea.
Thalle non pulvérulent, apothécies
roux -pâle en dedans, à disque
21. ( brun-olive L. sulphurea [Sup.].
Thalle non pulvérulent, apoth.
pâles en-dedans, à disque jau-
nâtre C . polytropa .
Spermaties courtes, thalle jaune
pâle ou cendré 23.
Spermaties longues, arquées; thalle
jaune 24.
Spores moyennes, 14X8, apothécies
moyennes L. ravida.
Spores petites, 10X6; apothécies
très petites L. effusa.
Bord thallin refoulé L. symmictera.
24. | Bordpersistant, pulvérulent, lépreux L. conizea.
Bord persistant, non pulvérulent . . L. varia.
Thalle K + rouge L. cinèrea.
Thalle K — 26.
fi 1 Apothécies pruineuses 27.
1 Apothécies non pruineuses 28.
j Thalle fendillé L. calcarea.
M * 1 . ■ -
\ Thalle continu, farineux L. farinosa.
3
22
23.
25.
1U
ACWtKMIE ItE GÉOGRAPHIE KOTANIQUE
28.
29.
3o.
; Thalle blanchâtre, apothécies urcéo-
lées, rougeâtres L. ceracea.
Thalle cendré grisâtre ou foncé 29
Apothécies noires, thalle étendu .. . 3o.
Thallepeuétendu,apothécies urcéo-
lées, à disque rougeâtre étant
humide L. cinekeorukescens
Thalle gihbeux, apothécies petites. L. gibbosa.
Thalle non gibbeuz, apothécies
moyennes L . subdepressa .
Gen. XXVII. — Lecania.
Spores à 3 cloisons; corticicole .... L. syringea.
Spores à 1 cloison; corticicole .... L. cyrtella.
Spores à 1 cloison; saxicole L. erysibe.
Gen. XXIX. — Urceolaria.
Spores sans ordre dans les thèques,
apothécies moyennes ou grandes. U. scruposa.
Spores unisériées; apothécies pe-
tites U . actinostom \ .
Gen. XXX. — Pertusaria.
Thalle KC + rose 2.
Thalle KC — ;K f- jaune >. rouge.. 3.
Thalle K + jaune ou — 4.
Thalle C + rouge P . velata (Suppl . ) .
1 Thalle pulvérulent P. ah ara.
1 Thalle papilleux P. melanochroa.
| Espèce corticicole P. coccodes.
I Espèce saxicole P. dealbata.
Apothécies lécanoriformesj 5.
Apothécies à ostiole ponctiforme . . 6.
1 Thalle épais, rugueux, verrues
grosses P. Wulfenii.
Thalle mince, lisse, verrues petites. P. melaleuca.
6.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 11 8
Thalle rugueux, granulé, épais P. communis.
Thalle lisse, continu ou fendillé. . . P. leioplaca.
Gen. XXXIII. — Bœomyces.
Spores simples 2 .
Spores cloisonnées B . icmadoi^hili's .
Apothécies rosées, creuses en de-
dans B. ROSEUS.
Apothécies rousses, pleines en de-
dans B. RUFUS.
Gen. XXXIV. — Toninia.
Spores à 2, 3 cloisons; squames ver-
dâtres, non pruineuses T. aromatica.
Spores à i cloison; squames prui-
neuses, entières, lisses T. vesicularis.
Spores à i cloison ; squames blan-
ches en dessus, noiresen dessous,
à bords crénelés, incisés T. candida (Suppl.).
Gen. XXXV. — Bacidia.
Spores courbes ou contournées en
spirale : spermaties droites, cour-
tes, généralement saxicole B. umbrina.
Spores courbes ou en spirales; sper-
maties longues et courbes; géné-
ralement corticicole B. vermifera (Sup.).
Spores droites ou légèrement cour-
bées 2.
Espèce saxicole; apoth. pâles ou
rosées B . prasinoides .
Plantes non saxicoles 3.
Apothécies noires ou noirâtres.... 4.
Apothécies bleuâtres ou pâles, très
petites B . friesana .
Apoth. non noires, pâles ou diverse-
ment colorées 8.
(
11G ACADÉMIE DE f.ÉOr.RAPIUE BOTANIQUE
Spores obtuses à une extrémité,
aiguës à l'autre 5.
Spores à extrémités semblables.... 6.
Spores larges de 3-5 millièmes de
mill B. ENDOLEUCA.
Spores très étroites, i à 2 m. de m. B. arceutina.
j Apothécies foncées en dedans 7.
I Apothécies pâles en dedans B. bacii.likkra.
Thalle cendré, thèques renflées. .. . B. atrosanguinea.
Thalle verdâtreou noirâtre, thèques
étroites B. incompta,
Apothécies rouges ou roux-jaune.. B. luteola.
Apothécies blanchâtres, ou couleur
cire B . albescens.
Apothécies carné châtain; spores
courbes B . acerina.
Gen. XXXV 1 . — Gyalecta.
Espèce calcicole G. cupularis.
Espèces corticicoles 2.
Spores à 1 cloison, G. pineti.
Spores 3-5 septées G. tui'ncigena.
Gen. XXXVII. — Bilimbia.
Apothécies convexes, carnées ou
rosées B . sphœroides .
Apothécies de couleur foncée 2.
Apothécies noires, recouvertes du ne
épaisse pruine blanche B. abietina (SuppL).
l Apothécies livides devenant noi-
râtres, spores caudées B. hypnophila.
Apothéciesnoirâtres, spores obtuses 3.
Apothécies brun-noirâtres, tics
petites, pâlesen dedans; pinicole. B. Nitschkeana.
Apothécies moyennes, noires en
dessus, pâles en dedans B. milliaria.
Apoth. très petites, noires en dessus
et en dedans; pinicole B. amphibola.
\
ACADÉMIE DE GÉOGHAPHIE BOTANIQUE 117
Gen. XXXVIII. - Biatorella.
Plante calcicole; apothécies prui-
neuses B. pruinosa.
Plante silicicole; apoth. flexueu-
ses, nues B. clavus (SuppL).
Plante croissant sur la résine des
pins; apoth. nues B. résinée.
Gen. XXXIX. — Lecidea.
! Thalle squameux 2 .
2
à peu près nul 3,
Squames rouges L. decipiens.
i.j Thalle non squameux, crustacé ou
à peu près nul
Squames rouges
Squames brunes L . lurida .
/ Apothécies colorées en rose ou vio-
3. j let par K 4.
! Apothécies non colorées par K;. . , . 5.
j Espèce saxicole L. rupestris.
J Espèce corticicole L. quernea .
i Couche médullaire amyloïde ; saxi-
5. j cole L. CONFLUENS.
( Couche médullaire non amyloïde.. 6.
Thalle C 4- rouge 7.
Thalle C — 9.
Plante corticicole ou terricole 8.
Plante saxicole L. fuscoatra.
Thalle verdâtre; lignicole L. flexuosa.
Apothécies couleur brique ou bru-
8. ( nés; terricole L. Decolorans.
Apothécies noires en dessus; corti-
Clc°le L . parasema .
Apothécies jaunes L. lucida.
9
Apothécies non jaunes 10
118 ACUlÊMIE ME (lÉOf.tUPHIE BOTANIQUE
I I
12.
I?.
Calcicole; apothécies petites, im-
^ mergées L. immkrsa.
io. Calcicole; apoth. moyennes, semi-
immergées L. chondrodes.
Apothécies non immergées 1 t .
I Espèces saxicoles 16
) Espèces corticicoles ou lignicoles. . 14.
I Espèces croissant sur la terre,
mousses ou bois pourris 12.
I Apothécies rousses ; muscicole. . . . L. vernalis.
j Apothécies noires 1 3.
/ Apothécies pâles en dedans; terri-
\ cole L. gklatinosa'Sm/?.).
f Apoth. noires en dedans; terricole
ou lignicole L. uliginosa.
Apoth. brun-roux ou rougeâtres ;
spores fusiformes L. tlnf.bricosa.
Apothécies noires; spores ellip-
soïdes 1 5.
Thalle brun ferrugineux ; lignicole. L. uliginosa.
Thalle blanc-cendré ou jaunâtre ;
K + jaune ; C ou KC 4- rougi.. L. parasema.
Thalle blanc-jaunâtre, pulvérulent ;
K -f- jaune-brun ; apoth. pâles en
dedans L. viridescens.
Apothécies noires en dedans, avec
une ligne supérieure blanche, sur
,6.J coupe verticale L. tlatycarpa
Apothécies sans ligne supérieure
blanche 17.
'4
I 3.
1 Spores fabiformes L. rivulosa.
1 ' " / Spores non fabiformes, ellipsoïdes.
18.
Apothécies noires en dessus 19,
Apoth. brun-rouge étant humides ;
calcicole L,
fuscorubens.
ACADÉMIE DE GEOGRAPHIE BOTANIQUE
119
'9-
20.
Apothécies planes, très petites, sili-
cicole L. ERRAT1CA.
Thalle blanchâtre, apoth. moyennes,
blanches en dedans, souvent prui-
neuses L. lithophila.
Apothécies moyennes, non prui-
neuses 20.
Apothécies noires en dedans ; Thalle
K + jaune ; KG + rouge-orangé. L. latypea.
Apothécies pâles en dedans; Thalle
K + jaune ; KC — L. enteroleuca.
2.
5.
Gen. XL. — Catillaria.
Apothécies grandes, noires en de-
dans C. GROSSA.
Apothécies pâles en dedans 2 .
Apoth. à disque noir, immergées
dans le thalle C . Ligthfoothii.
Apothécies non immergées 3.
Spores ellipsoïdes ou ovoïdes 4.
Spores allongées, fusiformes. . . . . . 5.
Apoth. très petites, rousses ou jau-
nâtres C. ERYSIBOIDES (Suppl).
Apoth. noires ; paraphyses termi-
nées en massue noire au sommet. C. LENTICULARIS.
Apoth. brun-roux ou noirâtres,
paraphyses non en massue noire
au sommet C . atropurpurea .
Apothécies globuleuses, noires. .. . C. lenticularis,
Apothécies planes, grandes, noires. C. incana (Suppl.)
Apoth. d'abord carnées, puis fon-
cées, planiuscules, devenant con-
vexes G. tricolor (Suppl.)
120 ACAIlÉMIE ItE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
Gen. XLI. — Buellia.
[ Thalle blanc, placoctiforme, rayon-
nant B. CANESCENS
'•
Thalle entièrement crustacc' 2.
Spores 1 quelquefois 2-septées. . . . 3.
Spores 3-septées, ou pluriseptées
devenant murales 9.
) Thalle amyloïde (Médulle I + bleu). ^ .
* ' j Thalle non amyloïde 6
Thalle noir, apoth. disposées entre
^ les aréoles B. moriopsis.
' Thalle blanchâtre ou cendré b
Apoth. grandes, émergentes, dispo-
1 sées sur le thalle. B. superans.
■>• J Apoth. très petites, innées, disposées
entre les aréoles B. atroalrella.
! Thalle blanchâtre, spores souvent
\ courbes B. disciformis.
6- j Thalle jaune pâle B. oclllata.
' Thalle cendré, obscur, ou nul 7 •
Thalle épais, aréoles granulo-cré-
nelées B . badia .
Thalle simplement aréolé-fendillé . S.
Thalle brun ou obscur, aréole ou
verruqueux ; apoth. disposées
entre les aréoles; spores grandes,
20, 25 X 12, l6 B. BADIOATRA (Sltppl).
Apothécies très petites, convexes,
émergentes; pinicole B. Schœreri.
Apothécies in nées, thaï le blanchâtre,
8. ( spores souvent courbes B. stellulata.
Thalle verdâtre ou nul ; apothécies
émergentes ; corticicole; ou saxi-
cole [V. stigmatea) B. myriocarpa.
IO
1 1
12.
'4
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 121
Thalle amyloïde, de couleur fer-
rugineuse B. Œderi.
Thalle non ferrugineux io .
i Spores au nombre de 2 par thèque. B. geminata.
/ Spores, 8 par thèque 1 1 ,
j Thalle jaune pâle ou citrin 12.
( Thalle non jaune 1 3.
Thalle jaune citrin, amyloïde; apo-
\ thécies petites, innées. ... . B. geographica.
j Thalle jaune pâle, non amyloïde,
' apothécies moyennes, convexes.. B. viridiatra.
Apothécies convexes, immargine'es,
i3./ souvent pruineuses 14.
Apothécies planes, non pruineuses. i5.
Corticicole B. alboatra .
Saxicole B. epipolia.
Apothécies généralement disposées
en cercle, thalle fendillé ou con-
tinu B. CONCENTRICA .
Thalle aréole, apothécies non dispo-
sées en cercle B. lavata.
Thalle mince, blanc cendré, fine-
ment fendillé, apothécies à bor-
dure thalline dans le jeune âge. . . B. PORPHYRICA.
Apothécies parasites sur d'autres
thalles, ou thalle nul 16.
; Apothécies moyennes, parasites sur
\ les Pertusaria Dactylospora (LXI V)
i Apothécies très petites parasites, ou
non parasites et alors saxicoles.. B. saxatilis(5w/j/7/.).
Gen. XLII. — Graphis.
Thalle K + jaune > rouge 2 .
Thalle K -f- jaune ou — 3 .
^ Lirelles blanches en dedans G. Smithii.
\ Lirelles foncées en dedans G. dendritica.
i5
16.
122 \i;.\!)ÉMIE DE GÉOGRAPHIE ROTAN1QUE
o
3
1 .i relies saillantes, munies de 2-3
sillons en dessus G. elegans.
3
I Lirelles non saillantes, non sil-
lonnées 4-
\ Thalle hypopbléodc G.scripta.
j Thalle épiphléode G. serpentin*.
Gen. XLIII. — Opegrapha.
\ Spores 3-5 septées 2 .
I Spores io-i 3 septées O. viridis.
Thalle crétacé, farineux O. lyncea.
Thalle non farineux 3.
Thèques pyriformes O. atra.
Thèques lusiformes 4.
î Lirelles plus larges au milieu qu'aux
4. extrémités O. notha.
[ Lirelles non élargies au milieu 5 .
Thalle blanchâtre ou nul 7 .
1 Thalle roux, rougeâtre ou brun.. . . 6.
Thalle épiphléode; spermaies ar-
quées O. HERPETICA.
' ) Thalle épiphléode ; spermaties
droites O . rukescens .
I Spores très étroites, 1 à 2 m. de m. O. cinerka.
'' j Spores plus larges, 3 à 7 m. de m. . 8.
Spores, 5-septées, corticicole O. vllgata.
8. \ Spores 3-septées; apothécies courtes,
calcicole O . rupestris .
Gen. XL1V. — Arthonia.
1 Spores à 1 cloison 2.
"| Spores à plusieurs cloisons 5.
I Espèce calcicole A. lapidicola.
\ Espèces corticicoles 8.
2.
[ Thalle très blanc; apothécies arron-
dies
Thalle foncé, brun ou rougeâtre. . . 4.
3. \ dies A. GALAcin 1 s.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 123
Apothécies oblongues ; spores
8, 1 2 X 4 A. LURIDA ,
Apothécies oblongues ; spores
1 5, 1 8 X 6,7 A. pineti.
Thalle et apothe'cies rougeâtres ;
spores, 5-septées A. cinnabarina .
Thalle non rougeâtre ; spores 3-4
septées
Apothécies pruineuses 7 .
Apothécies non pruineuses 8.
Spores ovoïdes O . pruinosa .
Spores pyriformes » O. fuliginosa.
Apothécies stellées, rayonnantes... O. astroidea.
8. I Apothécies très petites, poncti-
formes, oblongues, non stellées. . O. punctiformis.
Gen. XLVI. — Endocarpon.
6.
i.
2.
2 spores dans chaque thèque E. pallidum.
8 spores par thèque 2 .
Thalle grand, foliacé, membraneux. 3.
Thalle squameux, petit 4.
Thalle monophylle, ombiliqué. . . . E. miniatum.
Thalle polyphylle, fixé au support
par plusieurs endroits E. fluviatile.
Spores disposées sur un seul rang
dans les thèques ; squames vertes
ou brunes 5.
Spores disposées sur plusieurs
rangs, espèce saxicole E. tephroides.
Squames cendrées, glauques, espèce
croissant sur les vieux troncs
\ moussus E . psoromia .
j Squames vertes, très petites E. hepaticum.
I Squames brunes, grandes E. rufescens.
124 ACADÉMIE DE GÉOCMAPHIE ROTANIQOK
Gen. XLVII. — Polyblastia.
Espèce corticicole P. modesta.
Espèces saxicoles 2.
Apothécies urcéolées, immergées;
\ spores 20, 3o X 10,14 P« CŒSIA-
) Apothécies émergentes, convexes;
spores 45,55 X 18,22 P. lmbrina.
Gen. XLVII I. — Accrocordia.
Spores unisériées et en ligne droite
dans les thèques A . gemmata .
Spores unisériées et placées oblique-
ment dans les thèques A. biformis.
Gen. XLIX. — Arthopyrenia.
Spores à 5 cloisons, hyalines A. Thuretii.
Spores aciculaires, courbes A. oxyspora.
Spores i-3 septées 2.
Spores à 3 cloisons 3.
Spores à 1 cloison 5 .
Apothécies elliptiques A. cerasi.
Apothécies arrondies 4.
Spores ovoïdes, larges, brunes ;
thalle nul A. glabrata.
Spores elliptiques; thalle vert ou
brunâtre, oléagineux A. nitida.
Spores fusiformes, étroites, allon-
gées A. Pl'NCTIKORMIs.
Apothécies nues, petites, ou très
petites, paraphyses nulles A. bpidermidis.
Apothécies nues, moyennes, para-
5. ' physes bien visibles, en treillis.. A. fallax.
Apothécies convexes, petites, prui-
neuses ; paraphyses visibles, non
en treillis A. cinereopruinosa.
I
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 12o
Gen. L. — Verrucaria.
\ Plante croissant sur l'argile V. epigœa (Sup.).
I Plantes saxicoles 2.
[ Thalle blanc cendré, grisâtre, ou
2.1 indistinct 4.
{ Thalle noir en dessus et en dedans. 3.
/ Thalle continu ; spores petites ; 6,8
) X 4,6 V. MUCOSA.
) Thalle fendillé, aréole ; spores
\ moyennes, i3, 16 X 7, 10 V. nigrescens.
Thalle épais, aréole, aréoles bordées
d'une ligne hypothalline noire ;
apothécies solitaires V. glaucina {Sup.).
Aréoles non bordées d'une ligne hy-
pothalline noire 5 .
Spores mesurant 25,35 X 12,20;
pyrenium dimidié V. macrostoma.
5. I Spores 18,25 X 9,12 ; pyrenium
entier V. viridula.
Thalle mince ou farineux 6.
Espèces silicicoles 7 .
Espèces calcicoles 8 .
^ Spores atténuées aux extrémités. . . V. margacea.
) Spores obtuses V. hydrela.
I Apothécies enfoncées dans le thalle
8. I ou la pierre g .
f Apothécies non immergées V. muralis.
Spores grandes ; 25,35 X i5,2o V. intégra.
Spores moyennes ; 18,25 X9,i3... V. rupestris.
Ger. LU. — Sphœrophoron.
Thalle robuste, allongé, non en ga-
zon S . CORALLOIDES .
Thalle petit, en gazon serré S. fragile.
126 ICADÉWfl DR GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
Gen. LUI. — Calicium.
Sporesglobuleuses, apothecies noires
ou noirâtres i.
Spores oblongues ou ellipsoïdes. ... 3 .
Spores globuleuses : apothecies prui-
neuses, jaunes en dessous C.crysocephalim \Sup.)
Thalle lépreux, pulvérulent, blanc-
jaunâtre C. STEMONEl.M.
Thalle granulé-verruqueux, gris-
cendré C. MELANOPH.EUM.
Spores i-septées, resserrées au mi-
lieu 4.
Spores i-septées, non resserrées au
milieu 5.
Spores simples C.parietinum.(5m^.).
Apothecies cendrées, pruineuses en
dessous ; spores mesurant 5,9
X 3,5 C. QIERCINEM.
Apothecies non pruineuses en des-
sous; spores mesurant 8,1 3 X 4,7. C. trachelynum.
Plante croissant sur les branches
des peupliers C. populeum.
Sur le vieux bois; apothecies à bord
blanchâtre, spores 7,14 X 4,7-. • C. cttrtdm.
Vieux bois ; apothecies entièrement
noires ; spores 5, 10 X 2,5, C. pusillum. (Supp.).
Gen. LIV. — Coniocybe.
Stipes noirs, moyens ; thalle pulvé-
rulent, jaune-soufre C. furfuracea.
Stipes noirs, très longs ; thalle mince,
cendré- verdâtre C. gracilenta.
Stipes pâles, hyalins ou jaunâtres ;
thalle blanchâtre, mince ou nul.. C. pallida.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 127
(
Gen, LV. — Sphinctrina.
( Spores sphériques,3à6 m. ;de diam. S. turbinata.
Spores fusiformes-ellipsoides; 10,16
X 68 S. MICROCEPHALA .
Gen. LVII. — Pannaria.
/ Espèce calcicole ; thalle crustacé,
noir P. nigra .
Espèce terricole ; thalle granulé, gri-
sâtre P . nebulosa.
Thalle granulé au centre, figuré,
squameux au pourtour P. conoplea.
Thalle, grand, plisssé en des-
sus P. plumbea (Suppl.) .
Gen. LVIII. — Gollema.
Spores simples ; thalle adhérent. . . C. chalazanum.
Spores cloisonnées ; thalle foliacé. . 2.
Thalle membraneux, large 3.
Thalle petit, plus ou moins gélati-
neux 4.
Espèce corticicole : spores fusifor-
mes C . NIGRESCENS.
Lobes thallins plans, lobés; espèces
croissant sur les rocs siliceux hu-
mides C . FLACCIDUM .
Espèce calcicole ; lobes thallins re-
dressés C. FURVUM.
Lobes thallins pinnatifides, profon-
dément incisés C- mœlœnum.
Lobes thallins entiers ou crénelés.. 5.
( Apothécies à rebord thallin entier. 6.
5. < Apothécies à rebord thallin crénelé
' granulé , 9 ,
i Thalle ondulé, plissé C. plicatile.
Thalle non plissé 7 .
128 ' ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
Thalle forme de petits groupes sub-
pédicellés ;apothécies moyennes ;
î spores fusiform es, 35, 5oX 4,5.. C. conglomeratim.
Spores ellipsoïdes; 10,24 X 7,10. 8.
Lobes gélatineux, élargis, disposés
en rosette C PDLPOSDM.
8. } Thalle petit, formé de petits groupes
f rapprochés ; apothécies très
petites C. MICROPHYLLLM .
Lobes centraux redressés, ceux du
pourtour appliqués; spores 16,22
X 7,1 1 C. CRISPUM.
Lobes larges, étalés, munis de lo-
bules renflés, faisant paraître le
thalle granulé ; apothécies moy-
ennes ou très grandes C. cristatum.
Lobesascendants, pressés, crénelés,
spores 30,40 X 10,1 5 C. cheileum.
Gen. LIX. — Leptogium.
Thalle à divisions larges, lobes du
pourtour plus larges que ceux du
centre L. scotinim.
Thalle à divisions étroites ou fili-
formes 2.
Divisions thallines entières, dres-
\ sées, roulées en dessous L. palmatum.
j Divisions thallines fimbriées, ou
thalle très petit 3 .
Thalle filamenteux, divisions pulvi-
nées L . LACERUM.
Thalle celluleux 4.
Thalle formé de petits lobes granu-
lés-furfuracés L. microphylloides.
Thalle non granulé-furfuracé en
dessus 5.
(A suivre)
Le Secrétaire perpétuel, Gérant du « Bulletin u: H. LEVEILLE.
Imprimerie de l'Institut de Bibliographie (Ancienne Maison Monnoyer). — iu-1903.
2.
ACADÉMIE DE GÉOGHAPIIIE BOTANIQUE 129
De quelques QUERCUS HYBRIDES
ou supposés tels, des QUERCUS ILEX et COCCIFERA (i)
Par M. Abel Albert
Outre les nombreuses varie'tés que présentent les qitercus ilex
et coccifera, on rencontre un certain nombre de formes intermé-
diaires qui paraissent être le résultat d'un croisement de ces deux
espèces au milieu desquelles on les trouve.
D'après les spécimens recueillis dans les Bouches-du-Rhône
par mon ami Reynier et par moi dans le Var, je crois qu'on
peut diviser ces hybrides en deux groupes ou séries, le premier
groupe comprenant ceux qui ont le port arborescent de Vilex
et le second, ceux qui croissent en buissons comme le coccifera.
Premier groupe
i. — Quercus Reynieri, Albert. Grand et bel arbre ayant
exactement le port et la taille d'un chêne-vert de belle venue.
Il a les feuilles ovales, moins rigides que celles du kermès, non
atténuées à la base qui est parfois émarginée ; les bords en sont
souvent ondulés, faiblement dentés et à dents spinescentes ;
vertes et luisantes en dessus, plus pâles et légèrement pubescen-
tes en dessous. Le gland est assez gros, ovoïde-obtus, couvert
jusque vers le milieu par la cupule grande, à écailles étalées-
dressées, avec une pointe fléchie en dedans.
Habitat. — La Farlède, le long du chemin de Pierre-Blanche,
dans le voisinage des Q. ilex ex coccifera.
2. — Q. Auzendi G. G. (pro parte). Arbre de taille moyenne,
(i) De cette catégorie de végétaux, Grenier et Godron, dans leur flore de
France, ne citent que le Quercus Auzendi (du nom d'Auçende et non
Au^andri), avec doute sur son origine hybride et en lui attribuant des
feuilles glabres sur les deux faces, tandis que toutes les formes que j'ai
observées ont les feuilles plus ou moins couvertes d'un léger duvet à la
page inférieure.
4
Km ACADÉMIE HE GÉOGRAPHIE BhTaMQCE
a feuilles rigides moins cependant que celles du cocci/era .
obloneues, atténuées aux deux extrémités, ondulées sur leur
pourtour, lâchement dentées, dents spinescentes ; luisantes en
dessus, brièvement pubescentes en dessous. Gland ovoïde,
oblong, obtus, enveloppé jusqu'aux deux cinquièmes environ
par la cupule qui est arrondie a la base, à écailles lancéol
aiguës, tomenteuses, apprimées, légèrement mamelonnées -ur
le dos.
Habitat. — La Farlède, le long du Gapeau, près la Castille.
a var. aciita Albert ; Q. Auzendi G. G. (pro parte). Diffère du
type : i° par la cupule plus courte, couvrant seulement la base
du gland qui est aigu au sommet ;
2° par les feuilles non atténuées à la base qui est ordinaire-
ment tronquée ou même émarginée.
Habitat. — La Crau, au pied des collines de M ara val a
Monache.
Obs. — Je rapporte à cette variété les spécimens récoltes par
mon ami Reynier à Valsec prés la Gavotte et au Plan-de-Cam-
pagne dans la commune des Pennes (B.-du-R.).
B. var. subinermis Albert (Q. Auzendi G. G. var. glabrata de
Saporta ?). Feuilles ovales, petites, la plupart entières, -labres
en dessus, légèrement pubescentes en dessous. Gland.. . .
Habitat. — Valsec, près la Gavotte-les-Pennes (Bouches-du-
Rhône). (Reynier).
Deuxième Groupe
(Arbrisseaux en buissons analogues à ceux que tonne le chêne kermès, au
milieu desquels on les trouve).
i . — Quercus Comari Albert.
Arbrisseau de i m. a i m. 5o de hauteur, à rameaux enche-
vêtres. Feuilles largement ovales, rigides, profondément den-
tées-épineuses, courtement pétiolées, la plupart echancrées et
subcordecs à la base, vertes et luisantes en dessus, pubescentes
et plus pâles en dessous. Gland assez petit, presque sessile,
ovoïde, très obtus et arrondi au sommet, enveloppé jusqu'aux
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 131
2/5 par la cupule arrondie à la base, à écailles puhescentes et
appri niées.
Var. attenuata Albert.
Diffère du précédent par le gland, atténué au sommet et
enfermé jusqu'à son milieu par la cupule plus grande et plus
ouverte, à écailles blanchàtres-tomenteuses et très aiguës.
Habitat. — La Farlède, Coteaux boisés, au-dessus des plâ-
trières.
2. — Q. denudata Albert.
Arbrisseau d'environ 2 mètres de hauteur, à rameaux étalés,
divariqués, feuilles seulement à leur extrémité, ayant, à distance,
l'aspect d'un olivier sauvage. Feuilles petites, ovales, la plupart
arrondies au'sommet, échancréesà la base, planes, rigides, bor-
dées de quelques dents peu prononcées, mais spinescentes, ver-
tes et luisantes en dessus, plus pâles et pubescentes en-dessous.
Gland oblong, atténué au sommet, entouré à sa base par la
cupule, à écailles apprimées, blanches-tomenteuses, avec la
pointe ordinairement rougeâtre.
Habitat. — Même coteau que les précédents, à la Farlède.
3. — Q. integrata Albert.
Arbrisseau en buisson, à feuilles la plupart entières, oblon-
gues lancéolées, acuminées au sommet, tronquées à la base ;
glabres à la page supérieure, pubescentes à la page inférieure.
Gland oblong, atténué au sommet. Cupule à écailles grisâtres,
lancéolées, apprimées, mais à sommet un peu relevé.
Habitat. — Bouches-du-Rhône : vers le .las de Rhodes, près
des Pennes (Reynier).
] _! ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
Simple note sur un Phagnalon hybride
Par M. Ai; ri. A.LBERT
Il arrive fréquemment ici, dans les environs de Toulon, de
v<»ir. sur les vieux murs, les rochers, croître pêle-mêle des colo-
nies de Phagnalon &ordidum, saxatile et la variété Telonense de
ce dernier. Ce mélange de plusieurs espèces du même genre
m'a suggère l'idée de rechercher s'il ne se serait pas produit
quelques cas d'hybridation. Dans ce but, le 27 juin dernier, je
me mis à examiner attentivement les centaines de touffes de
Phagnalon sordidum et Telonense qui tapissent un vieux mur
près de la Farlede. Ma recherche fut couronnée de succès. J'eus
le plaisir de trouver un superbe pied, mais un seul, qui me parait
présenter les caractères d'un hybride.
Je l'ai déjà distribué à des correspondants sous le nom de Ph.
hybridum.
Il diffère : i° du Ph. sordidum, par les capitules un peu plus
gros et plus ou moins longuement pédoncules et non sessiles ;
20 du Ph. Telonense Jord., par les capitules plus petits et à
pédoncules plus courts.
La Horaison de cette plante est un peu plus tardive que celle
des parents.
CATALOGUE DES FLORES LOCALES DE FHAÎNCE
133
206. G. supinum L.
207. G. silvaticuraL.
G. Antennaria.
208. A. carpathica Bl.et F.
209. A. dioicaGœrtn.
G. Leontopodium
210. L. alpinurrï Cass.
227,
228,
229.
211.
2 12.
G. FlLAGO
F. spathulata Presl.
F. germanica L.
230.
23 I .
232.
233.
21 3.
F. eriocephala Guss.
2 14.
F. neglecta DC.
21 5.
216.
F. arvensis L.
F. minima Fr.
234.
217.
F. gallica L.
G. Micropus
235.
218.
M. bombycinus Lag.
236.
219.
M. erectus L.
220.
G. Evax
E. pygmcea Pers.
237.
238.
221 .
222.
E. rotundata Mor.
E. Cavanillesi Rouy
= carpetanaLge.
239.
240.
241.
223.
G. Carpesium
C. cernuum L.
242.
243.
244.
G. Calendula
245.
224.
C. arvensis L.
246.
G. Echinops
247.
225.
E. sphœrocephalus L.
248.
226.
E. Ritro L.
249.
G. Galactites
G. tomentosa Mnch.
G. Tyrimnus
T. leucographus Cass.
G. Silybum
S. Marianum Gœrtn.
G. Onopordon
O. acaule L.
O. tauricum Willd.
O. Acanthium L.
O . illyricum L.
G. Cynara
C. Cardunculus L.
G. Notobasis
N. syriaca Cass.
G. Picnomon
P. Acarna Cass.
G. Cirsium
C. lanceolatum Scop.
C. crinitum Boiss.
C. eriophorum Scop.
C. Richterianum Gill.
C. echinatum DC.
C. ferox DC.
C. odontolepis Boiss.
C. palustre Scop.
C. monspessulanum
AU.
C. glabrum DC.
C. stellatum Ail.
C. spinosissimumScop.
C. rufescens Ram.
5
134
CATAl.Oi.l I DES FLORES LOCALES DE FRANCE
10
oleraccum Scop.
anglicum DC.
filipendulum Lgc.
acaule Ail.
hetcrophyllum Ail.
Erisithales Scop.
bulbosum DC.
rivulare Lk.
arvensc Scop.
G. Carduus
pycnocephalus L.
tcnuiflorus Curt.
acicularis Bert .
aurosicus Vill.
crispus L.
Personata Jacq.
multirlorus Gaud.
acanthoides L.
sancta>Balmx Lois.
hamulosus Ehrh.
carlinifolius Lamk.
defloratus L.
spinulosus Bert.
médius Gou.
nutans L.
vivariensis Jord.
nigrcscens Vill.
carlinoides Gou.
G. Carduncellus
C. monspeliensium Ail.
278. C. mitissimus DC.
G. Rhaponticdm
279. R. cynaroides Less.
280. R. heleniifolium G. G.
281. R. scariosum Lamk.
250.
C.
25 I .
C.
2 S 2 .
C.
25 3.
c.
254.
c.
255.
c.
256.
c.
257.
c.
258.
c.
259.
c.
260.
c.
261 .
c.
262.
c.
263.
c.
264.
c.
265.
c.
266.
c.
267.
c.
268.
G.
269.
c.
270.
c.
271.
c.
272.
c.
273.
c.
274.
c.
275.
c.
276.
c.
G. Ckntaurea
•77
282.
C.
variabilis Lévl. (C.
)
acea L. , C. amara L.,
C. nigra L.,C. praten-
1
>is Vaill.
283.
C.
Jordaniana G. G.
284.
C.
uniflora L.
285.
C.
pectinata L.
286.
c
austriaca Wïlld.
287.
c
nervosa Willd .
288.
c.
Ferdinand! Gren.
289.
c.
pullata L.
290.
c.
montana L.
291 .
c.
axillaris Willd.
292.
c.
semidecurrens Jord .
293.
c.
lugdunensis Jord.
294.
c.
seusana Chaix
295.
c.
Cyanus L.
296.
c.
cineraria L.
297.
c.
C. scabiosa L.
298.
c.
cinerea Lamk.
299.
c.
Kotschyana Heuff.
3oo.
c.
sempervirens L.
3oi .
c.
intybacea Lamk.
3o2.
c.
corvmbosa Pourr.
3o3.
c.
leucophaea Jord .
304.
c.
diffusa Lamk.
3o5.
c.
caerulescens Willd.
3o6.
c.
maculosa Lamk.
3o7.
c.
paniculata Lamk.
J08.
c.
Reuteri Rchb.
309.
c.
polycephala Jord.
3io.
c.
collina L.
3i 1.
c.
sonchifolia L.
3 12.
G.
aspera L.
3i3.
c.
Calcitrapa L.
11
CATALOGUE DES FLORES LOCALES DE FRANCE
135
314. C. myacanthaDC.
3 1 5 . C. melitensis L.
3 1 6 . C. solstitialis L.
G. MlCROLONCHUS
317. M. salmanticus DC.
G. Centrophyllum
3 1 8 . C. cœruleum GG.
319. C. lanatum DC.
G. Cnicus
?20. C. benedictus L.
G. Crupina
32i . C. vulgaris Cass.
G. Serratula
322. S. tinctoria L.
323. S. macrocephala Bert.
324. S. heterophylla Desf.
325. S. nudicaulis DC.
G. Jurinea
326. J. Bocconi Guss.
327. J. pyrenaica GG.
G. Leuzea
328. L. conifera DC.
G. Berardia
329. B. subacaulis Vill.
G. Saussurea
330. S. depressa Gren.
3 3 1 . S. macrophylla Saut.
= alpina DC.
332. S. discolor DC.
G. St.ehelina
333. S. dubiaL.
G. Cham.epeuce
334. C Casabonœ DC.
G. Carlina
335. C. lanata L.
336. C. longifolia Rchb.
337. C. vulgaris L.
338. C. cor)mbosa L.
339. C. acaulis L.
340. C. acanthifolia Ail.
G. Atractylis
341 . A. humilis L.
342. A. cancellata L.
G. Lappa
343. L. minor DC.
344. L. tomentosa DC.
345. L. major DC.
G. Xeranthemum
346. X.cylindraceum S. etS.
347. X. annuum L.
348. X. inapertum Willd.
G. Catananche
349. C. cœrulea L.
350. C. lutea L.
G. Cichorium
35 1 . C. divaricatum Willd.
352. C. Intybus L.
G. Tolpis
353. T. barbata Willd.
354. T. umbellata Bert.
355. T. virgata Bertol.
136
CATALOGUE HES FLORES LOCALES l>K FI1ANCI
1-2
G. Hkdypnois
356. H. polymorpha DC.
357. H. cretica Willd.
G. Hyoseris
338. H. scabra L.
359. H . radiata L.
G. Rhagadiolus
360. R. stellatus DC.
36 1 . R. edulis Gaertn.
G. Arnoseris
362. A. pusilla Gaertn.
G. Aposeris
363. A. fœtida Less.
G. Lampsana
304. L. communis L.
G. Hypochœris
365. H. glabra L.
366. H. radicata L.
367. H. uniflora Vill.
368. H . maculata L.
G. Seriola
36g. S. &tnensis L.
G. TlIRINCIA
370. T. hirta Roi h.
?7 1 . T. hispîda Roth.
372. T. tuberosa DC.
G. Leontodon
373 . L. autumnalîs L.
374. L. taraxaci Lois.
375. L. Villarsii Lois — hir-
tusL.
376. L. hastile L. = protci-
formis Vill.
377. L. pyrenaicus Gou.
378. L. alpinusVill.
L. incanus Schrk.
38o. L. crispus Vill.
G. PlCRIS
38i. P. sprengeriana Lamk.
382. P. paucirlora Willd.
383. P. corymbosa GG.
384. P. stricta Jord.
385. P. hieracioides L.
386. P. pyrenaica L.
G. Hf.lminthia
387. H. echioides Gaertn.
G. Urospermim
388.
U.
Dalechampii Dt>
389.
u.
picroides Desf.
G
Sl'.ORZONERA
390.
S.
hirsuta L.
39i.
S.
purpurea L.
392.
s.
austriaca Willd.
393.
s.
humilis L.
?,.>4-
s.
tenuifolia Schrad.
395.
s.
parviflora Jacq.
396.
s.
aristata Ram.
397.
s.
hispanica L.
G.
PoDOSPERMl M
398.
P.
laciniatum DC.
399.
P.
decumbens Gd.
G
. Tragopogon
400.
T.
pratensis L.
401 .
T.
orientalis L.
13
CATALOGUE DES FLORES LOCALES DE FRANCE
137
402. T. stenophyllus Jord.
403. T. crocifolius L.
404. T. australis Jord.
405. T. major Jacq.
406. T. hirsutus Gouan
407. T. dubius Vill.
G. Geropogon
408.
G. glabrum L.
G. Chondrilla
409.
C. juncea L.
G. WlLLEMETIA
410.
W. prenanthoides GG
411.
W. hieracioides=apar
gioides Cass.
G. Taraxacum
412.
T. officinale Wigg.
41 3.
T. obovatum DC.
414.
T. gymnanthum DC.
4.5.
T. palustre DC.
G. Lactuca
416.
L viminea Link.
4i7-
L. chondrilliflora Bor
418.
L. ramosissima GG.
419.
L. saligna L.
420.
L. Chaixi Vill.
421.
L. muralis Koch
422.
L. scariola L.
423.
L. virosa L.
424.
L. Plumieri GG.
425.
L. perennis L.
426.
L. tenerrima Pour.
G. Sonchus
428.
S.
arvensis L.
439.
S.
decorus Castagne.
43o.
s.
tenerrimus L.
43r.
s.
glaucescens Jord.
432.
s.
oleraceus L.
433.
s.
palustris L.
434.
s.
asper Vill.
435.
s.
maritimus L.
G. MULGEDIUM
436.
M
. alpinum Less.
G. PlCRIDIUM
437.
P.
vulgare Desf.
G. Zacintha
438.
Z.
, verrucosa Gaert.
427,
G. Prenanthes
P. purpurea L.
439
440.
441.
442.
443.
444.
445.
446.
447-
448.
449.
4.00.
45i.
452.
453.
G. Pterotheca
P. nemausensis Cass.
G. Barkhausia
B. albida Cass.
B. vesicaria Spr.
B. setosa DC.
B. erucifolia GG.
B. Balbisiana DC
B. taraxacifolia DC
B. recognita DC.
B. fœtida DC.
B. suffreniana DC.
B. leontodon DC.
G. Crépis
C. praemorsa Tauscrn
C. bulbosa Cass.
C. aurea Cass.
C. biennis L.
138
CATALOGUE DES FLORES LOCALES DE FRANCE
14
454.
45 5.
4 5 1"> .
457-
458.
459.
460.
461 .
462.
463.
464.
465.
466.
467.
468.
469.
470.
471.
472.
473.
474-
475.
476.
477-
478.
479-
480.
C. tcctorum L.
C. pulchra L.
G. agrestis W. et K.
C. niexensis Balb.
C. virens Vill.
C. pygmaea L.
C. blattarioides Vill.
C.succisifolia Tausch.,
= hieracioidesW. et K.
C. lampsanoides Frôl.
C. grandiflora Tausch.
C. jubata Koch., =
chrysantha Frœl.
G. Soyeria
S. montana Monn.
S. paludosa Godr.
G. Hieracium (1):
H. Pilosella L.
H. cymosum L.
H. multiflorum Fries.
H. pumilum Lap.
H. glaciale Lachn.
H. tiorentinum Ail.
H. prœaltum Vill.
H. aurantiacum L.
H. pratense Tausch.
H. Auricula L.
H. leucophœum G. G.
H. staticifolium Will.
H. glaucopsis G. G.
H. politum Fries.
481.
H
glaucum Ail.
482.
H
bupleuroides Gm.
483.
H
villosum L.
484.
H
glabratum Koch
485.
H.
speciosum Koch
486.
H.
subnivale G. G.
487.
H.
glanduliferum
Hoppe
488.
H.
piliferum Hoppe
489.
H.
alpinum L.
490.
H.
ligusticum Fr.
491.
H.
pulmonarioidcsVill.
492.
H.
pseudo-cerinthe
Koch.
493.
H.
amplexicaule L.
494-
H.
saxatile Vill.
495.
H.
sericeum Lap.
496.
H.
compositum Lap.
497-
H.
alatum Lap.
498.
H.
vogesiacum Fries.
499-
H.
olivaceum G. G.
5oo.
H.
mixtum Frol.
5oi .
H.
cerinthoides L.
5o2.
H.
Langei Fr.
5o3.
H
neocerinthe Fries.
504.
H.
andryaloides Vill.
5o5.
H.
chloropsis G. G.
5o6.
H.
Liottardi Vill.
507.
H.
lanatum L.
5o8.
H.
rupestre Ail.
5oo.
H.
diaphanum Fr.
5 10.
H.
levicaulc .lord.
5 1 1 .
H.
lasiophyllum Koch.
(1) Nous rappelons que ce catalogue qui est pour nous un moyen, et pour
les botanistes un répertoire pratique d'herbier et d'échanges, ne saurait
avoir du valeur scientifique au sens rigoureux du mot. Il ne préjuge ni de-
là valeur de l'espèce, ni des rapports entre les espèces et les formes. Nous
ne nous dissimulons pas qu'il sera forcément incomplet et inexact. H. L.
15
CATALOGUE DES FLORES LOCALES DE FRANCE
139
5 12. H. cinerascens Jord.
5 1 3 . H. gongetianum G. G.
514. H. stelligerum Frôl.
5 1 5 . H. gothicum Fries.
5 1 6 . H. silvaticum = vulga-
tum Fries.
517. H. fragile Jord.
5 1 8. H. murorum L.
519. H nobile G. G.
520. H. porrectum Fries.
52i. H. arnicoides G. G.
522. H. caesium Fries.
523. H. bifidum Kit.
524. H. Jacquini Vill.
525. H. picroides Vill.
526. H. lycopifolium Frôl.
527. H. vallesiacum Fr.
528. H. cydoniifolium Vill.
529. H. valdepilosum Vill.
530. H. elatum Fries.
5 3 1 . H. prenanthoides Vill.
532. H. pyrenaicum Jord.
533. H. albidum Vill.
534. H. tridentatum Fries.
536. H. hirsutum Bernh.
537. H. Virga-aurea Coss.
538. H. provinciale Jord.
339. H. obliquum Jord.
540. H. boréale Fries.
541. H. sabaudum L.
542. H. eriophorum St Am.
543. H. virosum Pall.
544. H. umbellatum L.
545. H. barbatum Tausch.
546. H. aestivum Fries.
G. Andryala
547. A. ragusina L.
548. A. sinuata L. = inte-
grifolia L.
G. Scolymus
549. S. maculatus L.
550. S. hispanicus L.
55i. S. grandiflorusDesf .
Fam. II. — DipsacesB.
G. Dipsacus
552. D. laciniatus L.
553. D. silvestris Mill.
G. Cephalaria
554. C. pilosa G. G.
555. C. syriaca Schrad.
556. C. transylvanicaSchrad
557. C. alpina Schrad.
558. C. leucantha Schrad.
G. Knautia
559. K. longifolia Koch.
560. K. dipsacifolia Host.
56i. K. hybrida Coult.
562. K. arvensis Koch.
563. K. subscaposa Boiss. et
Reut.
564. K. collina Req.
565. K. mollis Jord.
G. Scabiosa
566. S. stellata L.
567. S. graminifolia L.
568. S. ukranica L.
569. S. maritima L.
570. S. succisa L.
571 . S. gramuntia L.
572. S. suaveolens Desf.
573. S. affinis G. G.
110
CATALOGUE DES FLOUES LOCALES DE FRANCE
16
574. S. lucida Vill.
575. S. Columbaria L.
576. S. ochroleuca L.
Fam. III. — Ambrosiacese
G. Xanthium
577. X. spinosum L.
578. X. strumarium L.
57'). X. macrocarpum DC.
G. Ambrosia
580. A. lenuifolia Spreng.
58 1 . A. artemisiifolia L.
Fam. IV. — Valerianae
G. Centranthds
582. C. angustiiolius DC.
583. C. ruber DC.
584. C. Calcitrapa Dufr.
G. Valeriana
585. V. celtica L.
586. V. Saliunca Ail.
587. V. pyrenaica L.
588. V. officinalis L.
589. V. sambucifolia Mik.
590. V. Phu L.
591 . V. dioica L.
592. V. hispidula Boiss.
593. V. tuberosa L.
594. V. globulariifolia
Ram.
595 . V. triptcris L.
596. V. montana L.
G. Valerianella
597. V. olitoria Poil.
598. V. carinata Lois.
599. V. pumila DC.
600. V. Auricula L.
601 . V. echinata DC.
602. V. MorisoniiDC.
. V. pubcrula DC.
604. V. microcarpa Lois.
605. V. vcsicaria Mœnch
606. V. coronata DC.
607. V. discoidca Lois.
608. V. truncataDC.
609. V. criocarpa Desv.
610. V.cupulilcra Le Grand
G. Fedia
611. F. Cornucopiœ Grcrtn
Fam. — V. Rubiacese
G. Rlbia
612. R. peregrina L.
61 3. R. lucida L.
G. Galitm
614. G. pedemontanum Ail.
61 5. G. Cruciata Scop .
616. G. vernumScop.
617. G. boréale L.
G18. G. ellipticum Willd.
619. G. rotundifoliuni L.
620. G. arenarium Loi--.
621 . G. ver uni L.
622 G. maritimura L.
023. G. purpureum L.
624. G. cinereum Ail.
625. G. elatum Thuill.
626. G. silvaticum L.
627. G. levigatum L.
628. G. neglectum Le Gall
629. G. crectum Huds.
()3o. G. corrudifolium Vill.
Le Secrétaire perpétuel. Gérant du « Bulletin » : H. LEVEILLE.
Imprimerie de l'Institut de Bibliographie (Ancienne Maison Monnoyer). — iv-1902.
e Année (3e Série) N° 151 Ier Juin 1902
BULLETIN
DE
ACADÉMIE INTERNATIONALE
de Géographie Botanique
« LE MONDE DES PLANTES »
Paraissant le 1er de chaque mois
SOMMAIRE DES N° 151
Carex des environs de Vire, M. Emile Balle.
La Mission scientifique Chari-Lac-Tchad.
Botanique rurale, diverses récoltes en Provence et Annotations, M. Reynier.
LE MANS
IMPRIMERIE DE L'INSTITUT DE BIBLIOGRAPHIE
(typographie monnoyer)
12, Place des Jacobins, 12
1 902
Académie internationale de Géographie Botanique
Directeut : M. R. A. PHILIPPI, à Santiago (Chili) .
ecrétaire perpétuel : M II. Ll'.VLILI Y., Q, 78, rue de Flore, Le Man; ,;S arthe
Trésorier: M. Cm. LE GENDRE, Q, Limoges (Haute-Vienne).
Conseil de l'Académie : MM. Philipw, Li m illé, l>, Lb Gj wdre, «3, King, Roi v,&, 1
Treub.
On peut se procurer au Secrétariat le diplôme spécialement gravé pour l'Académie
au prix de 3 francs
irisation annuelle : 10 francs
I Académie laisse aux auteurs la responsabilité de leurs opinions.
Adresser mandats et communications au Secrétariat.
Secrétariat-Rédaction
"î«, Ruo de Flore, T£*
L E M ANS
(Sarthe — France)
Nos Collègues hors France peuvent
nous ad. ' s cotisations soit
par la poste, soit PAYABLES AU
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Mouvement de l'Herbier
De
M.
G. Bonati, un superbe envoi de Car ex spécialement américains.
De
M
. Hoschedé, un lot de Renonculacées.
De
M.
1 \, un important envoi d' Onothéracées sud-américaines.
De
M.
Toussaint, un lot de Carex européens et diverses plant
De
M
\:,oi, de belles parts de plantes rares de Maine-et-Loire.
IIe Année (3* Série) N° 151 ier Juin 1902
BULLETIN
DE L'ACADÉMIE INTERNATIONALE
DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
Séance du 13 Mars 1902.
Les travaux suivants sont lus ou analysés : Viola de Chine,
par M. H. de Boissieu ; Car ex des environs de Nice, par
M. Balle; Espèces végétales (TAndouillé, par M. Barré; Plan-
tes de Chine, par MM. Léveillé et Vaniot; Le mont aux H éli an-
thèmes en Espagne, par M . Gandoger.
Séance du 2 Avril 1902.
Les travaux suivants sont lus ou analysés : Plantes de Chine,
par MM. Léveillé et Vaniot ; A propos du Sisyrinchium Ber-
mudianum, par M. H. de Boissieu ; Contributions à la Flore de
la Mayenne, par M. Léveillé.
M. Léveillé présente ensuite le manuscrit de la première
partie de son importante Monographie du genre Onothera avec
les nombreuses planches qui l'accompagnent.
La séance est levée vers 9 h. 1/2.
Séance du 7 mai 1902
Lecture est donnée des travaux suivants : La Mission scienti-
fique Çhari-Lac Tchad, par M. Aug. Chevalier; Diverses ré-
coltes en Provence, par M . Alf. Reynier ; Plantes du Kouy-
Tchéou, par MM. Léveillé et Vaniot. (Les Corydallis et les
Polygonum mis sous les yeux des membres présents excitent
l'admiration de tous). Monstruosité de Bellis perennis, par
M. l'abbé Rochereau ; Note sur une Alchemille nouvelle (A.
Marcailhouorum Buser), par le Dr X. Gillot.
La séance est levée vers 10 heures.
142
ACADÉMIE DE GÉOCRAPIIIF. BOTANIQUE
Carex des environs de Vire
Par Emile Balle
Par suite de cultures, nos anciennes landes étant converties
ou bien se convertissant en terrains de rapport, il ne restera
plus chez nous, dans un avenir peu éloigné, comme représen-
tant le genre Carex, que les espèces les plus indestructibles.
Voilà pourquoi nous avons pensé qu'un travail sur les Carex
Je la région viroise pourrait, actuellement, présenter un certain
intérêt.
Nous entendons par région viroise les environs de Vire
situés dans un rayon de 16 kilomètres ; mais ce qui a restreint
beaucoup notre champ d'observations, c'est que nous n'avons
pas compris les communes situées dans ce rayon hors de l'ar-
rondissement de Vire, car nous aurions, alors, pénétré dans les
départements de l'Orne et de la Manche.
Comme, du reste, dans tous les genres naturels, les espèces
du genre Carex sont parfois affines et conséquemment difficiles
à reconnaître.
Dans le Catalogue des Plantes spontanées de l'arrondissement
deVire, de Richard Dubourg, d'Isigny (i 836), les Carex ne sont
pas précédés d'un astérisque, signe désignant les plantes d'un
canton éloigné; on peut donc conclure avec certitude que
toutes les espèces citées par lui ont été récoltées aux environs
de Vire.
Les espèces trouvées par nous ne seront suivies d'aucun nom
de récolteur. Nous possédons dans notre Herbier toutes les
espèces dont nous allons parler : les unes récoltées par nous et
les autres provenant toutes de savants botanistes dont l'autorité
ne peut être mise en doute.
Le genre Carex doit son nom, selon les uns, aux angles tran-
chants des tiges des espèces qu'il c mticiu, selon les autres
ce même nom lui a été donné par les Romains à cause de ses
feu ilks aiguë
Ce genre a été créé en i;2<) par Pierre Antoine Micheli; il
est le principal et, chez nous, l'unique représentant delà tribu
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 143
des Caricées et, de beaucoup, le plus important de la famille des
Cypéracées.
Pour bien reconnaître les espèces du genre Carex, il est
indispensable que les échantillons soumis à l'examen soient bien
fructifies et, de plus, faut-il observer spécialement les utricules
qui se trouvent vers la base des épis.
Dans le genre Carex, les fleurs sont unisexuées, généralement
monoïques, rarement dioïques; les mâles ont 2 ou 3 étamines
et les femelles 1 style court muni de 2 ou 3 stigmates.
Les fruits sont des achaines (et non des caryopses comme
l'ont dit certains auteurs) renfermés dans des utricules qui, ainsi
qu'eux, sont accrescents. Les utricules sont pourvus à leur base
d'une écaille. Les fleurs mâles ont également une écaille.
Toutes les espèces viroises sont vivaces.
Ne voulant pas créer de nouvelles espèces, ce que l'on fait
trop souvent, nous nous contenterons de signaler, comme sim-
ples formes, quelques types différant plus ou moins de leur ori-
gine ; nous sommes de ceux qui pensent que les espèces, loin
d'être multipliées, demandent au contraire, aujourd'hui, dans
l'intérêt de la science réelle, a être condensées; bien plus, nous
sommes même persuadés que, grâce au puissant appui de l'ana-
tomie [nous parlons de fanatomie sérieuse), un jour viendra où
toutes les espèces artificielles disparaîtront comme la neige sous
les feux d'un brillant soleil.
Nous ne citerons comme Iconographie que les espèces figu-
rant coloriées dans les ouvrages de Chrétien, Schkuhr, et de
L. Reichenbach; ouvrages que nous possédons et qui nous ont
rendu de grands services (1).
CAREX DES ENVIRONS DE VIRE
A. — Sous-genre. — PSYLLOPHORA
(Carices monotachyœ).
Epi androgyn, femelle à la base, 2 stigmates.
1. — Carex pulicaris L.
(1) Nous avons cru devoir y joindre celles de Boott. (H. L.).
<v
144 ACADKMIF. DE f.ÉOr.RAlMllE BOTANIQUE
Iconographie Chr. Schkuhr, Histoire des Carex, 1802, Tab.
A., n° 3. — Rcichenbach. Icônes, 1846. PI. CXCV, n° 254.
Ecailles des fruits, caduques, roussàtres, ovales, oblongues-
aiguës à bords membraneux, moins longues que les utricules.
Utricules bruns, oblongs, comprimés, lisses, luisants, atté-
nués à leurs extrémités, pendants à maturité.
Tige grêle, subarrondie, pouvant attendre 3 décimètres de
hauteur.
Feuilles fines plus courtes que les tiges.
Souches gazonnantes.
Ce Carex est le seul représentant du sous-genre Psyllophora
aux environs de Vire, où il est assez rare. Il fructifie au mois
de juin. Nous l'avons trouvé dans des terrains spongieux ; au
moulin des Monts, près Vire, à St-Germain de Tallevende, près
la Gare, dans le chemin de la Houdenguerie à Burcy, et dans les
landes de Martillv; il était partout peu abondant.
B. — Sous-genre. — VIGNEA.
(Carices homostachyœ.)
-f- Epi composé de plusieurs épillets, 2 stigmates, les mâles
vers le milieu.
2. — Carex disticha Huds. (C. intermedia Good).
Iconographie, Schkuhr (/oc. cit.). Tab. B, n° 7. Rcichenbach
[loc. cit.). PI. CCX, n° 552. — Boott, t. 410.
Utricules fauves, comprimés, ovoïdes-oblongs, nervés, à bords
dentelés très étroits, blanchâtres, atténués en bec court bidenté.
Ecailles des fruits, ovales, brunes, à bords jaunâtres.
Tige dressée, anguleuse, pouvant atteindre environ 8 décim.
Feuilles planes, larges.
Souches rampantes, longuement stolonifères.
Cette espèce, qui'fructifie fin juin, ne figure pas dans le Cat. de
Dubourg, d'Isigny. Nous l'avons trouvée dans une lande près
du Pont de Cauvi, située à environ 3 kilom. de Vire.
-| — T-. Plusieurs épillets mâles dans le haut.
3. — Carex muricata L.
Iconographie, Schkuhr {loc. cit.). Tab. E, n°22. Reichcn-
bach {loc. cit.) PI. CCXV. n" 56 1 .
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 145
Ecailles des fruits, rousses, ovales, mucrone'es, à nervures
dorsales verdâtres et à bords blanchâtres, un peu moins longues
que les utricules.
Utricu les verdâtres à nervures prononcées, ovales lancéolées,
à bords saillants, denticulés, terminés en bec bifide.
Tige anguleuse pouvant atteindre 5 décimètres.
Feuilles étroites, linéaires, généralement moins hautes que la
tige.
Souches cespiteuses.
Cette espèce est assez commune aux environs de Vire. Nous
l'avons récoltée en mai et en juin à Neuville, chemin du Bourg ;
à St-Germain de Tallevende, au Bosq, commune de Burcy ; elle
se trouve dans les haies qui bordent les chemins.
4. — Carex virens Lam.
Iconographie, Reichenbach [loc. cit.). PI. CCXV, n° 262.
Ce Carex n'est, selon nous, qu'une forme de C. muricata L.
dont il diffère par la bractée de son épillet inférieur, laquelle dé-
passe de beaucoup la longueur de la tige; il nous semble être
intermédiaire entre les Carex muricata et C. divulsa. Ce Carex
ne figure pas dans le Cat. de Dubourg, d'Isigny qui, avec raison,
ne lui a pas accordé le rang spécifique ni même celui de bonne
variété.
Cette forme, assez rare, se rencontre avec le Carex muri-
cata.
5. — Carex divulsa Good.
Iconographie, Schkuhr [loc. cit.), Tab. Dd., n° 89. Reichen-
bach [loc. cit.). PI. CCXX, n" 57o.
Ce Carex diffère de C. muricata par son port plus grêle et
ses épillets inférieurs plus écartés. Certains auteurs le consi-
dèrent comme une simple variété de C muricata. Fred. Kir-
schleger [Flore d'Alsace) dit: cette forme a été « fréquemment
« envisagée comme une bonne espèce ; nous l'avons cultivée,
« elle est revenue à l'état de Carex (muricata) ordinaire.
Durieu de Maisonneuve prétend, au contraire, que le Carex
divulsa est une excellente espèce; il va même jusqu'à lui ad-
joindre, comme variété, le carex virens Lamarck, qu'il retire au
C. muricata; il se basepour cela sur divers caractères, entre autres
14G ACADEMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
la forme des achaincs et celle des ligules. Voici, selon lui, les dif-
férences spécifiques basées sur la forme des ligules .
C. murica ta : ligule ovale lancéolée, médiocrement prolongée
au delà du limbe de la feuille ; collerette (bord libre de la ligule)
entière ou paraissant quelquefois bilobée par reflet d'une déchi-
rure médiane assez large (environ i millim.); bord antérieur
dépassant plus ou moins longuement la gaine (4-5 millim.), irré-
gulier ou obliquement tronqué, très mince dans toute son
étendue, plus ou moins déchiré avec rage.
C. divulsa Good : ligule ovale arrondie, peu prolongée sur le
limbe de la feuille ; collerette entière très étroite (moins d'un
demi-millim.), un peu resserrée au milieu ; bord antérieur ne
dépassant pas la gaine à pourtour ordinairement concave un
peu plus épaissi et persistant.
Enfin, voici, d'après le même auteur, les différences que pré-
sentent les fruits de ces deux espèces. L'achaine de C. viuricata
figure une sorte de carré lenticulaire à angles très arrondis; elle
est aussi large que longue, tandis que l'achaine de C. divulsa est
ovoïde et sensiblement plus longue que large.
Malgré les raisons données par Durieu de Maisonneuve, nous
n'osons pas rejeter la façon de voir de Kirschleger.
Le Carex divulsa est signale comme rare aux environs de
Vire, par Dubourg, d'Isigny.
Les échantillons que nous avons récoltes ne nous ont pas
semblé assez typiques pour que nous osions dire avoir réelle-
ment trouvé cette forme.
6. — Carex paniculata L.
Iconographie, Schkuhr {loc. cit.). Tab. D, n° 20. Reichen-
bach {loc. cit.). Pl.CCXIII, n° 574.
Utricules brun verdâtres peu nervés, ovoïdes, subtrigones,
terminés en bec allongé, bidenté, scabre.
Ecailles ovales acuminées, brunes, abords blanchâtres.
Tige à faces planes, pouvant atteindre 10 décimètres, nette-
ment anguleuses.
Feuilles très abondantes, planes, assez larges.
Souches cespiteuses.
Ce Carex est assez commun aux environs de Vire, nous
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 147
l'avons récolté en juin, notamment à St-Clair, près Vire; à la
Herbelière, à Vaudry; au pont de Virène, près Vire;, au pont de
Vaudry, sur le bord des douves du Château.
A. Carex paniculata. Var. subsimplcx . Brébisson.
Epi à peine rameux, épillets écartés.
Cette variété, ou plutôt cette forme qui doit souvent avoir été
confondue avec les Carex paradoxa et C. teretiuscula, est beau-
coup plus rare que le type.
Nous l'avons récoltée en juin, au Vivier des Brousses, com-
mune de Truttemer-le-Grand.
7 . — Carex paradoxa Will .
Iconographie, Schkuhr. (loc. cit.). Tab. E, n° 21. Reichen-
bach. (loc. cit.). PI. CCXXII, n° 5~3.
Ce Carex se distingue de C. paniculata par ses tiges plus
grêles, convexes, ses épillets disposés en panicule spiciforme,
nombreux; les inférieurs distants, par ses utricules brunâtres,
ternes, presque égales aux écailles, marqués de stries régulières ;
enfin, par des fibres radicales brunâtres provenant des gaines
des années précédentes. Cette espèce ligure dans le Cat. de Du-
bourg, d'Isigny, comme se trouvant aux environs de Vire où elle
serait très rare.
8. — Carex teretiuscula Good.
Iconographie, Schkuhr (loc. cit.). Tab. DT, n05 19, 69. Rei-
chenbach (loc. cit.). PI. CCXXII, n° 572.
Epillets rapprochés en épi ovoïde, dense, oblong.
Utricules égalant à peu près les écailles, brunâtres, luisants,
plans à leur face interne, présentant dorsalement un outrois plis
divergents.
Ecailles brunes à bords blanchâtres.
Feuilles longues, linéaires étroites.
Souches à rhizomes linéaires obliques.
Cette espèce qui, ainsi que la précédente, appartient au groupe
de C. paniculata, est également signalée comme se trouvant
aux environs de Vire, par Dubourg, d'Isigny.
+ + + Epillets femelles dans le haut.
9. — Carex leporina L. (C. ovalis Good).
Iconographie, Schkuhr (loc. cit.). Tab. B, n° 8. Reichenbach
{loc. cit.). PI. CCXI,n° 554.
148 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
Epi composé d'épillets alternes, ovoïdes-oblongs.
Utricidcs bordés d'une membrane dentelée, brunâtres, à face
dorsale plane et à face ventrale convexe.
Ecailles ovales lancéolées.
Feuilles larges intérieurement.
Cette espèce est assez commune ; nous l'avons abondamment
trouvée en juin et juillet au Bosq, commune de Burcv, dans les
landes de Martilly, etc.
A. Forme Elatior Desp. Cette forme est beaucoup plus haute
que le type ; nous l'avons rencontrée dans les landes de Cler-
mont, près Vire.
10. — Carex canescens L. (C. curta Good ).
Iconographie, Schkuhr(/oc. c/r.).Tab. C, n° i3. Reichenbach
{loc. cit.). PL CCVI, n° 546. — Boott, t. 496.
Tige grêle pouvant atteindre 5 décimètres de hauteur.
Epillets oblongs, les inférieurs un peu écartés.
Utricules ovales, à bec court entier.
Ecailles ovales, aiguës, ne dépassant pas les utricules.
Souches cespiteuses.
Nous avons récolté ce Carex en juin dans les landes de Cauvi,
près Vire et dans celles du moulin du Fay, à St-Germain de
Tallevende où il était abondant.
11. — Carex stellulata Good (C. echinata Hoff.).
Iconographie, Schkuhr {loc. cit.). Tab. C, n° 14. Reichenbach
loc. cit.). PI. CCXIV, n° 56o.
Tige presque lisse, obtusément anguleuse.
Feuilles linéaires, canaliculées.
Epillets peu denses, orbiculaires.
Utricules finement striés, terminés par un assez long bec,
divariqués en étoile.
Ecailles ovales aiguës, plus courtes que les utricules.
Souches cespiteuses.
Cette espèce se rencontre en juin et juillet dans les endroits
très humides ; nous l'avons rencontrée dans les landes de l'Er-
mitage de la Forêt de St-Sevcr, dans les landes de St-Etiennc,
près Vire, etc.
ACADÉMIE DE GÉOGHAPHIE BOTANIQUE 149
12. — Carex remota L.
Iconographie, Schkuhr (loc. cit.) Tab. E, n° 2 3. Reichenbach
(loc. cit.) PI. CCXII, n° 556.
Tige grêle, penchée, pouvant atteindre 6 décimètres, peu
anguleuse ; scabre dans sa partie supérieure.
Feuilles très longues, linéaires, étroites.
Epillets ovoïdes, très espacés.
Utricules verdâtres, terminés par un bec bidenté.
Ecailles moins longues que les utricules.
Souches cespiteuses.
Ce Carex, que nous trouvons charmant à cause de son port
gracieux et de sa couleur, est assez commun sur les bords de
divers cours d'eau . Nous l'avons récolté en juin et juillet sur les
rives de l'Allière à Burcy, et dans diverses autres localités.
i3. — Carex elongata L.
Iconographie, Schkuhr [loc. cit.). Tab. E, n° 25. Reichen-
bach {loc. cit.). PI. CCXVIII, n° 565.
Tige pouvant atteindre 6 décimètres, anguleuse dans le haut.
Epillets oblongs, les inférieurs peu distants.
Utricules atténués aux extrémités, marqués d'un grand
nombre de stries. Une fois plus longs que l'écaillé.
Ecailles ovales acuminées.
Souches cespiteuses.
Cette rare espèce a été découverte dans la vallée des Vaux,
près Vire, par M. le Dr Goulard, savant botaniste, qui fut notre
ami et dont la perte a été regrettée de tous ceux qui l'ont connu.
C. — Sous-genre. — EUGAREX.
Carices orlhostachyœ.
A. Plusieurs épis à sexe distinct.
-\- 2 Stigmates.
14. — Carex vulgaris Fries (C. cœspitosa. Good).
Iconographie, Schkuhr {loc. cit.). Tab. A. a. B. b., n° 85, a. e.
Reichenbach {loc. cit.). Pl.CCXXVI,n° 579.— Boott,'t. 557-567.
Souches traçantes, émettant des rhizomes obliques.
Tige glauque, raide, anguleuse.
Feuilles étroites.
150 ACAUÉMII DE GiOGRAMUB BOTANIQUE
Epis femelles cylindriques.
Utricules oblongs, obtus, disposés sur 6 rangs.
Ecailles noirâtres, ovales, subarrondies, d'un vert jaunâtre
dorsalement et à bords blanchâtres.
Nous avons récolté- cette espèce en juin dans la Forêt de St-
Sever, à la queue de l'Etang de Roullours, dans les prés des
Vaux, à Vire.
A. Forme androgyna, épis androgyns.
Pont de Cauvi, près Vire. Nous ne pensons pas que cette
forme soit stable, mais elle vaut la peine d'être signalée ayant le
mérite d'exister.
i5. — Carex stricta Good.
Iconographie. Schkuhr [loc. cit). Tab. V, n° 73. — Reichen-
bach (loc. cit.). PI. CCXXX, n° 583. - Boott, t. 54X. 585.
Tige pouvant atteindre 8 décimètres, anguleuse, raide.
Epis cylindriques.
Utricules sur 8 rangs, comprimés, elliptiques, à laces mar-
quées de 5 nervures visibles et à bec très court.
Ecailles noirâtres.
Nous n'avons pas encore rencontré cette espèce qui figure
dans le Cat. de Dubourg, d'Isigny ; elle fructifie en juin.
16. — Carex acuta L.
Iconographie, Schkuhr. [loc. czf.).Tab. É. e, F. f.,n° 92, a. b.
Reichenbach, PI. CCXXXI, n° 5S4. - - Boott, t. 548-55o.
Tige à sommet penchant, pouvant atteindre 1 m. de hauteur.
Feuilles à gaines entières.
Utricules obscurément striés, suborbiculaires.
Ecailles lancéolées d'une couleur pourpre verdâtre, parfois
sans marge blanchâtre.
Nous avons rencontré cette espèce en juillet sur les bords de
la Souleuvre, au pont de Souleuvrc près Bény-Bocage, sur les
rives de la Dathée, au pont de Cauvi, près Vire.
Les Carex vulgaris, stricta et acuta font partie d'un groupe
dont les espèces ont tant d'affinité les unes avec les aunes, que
l'on pourrait, à la rigueur, les réunir comme variétés d'un seul
type spécifique. 1. avenir dira si nous avons tort.
4— \-, 3 Stigmates. Fruits pubescents ou villcux.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 151
17. — Carex pilulifera L .
Iconographie, Schkuhr [loc. cit.). Tab. I, n° 39. Reichen-
bach. {loc. cit.). CCLX, n° 632. Boott, t. 283.
Tige penchée, trigone, pouvant atteindre, mais rarement, 3 dé-
cimètres.
Feuilles linéaires, planes, ne dépassant pas la tige. Bradées
non engainantes. Epis femelles piluliformes.
Utricules subtrigones, terminés en bec court.
Ecailles brun noirâtre, atteignant la hauteur des utricules.
Souches cespiteuses.
Nous avons trouvé pour la première fois ce joli carex sur les
bords d'un fossé des landes du Bosq, à Burcy; depuis, nous
l'avons retrouvé dans divers autres endroits ; il n'était nulle
part abondant.
18. — Carex prsecox Jacq.
Iconographie, Schkuhr(/oc. cit.). Tab. F, n° 27. Reichenbach
(loc. cit.). PL CCLXI, n° 634.
Tige presque lisse pouvant atteindre 3 décimètres.
Feuilles raides, linéaires ne dépassant pas les tiges.
Epis femelles 2 ou 3, ovoïdes oblongs. Epi mâle généralement
unique.
Utricules terminés par un bec très court.
Ecailles brunâtres à nervure prolongée.
Souches donnant naissance à des rhizomes traçants.
Nous avons trouvé cette espèce au commencement de juin
dans les prés du Bosq à Burcy. Nous l'avons aussi rencontrée
dans les prairies voisines du bourg de Neuville. Elle est assez
commune, mais cachée par les herbes déjà hautes, la récolte en
est assez difficile.
Plusieurs épis mâles.
19. — Carex hirta L.
Iconographie, Schkuhr (loc. cit.). Tab. U, n° 108. Reichen-
bach (loc. cit.). CCLVII, n° 628.
Tige lisse, à angles obtus, atteignant 5 décimètres.
Feuilles pubescentes.
Epis femelles espacés, cylindriques, pédoncules.
152 ACADÉMIE DE CÉOtiltAPUlE BOTANIQUE
Utricules verdàtres, hérisses, à dents divergentes.
Ecailles à nervure centrale prolongée.
Souches a rhizomes prolongés traçants.
Cette belle espèce, très typique, de consistance molle, non
signalée par Dubourg, d'Isigny, a été trouvée par nous en juin
dans une lande voisine du Pont de Souleuvre, aux environs de
Bény-Bocage.
-| — | — \-. Fruits glabres ou à angles par/ois ciliés, scabres.
Epi mâle unique.
20. — Carex flavaL.
Iconographie, Schkuhr {loc. cit.). Tab. F. H., n°* 26 et 36.
Reichenbach {loc. cit). PI. CCLXXIII, n° 654.
Tige presque cylindrique pouvant atteindre 5 décimètres.
Feuilles plus courtes que les tiges parfois un peu canaliculées.
Fpis femelles dressés au nombre de 3 ou 4, ovoïdes, oblongs.
Utricules glabres, jaunâtres à maturité, terminés par un bec
courbé.
Ecailles oblongues à nervure centrale n'atteignant pas le som-
met.
Souches cespiteuses ou peu stolonifères.
Nous avons récolté cette espèce assez commune, en juin, dans
la forêt de St-Sever et dans la vallée des Vaux, de Vire.
21 . — Carex Oederi Ehr.
Iconographie, Schkuhr (loc. cit.). Tab. F., n° 26. Reichen-
bach {loc. cit.). PI. CCLXXII, n° 652.
Ce carex, qui est considéré par de savants Horistes (Cosson
et Germain, etc.) comme n'étant qu'une simple variété de Carex
flava, diffère de ce dernier par ses tiges plus grêles, ses épis
femelles de moitié moins volumineux, ses utricules terminés
par un petit bec droit et beaucoup plus petit-
Nous avons trouvé ce Carex en juillet à lkircy, domaine du
Bosq, à Truttcmer-le-Grand, dans un pré bordant la route de
Vire, à Vassy, etc.
A. Forme Rhiçogyna.
Epi femelle inférieur, radical et très longuement pédoncule.
Cette tonne assez commune se rencontre en compagnie du
type.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 153
22. — Carex lœvigata Smith (C. biligularis DC. C patula,
Schk).
Iconographie, Schkuhr (loc. cit.). Tab B. b. b., n° 116. Rei-
chenbach. PI. CCLIV, n°623. — Boott, t. 540.
Tige anguleuse, lisse ou un peu rude au sommet, pouvant
atteindre environ 8 décimètres.
Feuilles linéaires, planes.
Epis femelles au nombre de 3 ou 4, verdâtres, longs, cylin-
driques.
Utricules dressés, glabres, peu nervés, verdâtres, ovales, à
faces convexes, terminés par un long bec bifide, à bords un peu
ciliés.
Ecailles des fruits brun-clair, à nervure médiane verte, à
bords translucides, lancéolées, cuspidées, égalant presque les
utricules.
Souches presque cespiteuses.
Ce Carex est très répandu aux environs de Vire. Nous l'avons
rencontré en juin et juillet, notamment dans la forêt de St-Sever ;
à Burcy, domaine du Bosq; à St-Clair, près Vire.
A. Forme cladogyna Desportes.
Epi femelle inférieur rameux.
Nous avons trouvé cette forme, que nous croyons rare, sur les
bords des talus de la route de Vire, à Champ-du-Boult. Cette
partie de route est située dans la commune de St-Mauvieu.
b. — Forme elatior.
Tige dépassant 1 mètre de hauteur.
Nous avons rencontré cette forme dans la commune de Trut-
temer-le-Grand, sur les bords de la route de Vire à Tinchebray.
C . Forme androgyna.
Epis femelles, mâles au sommet.
Nous avons récolté cette forme, qui ne doit pas être très rare,
sur les bords d'un fossé, dans les landes du domaine du Bosq,
à Burcy.
23. — Carex binervis Schmith .
Iconographie, Reichenbach (loc. cit.). PI. CCLV, n° 624. —
Boott, t. 538, 53g.
Tige dressée, anguleuse, pouvant atteindre 7 décimètres.
154 ACADÉMIE DK GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
Feuilles planes, linéaires, glauques.
Epis femelles cylindriques au nombre de 2 à 4, à pédoncules
courts.
Utricules luisants, tachés de brun rougeâtre, ovoïdes, subtri-
gones avec deux fortes nervures verdàtres de chaque côté, se
réunissant parfois pour clore un espace elliptique.
Ecailles des fruits presqu'arrondies, noir rougeâtre à nervure
médiane verdâtre, terminées en pointe aristée.
Souches cespiteuses traçantes.
Ce Carex qui, selon certains auteurs (Cosson et Germain, etc.)
n'est qu'une simple variété de Carex distans L., est signalé
comme peu commun aux environs de Vire, par Dubourg, d'I-
signy.
24. — Carex distans L.
Iconographie, Schkuhr (loc. cit.). Tab Y. y. n° 68. Reichen-
bach {loc. cit.). PI. CCLIII, n° 622.
Tige peu anguleuse, pouvant atteindre 6 décimètres de hau-
teur.
Feuilles linéaires, planes, plus courtes que la tige.
Epis femelles au nombre de 2 à 4, espacés, oblongs, cylindri-
ques, les supérieurs à pédoncules très courts.
Utricules vert pâle, trigones, nerviés, terminés par une petite
pointe rude et bifide.
Ecailles des fruits, ovales, brunâtres, plus courtes que les utri-
cules, à nervure dorsale vert pâle, mucronées par le prolonge-
ment de cette nervure.
Souches généralement cespiteuses.
Nous avons trouvé ce Carex qui, selon Dubourg, d'Isigny, est
rare, en juin dans les landes du domaine du Bosq, à Burcy.
Observations. Les Carex lœvigata, C. binervis et C. distans,
probablement réunis par Linné dans son Carex distans, ont
parfois leurs utricules finement ponctués; chez tous leur longue
gaine vaginante devient visible du côté opposé au limbe de la
stipule (cette partie de la gaine, vu son peu d'épaisseur, est très
sujette à se diviser longitudinalement d'une façon accidentelle).
Ce caractère a valu au Carex lœvigata Smith le nom spéci-
fique de biligularis donné par de Candolle, très mauvaise déno-
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 155
mination qui ne peut qu'engendrer des confusions, surtout chez
ceux qui veulent considérer les Carex de ce groupe comme de
bonnes espèces.
25. — Carex panicea L.
Iconographie, Schkuhr (loc. cit.). Tab. L. 1., n° ioo. — Rei-
chenbach {loc. cit.). PI. CCLV, n° 607. — Boott, t. 472.
Tige dresse'e peu anguleuse, pouvant atteindre 4 décimètres.
Feuilles plus courtes que les tiges, un peu glauques, munies
parfois dorsalement de 2 sillons.
Epis femelles au nombre de 2 ou 3, espacés, cylindriques,
oblongs, assez volumineux.
Utricules très lâches, glabres, à bec conique très court, glo-
buleux ovoïdes, très caractéristiques.
Ecailles des fruits, ovales, bleuâtres à l'état frais, puis deve-
nant d'un brun rougeâtre, moitié plus courtes que les utricules.
Souches généralement pourvues de rhizomes obliques et tra-
çants.
Nous avons récolté cette espèce, assez commune en juin, dans
les marécages de la Forêt de St-Sever, dans les landes de Clcr-
mont, à St-Martin de Tallevende, au moulin de Roullours, près
Vire, etc.
26. — Carex pallescens L.
Iconographie. Schkuhr (loc. cit.). Tab. K. k. n° 99. — Rei-
chenbach {loc. cit.). PI. CCLI, n° 617. — Boott, t. 450.
Tige rude, anguleuse, pouvant ordinairement atteindre 4
décimètres.
Feuilles un peu velues, particulièrement sur les bords,
linéaires, planes, plus courtes que les tiges.
Epis femelles au nombre de 2 ou 3, oblongs cylindriques,
rapprochés, à courts pédicelles, très voisins de l'épi mâle.
Utricules verdâtres, ternes, striés, à faces convexes.
Ecailles brun-rougeâtre, ovales, égalant les utricules.
Souches cespiteuses.
Nous avons récolté en juin cette espèce, qui n'est pas rare,
dans les prés du domaine du Bosq, à Burcy, dans les landes
de St-Clair, près Vire, etc.
a. Forme androgyna.
156 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
Epis femelles, mâles au sommet.
Cette forme a été trouvée par nous au Pont-Carre, commune
de Roullours. près Vire.
27. — Carex sylvatica HlkIs.
Iconographie, Schkuhr [loc.cit.). Tab. L. 1., n° 101. Reichcn-
bach [loc. cit.). PI. CCLVI, n° 6o3.
Tige grêle, lisse, anguleuse.
Feuilles planes, linéaires.
Epis femelles au nombre de 4 ou 5, longs, cylindriques.
Utricnles très lâches, verdâtres, terminés par un bec droit,
long et bifide.
Ecailles scabres, linéaires, subulées, presque aussi longues
que les utricules.
Souches cespiteuses.
Cette espèce se trouve dans les bois humides: elle fructifie-
vers la fin de mai. Dubourg, d'Isigny la signale comme rare aux
environs de Vire ; nous ne l'avons pas encore retrouvée.
28. — Carex pseudo-cyperus L.
Iconographie, Schkuhr {loc cit.). Tab. M. m., n° 202. — Rci-
chenbach (loc. cit.), PI. CCLXXV, — Boott. t. 451,452.
Tige scabre, anguleuse, pouvant atteindre 1 mètre de hauteur.
Feuilles vert-clair, larges, planes, linéaires, dépassant les tiges.
Epis femelles au nombre de 436, pendants à maturité, a pédi-
celles flexueux.
Utricules vert-jaunâtre, un peu courbes, terminés par un long
bec profondément bifide.
Ecailles longues, linéaires, blanchâtres.
Souches cespiteuses.
Cette belle espèce, signalée comme rare par Dubourg, d'Isi-
gny, a, depuis, été récoltée dans la vallée des Vaux, de Vire, pen-
dant la seconde excursion de la Société Linnéenne de Norman-
die, à Vire.
29. — Carex maxima Scop (C. pendula Huds).
Iconographie, Schkuhr. (loc. cit.). Tab. Q, n° 60. — Rcichcn-
bach (loc. cit.). PI. CCXLIII, n" 604.
Tige anguleuse, pouvant atteindre 1 mètre 20 de hauteur.
Feuilles larges, planes, raides, plus courtes que la tige.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 157
Epis femelles au nombre de 4 à 6 ; longs, cylindriques, arqués
et pendants à maturité.
Utricules glabres, petits, oblongs, verdâtres, à bec court.
jEVazV/esbrun-rougeâtre, ovales, quspidées parle prolongement
de la nervure médiane qui est verte.
Souches cespiteuses.
Nous n'avons pas encore trouvé ce Carex qui figure dans le
Cat. de Dubourg, d'Isigny comme étant rare.
Epis mâles au nombre de 2 au plus.
3o. — Carex vesiearia L.
Iconographie. Schkuhr [loc. cit.). Tab. S. s., n° 106. — Rei-
chenbach {loc. cit.). PI. CCLXXVI.— Boott, t. 536, 537.
Tige anguleuse, scabre sur les trois angles, pouvant atteindre
7 décimètres.
Feuilles linéaires, planes.
Epis femelles au nombre de 3 ou 4, cylindriques oblongs, les
inférieurs un peu plus pédicellés.
Utricules dressés, roussâtres-verdâtres, oblongs, coniques,
vésiculeux, bien striés, terminés par un bec bifide, trois fois
plus longs que les écailles.
Ecailles des fruits, jaunes-brunâtres, lancéolées aiguës, à ner-
vure médiane verte n'atteignant pas le sommet.
Souches stolonifères très traçantes.
Nous avons récolté abondamment en juin ce Carex qui est très
commun dans les landes du domaine du Bosq, à Burcy, sur les
bords de la Dathée, au moulin de Cauvi, près Vire, sur les bords
de la Souleuvre, près Beny-Bocage, dans les biefs des moulins
des Monts et de Roullours, près Vire.
3i. — Carex ampullacea Good.
Iconographie, Schkuhr. (loc. cit.). Tab. T., t. n° 107. —
Reichenbach [loc. cit.), PI. CCLXXVII, n° 65g. — Boott,
t. 5oi.
Tige pouvant atteindre 6 décimètres de hauteur, lisse, dressée
à angles obtus.
Feuilles dépassant les tiges, glauques, canaliculées, assez
étroites.
2
15H ACADKMIK M GK0GRAPB1E BOTANIQUE
Epis femelles au nombre de 2 à 3, longs, cylindriques, pcdi -
celles.
Utricules horizontaux à maturité, jaunâtres, stries, vésiculeux.
gubglobuleux, à bec linéaire bifide.
Ecailles beaucoup moins longues que les utricules, étroites,
aiguës; roussâtres, à nervure médiane verte n'atteignant pas le
sommet.
Souches munies de rhizomes traçants, parfois horizontaux.
Nous avons récolté, en juin, cette espèce qui est commune et
assez voisine de la précédente, dans la forêt de St-Sever, dans
les landes du domaine du Bosq, à Burcy, au Pont de Cauvi,
près Vire, etc.
?2. — Garex paludosa Good.
Iconographie, Schkuhr. {loc cit.). Tab. O. o., n° io3. — Rei-
chenbach (loc. cit.). PI. CCLXVI, n° 644.
Tige anguleuse pouvant atteindre 1 mètre.
Feuilles longues, larges, raides, très carénées.
Epis femelles au nombre de 3 à 4, distants, cylindriques,
généralement sessiles.
Utricules bruns, ovales, elliptiques, à face ventrale comprimée,
à stries fines, terminés par un bec souvent obscurément bifide.
Ecailles brunes, noirâtres, à nervure médiane atteignant le
sommet.
Souches a rhizomes très traçants.
Cette espèce, qui fructifie en juin figure, comme rare dans le
Cat. de Dubourg, d'Isigny; nous ne l'avons pas encore retrouvée.
En terminant, nous adressons nos plus vifs remerciements à
nos aimables correspondants: MM. L. Corbière, auteur de la
Nouvelle Flore de Normandie, G. Camus, co-auteur de la
Flore de France,]. Foucalli», auteur de la Flore de ï Ouest,
A. Gentil, auteur de la Flore de la Sarthe, et H. Lévbillé,
auteur de la Flore de la Mayenne, dont les uns ont bien voulu
revoir nos déterminations et les autres nous offrir de bons types
des espèces que nous n'avons pas encore pu trouver aux
environs de Vire.
Octobre 1901 .
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 159
La Mission scientifique Chari-Lac-Tchad.
A la suite des opérations des trois missions Gentil-Breton-
net, Foureau-Lamy, Joalland-Meynier, M. le Gouverneur
Gentil, commissaire du gouvernement, et organisateur du nou-
veau territoire du Chari, demandait l'envoi en Afrique centrale
d'une mission scientifique et économique, pour inventorier les
richesses naturelles de la nouvelle possession, et déterminer les
ressources qu'elle peut fournira la colonisation.
En même temps, il confiait à M. Aug. Chevalier, docteur ès-
sciences naturelles, chargé du service botanique au laboratoire
colonial du Muséum, et ancien membre de la mission du géné-
ral de Trentinian, au Soudan, le soin d'organiser cette mission.
Nous apprenons que l'expédition scientifique Chari-Lac-
Tchad est aujourd'hui constituée, et qu'elle doit prochainement
s'embarquer pour le Congo.
Le Ministère de l'Instruction publique, le Ministère des Colo-
nies, le Muséum d'Histoire naturelle ont contribué à son orga-
nisation. En outre, l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres,
sur le rapport de M. Hamy, secrétaire de la commission de la
fondation Garnier, a fourni aussi une importante participation
à l'aide des revenus de cette fondation. Ces divers subsides ont
permis à M . Aug. Chevalier, de s'adjoindre trois collaborateurs :
M. Courtet, officier d'administration d'artillerie coloniale,
prêtera son concours au chef de la mission. Dessinateur expé-
rimenté, il constituera des albums de plantes utiles, dessinées
sur place d'après nature. Il s'occupera en outre d'études topo-
graphiques et géologiques.
M. le Dr Decorse, médecin des colonies, déjà préparé à ces
recherches par les belles récoltes qu'il a faites pour le Muséum
au sud de Madagascar, est chargé de la partie ethnographique et
zoologique.
Enfin M. Martret, ancien chef de cultures au Soudan fran-
çais, introduira en Afrique centrale les plantes utiles, et les
arbres fruitiers qui y manquent. A cet effet, la mission a
demandé aux principaux établissements botaniques et coloniaux
160 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
dépendant de l'Etat, ainsi qu'aux grandes maisons horticoles
françaises, des graines et de jeunes plants de végétaux utiles à
l'homme, qu'il y aurait intérêt à acclimater en Afrique tropicale.
Dans les différents points où s'arrêtera la mission pendant
le voyage d'aller, au Sénégal, à la Guinée française, au Gabon,
M. Martret déposera ceux des végétaux qui manquent à ces
colonies et prendra, au contraire, les espèces qui y sont déjà
acclimatées, et qu'il y a intérêt à introduire dans le bassin du
lac Tchad.
Pendant que MM. Chevalier, Gourtet et Decorse, parcour-
ront les territoires du Haut-Oubangui et du Chari, à l'effet
d'étudier les productions naturelles, la végétation, les ressources
agricoles et forestières, et d'y recueillir des collections d'histoire
naturelle destinées à nos Musées, M. Martret, installé en un
point favorable de la nouvelle possession, multipliera les plan-
tes introduites par la mission, et rassemblera les espèces
indigènes les plus utiles, afin qu'elles soient, au retour, distri-
buées aux colonies d'Afrique où elles manquent, ainsi qu'aux
jardins botaniques et coloniaux de la métropole.
Composée de spécialistes déjà familiarisés avec la rlore, la
faune, l'agriculture de l'Afrique tropicale, par leurs voyages
précédents, la mission scientifique Chari-Lac Tchad est bien pré-
parée à explorer le champ d'études presque complètement vierge
où elle se rend. Aussi nous espérons qu'elle aura d'importantes
conséquences scientifiques et économiques.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 161
BOTANIQUE RURALE.
Diverses Récoltes en Provence et Annotations
Après la série des trouvailles qui, du printemps 1899 à l'hiver
1900, favorisèrent mes promenades dans de minimes portions
de trois communes des Bouches-du-Rhône, les Pennes, Mar-
seille et Septêmes, je faisais remarquer, à la fin de l'article : Un
Petit Coin de la Provence (ce Bulletin de l'A. I. G. B., numé-
ros de novembre et décembre 1900), combien de matériaux d'é-
tude renferme n'importe quel endroit restreint où exercera sa
patiente observation tout botaniste n'ambitionnant point la glo-
riole de parcourir, chaque année, quasi en touriste, cinq ou six
départements ! D'autres sous-espèces, races, variétés, hybrides
ont accru le résultat de mes recherches en vue de la géographie
botanique gallo-provinciale; à ce titre, en la simple causerie qui
suit, j'indique, avec les contributions de 1901 et celles du prin-
temps 1902 du Petit Coin, plusieurs récoltes, soit faites anté-
rieurement dans le cadre entier de la basse Provence, soit de
provenance spéciale des environs d'Aubagne, mon nouveau
domicile.
I. — A Marseille, aux Pennes, à Septêmes, des pieds d'HoR-
deum leporinum présentent des épis colorés, après l'anthèse, d'un
rouge assez vif; constitueraient-ils, en y joignant quelques par-
ticularités micromorphiques, l'H. rubens Willk., de l'île de
Majorque, classé par Nyman comme sous espèce du murinum ?
— Atriplex rosea, var. alba, Moq. Tand. Cette var., que je ne
vois citée qu'en Espagne, n'est nullement rare à Séon et à l'Es-
taque, mêlée au type.
La coloration non habituelle des fleurs mérite, malgré l'adage
linnéen « Nimium ne crede colori», d'être signalée pour les
plantes suivantes : Alyssum maritimum var. luteum N., à Saint-
Antoine : corolle sensiblement jaune, les fruits le sont aussi ;
plus rare que la var. violaceum N. : pétales d'un violet fort
agréable ; il est surprenant qu'un horticulteur n'ait pas tiré parti
des deux. J'exclus de ma var. violaceum les pieds innombrables
de VA. maritimum albiflore desquels les silicules seules sont,
102 ACADÉMIE DE r.F.OGRAPHIK ROTAMQUE
mûres, plus ou moins violacées. Risso aurait trouve une var. à
« rieurs rouges » : ne faut-il pas lire : fruits rougefttres ? —
Helianthemum hirtum var. leucanthum N. Par sa corolle blan-
che, cette var., fréquente dans les Bouches-du-Rhône, risque
d'être prise pour H. majoranifolium ou H. hispidum (confondus
par Grenier et Godron, sous le nom d'H. hirtum var. albiflo-
rum) , deux hybrides de France australe, d'après MM. Rouy et
Foucaud. Ma var. leucanthum est un hirtum très typique, sauf
la blancheur corollaire. — Erodium romanum var. pallidiflo»
rum N. : fleurs carnées, presque blanches ; sur le littoral. —
Géranium molle var. versicolor N. : pétales moitié blancs ou
bleus, moitié roses; ça et là, mêlée à la var. à « fleurs blanches,
rare » de Gr. et Godr. — Saxifraga tridactylites var. ochro-
leuca N., discernable à sa corolle plutôt jaune que blanche et,
de plus, aux pétales moins longs et moins larges que dans le
type ; jusqu'à présent je n'ai vu des colonies de cette curieuse
var. qu'à Aubagne. — Valeriana tuberosa var. albiflora N.,
analogue au Centhrantus ruber à tleurs blanches ; les Cadenaux
près des Pennes, Gémenos près d'Aubagne. — Centaurca collina
var. luteo-rosea Achintre : fleur « couleur de brique » à Aix,
plus pourprée au vallon de la Rougière non loin de Septêmcs.
A été rencontrée aussi à Marignane (B.-du-Rh.), par M. Authe-
man, qui m'écrivit avec raison : « A première vue, cette var.,
que je nomme rubriflora, peut être confondue avec la C. sca-
biosa ». — Coris monspeliensis var. roseiflora N. ; corolle du
carmin le plus gracieux; à la Gavotte. — Polygonum pulchcllum
var. albiklorum N. ; pieds peu rares, mélangés au type et à une
var. moins abondante, rurriflorkm N. ; dans un champ entre
Saint-Antoine etSeptêmes. — Phragmites communis var. fla-
vescens et var. nigricans Gr. et Godr.
En Provence et partout, les noms de ces deux var. sont à reje-
ter, après examen des pieds instructifs de divers habitats. i° Sur
la rive gauche du canal de Caronte, à Martigues, M. Autheman
m'avait indiqué la var. flavcscens ; je suis allé la cueillir en
1891 et 1894 : c'est I'isiacus Delilc (pro specie, sub. Arundo ; en
réalité, simple var.), qui se confond, paraît-il, avec le P. gigan-
feaGaydes Pyr.-O. Il n'y a aucune différence, quant aux glumes,
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 163
entre le Phragmites de Martigues et celui de l'Hérault que Loret
et Barrandon classent comme isiacus, et M. Husnot comme
giganteus. 2° Une foule de panicules de Phragmites, d'un noir
violacé dans leur jeunesse, passent au brun clair du type si les
rieurs, presque toutes avortées sur tels individus méritant alors
le nom de subuniflorls DC, se développent au complet sur tels
autres. Cette luxuriance (on ne peut dire fécondité, car le Roseau
à balais fructifie exceptionnellement), qui modifie la couleur
nigrescente accidentelle, amène encore quelques variations flo-
rales, par exemple celle que j'ai trouvée aux environs de Mar-
seille, aux Pas-des-Lanciers, etc., nommée en Corse : P.
sylendens Mabille. La taille plus ou moins haute des var. isiacus-
giganteus, subuniflorus et du type vulgaris, n'est pas davantage
un caractère sérieux, puisque, aux Martégaux, Honoré Roux a
signalé ce dernier atteignant 3 m. 5o ; le professeur Gerber et
moi avons examiné ces pieds grandicaules : en effet, ils n'appar-
tiennent point à la var. isiacus. Quant au nigricans de « 4 à 5
centimètres » d'après Roux, qui le cite à Carry-le-Rouet, je ne
l'y ai point vu fleuri ; ce serait un pur cas de nanisme et d'appau-
vrissement.
II. — Fumaria micrantha X officinalis N. Pour l'appellation
j'adopte le conseil fort judicieux des nouvelles règles de la
Nomenclature du Jardin et du Muséum de Berlin, de désigner
les hybrides en reliant par le signe X les noms spécifiques des
parents placés dans l'ordre alphabétique, sans marquer, par la
position du nom, lequel des parents est le père et lequel est la
mère. J'ai montré à M. Foucaud cette Fumeterre et elle lui a
paru, comme à moi, un produit mixte. Touffe unique au milieu
des F. micrantha et F. officinalis var. floribunda, dans un
champ aux Cadenaux, ier mai 1901. Avortement des fruits,
petitesse et étroitesse remarquables des sépales, faciès inter-
médiaire : autant de valables indications pour y voir une Fume-
terre adultérine.
III. — Anémone palmata. Après les deux pages consacrées à
cette anémone, L Anémone palmata sur le territoire de Marseille
(ce Bulletin de l'A. I. G. B., numéro de janvier 1902), je
concluais qu'il serait intéressant d'épier son évolution future là
1f>4 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE IIOTANJQUE
où je l'avais découverte. N'ayant pas manqué de le faire dès fin
février, j'eus le plaisir de voir poindre trois hampes ; c'était peu,
relativement au nombre considérable de feuilles qui décelaient
une active vitalité souterraine : aussi, ayant dû m'éloigner de la
Gavotte au début de mars, ai-je confié à un ami le soin d'aller,
ce printemps, s'assurer si un plus grand nombre de griffes n'au-
ront point fleuri. Dans l'attente, je dirai qu'à l'automne 1901,
je mis en pot, par curiosité, une douzaine de fragments de raci-
nes de la palmata de Séon ; non seulement une fleur s'est épa-
nouie le 17 lévrier; mais, détail digne d'être noté, la hampe
s'est montrée biflore. Au milieu de mars, trois autres hampes de-
là même potée vinrent me confirmer ce passage de Mutel [Flore
Française : «... 1 et 2 fleurs, coteaux de Bône en Afrique ».
En sera-t-il de même, à l'état sauvage, sur le territoire de Mar-
seille (i)? Pareillegémination n'ayant jamais été signalée en Pro-
vence, ce serait un détail biologique à ajouter indispensablement
à la diagnose de cette Anémone si rare en France.
(A suivre).
Alfred Reynilr.
(1) A la dernière heure il m'est dit, par mon confrère Lombard, que
quatre hampes uniflores ont seules paru, mars-avril, à Séon. Je venais,
entre temps, d'introduire en mon herbier, deux échantillons de palmata
provenant d'Hydres, qui m'ont été envoyés par l'excellent M. Comar,
chacun muni de deux tleurs (calice pétalolde non fané ou carpelles demi-
mûrs). On peut donc noter comme certain qu'en France, et sans doute dans
l'aire entière géographique, la hampe de l'Anémone a feuilles palmées se
montre biflore si la racine prolite des soins d'un tloricuheur, ou bien, a
l'état sauvage, si quelque mètre carre de terrain sablonneux est moins
aride, plus frais, etc.: ces dernières conditions manquent a Marseille-Séon •
Le Secrétaire perpétuel, Gérant du a Bulletin » : H. LEVEILLÉ.
Le Mans. — Imprimerie de l'Institut de Bibliographie de Paris. — t-1903.
ne Année (3e Série) N° 152 Ier Juillet 1902
BULLETIN
DE|
L'ACADÉMIE INTERNATIONALE
de Géographie Botanique
« LE MONDE DES PLANTES »
Paraissant le 1 r de chaque mois
SOMMAIRE DES N° 152
Nominations dans la Médaille scientifique.
Enumération des plantes du Kouy-Tchéou (Suite), MM. LéveillA et Vaniot.
Les Carex du Japon (suite), MM. H. Léveillé et Eue. Vaniot.
La Flore de l'Ile de Montréal (suite), R. P. J. C. Carrier.
LE MANS
IMPRIMERIE DE L'INSTITUT DE BIBLIOGRAPHIE
(typographie monnoyer)
12, Place des Jacobins, 12
1 902
Académie internationale de Géographie Botanique
Directeur : M. R. A. PHILIPPI, à San: Chili).
Secrétaire perpétuel : M. H. LEVEILLÉ, 0, 78> ruc dc Flore' Lc Mans (Sarthe)
Trésorier: M. Ch. LK (il E, O- Limoges (Haute-Vienne).
Conseil dc l'Académie : MM. Philippi, Ll V] ILLÊ, 0. Le Gendre, M, King, Rody,!&, I
Treub.
O» j>«<* se procurer au Secrétariat le diplôme spécialement grave pour l'Académie
au prix de 3 francs
Cotisation annuelle : 10 francs
L'Académie laisse aux auteurs la responsabilité de leurs opinions.
Adresser mandais et communications au Secrétariat.
a,
Secrétariat-Rédaction
78, Kue do Flore, 78
11 lâKS
(Sarthe — France)
Nos Collègues hors France peuvent
nous adresser leurs cotisations soit
par la poste, soit PAYABLES AU
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DESCOMPTE, à la SOCIÉTÉ GÉNÉ-
RALE, ou au CRÉDIT LYONNAIS.
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Abonnement : 12 fr. ; Le numéro : 1 fr
PARIS
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cale et scientifique, 23, rue Racine,
Paris (Seine).
J.-B. Bailliere et Fils, 19, rue Haute-
feuille.
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Soho Square.
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BERLIN, S.W. 46
Gebrïider Borntraeger, Schoneberger-
strasse, 17, a. Dépositaire pour V Alle-
magne et V Autriche.
NEW-YORK
Ph. Heinsberger, i5, First Avenue.
Ouvrages offerts à la Bibliothèque
De la part de MM. Octave Meyran (2 br.); H. Christ (2 br.) ; Blas Lazaro
(1 br.); Hans Schinz (1 br.); A. Fouillade (i br.); J. Gravereaux (i vol.); A.
Laronde, (i br.).
Mouvement de l'Herbier
De M. G. Bonati, un superbe envoi de Carex spécialement américains.
De M. Hoschedé, un lot de Renonculacées.
De M. Arechavaleta, un important envoi d'Onothéracées sud-américaines,
De M. Toussaint, un lot de Carex européens et diverses plantes.
De M. Gustave Abot, de belles parts de plantes rares de Maine-et-Loire.
iie Année (3e Série) N° 152 Ier Juillet 1902
BULLETIN
DE L'ACADEMIE INTERNATIONALE
DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
Médaille Scientifique Internationale
Par décision prise en Conseil, en date du ier juin 1902, sont
nommés titulaires de la Médaille scientifique :
MM. C. Thays, pour l'établissement des beaux jardins de Bue-
nos-Aires.
Dr Walter Migula, pour sa Kryptogamen Flora.
Franz Thonner, pour son Excursionsflora von Europa.
Ch. Sprague Sargent, pour ses importantes publications
botaniques.
Zach. C. Pantu, pour l'ensemble de ses publications bota-
niques.
PROcopiANu-PROcopovici,~pour l'ensemble de ses travaux
botaniques.
A. FrIREn, pour ses publications cryptogamiques.
G. Dismier, pour l'ensemble de ses travaux botaniques.
Fred. E. Cléments, pour la Phytogéographie du Nebraska.
Dr Theodor Wolf, pour ses Études sur les Potentilles.
G. Delacroix, pour ses Atlas d'Histologie et de Patho-
logie végétale.
L. Hemet, pour ses recherches botaniques.
A. LARONDEpourl'ensemble de sespublicationsbotaniques.
A. Kneucker, pour ses travaux sur les Glumacées.
R. von Wettstein, pour sa monographie du genre
Euphrasia.
J. P. Hoschedé, pour ses travaux botaniques.
J. Gravereaux, pour ses Roses cultivées à VHay.
Eug. Vaniot pour ses Carex du Japon.
Pour le Conseil :
Le Président, R. A. PHILIPPI.
Par décision, en date du 18 mai 1902, sont nommés Membres
auxiliaires de l'Académie :
MM. Dr H. Christ, 5, rue Saint-Jacques, Bâle (Suisse), présenté
par MM. Léveillé et de Candolle.
Ugolino Martelli, 8, via délia Força, Florence (Toscane),
présenté par MM. Léveillé et Vaniot.
R. P. Léon Martin, missionnaire apostolique, au Kouy-
Tchéou, présenté par MM. Léveillé et Vaniot.
R. A. PHILIPPI, directeur.
10G ICADtMIB DE CiOGRAPHTB IMT.VMQUE
ÉNUMÉRATION
PLANTES DU KOUY-TCHÉOU
D'après l'h.erbier il'LCmilc Bodinier
Par MM. Léveilli: et Eug. Vaniot
{Suite).
TYPHACÉES.
Typha Martini ttov. sp.
Planta altitudine mediocri, caule rotundato compresse»,
foliato ; foliis angustis, 5-6 mm. latis, abunde fusco punctatis,
spicas superantibus, vaginis ad summum conspicue hyalinis ;
spicis femineis et masculis absolute contiguis, mascula vix ter-
tiam part;m iemineae aequante.
Plante bien distincte des autres espèces, par ses taches ferru-
gineuses extrêmement nombreuses sur ses feuilles très étroites
et surtout par son épi mâle court, nullement séparé de l'épi
femelle, présentant quant au reste les caractères des autres
Typha.
Environs de Gan-pin, eaux stagnantes, bord de la route CC,
9 août 1897. L. Martin et Em. Bodinier.
PONTÉDÉRACÉES
Monochoria plantaginea Kunth. var cordifolia Franch.
et Savat. Corée (1), route de Chemulpo à Séoul ; rizières, maré-
cages, 1 3 sept. 1889. Em. Bodinier.
Belles fleurs bleues. Feuilles rappelant celles du Ramtnculus
oph ioglossifolius .
(1) Quelques plantes renfermées dans l'herbier du Kouy-Tchéou provien-
nent d'autres provinces delà Chine ou des royaumes voisins et vassaux.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 1(37
RENONCULACEES.
Genre Clematîs.
Par MM. H. Léveillé et Eug. Vaniot.
Groupe Vitalba L.
C. Vitalba L.
Environs de Gan-pin, haies de la montagne ; fleurs blanches,
4 sept. 1 897 ; Léon Martin et Emile Bodinier ; Hoang-Ko-Chou,
9 oct. 1898,1. Séguin. n° 1884.
Var. micrantha var. nov.
Plante à panicule très fournie et à fleurs très petites et extrê-
mement nombreuses.
Environs de Gan-pin, haies de la montagne ; fleurs blanches,
4 sept. 1897, Léon Martin et Emile Bodinier, sans numéro.
Var. argentilucida var. nov.
Feuilles argentées, incanes en dessous, la plupart trifoliolées,
à grandes folioles incisées.
Environs de Kouy-yang, C dans les haies de la plaine ; fleurs
blanches, 10 juin 1897 ; n° 1621. Em. Bodinier. — Collège, 3
juillet 1900. Em. Bodinier.
Cette variété, dont beaucoup feraient une espèce, prend rang
dans la monographie de M. Otto Kuntze à la suite de la var.
Javana D C.
Var. Ganpiniana var. nov.
Feuilles pour la plupart incisées, dentées, parfois élégamment
découpées, ternées ou pinnées, à sépales glabrescents sur les
deux faces .
Environs de Gan-pin, liane sous-ligneuse ; dans les buissons,
toaoût 1897 ; n° 1788, L. Martin et Emile Bodinier. — Envi-
rons de Gan-pin, dans les haies de la montagne, fleurs blanches,
4 août 1897 ; n° 1882. Léon Martin. — Environs de Gan-pin,
dans les haies de la montagne, fleurs blanches, 4 sept. 1897 ;
n° i883. Léon Martin et Emile Bodinier.
Groupe recta.
C. recta L.
Var. Flammula L. p. sp.
ttiX ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTAMQI K
Environs de Kouv-Yang. CC. dans les haies, près de la ville,
en fruits, 18 nov. [897; n" 1991. Em. Bodinier.
G. Drakeana Lévl. et Vin. nov. sp.
Caule longo sarmentaceo; foliis petiolatis, etiam floralibus
pinnatis ; foliolis rigidis, coriaceis, omnino îategris, lucidis et
Longe petiolulatis ; petiolis ei petiolulis valde cirrhiformibus ;
inflorescentiis terminai! et axillaribus oppositis, quaque ex axil-
lis foliorum enascente ; sxpe Citrum aurantium referentibus ;
sepalis glabrescentibus brunneis, margine hyalino munitis, pri-
mum erectis demum patentibus ; staminibus pluriseriatis, fila-
ment i s glabrescentibus, antheras luteas fere aequantibus vel non
aequantibus; sty lis paucis ; glabrescentibus.
Espèce remarquable par son inflorescence allongée, son calice
glabrescent élégamment scarieux au bord, et par ses feuilles à
folioles coriaces, à nervures principales parallèles.
Bien que la disposition des feuilles et la longueur des anthères
rappellent le C. recta, cette espèce s'en écarte par son inflores-
cence et la couleur de son calice, tandis que par ses feuilles
coriaces elle se rapproche du groupe crassifolia.
Environs de Kouy-Yang. Mont du Collège. Gorges de Yang-
pa, 20 juin 1898; n° 1680. Emile Bodinier. — Environs de
Gan-pin, C. dans les haies, tiges allongées sarmenteuses. Fleurs
blanches. 3 juillet 1897 ; Tou-chan, juillet 1899 ; n° 1680. L.
Martin et Emile Bodinier.
C. funebris Lévl. et Vnt. sp. nov.
Tota planta dense viridi, post dessiccationem atra ; caule ad
summum debili, glabro ac striato ; foliis petiolatis, ternatis vel
imparipennatis ; foliolis integris linguifbrmibus, valde petiolu-
latis lanceolatis, sensim ad apicem attenuatis acuminatis, acu-
mine mucronato nec erecto ; petiolis cirrhiformibus ; intlores-
centia elongata, foliata, racemosa; floribus parvis et albis ; calice
luctuoso, atro,pubescente, margine breviter hyalino tomentoso ;
staminibus pluriseriatis, filamentis glabris antheras vix vel non
aequantibus ; stylis perpaucis, glabrescentibus et iiliformibus.
Environs de Gan-pin; liane sous-ligneuse s'enlaçant aux buis-
sons. Fleurs blanches, C. 9 août 1897; n° 1787. L. Martinet
Em. Bodinier.
ACADÉMIE DE GÉOGHAPHIE BOTANIQUE 169
Espèce distincte par sa livrée de deuil, ses fleurs petites en
longue inflorescence feuillée et ses feuilles à folioles lancéolées-
subhastées.
G. Buchaniana DC.
Environs de Yun-nan-sen. Dans le lit d'un torrent, s'enla-
çant aux buissons. 29 janvier 1897. Fr. Ducloux ; n° 52.
Nous rapportons, avec un point de doute, au Buchaniana une
page de Clématite composée d'une feuille tomenteuse impa-
ripennée à folioles pétiolées, incisées-dentées, et d'une inflores-
cence, en fruits rostres pourvus de longs styles plumeux.
Groupe crassifolia Benth.
G. hedysarifolia DC.
Entre Hin-y-hien et fou. Montagne bordant la plaine de
Lo-pin-tchéou ; cà et là dans les haies. Tiges sarmenteuses
s'accrochant aux buissons, 7 et 1 3 avril 1897; n° i582. Emile
Bodinier. — Environs de My-tsao, dans les ravines de la mon-
tagne. Longue tige grimpant aux arbres et aux buissons, 4 mars
1897 ; n° 108. Ducloux.
Plante remarquable par ses feuilles obovales, acuminées, sub-
cordées, à nervures saillantes et parallèles et par ses étamines à
anthères plus longues que leurs filets glabres et épais.
Var. Armandi Franch. pr. sp.
District de Gan-pin. Sur la route de Kin-pin. Grandes brac-
tées et grandes fleurs blanches, 28 mars 1898; n° 21 32. L.
Martin.
Plante pourvue de bractées écailleuses, coriaces, persistantes
à la base des inflorescences; ces bractées, que M. Kuntze appelle
perula ou hibernaculum, sont caduques chez les autres formes
de V hedysarifolia. Nous avons vu des échantillons qui en
étaient encore pourvus et d'autres qui n'en gardaient pas
trace.
Groupe florida Thunb.
C. Philippiana Lévl. et Vnt. sp. nov.
Caule debili, sarmentaceo, scandente, glabro, tetragono alato;
petiolis cirrhiformibus ; foliis ternatis, valde petiolatis; foliolis
170 ACADÉMIE Dl GÉOGRAPHIE UOTAMQUE
ovatis, dentato-crenatis, puberulis; floribus oppositis, snlitariis
ex roliorum axillis enascentibus ; sepalis latis, luteis, ad médium
purpureo colore notatis, margine hvalino destiiutis. utraquc
t'a c i c glabrescentibus ; staminum filamentis barbatis.
Environs de Lo-pie (Tchen-li-tchéou). Bords de la route,
haies, 6oct. 1897: n° 1992. Léon Martin et Emile Bodinier.
Espèce difficile à rattacher aux formes jusqu'ici connues et
que nous ne plaçons dans le groupe fiorida qu'a raison de ses
fleurs solitaires et relativement grandes.
G. Clarkeana Lévl. etVnt. sp. nov.
Caule scandente,debili,striato; foliis petiolatis, ternaiis; folio-
lis ovatis, petiolulatis, subacuminatis, ad summum mucronatis,
integris vel raro ac irregulariter argute dentatis, glabris; petio-
lis cirrhiformibus ; floribus ternis vel binis vel ad apicem sin-
gulis, ad axillas foliorum opposite distributis, pedunculo unico
in duos vel très pedunculos bracteosos diviso ; floribus sai
magnis; sepalis luteo-purpurcis. glabrescentibus, obtusis et ncr-
vatis ; staminibus inclusis; filamentis in tubulo abunde longe-
que barbato inclusis, pilis flavescentibus.
Curieuse espèce à hlets inclus dans un fourreau longuement
barbu et à folioles rappelant, par leur dimension et leur aspect,
celles du Fuchsia macrostemma.
Environs de Gan-pin, dans la dépression-grotte. Rare,
240a. ii'97. Léon Martin et Emile Bodinier.
Groupe montana Ham.
G. fasciculiflora Franch.
Environs de Yun-nan-sen. Bord des torrents de la montagne,
grimpant aux buissons. Fleurs blanches, soyeuses, apparais-
sant dès le milieu de décembre. 17 déc. 1896, 20 janvier 1897
n° 5i. Emile Bodinier.
C. montana Ham. [anemoniflora Don).
Yun-nan, entre Na-Kay et Setsong, à Tien-sen-Kiao; dans les
rocailles. Tiges sous-ligneuses, sarmenteuses, dressées, ne
s'étendant pas à plus d'un mètre, Fleurs blanches; 5 avril 1897 i
n° i52q. Em. Bodinier.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 171
Les anthères, dans nos échantillons, sont égales aux filets des
étamines ou plus courtes que ceux-ci.
Le C.montana est voisin des C. fasciculi/IoraetC. chrysocoma.
G. Kuntziana Lévl. et Vnt. sp. nov.
Caule frutescente et scandente, hispido ; foliis parvis ternatis
et interdum simplicibus trilobatis, incisis, supra tomentoso-
sericeis, infra autem albido-sericeis; petiolis curtis quam pedun-
culi florum multo brevioribus ; perula caduca ; pedicellis lon-
gissimis, villosis ; floribus magnis, albis, nascentibus ex axillis
nunc foliorum, nunc cirrhorum, dispositis in paniculas axilla-
res nunc 2-3 florales, nunc umbellam fingentes ; sepalis intus
nervosis glabris, extus leviter tomentosis, ciliatis ; staminibus
numerosis, filamentis glabris, antheris curtis, vix tertiam par-
tem staminis efficientibus; stylis plurimis stamina aequantibus.
Bord de la route entre Hin-y-fou et le fleuve Hoa-Kiang.
Grande liane s'enlaçant dans les buissons. Belles fleurs blanches.
Superbe plante. Rare ; vue une seule fois ; 20 avril 1 897 ; n° 1 576.
Emile Bodinier.
Espèce voisine du montana mais bien moins velue et très
distincte par ses vrilles aphylles opposées aux fleurs.
C. splendensLévl. et Vnt. sp. nov.
Tota planta cum tempore mutabili, primumubique tomentosa
alba, dein velutino-flavescente, et in pagine inferiore foliorum
auréola ; caule frutescente ; foliis omnibus petiolatis, ternatis,
foliolis ovatis grosse crenato-dentatis, acuminatis, petiolulatis ;
inflorescentia foliosa, spicis axillaribus constituta ; floribus
mediocribus ; sepalis cadncis elongato-tubulatis, luteo-lacteis,
ad apicem reflexis ; staminibus inclusis ; filamentis tubulo
villoso inclusis, antheris glabris ; stylis sat multis et utrinque
barbatis ; achœniis villosis, numerosis, rostratis cum cauda
stylari longa, plumosa et aurea.
Plante remarquable par son système pileux et ses change-
ments d'état. Ses fruits la rapprochent du C. chrysocoma Franch.
dont elle s'écarte surtout par ses fleurs d'un jaune crème et non
rose et ses étamines à filets velus.
District de Tsin-gay, Vallée de Kia-la-tchong; dans les haies,
buissons, 24 nov. 1898 ; déc. 1897, 1898; n° 2024. J. Laborde.
— Environs de Hoang-ko-chou, dans les rocailles, liane ;
17^ ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
io février 1899 ; n° 2248 bis, L. Martin. — District de Tchcn-
lin. Environs de Lo-pie; fruits du n°2024; mars 1898; n° 2248.
J. Seguin.
L'herbier Bodinier contient en outre: r \eClematis viticella L.
de Chang-Hay, jardin botanique des Jésuites, plante à fleurs
blanches, venue des montagnes de Lin-ko-fou et recueillies par
Emile Bodinier : 20 le C. florida Thunb. du Japon : bois du
lardin public à Nagasaki, recueilli le 21 sept. [88g par Em.
Bodinier ; 3° une espèce dénommée C. recta L. var. angusti-
folia Kuntze et que nous rapportons provisoirement au Paeonia
albiflora Pall. à feuilles légèrement ciliées.
Nous profitons en outre de ce travail sur les Clématites du
Kouy-Tchéou pour rectifier une détermination erronée d'une
clématite du Japon portant la mention C. fusca Turcz. Miyoko-
san, 23 juillet 1897, n° 59; Urb. Faurie. Indiquée par nous
précédemment comme C. apiifolia DC, elle doit être de ter-
minée et inscrite comme C. alpina (L.) Mill. A cette même
espèce doit être également rapporte le n" 1 371, recueilli au som-
met, du Ganju.le 12 août [898, par le P baurie. ci. Bulletin de
l'Académie, année 1900, p. 214.
CORYDALLIS.
Par MM. Lêveillé et Vaniot.
G. daucifolia sp. nov.
Rhizomate multiplici ; caule nullo ; foliis omnino folia Dau-
ci carotœ referentibus, omnibus autem radicalibus longe petio-
latis et inflorescentiam aequantibus ; racemo laxifioro ; bracteis
integris, angustis, acuminatis pedicellos superantibus ; tloribus
albido-violaceis, mediocribus ; sepalis parvis, integris, pubes-
centibus, ovatis, obtusis, deciduis : calcare mediocri, obtuso,
dimidiam partent limbi aequante : petalis pubescentibus ; ovario
ovato non angusto. nec producto.
Environs de Kouy-yang. Mont du Collège, murs, rochers, i5
avril 1898 ; n° 2247, J. Chaffanjon.
Espèce bien caractérisée par ses feuilles de Daucus rappelant
aussi celles de certains Asplenium .
C. Fumaria sp. nov.
Planta omnino Fumariam Boraci exprimentetum foliis, tum
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 173
floribus, a qua tantum differt capsula pedicellata, elongata
torulosa et siliquiformi ; capsula glabrescente vel primum
pubescente ; 4-5 centim. longa, stylo stigmateque multiplici,
incrassato et reflexo-hamato praedita.
Environs de Kouv-yang. Poussant en grosses touffes sur les
muraillesde la ville. Fleurs jaune-pâle ; 12 avril 1898 ; n° 2164.
Em. Bodinier.
Environs de Kouv-yang, dans les bois de Kien-lin-chan, dans
les rocailles. Fleurs blanches légèrement jaunâtres, 14 avril
1898. Em. Bodinier.
Bien curieuse espèce. C'est un Fumaria à fruits àeCorydallis,
ceux-ci siliquiformes surmontés du stigmate multifide et dispo-
sés en long épi lâche.
G. œgopodioides sp. nov.
Planta radice bulboso lignoso et multiplici prxdita ; caule
humili ; foliis ^gopodium Podagrariam referentibus, basique
vaginis subhyalinis munita; parce pilosa; foliis radicalibus longe
petiolatis, caulinaribus conformibus et supremis sessilibus;
bracteis foliosis et dentatis ; sepalis minimis et bilobis ; petalis
glabrescentibus albo-purpureis (?) ; calcare elongato, acumi-
nato et limbum aequante ; flore 3 cent, circiter longo.
Avril 1899. Cavalerie sans localité, ni numéro.
Espèce distincte par ses feuilles d'JEgopodium Podagraria
et ses pseudo-bulbes radicaux.
G. Martini sp. nov.
Caule herbaceo, sat alto, ascendente, glabro; foliis, inferiori-
bus longe petiolatis, auguste vaginatis, bi-tripinnatis ; cauli-
naribus bipinnatis ; segmentis obovatis, acuminatis, asyme-
trice lobatis ; lobis crenato-dentatis, acutis, glabrescentibus ;
floribus spicatis, roseis et magnis ; bracteis foliaceis, dentatis ;
sepalis minimis, nec raro laciniatis ; calcare elongato, gracili et
acuminato, limbum superante ; flore 4 cent, circiter longo :
petalis glabris.
Environs de Gan-pin, dans le Ta-tong, fleurs roses. Rare, 20
mars 1898 ; n° 212 1 . L. Martin.
Espèce remarquable par l'irrégularité ou manque de symétrie
foliaire.
V
17 i ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
C. Duclouxii".s7?. nov.
Planta Corydalli solidœ simillima, a qua lamen specifice dif-
fert rhizomate repente nequaquam bulboso et stolonibus cauli-
naribus foliiferis.
Vun-nan. Mont entre Ma-Kay et Setsong hien, tertres boisés,
4 avril 1897 ; sans n°. Emile Bodinier.
C. chelidoniifolia sp. nov.
Bulbo plcno, intus nigro, fi brillas radicales emittente, medio-
cri ; caule gracili, ascendente, foliis radicalibus longissime pe-
tiolatis,tripinnatis, aspectu et colore inferne glauco Chelidonium
majus referentibus ; caulinaribus conformibus gradatim autem
minus petiolatis ; bracteis foliaceis trilobatis et dentatis; sepalis
deciduis : calcare elongato, acuminato limbum cequante ;
petalis glabrescentibus; capsulis siliquosis. gracilibuset angustis
simis longo stylo et stigmate tenui et integro munitis.
Environs de Tou chan, avril 1899. sans numéro, J. Cavalerie.
Espèce frappante à première vue par ses feuilles dont l'aspect
rappelle le Chelidonium majus. Bien distinct duCorydallis cava
par son bulbe plein et ses capsules grêles siliquiformes.
PAPAVÉRACÉES
Bocconia cordata Willd (Macleya cor data R. Br.).
Environs de Kouy-yang. Cà et là dans la plaine et dans la
montagne. Décombres. Plante de 1 à 3 mètres de haut. Fleurs
blanches à 2 sépales caducs. Pas de corolle. 12 juillet 1897;
n° 1 683. Emile Bodinier.
PASSIFLORACÉES
Par MM. Léveilli: et Vaniot
Passiflora Seguini sp. nov.
Caule scandente et striato, cirrhis elongatis et turbinatis prae-
dito ; floribus parvis et albis in axillis cirrhorum glomeratis ;
petalis bilobis; staminibus hypogynis et re curvis,glabris; anthe-
rispeltatis; stylis tribus, stigmatibus capitatis ; foliis petiolatis,
conspicue nervatis, (nervis subtus eminentibus), profunde bilo-
bis, ceterum integris, folia Bauhiniae racemosae referentibus.
Cascade de Hoang-Ko-chou ; liane herbacée. Fleurs blanches.
Sur les rochers, 1 1 juin 1898 ; n° 235o. J. Séguin.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 175
Les Carex du Japon
Par MM. H. Léveillé et Eug. Vaniot.
(Suite)
Carex sharensis Franch.
Epis distincts, le supérieur mâle ; i épi mâle, grêle, très
allongé ; 3 épis femelles, l'inférieur pédoncule.
Racine traçante.
Chaumes glabres, grêles, élevés.
Feuilles glabres, étroites, beaucoup plus longues que les
chaumes ; bractées dépassant l'inflorescence.
Stigmates ?
Ecaille : d'un noir d'encre, moitié plus courte environ que
l'utricule ; à nervure dorsale blanchâtre, terminée en pointe
mousse.
Utricule : d'un jaune paille, glabre, strié ( 1 2-1 5 stries), ovale
allongé ; à bec très court, entier.
Graine : rousse, glabre, lisse, trigone, sessile, en pointe allon-
gée au sommet.
N° i65i. Tomakomai, 6 juillet 1898.
Espèce à faciès de C. vulgaris.
Carex curvicollis Franch. et Savat.
Epis distincts, le supérieur mâle; 1 épi mâle; 2-5 épis femelles
rapprochés.
Racine traçante.
Chaumes glabres, grêles, médiocres.
Feuilles glabres, étroites, égales environ aux chaumes ; brac-
tées ne dépassant pas l'inflorescence.
Stigmates 3.
Ecaille : rousse, très petite, atteignant à peine la 1/2 de l'u-
tricule ; à nervure dorsale verte, acuminée.
Utricule : vert, glabre, lisse, fusiforme, trigone ; à bec très
allongé, entier, plus long que le corps de l'utricule.
N° 1 109. Hirosaki, 4 juin 1897.
Espèce à faciès de C. vulgaris d'aspect barbu.
176 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTARIQUI
Garex Japonica Thunb.
Epis distincts, supérieurs mâles; i epi mâle allongé en queue
de souris ; 3-4 épis femelles groupés ; parfois l'épi mâle femelle
au milieu vers les 2/3 de sa hauteur.
Racine traçante.
Chaumes glabres, robustes, élevés, trigones.
Ii 1 illes glabres, moyennes ou larges, dépassant les chaumes ;
bractées larges, foliacées, vaginantes sur 3 cent, de long, dépas-
sant longuement l'inflorescence.
Stigmates 3.
Ecaille : presque totalement scarieuse. étroite, égalant envi-
ron l'utricule ; à nervure dorsale jaunâtre ou verdàtre.
Utricule : d'un jaune verdàtre, glabre, profondément strie,
surtout du sommet au milieu (les stries s'évanouissant à la par-
tie intérieure;, petit, trigone ; à bec court ou allonge, entier.
Graine : jaunâtre, trigone, stipitée, en pointe tronquée au
sommet
N08 2822, 2839. Yokosuka, 5 mai 1899; Yamakita, 8 mai 1899.
Espèce à faciès de C. pseudo-cyperus .
Diagnose des formes rattachées par Franchet
au Japonica
Epis distincts, le supérieur mâle , 1 épi mâle, grêle, maigre ;
2-4 épis femelles espacés ou rapprochés, l'épi mâle se terminant
parfois en épi femelle.
Racine traçante.
Chaumes glabres, grêles ou robustes, médiocres ou élevés, tri-
gones.
l-i 1 illes glabres, étroites ou moyennes, dépassant les chau-
mes, parfois assez longuement ; bractées dépassant l'inflores-
cence, excepté dans la var. alopecuroides .
Stigmates 3.
Ecaille : de couleur paille ou scarieuse, parfois laciniée, plus
courte que l'utricule : sans nervure dorsale apparente, parfois
munie cependant d'une raie plus sombre sur le dos.
Utriculi : verdàtre ou d'un jaune paille, glabre, strié (4-6
strier f piritorme, ovale ou arrondi en gourde, ponctué.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 177
Graine: grise, trigone, stipitée, en pointe tronquée au sommet.
Aphanolepis Franch. et Sav. [humilis Franch . pro forma). —
Ecaille très petite atteignant à peine la moitié de l'utricule ;
utricule ponctué. N0s 1080, 1081. Asamayama, 20 juillet 1897;
Sendaï, 9 juillet 1897. Faciès de C. punctata.
Trichostyles Franch. et Savat. (gj'acilis Franch. pro forma).
— Stigmates allongés, fimbriés.
N0s 1078, 2840. Sendaï, 9 juillet 1897. Kamitsuge, i3 mai
1899. Faciès de C. pallescens à feuilles glabres.
Alopecuroidca Franch. (C. Zollingeri Kunze, C. consocialis
Steud., C. alopecuroides Don, C. Doniana Spreng., C. païens
Franch.). — Plante robuste à utricules gros, striés sur une face et
à bractée inférieure largement foliacée plus courte que l'inflores-
cence. N° 2841 . Riishiri, 27 juillet 1899. Faciès de C. laevigata.
Carex dispalatha
Epis distincts, le supérieur mâle ; 1 épi mâle très allongé ;
3 épis femelles rapprochés, sessiles, excepté l'inférieur parfois
distant et longuement pédoncule, parfois mâle, au sommet.
Racine fibreuse.
Chaumes glabres, robustes, très élevés, trigones.
Feuilles glabres, moyennes, moins longues que les chaumes.
Varie à feuilles larges, dépassant les chaumes ; bractées plus
courtes que l'inflorescence.
Stigmates 3.
Ecaille : concolore avec l'utricule, striée, allongée, moins
large que l'utricule ; à nervure dorsale blanche bordée de roux
latéralement.
Utricule: gris, jaune ou vert, glabre, strié, piriforme; à bec
assez court, tronqué obliquement et rouge au sommet.
Graine : grise, trigone, stipitée, en pointe tronquée au sommet.
N08 1 1 1 5, 2836. Matsushima 3o juillet 1897 ; Tottori 22 mai 1899,
Espèces à faciès de C. riparia.
Carex Dickinsii Franch et Savat.
C. retrorsa Lehm.
Epis distincts, le supérieur mâle ; 1-2 épis femelles, opposés
s'ils sont deux, rapprochés de l'épi mâle.
178 ACADÉMIE DE GÉ0GIIAP1I1E B0TAN1QUI
Racine traçante.
Chaumes glabres, robustes, médiocres, trigoaes.
Feuilles velues surtout sur les gaines, moyennes, moins lon-
gues que les chaumes, bradées, dépassant longuement l'inflores-
cence.
Stigmates 3.
Ecaille : concoloreavecl'utricule, strice, triangulaire, égalant
environ le corps del'utricule.
Utricili: : de couleur paille, glabre, nettement strié (10-12
striesj, luisant, piriforme ; à bec très allongé, bitide et aussi
long que l'utricule.
Graine : grise, petite, triangulaire, ailée, ridée, munie au
sommet de poils glanduleux, en pointe allongée au sommet.
N°» 1 io3. Tourbières de Shirakawa.
Faciès absolument spécial.
Carex mollicula Boot.
Epis distincts, le supérieur mâle ; 1 épi mâle très petit sortant
du milieu de 2-3 épis femelles gros, dont le sommet tend à
dépasser l'épi mâle.
Racine traçante.
Chaumes glabres, grêles, courts.
Feuilles glabres, moyennes, dépassant les chaumes; bractées
largement foliacées, dépassant l'inflorescence.
Stigmates 3 .
Ecaille : d'un jaune pâle, striée, petite, étroite, atteignant
environ les 2[3 de l'utricule.
Utricule : roux, glabre, strié environ 6 stries), piriforme; à
bec assez allongé, entier.
Graine : de couleur jaune pâle, glabre, lisse, trigone, stipitée,
en pointe tronquée au sommet.
N° io83. Aomori, 23 juillet 1897 ; n° 4394 ; lie Shikoku,dans
les forêts de Tsurugi, juin 1900.
Espèce à faciès de C. flava.
Carex Michauxiana Boeck
Epis distincts, le supérieur mâle ; 1 épi mâle ; 2 épis femelles
l'inférieur pédoncule.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 179
Racine traçante.
Chaumes glabres, grêles, médiocres.
Feuilles glabres, étroites, égalant ou dépassant les chaumes;
bractées longuement vaginantes, dépassant l'inflorescence.
Stigmates 3 .
Ecaille: verdâtre au centre, rousse latéralement et surtout
au sommet, aussi large environ que l'utricule, mais moitié moins
longue ; à nervure dorsale verdâtre, accentuée, acuminée.
Utricule : vert, glabre, finement strié (3o-35 stries), très grand,
allongé fusiforme, atténué en bec très long, bifide.
Graine : blanche, devenant roussâtre à l'air, glabre, trigone, ne
remplissant pas l'utricule, légèrement stipitée, en pointe allon-
gée au sommet.
N° 1084. Aomori, i5 juin 1897.
Espèce à faciès de C. cyperoides .
Garex caulorrhiza Lévl. et Vnt. sp. nov.
Epis distincts, les supérieurs mâles ; 1-2 épis mâles, grêles ;
2-3 épis femelles, l'inférieur pédoncule.
Racine traçante, velue.
Chaumes glabres, glauques, grêles, élevés, trigones.
Feuilles glabres, étroites, filamenteuses, plus longues que les
chaumes ; bractées plus courtes que 1 inflorescence.
Stigmates ?
Ecaille : de couleur brûlée, très petite, obtuse, beaucoup
plus étroite et plus courte que l'utricule ; à nervure dorsale
jaunâtre.
Utricule : roussâtre, glabre, strié (7 à 8 stries, grosses et espa-
cées), trigone; à bec court, entier.
N° 2755. Riishiri, 25 juillet 1899.
Espèce à faciès de C . filiformis , à utricules glabres.
Dia gnose latine
Spicis distinctis, superioribus 1-2 masculis ; 2-3 femineis
inferiore pedunculata ; radice repente et villosa ; culmis glaucis,
gracilibus, trigonis, altis ; foliis angustis, filamentosis, culmos
superantibus ; bracteis inflorescentia brevioribus ; squama ustu-
189 ACAIil'.MIE 11 1 ■: GÉ0GRAPHI1 BOTANIQUE
lata, minima, obtusa, multo angustiore ei breviore quam utricu-
lus, cum nervo dorsali flavescente ; utriculo rufescente, glabro
striato, trigono, ore brevi ei integro.
Carex pseudo-vesicaria Lévl. et Vnt. sp. nov.
Epis distincts, les supérieurs mâles ; 1-2 épis mâles très grêles,
très allongés, très pédoncules, d'un gris saie; 3-4 épis femelles,
courts, massils, tous sessiles.
Racine fibreuse, chevelue.
Chaumes glabres, robustes, striés, subréticules, élevés.
Feuilles glabres, larges, noueuses, striées- réticulées, plus
longues que les chaumes ; bractée inférieure, quelquefois un peu
vaginante, dépassant l'inflorescence.
Stigmatks ?
Ecaillk : peu visible, beaucoup plus courte et plus étroite que
Vutricule ; à nervure dorsale verdâtre, à peine acuminée.
Utricule: olivâtre, gros, glabre, tre> strie 2 0-24 stries primaires
et secondaires); à bec arrondi, allongé, bifide.
Graine: brune, glabre, lisse, ne remplissant pas l'utricule,
sessile, un peu acuminée au sommet.
N°43q5. Ile de Shikoku dans les lieux marécageux, près de
Tokushima, juin 1900.
Dia gnose latine
Spicis distinctis, superioribus 1-2 masculis, gracillimis, longis-
simis et valde pedunculatis, sordide griseis : 3-4 femineis brevi-
bus, solidis, cunctis sessilibus; radice fibrosa, comosa ; culmis
robustis, striato-subreticulatis, altis ; foliis latis, nodosis, striato-
reticulatis, culmos superantibus ; bractea inferiore, interdum
curte vaginante, inflorescentiam superante ; squama vix cons-
picua, olivacea, multo quam utriculus angustiore et breviore ;
cum nervo dorsali viridesccnte,vix acuminato ; utriculo olivaceo,
amplo glabro, valde et inaequaliter striato, ore rotundato pro-
ducto et bifido; semine brunneo, glabro, levi, utriculum non
complente, sessile, ad apicem breviter acuminato.
Carex rhyncophysa C. A. Mey
Epis distincts, les supérieurs mâles ; 4 épis mâles allongés ;
1-3 épis femelles allongés.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 181
Racine fibreuse.
Chaumes glabres, robustes, e'ieve's.
Feuilles glabres, moyennes, dépassant les chaumes, bractées
plus longues que l'inflorescence.
Stigmates 3.
Ecaille rousse, étroite, égale à l'utricule ; à nervure dorsale
blanchâtre, se prolongeant et longue pointe.
Utricule jaunâtre, glabre, lisse, en forme de gourde, renflé,
vésiculeux, luisant; à bec assez long, bifide.
Graine de couleur paille, glabre, lisse, trigone, petite, ne rem-
plissant pas l'utricule, stipitée, en pointe tronquée au sommet
N° 1704. Sapporo, 7 juillet 1898.
Espèce à faciès de C. vesicaria.
Carex Myabei Franch.
Epis distincts, les supérieurs mâles ; 2 épis mâles ; 3-4 épis
femelles.
Racine traçante.
Chaumes glabres, grêles, médiocres, trigones.
Feuilles glabres, étroites, égalant les chaumes ; bractées plus
courtes que l'inflorescence.
Stigmates 3.
Ecaille : un peu plus claire que l'utricule, aussi longue que
lui, étroite, striée, insensibl1 atténuée]en pointe très allongée.
Utricule : d'un roux sombre, velu hérissé surtout sur les
2 côtes, piriforme; à bec très long, nettement bifide.
Graine : d'un brun foncé, luisante, glabre, trigone, stipitée,
en pointe tronquée au sommet.
N03 1639, 2847. Mororan, 5 juillet 1898 ; Kamitsuge, i3 mai
1899. Espèce à faciès de C. distans.
Carex Pierotii Miq.
(C. subereaBoott.).
Epis distincts, les supérieurs mâles ; 2-3 épis mâles ; 1 épi
femelle pauciflore (5-y fleurs), écarté de l'épi mâle et naissant à
l'aisselle d'une longue bractée dépassant l'épi mâle.
Racine traçante.
182 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHII BOTANIQUE
Chaumes glabres, grêles, médiocres.
Feuilles glabres, étroites, plus courtes que les chaumes ; brac-
tées dépassant l'inflorescence.
Stigmates 3.
Ecaille : scarieuse sur les bords, persistante, assez large, attei-
gnant un peu plus du tiers du corps de l'utricule ; à nervure
dorsale blanchâtre, acuminée.
Utricule; roussâtre, glabre, strié (i 2-1 5 stries), lagéniforme;
à bec court, entier, quelquefois tendu.
Graine : d'un gris ferrugineux, grosse, papillcuse, trigone,
sessile, en pointe tronquée au sommet.
N° 2849. Nagasaki, 5 juin 1899.
Espèce à faciès de C. depauperata.
Carex songarica.
Epis distincts, les supérieurs mâles ; 1-2 épis mâles ; 2 épis
femelles, assez espacés.
Racine traçante.
Chaumes glabres, grêles, élevés.
Feuilles glabres, moyennes, plus longues que les chaumes;
bractées dépassant l'inflorescence.
Stigmates 3.
Ecaille : de couleur rouille, large enveloppante ; à nervure
dorsale plus pâle.
Utricule : noirâtre, glabre, lisse, trigone ; à bec court,
recourbé.
Graine : noire, glabre, lisse, trigone, stipitée, en pointe tron-
quée au sommet.
N* 1687. Sommet de l'Iide, 29 août 1898.
Espèce à faciès de C. Hornschuchiana.
Nous rapportons nos échantillons au C. songarica bien que
quelque doute subsiste à cause de l'état maladif des utricules
dévorés par un champignon.
CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES.
Ainsi donc, nous avons examiné dans ce travail 104 espèces
Bien entendu nous prenons ce dernier mot dans son sens res-
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 183
treint d'espèces naturalistes, distinctes par des caractères qui
nous paraissent suffisants et assez constants pour les distinguer
au même titre que celles qui sont distinguées par les Aoristes
(auteurs des flores) ; mais, un jour, nous comptons procéder à la
révision de ces espèces, les rattacher aux stirpes spécifiques seuls
véritables et seuls probablement ancestraux. Rechercher ces
types et grouper les fornes est la condition de la géographie
botanique future. Ce travail de synthèse l'emporte sur celui
d'analyse à outrance qui conduit à l'émiettement des groupes,
et produit, en botanique, des inconvénients qui rappellent l'indi-
vidualisme au point de vue social.
Nous croyons que les idées transformistes ont rendu de réels
services en battant en brèche, avec succès, la théorie de l'immu-
tabilité absolue des espèces, et en enseignant l'art de l'observa-
tion et de l'expérimentation dans tous ses détails, tant il est vrai
qu'en tous systèmes il y a une part de vérité qu'il faut savoir
dégager. Quant au reste le transformisme est radicalement impuis-
sant à retracer l'histoire des espèces, parce que la question de
l'espèce est avant tout une question historique qui suppose des
documents qui, hélas ! nous manquent. Nous ne pouvons pas
même suivre, à travers l'histoire, les origines des peuples ni les
migrations de l'homme, être éminemment historique, comment
aurions-nous la prétention d'expliquer l'origine des espèces végé-
tales alors que du livre de la nature, nous manquent la plupart
des pages et que, seule, la synthèse peut nous permettre de pré-
tendre à quelques faibles rayons de vérité.
Quoi qu'il en soit, chez les Carex pas un caractère stable ne
permet de les différencier nettement et absolument. Nombre des
styles, nombre des épis mâles, présence ou absence des poils,
caractères suffisants pour échafauder une clef toujours sujette
à caution, ne sauraient être regardés comme des caractères de
premier ordre. Il en est de même, croyons-nous, de la présence
de gaines vaginantes ou non et delà dilatation du style à sa base.
Ce dernier caractère n'est pas d'une vérification facile.
Ce qui frappe surtout chez les Carex du Japon, c'est, en pre-
mier lieu, V hétérogénéité des épis. On y observe en effet presque
toujours le mélange dessexes auxquels Franchet a, croyons-nous,
184 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE P."TANIQUE
attache trop d'importance. Il l'avoue, d'ailleurs, lui-même au
cours des dernières pages de ses Carex de l'Asie orientale alors
que, frappé au premier abord par ce caractère, il en avait fait
la base d'une importante division des espèces. Sous ce rapport,
les espèces françaises présentent, moins fréquemment toutefois,
le même phénomène et, en attribuant à ce caractère la valeur
d'un critérium spécifique, nous doublerions aisément le nombre
de nos espèces.
En second lieu, les Carex du Japon, dont le nombre élevé est
en rapport avec des conditions climatériques extrêmement favo-
rables à leur développement, présentent très souvent des utri-
cules stériles, quoique ceux-ci soient suffisamment développés
et que leur récolte ait eu lieu en temps opportun . Ce phénomène
relève-t-il de l'hybridité ? Nous hésitons à la faire intervenir ici,
parce que Ton abuse trop facilement de ce deus ex machina, et
que les hybrides sont difficilement reconnaissables en herbier.
Le jour où nous procéderons à la révision du genre Carex
peut-être pourrons-nous élucider le problème à l'aide des maté-
riaux accumulés et du groupement en stirpes nettement définis
et délimités, stirpes que nous baserons bien plus sur l'aspect
général résultant de l'ensemble des caractères, que sur des carac-
tères contingents et toujours trompeurs.
Il ne nous reste plus qu'à donner un modeste essai de clef
des Carex du Japon, clef répondant à l'état actuel de nos
connaissances, qui aura besoin d'être longuement éprouvée par
l'usage et sur laquelle nous appelons les critiques de ceux qui
en useront pour que nous la rendions, si Dieu nous prête vie,
moins imparfaite et plus docile aux mains des botanistes.
APPENDICE.
Au cours de l'impression de ce travail, nous avons reçu du R.
P. Urbain Faurie un nouvel envoi de 3j pages. La plupart des
espèces ou localités nouvelles ont pu être introduites à leur
rang. Toutefois nous sommes obligés de reporter ici celles qui
appartiennent aux premiers groupes déjà publiés au moment
de l'envoi. Quelques-unes de ces espèces proviennent de Chine.
Nous les désignons par un astérisque.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 185
Carex grallatoria Maxim.
Echantillons mâles : Ile de Shikoku, lieux ombragés du som-
met du Tsurugi, n° 4367, juin 1900. — Ile de Nippon, lieux
ombragés dans les forêts de la région montagneuse prèslbaraki,
n° 4364, mai 1900. Stolonifère.
Echantillons femelles : Ile de Shikoku, lieux ombragés dans
les forêts du mont Tsurugi, n°4366, juin 1900. Semble toujours
rare, note le P. Faurie.
Ces échantillons se"rapprochent mieux, pour la longueur de
leurs épis, de la description de Franchet. *
* Carex siccata Dewey.
Epis unisexuels.
Chaumes glabres, assez robustes et assez élevés.
Feuilles glabres, scabres, étroites, moins longues que les
chaumes.
Stigmates : 2 d'après Franchet.
Ecaille : d'un jaune paille, légèrement scarieuse au bord.
L'échantillon que nous avons sous les yeux est absolument
stérile.
Nous ne pouvons donc décrire ni l'utricule, ni la graine.
N°4659- Shanghai, ex herb. P. Heudes.
* Carex stenophylla Wahlb.
Epis androgynes, fleurs mâles au sommet.
Racine traçante.
Chaumes glabres, trigones, grêles, médiocres.
Feuilles glabres, très étroites, enroulées, courbées en faux,
plus courtes que les chaumes.
Stigmates 2.
Ecaille : rousse, largement scarieuse au bord, enveloppant
l'utricule ; à nervure dorsale verte, très étroite, acuminée.
Utricule : verdâtre, rougeâtre vers le bec, glabre, lenticulaire-
trigone, légèrement bordé, lisse sur la face concave, légèrement
strié sur la face convexe, assez longuement stipité ; à bec
court, arrondi, entier.
186 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
N° 4660. Ex herb. P. Heudes.
L'utricule de cette espèce ressemble à celui du C. muricata,
mais s'en distingue par sa base s'atténuant en pédicelle.
Carex lagopina Wahlb.
Epis androgynes ; fleurs mâles à la base.
Racine traçante.
Chaumes glabres, grêles, médiocres.
Feuilles glabres, étroites, plus courtes que les chaumes.
Stigmates 2.
Ecaille : rousse, légèrement scarieuse au bord, enveloppant
l'utricule ; à nervure dorsale blanchâtre, acuminée.
Utricule : verdâtre, glabre, légèrement ridé, ovale allongé ;
à bec assez court, bifide.
N° n 19 Asamayama, 20 juillet 1897. Noté rare par le P.
Faurie, collecteur.
Carex satsumensis Fr. et Sav.
Ile de Shikoku sur les pentes du mont Tsurugi, n° 4369,
juin 19'
Carex torunnea Thunb.
Epis androgynes; fleurs mâles au sommet ; 8-16 épis ternes
à la base et solitaires dans les bractées supérieures.
Racine traçante, stolonifère.
Chaumes glabres, très grêles, élevés.
Feuilles glabres, scabres, étroites, moins longues que les
chaumes, bractées inférieures longuement engainantes; à partie
foliacée longue ne dépassant pas l'inflorescence; bractées média-
ne- dépassant l'inflorescence, bractées supérieures réduites a la
gaine.
Stigmates : 2 très longs (2 fois plus longs que l'utricule) don-
nant à l'épi un aspect chevelu.
Ecaillk : d'un jaune paille, transparente, plus courte mais
aussi large que l'utricule ; a nervure dorsale verdâtre, plus ou
moins acuminée. parfois aristée.
Utricule : d'un gris fer à maturité, pubescent, strié (20 stries
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 187
environ), ovale allonge', convexe sur une face et plan sur l'autre ;
à bec assez long, bidenté.
Graine : noirâtre, bordée de vert, légèrement papilleuse, lisse,
trigone, sessile, en pointe tronquée au sommet.
N° 4385. Ile de Yakushima, dans les ruisseaux au milieu des
pierres, juillet 1900.
Carex maculata Boott.
Epis distincts, le supérieur mâle ; 1 épi mâle, très maigre,
dépassé par les épis femelles qui lui sont juxtaposés ; 3-4 épis
femelles, écartés, raides, plus ou moins pédoncules.
Racine fibreuse.
Chaumes glabres, grêles, très élevés.
Feuilles glabres, moyennes, égalant environ les chaumes ;
bractées vaginantes, dépassant l'inflorescence.
Stigmates 3.
Ecaille : persistante, rougeâtre, plus étroite et plus courte
que l'utricule; à nervure dorsale triple, ferrugineuse, acuminée.
Utricule ; d'un roux ferrugineux, glabre, strié (8-10 stries),
trigone, marqué entre les stries de granulations saillantes ; à bec
très court.
Graine : d'un roux pâle, glabre, lisse, trigone, stipitée.
N° 1696. Tsu, 19 juin 1898.
Nous séparons cette forme de celle que nous avons appelée
précédemment acrogyna. Cette dernière, représentée dans notre
herbier par des échantillons imparfaits, nous semble se distin-
guer du maculata de Boott par son épi mâle, parfois femelle au
sommet, ses utricules à bec plus allongé, plus finement strié et
ne présentant pas de granulations distinctes.
D'ailleurs la diagnose que donne Franchet du maculata jus-
tifie la création de notre acrogyna. Elle diffère sensiblement de
celle de Boott. Franchet, en effet, ne fait d'abord aucune allusion
à la situation de l'épi mâle surpassé par les épis femelles et, en
outreilreprésente la graine comme fortement ponctuée alors que
nous l'avons vue lisse conformément à la figure qu'en donne
Boott.
Il nous reste d'autres échantillons du Japon que, vu leur mau-
vais état, nous n'osons rapporter ni au maculata^ ni à V acrogyna.
188 ACADÉMIE DE GÉ0GRAP111K ROTANIQUE
La Flore de l'Ile de Montréal, Canada
Lat. moyenne, 45°32' N.; Long, moyenne, "]3a34 E. de
Greenwick
Par le R, P. Joseph-C. Carrier, C. S. C,
Professeur de Sciences
[Suite]
COMPOSITE
261 . Hclianthus divaricatus Linn. — Terrains pierreux ;
Juill.-Sept. ; r ; r.
262. Helianthus tuberosus Linn. — Près des maisons ; Août-
Oct. ; r ; +4- ; ¥.
263. Helianthus strumosus Linn. — Bords des rivières; Juill.-
Sept. ; r ; x.
264. Hieracium scabrum Michx. — Taillis et bord des bois ;
Août-Sept. ; c ; x.
265. Hieracium canadense Michx. — Lieux secs ; Août-Sept.;
c ; *.
266. Inuîa Helenium Linn. — Bord des chemins ; Juill.-
Sept. ; rr ; *.
267. Lactuca canadensis Linn. — Bord des champs ; Juill.-
Août ; r ; x.
268. Lactuca integrijolia Linn. — Terrains riches ; Juill.-
Août ; rr ; x.
269. Leucanthemum{Chrysanthemum) vulgare Lam. — Prés
et champs ; Juill.-Août ; ce ; +-f ; *.
270. Leucanthemum (Chrysanthemum) Parthenium Lam. —
Près des maisons ; Juill.-Août ; c ; -f-f- ; x.
271 . Mulgedium leucophœum DC. — Lieux humides et bord
des champs ; Août-Sept. ; c ; <£ .
272. Nabalus albus Hook. — Bord des bois riches ; Août-
Sept. ; ce ; x.
273. Nabalus altissimus Hook. — Bois riches ; Août-Sept. ;
ce ; x.
274. Nabalus racemosus Hook. — Bord des champs ; Août-
Sept. ; c. ; x.
Le Secrétaire perpétuel, Gérant du «Bulletin» : H. LEVEILLÉ
Le Mans. — Imprimerie de l'Insului de Bibliographie de Paris. — v-1902.
Ie Année '3° Série) N°* 153-154 i" Aout-Sept. 1902
BULLETIN
DE
ACADÉMIE INTERNATIONALE
de Géographie Botanique
« LE MONDE DES PLANTES »
Paraissant le 1er de chaque moi§
SOMMAIRE DES N°» 153 154
Filices Bodinieriauae, déterminées et décrites par M. H. Christ.
Catalogue des Lichens du département de la Sarthe (suite des Clefs), par
M. E. MoNGUILLON.
Un coin de la flore des Vosges {suite), par M. Ch. Claire.
LE MANS
IMPRIMERIE DE L'INSTITUT DE BIBLIOGRAPHIE
(typographie monnoyer)
12, Place des Jacobins, Ta
1 9 02
...
Académie internationale de Géographie Botanique
Directeur : M. R. A. PHILIPPI, à Santiago (Chili).
Secrétaire perpétuel : M. H. LÉVEILLÉ, 0, 78, rue de Flore, Le Mans (Sarthe)
Trésorier: M. Ch. LE GENDRE, 0, Limoges (Haute-Vienne).
Conseil de /'Académie : MM. Philippi, Li vi 11.1.1., 0, Le Gendre, 0, King, Rouy,^, I
Treub.
On peut se procure)- au Secrétariat le diplôme spécialement gravé pour l'Académie
au prix de 3 francs
Cotisation annuelle : 10 francs
L'Académie laisse aux auteurs la responsabilité de leurs opinions.
Adresser mandais et communications au Secrétariat.
7§
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M JSEAHS
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Ouvrages offerts à la Bibliothèque
De la part de MM. abbé H. Olivier (i br.); R. von WÉttstein (i br.)
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Blanchard (i vol.); abbé Friren (2 br.); M"e Belèze (3 br.) ; M'ne Duterte
(1 vol).
Mouvement de l'Herbier
Du R. P. Merino. les Carex Navasi Merino et distans var ovata Merino et
un Epilobiwn
Du Frère Héribaud Jh., Carex Grioletii.
De M. J. A. Henriques deux centuries de plantes portugaises.
EMILE BODINIER
PROVICAIRE APOSTOLIQUE DU KOUY-TCHEOU
CRÉATEUR DES HERBIERS DU KOUY-TCHÉOU, DE PÉKIN ET DE HONG- KONG
LÉGUÉS PAR LUI
a ^Académie internationale de Géographie botanique
l'hot. Bellotti.
Cliché de MM. l'abbe Corbin et Triconnet.
ASPIDIUM (Polystichum) MARTINI ;/. sp.
11e Année (3* Série) N0' 153-154 Ier Aout-i" Sept. 1902
BULLETIN
DE L'ACADEMIE INTERNATIONALE
DE GÉOGRAPHIE BOTANI.QUE
F IL I CES BODINIERIANAE
Déterminées et décrites
Par H. CHRIST, Bale.
Juin 1902.
M. H. Léveillé, le zélé secrétaire de l'Académie internationale
de Géographie botanique au Mans, a eu la bonté de me confier
cette collection de Fougères faite au Kouy-Tcheou, la première,
à ma connaissance, qui nous arrive de cette province reculée de
l'Empire chinois. Le moment de publier ces trouvailles pré-
cieuses, qui comblent une des dernières lacunes du globe sous le
point de vue géo-botanique, est bien choisi, attendu que l'exploi-
tation des provinces voisines : du Yunnan par M. Augustin
Henry, et de la Chine centrale proprement dite par une assez
grande quantité d'autres collecteurs est au moins assez entamée
pour pouvoir comparer directement la flore du Kouy-Tcheou
avec celle des alentours, pour établir les jalons de la dispersion
de quelques espèces d'une manière plus étendueet plus continue,
et pour compléter la circonscription de l'aire de bien des formes
jusqu'ici isolées.
Pour les travaux antérieurs, qu* concernent les provinces voi-
sines, on n'a qu'à consulter l'ouvrage récent du Dr L. Diels :
Die Flora von Central- China, 1901. Ce recueil comprend le
bassin du Sze-Tchouan et les parties des provinces qui se grou-
pent autour : à savoir les gorges du Yang-Tze dans le Hupei, le
•Shen-si et les parties méridionales du Kansu. Vers la frontière
du Kouy-tcheou,la région de Nan-chouan dans l'extrême sud du
Sze-Tchouan a été visitée par le collecteur chinois de M. de
Rosthorn ; il a pénétré même un peu dans l'extrême-nord de
I
li'U ACADÉMIE DE GEOGUAPIIIE BOTANIQUE
notre province, à Chengan. .l'ai eu moi-même le privilège de
publier les collections de Fougères faites au Shen-si par le Père
Giraldi et au Sze-tchouan par le P. Scallan. Nuovo Giorn. /'"/.
Ital. Nuov. Ser. vol. IV. Fasc. I. Genn. 1897. Bullet. Soc. Bot.
lui. i3febbr. 1898. i2giugn. 1898. 140U. 1900. jgiugn. 1901.
Pour les fougères «.les parties méridionales du Yunnan, surtout
des stations de Szemao et de Mengtze, je me permets de
renvoyer le lecteur aux diagnoses publiées par M. Baker
dans les divers journaux botaniques Anglais, et à mes articles
dans le Bullet. de l'Herb. Boissier. VI. 11 Nov. 1898. 12 Dec.
1898. VII 1 Janv. 1899.
Le travail qui va suivre contient la liste de toutes les formes
contenues dans la collection du Père Bodinicr. Pour les Nipho-
bolus, j'ai eu recours au monographe de ce genre éminemment
chinois, M. le Professeur K. Giesenhagen à Munich (1).
Pour les Selaginella, M. le Professeur G. Hieronymus à
Berlin, le monographe du genre pour l'ouvrage d'Engler Prantl
a bien voulu entreprendre la détermination (2).
Je dois à M. H. Léveillé les renseignements suivants sur le
hardi et dévoue voyageur auquel nous devons l'ouverture bota-
nique de la dernière grande province intérieure de l'Empire
Chinois qui nous était encore absolument inconnue.
Le Père Emile Bodinier naquit le 21 fev. 1X42, à Vaiges,
Mayenne, lit son séminaire au Mans, puis, ordonne prêtre,
partit pour le Séminaire des missions étrangères à Paris, d'où
il fut envoyé en 1869 au Kouy-Tchcou. Appelé à Pékin pour des
négociations, il en profita pour herboriser aux alentours de cette
ville on il forma un herbier comprenant sept cartons. Des difficultés
diplomatiques l'obligeaient de passer plusieurs années a Hong-
Kong où il herborisa avec M. Ford et forma un herbier complet de
l'île comprenant 16 cartons disposés dans deux meubles légers
portatifs. Enfin de retour a Kouj-Tcheou, il s'applique, depuis
1891*1,11 recueillir les espèces ne figurant pas dans les travaux
1, Die Fartigattung Niphobolus, Icn.i <".. Fischer, 1901
Saturl. Pflàn\enfamilien v. Engler u Prantl. I. 621.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 191
parus jusque là de Franchet et de ses devanciers. Il réunit ainsi
un herbier très soigné et d'une parfaite dessiccation comprenant
21 paquets. C'est à ce dernier herbier qu'appartiennent les fou-
gères, objet du présent travail. Elles formaient 3 paquets. Il est
mort le 2 février 1901 à Kouy-yang, sa résidence, après une
longue maladie contractée en septembre 1899, déjà dans un
un voyage entrepris au service des missions.
Nous sommes heureux de pouvoir soumettre à nos lecteurs
le portrait de cet homme distingué.
Les étiquettes du Père Bodinier, très soignées et très instruc-
tives, portent souventles noms de ses collaborateurs, les RR. PP.
J. Cavalerie, Léon Martin, J.Chaffanjon, Esquirols,J. Laborde,
Fr. Ducloux.
Comme il n'est pas toujours certain auquel de ces collecteurs
et compagnons tel et tel échantillon doit être attribué je mécon-
tente de les nommer ici sommairement. A deux de ces Pères, à
M. Ducloux, qui a herborisé à Yunnan-sen, et à M. Martin, je
me suis permis de dédier des espèces des plus intéressantes,
comme c'est à eux qu'on doit la trouvaille. M. Hieronymusen a
fait autant pour un Selaginella trouvé par M. Laborde.
Les quelques espèces collectées au Yunnan sont munies d'un
astérisque. Toutes les autres proviennent du Kouy-Tcheou.
Aperçu géo-botanique de la province de Kouy-Tch
au point de vue des Fougères.
eou
La région exploitée par le P. Bodinier et ses compagnons des
Missions étrangères est la province de Kouy-Tcheou (Kwei-
Tschou) de l'empire chinois, province très continentale, attendu
qu'elle ne touche nulle part ni à l'Océan ni aux frontières de
l'empire ; mais est entourée, du côté du sud, par les provinces
Yunnan et Kwan-Si, vers l'orient par le Honan, et vers le nord
et l'ouest par le Sze-Tchouan.
Son chef-lieu Kouy-yang, où les RR. PP. ont ramassé la
plupart de leurs plantes, est situé à peu près sous le 26 1/2 de-
gré de latitude, à 3 degrés seulement du tropique.
192 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
On sait que la gran le ligne de Faîte qui sépare les parties tem-
pérées de la Chine de la région chaude, est formée par la chaîne
du Tsin-ling-shan, sous Ie33edegré. Au nord de cette chaîne, il
y a un pays de vastes plaines cultivt imparable à la Hon-
grie: les blés, les fèves et pois, le coton y prospèrent en grand.
A peine les cols de ces montagnes franchies, ce sont l'Oranger,
le Palmier, le Bambou qui régnent, avec les cultures variées des
pays chauds, et déjà le Shen-si et plus encore le Sze-Tchouan
nous offrent un certain nombre de types tropicaux, types de la
région Malaise, soit identiques, soil modifiés à la chinoise. Pour
le Shen-si septentrional, le regretté P. Giraldi a trouvé Cyrto-
mium falcatum. Gymnogramme javanica, Drynaria Baronii,
Cheilanthes Mysorensis, Selaginella involvens, et au Shen-si
méridional Lygodium japonicum.
Pour la province du Vunnan, la plus méridionale de l'Empire
limitrophe de Birma et du Tonkin, M. Augustin Henry nous
a fait connaître la flore du Midi de la Chine dans sa richesse en
tvpcs tropicaux qui mettent cette flore au niveau de celle du
nord de l'Inde et même au delà. Les stations exploitées par
M . Henry, Mengtse et Tjre-mao, sont situées enlre le 2?'' et le 24»
degré, un peu au delà du tropique. Il était du plus haut intérêt
de voir quel caractère prendrait la flore du Kouy-Tcheou, à 3
degrés plus au nord, à une centaine de lieues à l'ouest du grand
nœud des montagnes qui forment la frontière du Thibet, et au
milieu d'un large pays, montagneux et mamelonné il est vrai,
très central, très continental, et formant ligne de séparation
pour les affluents du Yang-Tze au nord et du golfe de Canton
au sud.
A quel degré la décroissance de l'élément tropical se manifes-
tera-t-il ? Eh bien, le résultat de l'examen des collections Bodi-
nier nous confirme pleinement ce que M. Diels, dans son essai
sur la flore du Bassin-Rouge de S/.e IVhouan, situé au nord de
notre région, mais toujours en deçà du Tsin-ling-shan a déjà éta-
bli : c'est que le pays tout entier au midi de cette chaîne a encore
un caractère semi-tropical par l'humidité exubérante de l'été et
l'élévation de sa température. Il \ a. au Kouy-Tcheou aussi,
diminution très lente et très modérée des types dits tropicaux
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 193
ou Malais qui, a la frontière méridionale de l'empire, régnent
encore en maîtres et se trouvent au foyer même de leur exis-
tence. Par l'étude de cette flore du midi delà Chine, notre idée
préconçue que c'est de la région Malaise proprement dite : des
Iles de la Sonde, des pays situés autour de la Péninsule de
Malacca que tous ces types auraient émigré vers le nord et
auraient peuplé la Chine et les pentes de l'immense système de
montagnes qui, du haut Tonkin, de Birma, de Yunnan et de
l'Assam s'étendent au Sikkim et jusqu'à l'Afghanistan — cette
idée s'ébranle et fait place à une toute autre manière de voir. De
plus en plus on est porté à admettre que c'est au contraire la
région autour du grand nœud de montagnes entre le Thibet et
le Tonkin quia engendré une bonne quantité de ces types, d'où
ils ont rayonné au sud et ont gagné les Indes et l'Archipel. Ce
qui corrobore cette impression, c'est qu'on trouve en Chine, à
côté d'espèces identiques avec celles de l'Inde et de l'Archipel
un bon nombre de types hautement tropicaux, mais endémi-
ques et fort originaux à la fois, absolument à la hauteur des
formes Malaises les plus éminentes. Je ne cite que le genre Chei-
ropteris aberrant et isolé, et le genre Archangiopteris Chr. et
Giesenh, formant une transition atavique entre Angiopteris de
l'Ancien et Danaea du Nouveau-Monde. L'impression que la
Chine austro-occidentale est un centre de création de premier
ordre pour l'hémisphère oriental tout entier, gagne du ter-
rain : c'est T 'OfxsiaXo? rr„- yr,; au moins pour l'Ancien-Monde.
Au nord du Yunnan, déjà dans notre région du Kouy-Tcheou,
mais surtout au delàonobserve une diminutiongraduelle. L'herb.
Bodinier contient encore, en fait d'espèces pleinement tropicales :
Hymenophyllum polyanthos ; Trichomanes auriciilatum; Antro-
phyum petiolatum ; Vittaria elongata ; Gymnogramme javanica ;
Polypodium punctatum, leiorhi^on, simplex, membranaceum,
dilatatum ; Niphobolus sticticus, Adiantum caudatum, lunula-
tnm ; Hypolepis tenuifolia ; Pteris asperula, excelsa, longipin-
nula ; Cheilanthes Mysorensis ; Blechmim orientale ; Allantodia
Javanica; Asplenium resectum; Aspleniiim rutaefolium; Dipla-
\ium latifolinm ; Aspidium Mulmeinense, olarioides, cuspida-
tum, ochthodes, erubescens, distans, Boryanum, sparsum ; Sage-
l'Jt ACADÉMIE DK GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
nia melanocaula, apiifolia, cicutaria, membranifolia ; Cyrto-
mium falcatum\ Diacalpe aspidioides; Nephrolepis tuberosa;
Lindsaya cultrata, tenuifolia : Dennstaedtia scabra : Microlpeia
strigosa; Cibotium Baromet^; Glcichenia glauca, arachnoidea,
linearis ; lygodium Japonicum ; Angiepteris crassipes. Mais il
n'y a plus, dans la collection Bodînier, quelques espèces que le
Yunnan possède encore, et qui ne se contentent plus, a ce qu'il
parait, des conditions physiques affaiblies du Kouy-.Tcheou. Ce
sont les suivantes :
Trichomanes Filicula ; Hymenophyllum australe. Gymnop-
teris repanda, flagellifera et variabilis; Lomariopsis sorbi-
folia; Elaphoglossum 2 espèces] Hemionitis Griffithii ; Mona-
chosorum 2 espèces. Polypodium juglandifolium, subauricu-
latum, subfaîcatum [Sinicum Chr.) : Dipteris Horsfieldii :
Drynaria propinqua, Linrtaei et conjugata : Hymenolepis spi-
cata ; Drymoglossum carnosum; Onychium auratum; Pteris
biaurita, quadriaurita. tripartita. [P. Yunnanensis Chr.) ; îirai-
nea insignis; Asplenium Xi Jus, Greviliei, dimidiatum : Dipla\ium
escUientum, hemionilideum; Mcniscium cuspidatum; Aspidium
parasiticum, syrmaticum, vastum, 'D'Indes, pennigerum, decur-
rens,càlcaratum,dissectum,appendiculatum; Qleandra \\ allichii,
Davallia (îrifjithiana. inuucrsa. perdurans, rigidula, solida,
pulchra, divaricata, Microlepia platyphylla, speluncae; Also-
phila latcbrosa, Hcnrj'i. corstularis. rheosora. Lygodium pin-
natifidum, Ophioglossum pendulum.
Mais il n'y a pas seulement diminution, il v a aussi réduc-
tion ou affaiblissement des types par adaptation a des conditions
physiques plus tempérées. L'exemple illustre et classique est le
genre Drynaria, que j'ai relevé déjà dans le Nouv. gior. bot.
Ital. nov. sér. IV, 1, too a propos de 1). Baronii Christ et
que M. Diels l'ait ressortir aussi [FI. cent. China, 6Sy .
Un sait que les grands Drynaria de la région Malaise ont un
appareil pour conserver l'humidité et le détritus végétal. Cet
appareil consiste, dans une série d'espèces 1). conjugata I).
Heraclèum) en un élargissement énorme de la base des feuilles
qui devient scarieuse et très propre à emmagasiner l'humidité.
11 consiste, dans une autre série d'espèces [D. quercifolia, pro-
pinqua, rigidula etc.) dans une hétérophyllie prononcée :
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 195
Les feuilles supérieures sont normales, pennées, très grandes,
mais la plante produit au bas de ces feuille d'autres, bien plus
courtes, arrondies, sessiles, très convexes, durement scarieuses-
ligneuses et polies, brun-acajou, à lobes obtus, à nervures très
renforcées et formant niche ou soucoupe pour ramasser et
conserver l'humidité.
Le Yunnan possède, en fait de ces Drynaria franchement
hétérophylles, les D. Linnaei et propinqua.
Mais il possède aussi, et le Kouy-Tcheou de même, le D. For-
tunei, plante plus petite, à feuilles-niches très courtes, à lobes
profonds, aigus, à tissu papyràcé, à nervures un peu renforcées,
à couleur paille-grisâtre, à surface terne, donc assez peu pro-
pres à faire le service comme les feuilles-niches des grandes
espèces, mais toujours capables de former, entre elles, un
coussin propre à retenir une certaine quantité d'humidité. Voici
le premier degré d'affaiblissement du type Heterophylla.
Le second degré est fourni par le D. rivalis (Mett.) syn. D.
mollis Bedd. F. B. Ind. tab. 216, de l'Himalaya et du Yunnan.
C'est une plante plus petite encore dont les feuilles-niches
diffèrent assez peu des feuilles fertiles. Elles sont plus petites,
plus courtes, sessiles, moins incisées, à peine ou point du tout
convexes, à nervures à peine renforcées, et ont ceci de particu-
lier, qu'elles se décomposent vite au point d'offrir seulement un
squelette, tout en retenant leur forme. A peine il peut être ques-
tion, ici, de fonctions particulières de ces feuilles-niches, si ce
n'est de former coussin dans leur ensemble. Ajoutons que ni
D. Fortunei ni D. rivalis ne sont epiphytes comme D. Linnaei
et D. propinqua et n'ont guère besoin d'appareils spéciaux pour
être soutenus dans leur lutte contre la dessiccation.
Le troisième degré se trouve dans D. Baronii Christ du Shen-
Si. Ici, les feuilles ci-devant feuilles-niches ne s'y trouvent qu'à
l'état de souvenir, elles sont plus courtes et moins incisées que les
autres, mais vertes comme elles et n'offrant aucune particularité
de structure, si ce n'est des nervures un peu renforcées.
Il y a, d'après Diels 208, une forme très semblable encore
dans la Chine centrale D. Sinica Diels, à peu près du même
degré d'affaiblissement de caractère.
1% ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE imTANIQUE
A côté de cette diminution assez notable de formes tropicales
au Kouy-Tcheou comparé au Yunnan, c'est à peine qu'on peut
constater une augmentation de l'élément boréal : Polypodium
drymoglossoïdes, Scolopendrium sibiricum, Asplenium wood-
sioidcs, Asplenium Wiifordii, cunei/olijtm, incisum ; Athyrium
filixfemina v. fissidens, Aspidium decursiveipinnatum, Polys-
tichum craspedosorum, Struthiopteris orientalis, Osmunda cin-
namomea peuvent seuls être cites en exemples. La cause de cette
immigration faible de types du Nord est sans doute le grand rem-
part du Tsin-ling-shan qui protège déjà les provinces situées au
Nord du Kouy-Tcheou: le Sze-tchouan et le Shen-Si contre les
influences boréales. Toutescesimmenses étendues de terrain sont
ouvertes vers le sud, mais fermées vers le nord. Le manque
des Woodsia. de ce petit genre essentiellement boréal, dans les
collections du Vunnan et du Kouy-Tcheou, est significatif à cet
égard. Ajoutons que le Kouy-Tcheou, au moins la région exploi-
tée par Bodinier et ses confrères, est un pays assez bas en com-
paraison du Yunnan. Si, dans cette dernière province, le plateau
a une élévation de 2000 mètres déjà, tandis que les montagnes
atteignent la région alpine jusqu'à la neige éternelle, la surface
.mamelonnée du Kouy-Tcheou a une altitude moyenne de 1000
à 1 100 mètres seulement.
A côté des types tropicaux, il y a dans notre région une quan-
tité d'espèces chinoises proprement dites qui ont leur domaine
en Chine, où elles sont campées en partie exclusivement, en
partie rayonnant le long de la grande chaîne occidentale jus-
qu'au nord del'Inde, ou du côté de l'Orient jusqu'au Japon, à
Formosa et même aux Philippines. Un nombre assez grand de
ces espèces chinoises ont été découvertes d'abord dans des sta-
tions secondaires, au Japon ou au Sikkim et ont été nommées par
les botanistes qui les premiers, ont exploité ces pays.
De ce nombre sont : Polypodium amocuum. Hamiltonianum^
ellipticum, lineare, clathratum, ensatum, phyllomanes ovatum ,
hastatum, Himalaycnse. Niphobolus lingua, subfufuracens<
Adiantum Balansae, Onychium Japonicum, Pteris serrulata,
Doryopteris argentea, remarquable par son extension, jusqu'au
Haut-Nord de l'Asie-Orientale (Lac B&îW&l), Asplenium Pekinense%
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 197
Wilfordii, incisum, Dipla\ium lanceum, Wicliurae, Textoris,
Japonicum, virescens, megaphyllum, Athyrium Wardii, Scolo-
pendrium sibiricum s'étendani vers le Nord jusqu'en Sibérie,
Aspidium cuspidatum, intermedium, decursive-pinnatum, ery-
throsorum, Poïystichum craspedosorum, Tsussimense, Micro-
Icpia marginalis, Botrychium ternatum.
Les espèces suivantes du Kouy-Tcheou ne dépassent guère
les frontières delà Chine : Polypodium macrosphaerum, drymo-
glossoïdes, Drynaria Fortunei (Tonkin) Niphobolus petiolosus
(Corée), anguslissimus. Drakeanus. Athyrium lastreoides, alatum,
Aspidium sophoroides, Poïystichum deltodon.
Dans cette région du midi de la Chine, il y a quelques genres
qui y atteignent le plus haut degré de développement en espèces,
qui forment série plus ou moins continue ou qui semblent
rayonner d'un nœud central. Les Polypodium du groupe Gonio-
phlebium, dont un des types est le P. amocnum, les Plagiogyria,
les Niphobolus, les Asplenium du type A. varians, les Poïysti-
chum sont dans ce cas. Ce sont des pluralités d'espèces souvent
affines qui semblent varier le même motif d'une manière éton-
nante.
Ce qui est plus remarquable encore, c'est que des types très
originaux n'y jouent pas le rôle de formes isolées, mais que
même ces formes singulières, je dirais presque aberrantes, se
différencient en plusieurs espèces ou sous-espèces.
Citons les Aspidium du groupe Pycnopteris, si particuliers,
dont on connaît en Chine et au Japon déjà 3 ou 4 : Sieboldi,
podophyllum, enneaphyllum et peut être aussi basi-pinnatum
Baker, qui ont au Kouy-Tcheou une nouvelle espèce : la plus
grande et la plus curieuse : A . Bodinieri.
VAsplenium Billctii du Tonkin et du Yunnan, si remar-
quable, du port d'un Davallia, se trouve au Kouy-Tcheou avec
une espèce affine : A . Bodinieri.
Les Poïystichum du groupe Foeniculacea, représentés en
Chine déjà par P. carvifolium et alcicorne, ont au Kouy-Tcheou
une nouvelle forme : P. Martini.
Remarquons, du reste, que tout cela est vrai, non seulement
pour les fougères; mais encore, les Phanérogames, dans la
498 m:\ihxii of. cÉor.iurMHK botamiquf.
Chine méridionale, offrent absolument les mêmes faits. Dans
les Phanérogames aussi, le nombre des espèces, dans le même
genre ou groupe est stupéfiant. Témoin le genre Paris, mo-
notype en Europe, qui compte même dans la Chine centrale
tempérée, g espèces dont une : P. polyphylla Sm., se subdivise-
en 4 variétés (Diels, FI. cliin. Ccntr. 252).
La richesse des PrimuLi, l'cdicularis, etc., que Franchet a
décrits des régions voisines du Thibet occidental est trop connue
pour être citée ici.
En général, les fougères ne suivent point, comme on a cru
trop longtemps, des lois de dispersion différentes de celles des
autres plantes, elles vont de pair scrupuleusement avec elles.
L'endémisme est tout aussi fréquent dans les fougères, et va de
front avec celui des phanérogames. Témoins les iles Sandwich,
la nouvelle Calédonie, et la Chine, et là où la flore a un carac-
tère de richesse et d'originalité particulière, ce sont les fougères
qui y contribuent sur le même pied .
La richesse botanique unique et inouïe de la Chine austro-
occidentale a, du reste, des causes physiques et même actuelles
encore.
Nulle part, dans l'ancien monde, il n'y a un nœud de montagnes
aussi puissant; nulle parties vents alizés de l'Océan tropical ne
se heurtent contre un système de montagnes aussi étendu, nulle
part l'humidité de l'air, combinée avec une température
élevée, n'agit sur des terres aussi vastes, nulle part les conditions
d'existence nesont plus variées: vallées de grands fleuves, bassins
avec des lacs, terres d'alluvion riches, pentes immenses, la mi-
montagne couverte tantôt par d'immenses forêts, tantôt par des
sous-bois et des broussailles, le tout sillonne de ravins profonds
qui contribuent d l'isolement des localités et qui offrent aux
espèces méridionales des refuges chauds et protégés au milieu
des plateaux souvent dénudés ; la haute montagne où il est
possible de cultiver encore la pomme de terre jusqu'à to.ooo ou
12.000 pieds anglais (Henry), et enfin une région alpine qui est
tout simplement la plus vaste du monde. C'est un champ illi-
mité de développement sur une échelle comme elle ne se trouve
nulle part, et pendant des espaces de temps incommensurables
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 199
qui ont permise cette flore d'étendre son influence jusqu'à l'Inde,
jusqu'à l'île de Ceylan {Dipla^ium lanceum), aux îles de la Sonde
et aux Philippines (Aspidiwn varium, erythrosorum, Fauriei,
Cheilanthes argentea, Onychium Japonicum).
Ajoutons que les Hauts-Plateaux continentaux du Thibet
barrent, vers l'occident, brusquement cette végétation et l'ont
contrainte à ne s'étendre que vers le Sud et l'Orient. C'est assez
pour comprendre que la Chine austro-occidentale a pu être et
rester le pays botanique leplus riche du globe.
Pour arriver à comprendre cette séparation infinie des types
en espèces et sous-espèces fort localisées, il faut prendre en con-
sidération surtout une configuration du territoire qui favorise
l'existence de petites localités isolées et spéciales, une configura-
tion qui s'oppose aune dispersion des plantes en masse; une
configuration enfin qui est hostile a l'extension monotone des
espèces, mais qui provoque de petites colonies d'espèces innom-
brables sur des points ménagés. C'est un tapis absolument bi-
garré, une flore très riche et, en même temps, une végétation
souvent pauvre.
En effet, c'est ainsi qu'on nous décrit le Kouy-Tcheou.
Je dois à M . Léveillé la note suivante :
« Le pays est très humide. Les conditions climatériques
a varient d'un point à l'autre. Il faut faire des kilomètres pour
« retrouver des échantillons d'une même plante. Le tapis végé-
u tal est pauvre, mais la flore est très riche, les espèces étant
« variées. Le pays est mamelonné, ce sont des trous et des monts
« d'une altitude moyenne de i .000 à 1 . 100 mètres. »
Il y a des phénomènes très analogues, du reste, dans ces
parties de nos Alpes méridionales, très coupées et sillonnées
de ravins profonds, qui hébergent les raretés de notre flore sur
des étendues de terrain singulièrement restreintes. Il y a tant
d'obstacles à la dispersion régulière que la rareté en résulte
naturellement. Je pense aux localités de Wulfenia carinthiaca,
de Berardia subacaiilis, de Campanula Rainej'i ou d'Androsace
Charpentieri.
Il résulte des étiquettes du P. Bodinier et de ses confrères que
très souvent la station d'une espèce tropicale est un creux, une
-11" Ai Uil'.MIB UE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
grotte, bref un endroit particulièrement abrité. C'est la question
du climat local fourni, au milieu d'un paya peu qualifié, par un
abri souvent fort petit mais suffisant.
Il résulte de même de ces étiquettes que des espèces qui, dans
les pays couverts de grands bois, vivent en épiphytes sur les
branches des arbres, habitent au Kouy-Tcheou sur la terre même
dans les rochers, les rocailles, etc.
Mais cette richesse en espèces dans cette région à végétation
plutôt pauvre, n'est pas, hélas, une chose éternelle et indélébile,
tant s'en faut ! Déjà M. Augustin Henry se plaint, pour le
Yunnan, des défrichements continuels des Chinois qui immi-
grent, du centre trop peuplé de l'Empire, dans cette province
éloignée et qui, année par année, font disparaître la végétation
spontanée pour gagner des champs à pommes de terre. Ils
poussent ainsi en avant vers la région alpine jusqu'à la limite
extrême, ou cette culture soit encore possible, à 10.000 pieds
anglais et au delà, détruisant ainsi irrévocablement la richesse
botanique du pays. Et cette destruction est d'autant plus sen-
sible par la grande dispersion et le grand isolement même des
espèces que nous venons de signaler.
Pour le Kouy-Tcheou, M. Léveillé nous signale la même
chose: les Chinois se livrant souvent a des défrichements, par
le tait il y a peu d'arbres et les espèces de ce chef se propagent
peu et sont très cantonnées. D'autant plus reconnaissants doivent
être les botanistes, des efforts que ces Pères dévoués ont bien
voulu faire en ramassant ces trésors avant que la destruction les
ait atteints.
Terminons notre aperçu géographique par la remarque que
le phénomène constaté d'abord par Asa Gray, et dorénavant
portant son nom, s'étend jusqu'au Kouy-Tcheou. Gray a fait
remarquer qu'un certain nombre d'espèces du Japon se retrou-
vent non sur la côte Pacifique mais sur la côte Atlantique de
l'Amérique du Nord.
11 va sans dire que cette loi s'applique non seulement au Japon
qui n'est qu'un annexe de la Chine, mais au continent de la Chine
elle-même et s'étend jusqu'au Kouy-Tcheou. En fait de fou-
gères, on peut citer Adiantum pcJatum, Osmunda cinnamomea
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 201
et Woodivardia Japonica qui ne diffère guère de W. virginica
des Etats-Unis. On peut ajouter le genre Struthiopleris S. ger-
manica de l'Europe et des Etats-Unis orientaux n'a pas encore
été trouvé au Kouy-Tcheou, mais dans le Shen-Si et à Moupin.
S. orientalis son congénère très proche a été collecté par Bodi-
nier dans notre région. Ajoutons aussi Scolopendrium sibiri-
cum, qui à peine diffère de S. rhi^ophyllum des Etats-Unis.
Dans le voisinage du Kouy-Tcheou, à Szemao, il y a le Scolo-
pendrium Delavayi qui n'a au monde d'autre analogie qu'avec
S. nigripes du Mexique.
PARTIE SPECIALE.
Enumération raisonnée des Espèces.
Hymenophyllum. Sm.
i . — Hymenophyllum polyanthos Sm. Synops. 149.
Echantillons à sommet allongé, caudiforme, à urcéoles très
nombreuses, ovales, d'ailleurs typiques.
Hab. — Env. de Kouy-Yang, ravins profonds, près Yang-pa.
ier mars 1898. N. 2091 .
Aire de l'espèce. — A peu près universel dans les pays inter-
tropicaux et un peu au delà. Constaté pourla Chine occidentale
dans le Yunnan et l'ouest du Sze-Tchouan, un peu plus au nord
que notre localité, une preuve très forte pour l'humidité énorme
de cette région, assez continentale sous d'autres rapports.
Trichomanes. Sm.
2. — Trichomanes auriculatum Blume Enum. Jav. 225.
Hab. — Env. de Kouy-Yang. Monts du collège. Gorges de
Yang-pa. Tiges longuement rampantes sur les rochers. Fin
avril 1898. 2198.
Aire. — Epiphyte de la région Malaise, s'étendant jusqu'au
Yunnan méridional. La présence de l'espèce sous le 26 1/2
degré et si loin des côtes est encore plus frappante que celle de
YHjnnenophyllum.Va.de l'Assam au Japon.
202 ACADÉMIE IlE OÉuCItAl'HIE BoTAMUCJK
Antrophyum. Klfs.
3. — Antrophyum petiolatum Baker n.sp. mss.
Très voisin d'A. plantagineum Klfs. Enum. fil. [97; en diffère
par un stipe plus long, et une fronde cunéiforme terminée en
pointe.
Hab. — District de Tsin-gay, rochers à Kao-Schav. Rare.
1 5 mars 1898. 2532.
Aire. — Constate dans le Yunnan, par Henrv. A. plantagi-
neum se trouve dans la région Malaise du nord de l'Inde aux
îles du Pacifique.
Vittaria. Sm.
4. — Vittaria elongata. Sm. Svnops. 199. 3o2.
Hab. — Env. de Kouy-\ang, M. de Collège, rochers escarpés
à Yang-pa. 20 fév. 1898. 2042.
Distr. de Tsin-gay, vallée de Ly mou tchay, rocailles au bord
de la rivière. [4 janv. 1898. 2042
Aire. — Répandu dans l'Asie tropicale ; trouve au Yunnan
aussi par Henrv.
Gymnogramme. Desv.
5. — Gymnogramme Javanica Blume. filic. Jav. 95.
C'est le type, à nervures libres, et non le G. Japonica Desv.
Journ. Bot. 3. 26. qu'on est porté à croire plus boréal.
Hab. — Env. de Gan-pin. Dans une dépression profonde et
humide en forme de grotte. Rare. 20 sept. 1897. 1 83 1. Mont,
du Collège. (Kouy-Yang) à l'entrée de la grotte de Ké-ma-tong.
21 juin. 1897. 1705.
Tsin-gay à Se tse chau. 14 nov. 1897.
var. robusta nov. var. Christ.
Differta typo stipite rachibus costisque atropurpureis nec
stramineis, folio simpliciter pinnato, pinnis majoribus (19 cen-
tim. sur 5 cent.), coriaceis.
Il n'y a pas de caractères tranchés ; toutefois le port est fort
différent du type et l'avenir nous démontrera si ce n'est qu'une
modification légère ou une espèce différente.
ACADEMIE DE GEOGRAPHIE BOTANIQUE 203
Aire de l'espèce. — Très répandu dans l'Asie tropicale de
l'Inde au Japon et jusqu'au Sze-Tchouan (1. Rev. Scallan) et le
Shen-Si (1. Rev. Giraldi).
Polypodium L.
6. — Polypodium (Goniophlebium) amoenum Wall,
cat. 290.
Deux formes différentes :
a. — Une très grande, à pinnae de 12 sur 1 centim. 1/2 et à
nervures se détachant en noir, souvent deux rangées de
losanges.
Hab. — District de Tsin-gay,rocailles au bord d'une rivière
à Ly-man-Schay. 14 janv. 1898. 2041.
b. — Une forme étroite, tirant sur le P. subamoenum Ch.
Clarke ferns. N. Ind. 5oo Tab. 82. 2. Pinnae larges à peine
d'un 1/2 cent.
Hab. — Env. de Kouy-Yang, sur un vieux tombeau au pied
de la montagne de N.-D. de Liesse. Rare. 9 juin 1898. 2323.
Gorges de Yang-pa sur les hauts rochers, 20 juill. 1898.
2 32 3 bis.
Aire. — Plante essentiellement Chinoise, trouvée au Shen-Si
(Giraldi), Sze-Chouan (Scallan) et de là par le Yunnan (Henry)
jusqu'à l'Himalaya Indien, se démembrant en plusieurs formes
voisines qui atteignent le Japon P. Niponicum Mett. et For-
mosa P. Formosanum Baker.
7. — Polypodium (Goniophlebium) Bodinieri n. sp. Christ.
Espèce voisine de P. microrhizoma Clarke ferns N. Ind.
55 1, mais de prime abord à distinguer par le tissu durement
coriace, cachant absolument les nervures, et les bords presqu'en-
tiers des pinnae. Plante du reste plus grande,
Rhizomatelignoso longe repente, vivo diluteviridi, sicce nigro
pennae anserinae crassitie fere laevi, raris squamis brunneis
subulatis capillaribus obsito ; stipitibus remotisarticulatis cum
rachi rufostramineisseu castaneis usquead 16 cent, longis, rigi-
dis, nitidis, glabris, fronde lanceolato-elongatausque ad 3 1 cent.
.Ml', ICADÉMIB DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
longa et ad cS cent, lata basi vix angustata, pinnis usque ad alam
angustam incisis infimis fere solutis numerosis usque ad 3o
utroque racheos latere intra apicem pinnatifido-incisum, hori-
zontaliter patent il isi dilatatis et sinu rotundato pinnae lati-
tudine interjecto, ligulajo-linearibus 4 cent, longis, 1/2 cent.
latis margine integro sive versus apicem minutissime crenulatis,
apice obtusis sive subâcutis opacis atroviridibus coriaceis cras-
siusculis laevibus sive rara pube brevissima sparsis, nervulis
occultis, unam sérient areolarum formantibus, soris magnis
uniseriatis elevatis haud impressis Iuteis [2 ad 16 utroque costae
latere sese tangentibus.
Hat.. — Distr. de Tsin-Gay. Rochers de la mont, de Kao-
Schay.
Racines sortantes, vert tendre. Dec. 1897, i5mrs. 1898.2031
Aire. — Endémique, mais appartenant à un groupe d'espè
affines qui est propre aux montagnes de la Chine jusqu'à l'Hima-
laya.
De ce nombre sont P. lachnopus Wall. P. Hendersoni Atk.
de l'Inde et de la Chine. P. convolutum Bak. et P. subdimi-
diatum Christ, mss. du Vunnan. Mais tous ont un tissu mem-
braneux et des nervures faciles à distinguer.
8. — Polypodium Goniophlebium] pseudo-serratum Christ.
Bullet. Herb. Boissier. VI 871 .
Plante rappelant beaucoup les formes bipinnatifides de
notre Polypodium vulgare L. v. serratum Willd., mais les ner-
vures sont très irrégulières et réunissent les caractères d'un
Goniophlebium a ceux de Pleopeltis.
Hab. — Eriv. de Kouy-Yang. Mt du Collège, pentes boi
de la montagne de N.-D. de Liesse. 9 juin [898. 2^24.
Eny. de Tsin-gay, pentes de la montagne. 29 juillet 1898,
2324 bis.
Aire. — Découvert par Henry dans le s. du Yunnan. Endé-
mique de ces régions.
9. —Polypodium (Selligueainvolutum Mett.til. hort. Lips.
37. Gymmogramme Hook. Spec. I\'. 1 5 6 .
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 205
Hab. — Env. de Kouy-Yang, bois de la pagode de Kien-lin-
chan. Rochers sous bois. i3 nov. 1899. 1978.
Mont, de Kao-po, rochers en avant d'une grotte. 11 Spt.
1899.
Aire. — Très commun dans l'Inde à travers la Chine mérid.
et à travers la région Malaise.
10. — Polypodium (Selliguea)Hamiltonianum(Wall.cat.9.)
Presl. Tent.
Hab. — Tchen lin tchean, grotte du squelette, P ter. 216.
à Lo-pie, 7 oct. 1897. 1965.
Aire. — Pied de l'Himalaya oriental jusqu'au Yunnan (Bed-
dome Handb. 390.)
11.— Polypodium (Selliguea) ellipticum (Thunbg. sub. Po-
iypodio fl. Jap. 335.)
Gymnogramme Hook. spec. V. 161.
Hab. — Tou-chan 10 oct. 1899. s- n-
Env. de Hoang-Ko-chou. Dans une grotte. 22 févr. 1899.
2573.
Env. de Kouy-yang. Mont, du Collège a l'entrée d'une grotte,
rare. 2ojanv. et avr. 1898. 22o3.
Env. deTsin-gay. Rochers humides 25 nov. 1898.
Aire. — Plante essentiellement Chinoise, s'étendantde notre
région le long de l'Himalaya et des montagnes de la Péninsule
Malaise jusqu'à Formosa, au Japon et aux Philippines. Dans le
Yunnan, elle varie considérablement. On y voit (1. Henry) des
frondes allongées, jusqu'à i3 lobes de chaque côté de la rachis,
et aussi une forme raccourcie à très peu de lobes fort larges
{Gymnogramme qainquefoliata Baker). La forme du Kouy-
Tcheou est à peu près intermédiaire entre ces extrêmes.
12. — Polypodium (Pleopeltis) normale Don Prodr. flor.
Népal. 1.
Hab. — Env. de Kouy-Yang. Mt de Collège, racines près de
l'eau. 1 mrs 1898. 2088.
Tsin-Gay, fin sept. 1898.
2
200 ACADÉMIK DK GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
Aire. — S. de la Chine (Yunnan 1. Henry) et le long de l'Hima-
laya oriental jusqu'au Tenasserim.
i 3 . — Polypodium (Pleopeltis) membrauaceum Don Prodr.
fl. Népal. 2.
Hab. — Tchen-lin-Tcheou. Grotte du squelette à Lo-pie-
Han, 7 oct. 1897. iq63.
Aire. — Du Sud de la Chine (Yunnan 1. Henry) à travers
l'Inde jusqu'au Ceylan.
14. — Polypodium (Pleopeltis) punctatum (L. sp. 7769
sub Acrosticho) S\v. Schrad. Journ. 1800, n° 21 . P. ircoides
Lamarck. Encycl. Bot. 5 . 5 1 3 . 2 1 .
Hab. — Distr. de Tschen-lin à Po-Kong. Bois humides.
28 août 1898. 2538.
Aire. — Du N. de l'Inde et du S. de la Chine à travers toute
la région Malaise jusqu'en Australie. Reparaît dans l'Afrique
tropicale. Le Kouy-Tcheou est certainement le point le plus
excentrique de l'espèce vers le Nord.
i5. — Polypodium (Pleopeltis) drymoglossoïdes Baker
Journ. bot. 1887. 171.
En deux formes :
a. — Une plus petite, à tissu presque papyracé, feuilles sté-
riles, 3 cent, sur i,3 cent. ; feuilles fertiles 4 1/2 cent, sur 1/2
cent. Port de P. acccdens Blume.
Hab. — Mont du Collège, rampant sur le rocher à Ke-ma-
Song. 9 août 1893. 1746.
Env. de Tsin-gay, rochers a Lyzmoa Tchay. 14 janv. 1898.
b. — Une forme plus robuste, à tissu durement coriace,
feuilles stériles 4-7 cent, sur 1 1/2 cent., feuilles fertiles 10 cent,
sur 1/2 cent. Sores peu nombreux, grands.
Port de P. lanceolatum L. ou de Niphobolus elongatus Blume.
Hab. — Env. de Gan-pin. Rochers aux grandes rocailles
près de la ville. 8 août 1897, 20 mars 1898. 1 746.
Le P. drymoglosso'ides se démembrera plus tard en plusieurs
espèces.
Aire. — Espèce endémique de la Chine intérieure et conti-
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
207
Polypodium drymoglossoïdes Bak.
1/2 Grandeur.
208 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTARIQ1 B
nentale, où elle semble répandue. (Diels Flor. cent. China
204).
16. — Polypodium (Pleopeltis lineare Thunbg. tl. jap. 335.
Ce type, avec ces nombreuses variétés, sous-espèces et espèces
affines qui sont loin d'être débrouillées encore, a son centre dans
la Chine tempérée et méridionale, comme il appert des formes
nouvelles se trouvant dans presque chaque collection ; il rayonne,
en s'appauvrissant, vers l'équateur et au delà.
Dans notre collection, j'ai pu constater les formes sui-
vantes :
a. — Le type, mais assez large, à sores très gros, par-ci par-
là, à quelques écailles ;
Hab. — Environs de Gan-pin, rochers. 29 avr. 1897. 2017.
Environs de Tsin-Yang, rochers. Dec. 1897.
Tou-Chan. Sept. 1899.
b. — var. contortum. Christ Nuov. Giorn. bot. Ital. nuov.
Ser. IV. Tab. 1. 3.
Variété ou espèce marquée : feuille étroite, bords enroulés, se
terminant en une longue pointe très- effilée en capuchon.
Hab. — Env. deTsin-Gay à Kia-la- Tchong, rochers, s. n.
Aire de cette var. Découverte par le Père Giraldi dans le Shen-
Si.
c. — abbreviatum n. var. Christ.
Petit, 5 cent, sur 4 millim., feuille à pointe souvent obtuse,
sores dans le tiers supérieur de la feuille, gros, soudes.
Hab. — Mêle aux échantillons delà var. contortum.
Aire. — Variété se rencontrant presque partout avec le tvpe
en Chine, mais dominant surtout au Japon, où elle est fort
commune.
d. — Var. oligolepidum Baker Gardn. Chronicle. nouv.
sér. i5. 494 pro specie.
Grand, longuement stipité, muni d'écaillés brunes sur la face
inférieure.
Hab. — Env. de Gan-pin, rocailles à 5 k. de la ville.
1 1 juill. et 2 août 1895. 1740.
Env. de Tsin-Gay à Se-tse-Chan. Dec. 1897.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 209
Tschao-se. 7 sept. 1899.
Aire. — Variété constatée dans la Chine centrale et le Yun-
nan (Henry. Bodinier 23).
17. — Polypodium (Pleopeltis) simplex Sw. Synops 27.
Hab. — Montagnes entre Hin-y-hien et Fou. Rocailles.
12 avril 1897. 1 535.
Aire de cette espèce souvent malaisée à séparer nettement
du P. lineare : Chine méridionale, Inde tropicale et Afrique
mérid. «
18. — Polypodium (Pleopeltis) clathratum Clarke Fil. N.
Ind. 559. Tab. 82. 1 .
Hab. — Mont du Collège, rochers à Ke-ma-tong. 9 août
1898.
Env. de Gan-pin, rocailles près de la ville. 2 août 1898.
Env.de Tsin-Gay. Février. 1898. 1 741 .
Aire. — Découvert dans la haute montagne de l'Himalaya, à
Cashmir, à Simla (Blanford) et de l'Afghanistan (Aitchison).
19. — Polypodium (Pleopeltis) macrosphaerum Baker Kew.
Bullet. march. 1895
Intermédiaire entre P. simplex Sw. et P. longifolium Mett.
Polyp. 87, se reconnaissant par les sores énormes, saillants,
globuleux, suivant le bord onduleux de la feuille.
Hab. — District de Tsin-gay, rocailles à Che-leou-Tchay. fév.
1898, 2059.
Distr. de Gan-pin à Sang-so, rocailles. fév. 1898, 2059 bis.
Aire. — Espèce endémique, découverte au Yunnan par Henry.
Note. — P. lineare Thunbg. Var. glaucosorum n. var. Christ.
Grand, à sores grands, blanchâtres par une quantité d'écaillés diaphanes,
patelliformes ou ombiliquées entourant les sporanges.
Feuille coriace, obtuse, non pointue.
Hab. — Yunnan 1. Henry 18070, se retrouvant probablement aussi au-
delà de cette province.
210 ACADÉMIE l»K GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
20. — Polypodium (Pleopeltis Henryi Christ Bullet. Herb.
Boissier, VI, 874.
Forme réduite, de la moitié à peu près, de la plante du Yun-
nan.
Hab. — Env. de Gan-pin, rocaille près de la ville. 29 Aor.,
1897, 1572.
Env. de Kouy-yang, bois de la pagode de Kien lin chan,
rochers i3 nov. 1897.
Aire. — Espèce endémique, découverte au Yunnan par Henry.
21. — Polypodium (Pleopeltis) ensatumThunbg. Linn.trans.
II 34i.
Hab. — Mont, du Collège à Kouy-yang. Rocailles boisées,
28 mars 1898, s. n.
Gorges du fleuve Hoa-Kiang, bois d'une pagode, rochers,
21 Av. 1897. s. n.
Aire. — Plante de la Chine centrale: Hu-pé Henry).
Sze-Tchouan occid. Faber, s'étendant jusqu'au Japon et à
Tsus-Sima (Hooker).
22. — Polypodium (Pleopeltis) phyllomanes n. sp. Christ.
Je suis forcé de créer un nom spécifique nouveau pour un ensem-
ble de formes réunies entre elles par des transitions évidentes,
mais qu'on a décrit comme des espèces particulières.
Il s'agit du P. ovatum Wall, à feuilles simples et d'une série de
dérivés à fronde, de plus en plus pedatifides, jusqu'à une plante
qui ressemble à un Dorypteris très composé. Il est significatit
que c'est dans la Chine intérieure que ce procédé a lieu, dans la
patrie de ces formes étranges qui s'écartent du type simple ou
penné des Polypodes au type deltoïde pédatifide, étranger partout
ailleurs à ce genre, formes dont le Cheiropteris palmatopedata
(Bak.) Christ est l'expression la plus originale.
Le P. phyllomanes offre donc les variétés suivantes :
a. — var. ovatum Wall. Hook. Grev. le. 41 .
feuilles simples, ovales ou lancéolées, pointues, à base arron-
die ou décurrente, à bords entiers.
Hab. Env. de Gan-pin, var. à fronde simple. Plante rare.
Rochers dans une dépression profonde en forme de Tong.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 211
Env. de Kouy-yang, bois de Kien-lin-chou. 20 spt. 1897.
i83g.
Distr. de Tsin-gay, bois humides à Che-teou-Tchay.
Route de Pin-Yué à Kouy-yang. Bords d'une rivière, 2 mai
1899. 258o D.
Env. de Tou-chan. Bois, 11 août 1898. 258o.
Aire. — Forme commune au Yunnan (Henry) s'étendant vers
l'Inde le long de l'Himalaya jusqu'au Sikkim.
b. — var. hemitomum Hance.Joum.bot. 1 883, 399 pro spceie.
P. deltoideum, Baker Journ. bot. 1888, 23c pro specie.
Je crois pouvoir identifier les noms de Hance et de Baker,
car il appert de leurs diagnoses qu'il ne s'agit que de modifica-
tions dans la dentelure des bords de la fronde, chose la plus
variable qu'il y ait.
Dans cette var., la fronde se partage à la base en e'mettant de
chaque côté plusieurs lobes triangulaires allongés, au point de
donner à la fronde le caractère tripartite à la base et lobé plu-
sieurs fois vers la pointe ; les lobes de la base sont souvent aussi
longs et plus longs que le reste de la feuille et émettent souvent
un ou deux lobes secondaires. Les lobes sont pointus, leurs
bords entiers, le haut de la feuille est tantôt entier, tantôt muni
de lobes plus courts que ceux d'en bas ou de larges crénelures
onduleuses. De là, il en résulte des feuilles largement deltoïdes
pedatifides et des feuilles simples en haut et largement hastées à
la base ; il y en a même une qui est d'un côté simple tout à fait, et
de l'autre deltoïde à quatre lobes. Les dimensions des formes
pedatifides sont de 20 cent, de long sur 1 5 de large jusqu'à 18
cent, de long sur 20 cent, de large. Les lobes basilaires sont,
traversés de costae analogues à la costae principale et de ces costae
accessoires partent les nervures latérales et parallèles ; les lobes
portent en outre un certain nombre de sores (jusqu'à 10 de
chaque côté) comme la partie centrale de la feuille. L'aspect des
formes développées est on ne peut plus différent de la var. a.,
mais les formes intermédiaires les plus variées relient les deux
extrêmes et n'offrent plus l'ombre de doute quant à l'identité spé-
cifique.
Hab. — Mêmes endroits que ceux cités pour la var. simple,
Polypodium phyllomanes Christ n. sp. (1/2 grandeur),
Polypodium phyllomanes Christ n. sp. (1/2 grandeur),
214 \c.\hKMIi: UE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
et en outre : Environs de Kouy-yang, var. à fronde multipartite.
Bois de Kien-liu-chan, i3nov. 1897. 1707. Env. de Kouy-
yang codem : var. à fronde tripartite. 1704.
Eod. var. à fronde simple (mais à bord onduleux lobé et à
base hastée) 1704.
c. — var. Doryopteris n. var. Christ.
C'est le maximum de dissection. Tandis que dans la var. b. le
centre entier de la fronde reste toujours largement ovale ou
deltoïde, ici ce centre est réduit à une aile de 12 millim. seule-
ment, la fronde d'un pourtour très largement deltoïde, a de
chaque coté 4 à 5 lobes allongés de la même largeur seulement,
mais longs de i5, 10 à 5 cent, qui sont lancéolés-linéaires et
dont les plus bas sont munis de 4 lobes latéraux et diriges en
bas d'une longueur jusqu'à 10 cent, linéaires. Lobes, centre et
pointe de la fronde portent de nombreux sores uniseriés, appli-
qués à la costa. Tous les lobes sont longuement acuminés. Port
de la fronde fertile de Doryopteris elegans Velloso.
Hab. — Env. De Gan-pin, rare. Sur les rochers aux grandes
rocailles. 1 7 spt . 1897. 1834.
Tsin-gay spt. 1898.
Aire de var. b. et c. Quant à l'aire de ces var. lobées, on ne
les connaît que de notre région. N'oublions pas que c'est la
région aussi du Chciropteris.
En fait de Polypodes du groupe de Pleopeltis avec ten-
dance à une partition pedatiride je me permets de citer mon
iravail sur l'Herbier des Iles Philippines, coll. Loher, in. Bullet.
herb. Boissier VI 127. 201, où je donne la figure de P. anoma-
lum Christ Tab. 3. 3. qui s'approche de nos var. chinoises.
Note i. — En Chine, le P. haslatum Thunb., régulièrement tripartite,
varie en offrant des frondes simples <m pourrait en conclure que la forme
d'abord simple a déjà atteint un développement dont on n'observe que le
commencement pour le P. phyllomanes, car dans ce dernier, pour le
moment, les formes pedatifides sont encore l'exception:
Note 2. — Il y a au Yunnan un autre Polypodium qui montre la tendance
toute Chinoise de la frondeuse diviser au point de devenir irrégulièrement
palmi ou pédati forme.
C'est une sous-espèce du P. trifidum Don prodr. flor. Népal. 3 syn.
P. oxylobum Wall. cat. 204, que j'appelle :
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 215
23. — Polypodium (Pleopeltis) hederaceum n . sp. Christ.
Groupe de P. Buergeriamim Miquel Prolus. 334 dont il
présente un degré de développement bien plus avancé à tous
égards.
Rhizomate atrofusco longe repente pennae corvinae crassitie
radiées longas tomentosas emittente squamis patulis subulatis
fere capi!laceis brunneis vestito, foliis remotis stipitibus
stramineo-fulvis tenuibus flexuosis 7 ad. 10 cent, longis
fronde hastato sive cordato deltoidea acuminata 6 ad. 8 cent,
longa 4 ad. 6 cent, ad basim lata, deorsum biloba, lobis ovato-
rotundatis rarius acute triangularibus sinu aperto; rarius supra
lobis basalibus 1 aut 2 lobis interpositis ; margine integro sive
undulato, apice acuto producto ; planta glabra sed opaca sicce
ochraceo-viridi, tenere herbacea, costa tenui flexuosa, nervis
tenuibus sed haud occultis iis loborum costularibus, lateralibus
flexuosis ad marginem productis, interstitiis areolas nervos libe-
ros fréquentes clavatos includentes praebentibus. Soris dilute
ochraceis irregularibus rotundis 2 mill. diametro versus apicem
Polypodium podobasis n. sp. Christ.
C'est une plante d'un tiers ou de la moitié plus petite que les spécimens
les'plus développés du P. trilïdum, et s'en distingue par un duvet extrême-
ment court d'écaillés brunes qui recouvrent le stipe, les costae et la face
inférieure, par des surfaces opaques, jamais glauques, et des nervures pâles
peu saillantes, qui sont dans le P. trindum couleur d'ébène et très mani-
festes.
Si le type bien développé de P. trifidum est régulièrementipinnatifide à 5
à 7 lobes lancéolés aigus presque égaux de chaque côté, notre plante est
régulièrement triride seulement, à un lobe terminal très dominant et à 2 lobes
basilaires plus courts et inégaux.
Ces lobes basilaires sont souvent obtus, rabougris, et un quatrième très
court forme par-ci par-là une oreillette obtuse à la base du lobe terminal.
A côté de cette forme régulière il y en a une autre dont les lobes sont plus
nombreux. Ceux de la base sont renforcés et montrent des subdivisions
descendantes qui donnent à la fronde l'aspect pédatiforme. Il y a un échan-
tillon qui a jusqu'à 4 lobes latéraux de chaque côté, et un lobe descendant;
mais tous ces lobes sont de forme et de longueur irrégulières, tantôt poin-
tus tantôt obtus, ce qui amène un ensemble bizarre et luxuriant, fortdiftérent
de la fronde très régulière du P. trifidum.
On se demande pourquoi dans ces parages les Polypodes varient dans ce sens.
Hab. — Sze-mao N. W. mounts 5ooo' on cliffs. Mt. summits in grounp
at base of. trees 55oo\ 1 3 1 2 1 . Henry.
216
M Mil Mil hl CI iMiliM'IUE l'."| \Mn| |
Polypoclium hederaceum Christ /;. sp,
Grandeur naturelle,
ACADÉMIE DE GÉOGUAPHIE BOTANIQUE 217
foliorum positis, spatium inter costam et marginem pluriseria
tim occupantibus.
Port du Lierre, augmenté encore par les lobes assez irréguliers.
Hab. — Env. de Kouy-yang Mont du Collège, rochers escar-
pés, i nov. 1898. 2087.
Distr. de Tsin-gay à Kao-po, nov. 1898.
Aire. — Endémique de cette région.
P. Biiergerianum du Japon diffère par des feuilles plus petites
régulièrement simples, lancéolées, atténuées souvent brusque
ment vers la base, et par des sores petits, très nombreux, brun-
noirâtre et très irrégulièrement répandus par la feuille.
Il est connu du Japon 1. Makino et de Formosa 1. Warburg.
Toutefois j'ai des plantes de Kyoto Higashiyama. Japon, c. Me-
rian qui, parmi les feuilles normales, présentent quelques fron-
des stériles plus larges, deltoïdes à la base, cordiformes et irrégu-
lièment lobées : c'est un commencement dans la direction du
P. hederaceum.
Ajoutons que ce dernier subit aussi l'influence qui tend à par-
tager les Polypodes simples et qui paraît dominer les espèces de
la Chine mérid.
24. — Polypodium (Pleopeltis) hastatum Thunbg. fl. Jap.
III 335.
Les frondes tripartites, simples hastées et simples à base
arrondie se trouvent pêle-mêle.
Hab. — Env. de Gan Pin, rocailles à Lang-Sang, 26 juillet
1893. Env. de Yunnan-sen. 27 déc. 1896. 24. 1742.
Aire de l'espèce. — Plante essentiellement chinoise des régions
tempérées. Indiquée dans l'Inde, mais le plus souvent, sinon
toujours, confondue avec les esp. voisines de ce pays.
var. — Engleri Luerss. Engler Iahrb. 1 883- 36 1. pro specie.
J'identifie cette forme d'après un échantillon japonais 1. et det.
Makino.
Diffère de la forme simple du type de P. hastatum par des
dimensions très fortes et des nervures très saillantes. Fronde
(sans stipe) 2 5 cent, sur 4 cent. Se rapproche de F. Griffithia-
num de l'Inde.
/8 ACADÉMIE DE GÉ0GRAPH1B BOTAMQUK
Hab. — Env. de My tsao, rochers des bois 3 mars 1897. s. n.
Aire. — Var. chinoise.
25. — Polypodium (Pleopeltis) dilatatum Wall. Cat. 2o5.
Hab. — Env. de Gan-pin. Dans une dépression profonde en
forme de grotte. Rare. 20 sept. 1897.
Aire. Esp.de la région Malaise jusqu'aux Iles Samoa, remon-
tant jusqu'à l'Himalaya oriental et à la Chine mérid. Yunnan
(Henry).
26. — Polypodium (Pleopeltis) Himalayense Hook. spec.
V. 91.
C'est la plante à bords trasparents, séparée par ce petit carac-
tère du P. Lehmanni Mett. qui est très (ou trop) voisin et se
trouve an Yunnan. (Henry).
Hab. — Env. de Tsin -Tchen, bois. 8 août 1898. 2539.
Aire. — Montagnes du S. de la Chine (Yunnan Henry
1 1 5 14) Khasya et Himalaya oriental jusqu'au Népal.
27. — Polypodium (Pleopeltis) leiorhizon Wall. cat. 3o3.
Hab. — Hy-po, i5 fév. 1900. s. n.
Tchen-lin-Tcheou. Grotte près de Ou-la-Goy., fronde de
60 cent. 10 oct. 1897. 1962.
Env. de Koang-Ko-Chou dans une grotte. 10 fév. 1899.
Aire. — Espèce fort curieuse par son rhizome presque lisse,
enflé et charnu, qui habite les grands bois de notre région :
Yunnan (Henry), Haut-Tonkin (Bon) et Himalaya oriental ;
reparaît d'après Beddome ferns. S. nd... 174 et Handb. 373
dans le Sud de l'Inde.
Drynaria Bory.
28. — Drynaria propinqua. Wall. Cat. 293 sub. Polypo-
dio. I . Sm
Hab. — Sous-Préfecture deTchen-lin. Rocailles près de la
rivière de Koan-lin. 14 fév. 1899. 255 1.
Aire. — Généralement (mais non toujours comme l'étiquette
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 219
citée nous apprend) épiphyte de la Chine mérid. (Yunnan , Henry)
le long de l'Himalaya or. et Khasya jusqu'à la Péninsule de
Malacca.
29. — Drynaria Fortunei Knze in Mett. Polypod, 121
sub Polypodio. I.Sm.
Hab. — Env. de Gan-pin à Mang-Tsong. Rochers, 18 nov.
1898. 1564.
Rochers de la frontière du Kouy-Tcheou au fleuve.
Hoa-Kiang. 5 mars 1898. 1564.
Ou-la-gay (Tchen-lin-Tcheou).
Tsin-gay à Kao-Fchay.
Aire. — Espèce endémique de la Chine, terrestre, à feuilles-
niches ou feuilles-sous-coupes déjà un peu rabougries en com-
paraison des grandes espèces équatoriales. Yunnan (Henry) Sze-
Tchouan (Scallan), Hupei au Yang-tse (Henry), commune dans
le Sud, trouvée au-delà de l'Empire chinois à Sang-son, Tonkin,
par Démange. Herb. Montpell.
Cheiropteris Christ.
* 3o. — Cheiropteris palmatopedata (Baker Kew Bullet. N.
324, pag. 232 sub Polypodio) Cheiropteris Henryi Christ Bull.
Herb.Boiss. VI 876 avec planche VII 1 .
Hab. — Env. de Yunnan-Sen, bois de la mont, de Sychau,
bords du lac, rare. i3 janv. 1897. 2542.
Echant. très grand : stipe de 46 cent, fronde de 3o cent.
Aire. — Endémique du Yunnan, découvert par Henry, 9289
au district de Mileh.
Niphobolus Klfs.
Je dois la détermination des espèces de ce genre à son mono-
graphe M. K. Giesenhagen à Munich.
3 1 . — Niphobolus angustissimus Baker Summary new
ferns89.sub Polypodio. (Giesenh. Niphob. 1 83) .
Hab. — Env. de Tsin-gay, rochers. Avr. 1898. 21 17. Echant.
jusqu'à 10 cent.
220
\{ \lii.MII-: DE GÉOGRAPHIE BOTAN1QI I
Niphobolus angustissimus Bak.
Grandeur naturel!)
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 221
Env. de Kouy-Yang, mont, du Collège, rochers, rare.
17 nov. 1898. 21 17.
Aire. — Espèce de la Chine tempére'e : constaté de Hu-pei
au Shen-Si et au Sze-Tchouan .
32. — Niphobolus sticticus Kunze Linnaea 24.257 (Gié-
senh. Niphob. 1 35) .
Hab. — Env. deTon-chan. Rochers humides. 2737. Echant.
triride.
Env. de Gan-pin. Assez commun sur les rochers. 20 Sept.
1897. 1829.
Aire. — Commun au Yunnan (Henry), s'étendant le long des
chaînes parles Khasya jusqu'à Simla ; Inde mérid. Ceylan.
Philippines (Loher).
33. — Niphobolus Gralla Giesenhag. Niphob. 128.
Hab. — Avec le précédent: Gan-pin N. 1829 bis.
Aire. — Découvert dans le Yunnan par Henry .
* 34. — Niphobolus acrocarpusn. sp. Christ et Giesenhag.
Voici la diagnose que M. Giesenhagen a bien voulu me four-
nir et que j'ai traduite.
« Rhizomate brevi repente, radicoso coma squamarum peni-
« dilata suberecta praedito. Squamis rhizomatis peltatim
« affixis lanceolato-elongatis, rétro in lobum irregulariter
<c rotundatum protractis, margine inprimis apicem versus pilis
« tortuosis ciliata.
« Foliis oblongis versus apicem spatulato-dilitatis, breviter
« acuminatis versus basin paulatim stenuatis usque ad stipitem
« brevem anguste decurrentibus, 10 cent, longis 8 ad 10 mill.
« latis, « quarta parte folii infra apice latissima.
« Pagina superi folii novelli densius, cum aetate parcius
« tomentella, tomento tenui araneoso, pilis stellatis pallidis
« composito, radiis pilorum tenuibus, longis, rectis.
« Pagina inferiore tomento pannoso denso cinnamomeo pilis
« stellatis dimorphis composito tecta : pilis superioribus brachiis
« longis rectis brunneis, pilis inferioribus radiis longis lanoso-
« tortuosis decoloribus praeditis.
"J-J'2 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
« Costa in pagina intcriore usquc ad soros, in pagina supe-
• riore usque ad apicem conspicua. Nervis numerosis oceuhis
« obliquis ascendentibus, anastomosibus regularibus transver-
« salibus junctis.
Nervulis liberis inclusis plerumque tribus pro arcola, apice
« in hydathodam exeuntibus infra, sorum portantibus.
a Soris magnis sub tomento confîucntibus partemque folii
« superiorem quartam aut tertiam usque ad apicem pruductum
» tegentibus.
« Pagina folii superiore hydathodos numerosas gerente, oculo
« nudo scrobiculas multas nigricantes parvas per totam pa-
« ginam sparsas praebentis. Cellis paginas superioris admodum
« tenuibus in unam directionem porrectis elongatis, parietc
« exteriore paulum convexa, laterali regulariter undulata. Strato
« hypodermali clauso déficiente, cellis Pallisadengewebe dictis
« validis, protractis, striis longitudinalibus validis praedi-
« tis, versus folii centrum spatiis intercellularibus majoribus
a interruptis. Strato spongiosofere evanido etideirco nervis pagi-
« nae in ferions approximatis. Cellis epidermalibus paginas infe-
« rioris convexiusculis, parietibus lateralibus minus undulatis.
« Stomatibus numerosis superficialibus liberis in cella adjecta
« discoidea rarius reniformi positis.
« N. acrocarpus N. assimili Baker Journ. Bot. i8j5 201 sub
« Polypod etiam anatomice valde affinis, differt optime lorma
folii et ciliis squamarum rhizoma tegentium ».
Hab. — Env. deYunnan-sen sur les rochers de la montagne.
17 déc. 1896.
Mont, de Ma-Kay à Se-tson-lien, troncs d'arbres, 4 avr.
1897. s. n.
35. — Niphobolus Lingua S\v. synops. fil. 29. sub. Poly-
pod. Giesenh. Niph. i56.
a. — Type très grand, stipe jusqu'à 12 cent, et fronde jusqu'à
19 1/2 cent. .
Hab. — Env. de Kouy-yang. Mont, du Collège, rochers
dans les bois à Kicn-lin chan, assez commun. 3 nov. 1897. 1961 .
Mont. Sc-Lou-tsang-Koan, commun sur les rochers. 10 juin
1897. 3 nov. 1897. 1961 .
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 223
b. — Forme petite, de 10 à 12 cent.
Hab. — Env. de Gan-pin, à Kiu-pin, sur les rochers. 29 mars
1898. 2128.
Aire. — Espèce qui a son centre en Chine, mais rayonne
jusqu'au Japon, à Formosa, dansl'Assamet au Tonkin. Partout
dans la Chine centrale (Diels 206) n'a pas été trouvé à Corea
d'où le Père M. Faurie a rapporté le N. petiolosus Christ.
36. — Niphobolus petiolosus Christ Nuov. Giorn. bot.
vol. IV. 1897. '96. (Giesenh. Niphob, 146.)
Hab. — Mont, de Lou-tsong-Koan, etc., commun sur les
rochers 19 fev. 1898. 3i juillet 1897. 1723.
Aire. — Plante caractéristique pour la Chine centrale et
septentrionale où elle semble être partout, rayonne jusqu'à
Korea (Warburg. Faurie) et dans la région de l'Amur.
37. — Niphobolus Drakeanus Franchet. Nouv. Arch. Mus.
Hist. Nai. 2ser. 7. 1 65 . sub. Polypodio. (Giesenh. Niphob.
117.
Hab. — Env. de Gan-pin, rochers à 5 ly de la ville.
Env. de Kouy-Yang, rochers à Ke-masong. 8. 9. août 1897.
1743.
Aire. — Espèce des plus marquées de la Chine mérid. et
centrale du Yunnun au Shen-si mérid., au Mont-Lu, près
Shanghai (Faber) et au Sze-Tchouan.
38. — Niphobolus subfurfuraceus Hook. Spec. V. 52,
subv. Polypodio. (Giesenh. Niphob. 122.)
Hab. — Env. de Gan-pin, bois sur les rochers à He-che-teou.
24 sept. 1897. De la frontière du Kouy-Tcheou jusqu'à la capi-
tale, 1743, assez commun dans les rocailles le long de la route.
1 3-29 août 1897.
Plaine de Lo-pin-tcheou à Tan-Kio. Abondant .iSjl., dans
les rochers d'un pao-pao rond et élevé au milieu de la plaine.
7 av. 1897. 1573.
Env. de Tsin-Gay. 24 sept. 1897. 1841.
Aire. — Chine mérid., jusqu'à l'Assam et au Haut-Tonkin. A
2-2'* ACADEMIE DE GÉOGRAPHIE BOTAIfIQUI
sa limite septentrionale dans le Kouy-Tcheou et manque à la
Chine centrale
Adiantum L.
3g. — Adiantum Capillus Veneris L. Spec. Ed I 1096.
En deux formes :
A . — var. obtusum.
Plantes à pinnules arrondies, à peine cunéiformes, peu inci-
sées, petits.
C'est là une forme commune de nos pays aussi.
Hab. — Kouy, Mt du Collège, bords des torrents, cascade.
3o mars 1898, 2129.
B. — var. trifidum Willd. herb. 20108.
Pinnules allongées, grandes, longuement cunéiformes, pro-
fondément partagées à lobes étroits, sores isolés sur la pointe
des lobes.
Forme se retrouvant à peu près partout avec la précédente.
Hab. — Env. de Tsin-gay. Mont, de Se tsechan. 14 nov.
1897.
Gan-pin, Sy-men-ouay, sous une roche, 11 mars 1898.
Ton-chan. 2096.
* c. — Une forme à peu près intermédiaire.
Hab. — Env.de Yunnan-sen. Citerne de la plaine. 2 déc.
1896. s. n.
Aire. — Semble commun dans la Chine mérid. et centrale.
Tous les collecteurs l'ont rapporté. Se trouve au Japon aussi,
et va, à travers l'Inde, rejoindre l'Europe méridionale et l'Afri-
que, tandis qu'il est rare en Amérique.
40. — Adiantum refractum n. spec. Christ.
Très belle espèce, particulière par sa fronde grande, largement
deltoïde, rachis fort en zigzag et a pinnae régulièrement et très
élégamment redressées en bas, à l'instar du magnifique Nephro-
dium diffractum Baker Kew Rullct 1898. N. 319. 23o de la
même région. Rien de singulier comme ces tendances à des
formations exceptionnelles dans des espèces fort éloignées, sur
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 225
ce territoire où les forces créatrices semblent avoir été plus
vigoureuses qu'ailleurs.
Rhizomate brevi, radicoso, squamis subulatis rigidiusculis
brunneis suffulto. Stipite castaneo-ebeneo rigido angulari lae-
vissimo uti tota planta, 2 mill. diamètre. 17 cent, longo. Rachi
ebenea valde dexuosa, fronde tri-pinnata late deltoidea basi
demissa 25 cent, longa 3o cent, et ultra lata alterne ramosa,
pinnis petiolatis versus apicem pinnula terminatam decrescen-
tibus, infimis elongato deltodeis, i5 cent, longis. 7 cent, latis,
bipinnatis, pinnulis ultimis omnibus petiolatis sed infimis pinna-
rum rachi principali valde approximatis, oblique cuneato rotun-
datis fere dimidiatis i. e. basi recte resecta, grosse trilobis 1 1/2
cent, longis et latis, lobis 4 ad 5 mill. latis obtusissimis grosse
crenatis (nec serratis) soris loborum apicem occupantibus, uno
rarius duobus pro lobo, 3 mill. longis rectis aut leviter curvatis
(nec reniformibus) crassis fuscis indusio tenui lineari subrecto
atro-castaneo. Textura tenui, colore laete viridi, nervis densis
furcatis.
Hab. — Env. de Gan-pin, fond d'une grande dépression
circulaire profonde et humide, tapissant le fond de la cave.
26 août, 20 sept. 1897. N. 1840.
C'est une des nombreuses espèces intercalées entre les types
d'A. Capillus veneris L. et A. venustum Don, dont il est parlé
dans la flora Centr. China de Diels 201. La pinnule basale,
très rapprochée de la rachis, indique la seconde, la forme et la
grandeur des pinnules, la première espèce.
41. — Adiantum pedatum L. Sp. 1557.
Hab. — Tou-chan. Avril 1900 s. n.
C'est une forme à pinnules petites s'approchant de la var. glau-
cinum Christ Bull. Herb. Boiss. appelée A. myriosorwn. par
Baker Bullet. Kew, N. 327. 233.
Aire. — Espèce de l'Asie orientale tempérée jusqu'en Mant-
chourie, commune au Japon, retrouvée par tous les collecteurs
dans la Chine centrale (Diels 20 1) et dans le Yunnan par Henry ;
elle suit la chaîne de l'Himalaya dans l'Inde ; mais, évitant les
pays tropicaux de la péninsule, reparaît dans l'Amérique du
Nord jusqu'au Canada et en Californie.
226 ACAItl >1 1 R DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
42. — Adiantum caudatum L. Mant. 3o8.
Le type pubescent a pointe flagellée et radicante.
Ce n'est pas l'Ad. Edgeworthii. Hook, Sp. H, 14, que Henry a
trouve au Yunnan.
Hab. — Env. deTsin-gay. Dec. 1897. Sept. 1899. 2749.
Aire. — Assez universel dans l'Asie chaude toute entière et
dans l'Afrique trop., jusqu'aux Iles du Cap-vert (A. capillus
gorgonis Webb) 1. Bolle. Déjà constaté dans le Yunnan (Henry»
et le Sze Tchouan occid. (Faber ex Diels).
43. — Adiantum Balansae Bak. Journ. bot. 1890. 2G2.
Hab. — Env. de Koang-Ko-chou, vieux mur, rocailles.
9 fév. 1899. 2552.
Aire — Découvert au Tonkin, retrouvé au Yunnan par
Henry. Endémique.
44. — Adiantum lunulatum Burm. FI. Ind. 235.
Hab. — Sous-Préfecture de Tse-heu. Tourbières du Kouang-
sy. Sept. 1897. 2750.
Aire. — Universellement répandu à travers l'Asie chaude,
mais sans atteindre la Chine centrale. (Diels cit. 200).
Notre région est donc la limite septentrionale.
Commune aussi dans l'Afrique trop., plus rare dans l'Amé-
rique trop.
Var. limbatum n. var. Christ.
Très particulier par des pinnae attachées au pétiole dans le
tiers du bord inférieur qui est courbé brusquement de manière
à rendre la pinna réniforme, par des bords entiers et une ligne
non interrompue du sore autour du bord extérieur de la pinna ;
pointe de la fronde non radicante terminée par une pinna.
Peut-être une espèce très bonne, mais les matériaux ne me
suffisent pas.
Hab. — Avec le type 2750.
Onychium. Klfs.
q5. — Onychium Japonicum Kzc. Schkuhr Suppl. ii.
Forme très grande, haute de 80 cent, à segments fertiles de
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 227
7 mill. à sores brun-orange, très saillants, à rachis pourpre. On
dirait un intermédiaire entre O. Japoniciim etO. auratum Klfs.
Les formes iïOnychium sont loin d'être débrouillées.
Hab. — * Env. de Yunnan-sen. Bois de Kin-sien, commun
dans les ravines, bois de la plaine et de la montagne, 9 déc. 1896.
22. Mont, de Sychau bords du lac. i3 janv. 1897.
Mont, de Lou-tsong-Koan (Kouy-Tcheou) commun dans les
pentes boisées, les rocailles. 12 juill. 1897. 1669.
Gan-pin. 24 sept. 1897, bois.
Tse-heu-Min 1899.
Aire. — Chine chaude et tempérée, Japon, Himalaya, Birma,
Philippines (Loher).
Hypolepis. Bernh.
46. — Hypolepis tenuifolia Bernh. Schrad. Journ. I 34.
Hab. — Env. de Kouy-Yang. Mont, du Collège, dans les
brousses, bords des ruisseaux. 20 juill. 1898. 2i5^. bis.
District de Tsin-gay, Mont de Kao-tchay, bord de la route,
1 m. de hauteur, 9 mars 1898. 2154.
Les sores tantôt au centre des segments et tantôt à leur bord
avec un peu du bord retroussé en forme d'indusie. On sait que
la première de ces formes est appelée Folypodium punctatum
Thunbg. fl. Jap. 3337-
Notre forme chinoise y appartient, mais offre, par-ci par-là,
aussi des sores marginaux.
Aire. — Commun dans l'Asie chaude à travers l'Inde jusqu'au
Japon et la Nouvelle-Zélande. S. de la Chine dans le Yunnan
et le Sze-Tchouan occid. (Diels).
Pteridium. Gled.
47. — Pteridium aquilinum L. spec. pi. 1 533 sub. Pteride.
Kuhn in Von der Decken Reise 111,3 ii.
Hab. — Très commun partout dans la montagne (collège de
Kouy-Tcheou).
C'est une forme assez normale, à segments terminaux un peu
allongés à la manière de la var. caudata L.
228 ICADÉMIE DE GEOGRAPHIE Iîol ATSlQl E
Aire. — Universel à travers le monde entier à l'exception de
l'extrême Sud de l'Amérique.
Pteris. L.
48. — Pteris longifolia L. Spec. i53i.
Hab. — Env. de Gan-pin. Très commun partout, montagne
et plaine. Rochers, murailles. 20 sept. 1897. 1 838.
Aire. — Universel ou à peu près dans tous les pays chauds et
tempérés d'Asie jusqu'à la Chine centrale et au bassin de la
Méditerranée ; également en Afrique; un peu plus rare en Amé-
rique.
49. — Pteris cretica L. Mant i3o.
Hab. — Env. de Gan-pin Kouy-yang, etc. Commun dans les
bois (He-che-teau). 24 sept. 1897. 1827.
Aire. — Commun dans l'Asie chaude et tempérée jusqu'au
bassin de la Méditerranée, les Alpes méridionales et même
l'Alsace, jusqu'au Japon et Hawaii. Afrique. Plus rare en Amé-
rique.
50. — Pteris trifoliata. Christ Bullet. Herb.BoissierVW 46.
Hab. — Environs de Kouy-yang. Mont, du Collège, rochers
à pic. fév. 1898. 2086,
Env. de Tan-chou. 29 juill. 1898.
Aire. — Forme dérivée du précédent, découverte par Henry
dans le Yunnan. Le type de P. cretica varie très fort dans notre
région comme nulle part ailleurs.
5i. — Pteris serrulata L. fil. Suppl 425.
Forme étroite, tirant un peu vers P. actiniopteroïdes Christ
in Bullet. Herb. Boiss. VII, 45 .
Hab. — Env. de Gan-pin. Sous les rochers dans le haut du
Ta-song. 11 fév. 1898. 1828. Eodem, grandes rocailles au
Long-kong. 17 sept. 1898. 1828.
Aire. — Chine tempérée et mérîd. Japon, et répandu dans
les pays chauds comme échappé de culture.
ACADEMIE DE GEOGRAPHIE ISOTAÏNIQUE
229
Pteris trifoliata Christ
Grandeur naturelle.
230 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE ln>TAMQUE
52. — Pteris asperula I. Smith Enum. Philipp. 1. Cuming
N. i 1 5 in Hook. Journ. bot. [841.
Hab. — Bords du Hoa-kiang. 1 <S fév. 1S99. 255g.
Aire. — Région Himalayenne et Malaise, de Khasyaaux Phi-
lippines par les Iles de la Sonde.
53. — Pteris excelsa Gaudich. voy. Freycinet. 388.
Environs de Kouy-yang. Bois de Kien-lin-chan.
Frondes en touffes de 60 à 80 cent. 25 nov. 1897. 1 83 5 .
Env. de Gan-pin.
Aire. — S. de la Chine (Yunnan 1. Henry) à travers le N. de
l'Inde et la région Malaise jusqu'à Hawaii.
54. — Pteris longipinnula Wall. Cat. 108.
Hab. — Env. de Gan-pin. Aux grandes rocailles, rare. 17 sept.
1897. i838.
Aire. — Du Sikkim à la région Malaise. Souvent confondu
avec des formes de P. quadriaurita Resr.
55. — Pteris semipinnata L. spec. 1534.
Hab. — District de Ton-chan. Sept. 1899. s. n.
Env. de Kouy-yang. Bois de Rien lin chan. 25 nov. 1897.
2007.
Aire. — De la Chine et du Japon à travers l'Inde et la région
Malaise.
Pellaea. Link.
56. — Pellaea Henryi Christ. Bullct. Herb. Boissier VII
46.
Hab. — District de Tsin-gay, rochers de Kao-tchay. i5 mars
1898. 2o85.
Aire. — Endémique de la région, découvert par Henry, dans
le Yunnan ; voisin de P. nitidula Wall. cat. 89 sub Pteride de
l'Himalaya.
Cheilanthes. S\v.
57. — Cheilanthes Mysorensis Wall. Cat. 66.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 231
Hab. — Env. de Kouy-yang. Mont, du Collège.
Rocailles au pied de la mont. Ste-Anne. 10 fév. 1898. 2o55.
Fin-fau. juill. 1899.
Aire. — Chine et Japon à travers l'Inde.
Doryopteris. J. Smith.
58. — Doryopteris argentea Gmelin nov. oct. Petrop. 12.
Tab. 12.2 sub Pteride. Cheilanthes Kunre Linn i85o. 242.
Hab. — Env. de Kouy-yang. Mont, du Collège. Rocailles à
l'entrée d'une grotte. Janv. 1898. 1628
Env. de Gan-pin, rochers de la grande rocaille, 10 juin 1892.
Aire. — Plante essentiellement chinoise à travers toutes les
provinces jusqu'au lac Baikal en Sibe'rie. Rayonne au Japon, au
Khasya, et jusqu'à Birma (Bedd.).
* 59. — Doryopteris Duclouxii n. sp Christ.
Port de D. argentea, moins partagé, les pinnae n'étant incisées
qu'en bas. Surface non blanchie. Déterminé par Baker comme
D. pedata L. sub Pteride, plante de l'Amérique.
Rhizomate brevi squamis atratis subulatis munito, stipitibus
fasciculatis, 12 et 18 cent, longis, rigidis cum rachi costisque
ebeneis, fronde deltoideo-pedatifida, rarius pinnato-pedatifida,
8 cent, longa et lata, caudato-acuminata, tripartita, parte cen-
trali 2 aut 3 lobis oblongo-acuminatis integris decurrentibus, ala
secus rachim, 1 cent, lata partibus lateralibus supra integris
deorsum 2 ad 4 lobis deflexis patulis integris 3 1/2 cent, longis
instructis. Rarius partes latérales a centrali solutae spatioque
xalato 2 cent, longo separatae, rarissimeque latere superiore
lobis instructae.
Lobis 1/2 cent, latis, margine integris, sinubus acutis, fronde
tota soris continuis 1 mill. latis fulvis circumcincta.
Indusio angustissimo continuo denticulato. Textura rigide
coriacea, colore dilute viridi.
Hab. — Env. de Yunnan-sen, fissures de rochers, bois,
ravines s. n. 1. î>ucloux. 23 déc. 1896.
Aire. — Endémique du S. de la Chine. Envoyé aussi par
Henry.
ll'.l'l
ACADÉMIE DE GEOGRAPHIE BOTANIQUE
Plagiogyria Mett. .
60. — Plagiogyria pycnophylla Knze Bot. Zeit. VI, 143.
H ah. — Env. de Kouy-yang. Mont, du Collège. Bois,
brousse. Août 1898. 25go.
Aire. — Pentes indiennes de l'Himalaya; nouveau pour la
Chine mérid. s'étend dans la Péninsule de Malacca dans l'Ile de
Java et aux Philippines (Loher).
61. — Plagiogyria adnata Blume Enum. fil. Javae, 20b
sub. Lomaria.
Hab. — Env. de Ton-chan. Bois. Août, sept. 1898. 2540.
Aire. — Chine centrale vers le sud (Diels 200) jusqu'au
Khasya indien. Reparaît dans l'ile de Java et aux Philippines
(Loher).
62. — Plagiogyria euphlebia Kunze Bot. Zeit. VI, 52 1 .
Hab. — Environs de Kouy-yang, bois de Kien-lin-chan où il
est commun. Rare ailleurs. 7 juill 1898. 23q5.
Aire. — Indiqué du Japon et du Tsus-Sima d'un côté, du ver-
sant méridional de l'Himalaya de l'autre. Notre région fait le
centre.
63. — Plagiogyria stenoptera Hance Journ. bot. 1 883.
268 sub. Blechno.
Lomaria concinna Baker Journ. bot. 1 885 . io3.
Hab. — Env. de Kouy-yang, mont, du Collège, bois, brousse.
Feuille différente et floraison (sic !) plus tardive que le N* 040
(P. adnata Bl).
Aire. — Formosa. Il était à prévoir que cette plante se trou-
verait aussi sur le continent.
La quantité de Plagiogyria dans notre région relativement
petite est étonnante : c'est bien la le centre du genre, surtout si
nous étendons le rayon jusqu'au Yunnan avec P. Henry Christ.
Bull. Herb. Boiss. VII 4? et au Szc-tchouan avec P. assurgens.
Christ, Bull. Soc, botan.Ital. 7 giugno 1901.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 233
Blechnum. L.
64. — Blechnum (Lomaria) eburneumn. spec. Christ.
Espèce très particulière par son tissu durement coriace, sa
couleur claire, ses pinnae fertiles enflées par des sores cylindri-
ques à indusie persistant.
Rhizomate obliquo valido nigro squamis lanceolatis subulatis
1/2 cent, longis suffulto, stipitibus fasciculatis. i3 cent, longis
rigidis corvi pennae crassitie rufostramineis, uti tota planta gla-
bris, frondibus sterilibus 40 cent, longis, 4 cent, latis, lanceo-
lato-elongatis acuminatis, pinnatis versus basin sensim attenua-
tis, rachi plana sulcata, pinnis ca. 58 utroque latere, infimis valde
reductis, cceteris pectinato-patentibus sinu acutissimo angustis-
simo interjecto, falcato-linearibus late adnatis haud decurrenti-
bus 2 cent, longis, 4 mill. latis, integerrimis acutissimis dure
coriaceis infra albescentibus supra pallide virentibus margine
valde reflexis, basi ad rachim una squama atrobrunnea lineari
notatis, nervis occultis.
Fronde fertili aequilonga, versus basin valde attenuata, pin-
nis aeque nuraerosis rachi infra convexa et eburnea, pinnis œque
numerosis, pinnis sinu rotundato remotis, supra basin late
adnatam contractis, linearibus 1 1/2 cent, longis, 2 1/2 mill.
latis, supra planis infra inflatis i. e. soris semicylindricis sulco
costali separatis impletis. Indusio persistente nitido griseo
convexo sorum includente, pinnis apiculatis.
Unique dans le genre, à cause des sores bombés et des indu-
sies cachant complètement les sores mêmes murs.
Parenté de B. Spicant (L.) Sm.
Hab. — Environs de Kouy-yang, rochers à Se-Ke-pa (collège)
sur les rochers, bords d'un ruisseau, 4-18 nov. 1897. 2000,
A été pris pour un Doodia par le Père Bodinier.
65. — Blechnum orientale L. spec. i535.
Hab. — Sous-préfecture de Tse-heu, tourbières du Kouang-
sy,Juin 1899. 2645.
Aire. — Fougère très commune de l'Asie tropicale, de l'Hima-
234
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
Blechnum eburneum Christ n. sp.
i 2 Grandeur.
ACADÉMIE DE GÉOGItAPHIE BOTANIQUE 235
laya jusqu'en Australie ; trouvé au Yunnan (Henry), mais non
encore indiqué au-delà ; manque dans la fl. de la Chine centrale
de Diels. Semble donc atteindre sa limite septentrionale dans
notre région.
Woodwardia Sm.
66. — Woodwardia Japonica. L. suppl. syst. 447 sub.
Blechno. Sw. synops. 116.
Hab. — Mont, de Hin-y-fou au fleuve Hoa-Kiang, assez com-
mun. 20 Av. 1897. 1 3 56.
* Env. de Yunnan-sen, ravins de la montagne, frondes de 1 m.
10 Janv 1897. 27.
Aire. — Espèce répandue en Chine tempérée, s'étendant au
Japon, au Tonkin (Bon, Billet), mais non dans l'Inde tropicale.
W. virginica Smith delà partie orientale des Etats-Unis en est
à peine différent.
67. — Woodwardia radicans L. mant. 307. sub Blechno.
Smith, act. Taur. 412.
Hab. — Mont, du Collège à Kouy-Yang, grotte de la Gre-
nouille. 9 août 1893. 1744.
Eod. N.-D. -de-Liesse à Ke-ma-tong. Fronde de 2 mètres, se
courbant et prenant racine.
Aire. — Partout dans la Chine boisée, s'étendant du Japon
et de Java le long de l'Himalaya au bassin de la Méditerranée et
aux îles Atlantiques. Reparaît, dans une variété à pointe de la
fronde plus étroitement partagée, dans l'Amérique centrale et
en Californie.
Scolopendrium Sm.
68. — Scolopendrium Sibiricum Hook. Sp. IV.
Hab. — Environs de Tsin-tchen. Sur les rochers. 10 août.
1898. 2533.
Aire. — Espèce du N.-E. tempéré et froid de l'Asie, du Japon
à la Sibérie. En Chine, elle est constatée dans le Shen-Si (1.
Giraldi) et notre localité étend encore sa limite équatoriale.
236
ACM'KMIK DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
Scolopendrium sibiricum Hook.
Grandeur naturelle.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 237
Le S. rhiçophyllum de l'Est des Etats-Unis d'Ame'rique est à
peine à séparer spécifiquement.
Allantodia Wall.
69. — Allantodia Javanica Blume Enum Jav. ij5.
Hab. — Tchen-lin-tchean,près de Lo-pio, grotte du Squelette.
Rare.
Aire. — Nord de l'Inde jusqu'au Yunnan (Henry) et au Sze-
Tschouan occid. (Faber ex Diels) qui forme la limite septen-
trionale de cette espèce qui va jusqu'aux îles de la Sonde et les
archipels du Pacifique,
Asplenium. L.
70. — Asplenium Trichomanes L . Spec. 1540.
Forme typique assez petite de nos pays, à une oreillette à la
base des pinnules.
Hab. — Env. de Gan-pin, à la grande grotte, parois de rochers,
7 nov. 1897. 1980.
Aire. — A peu près universel à travers les régions monta-
gneuses de tous les pays tempérés du globe.
Var. anceps Soland. Hook. Grev. le. 195.
Plante grande, 3o cent, à rachis raides, épaisses, fortement
anguleuses-ailées. Pinnules coriaces, ovales, allongées, sores
très confluents.
Hab. — Env. deTan-chau. Rocailles. 2 juin 1898. 2336.
Aire. — Constaté d'abord à Madère et aux îles Canaries, plus
tard au Japon.
71 . — Asplenium normale Don Prodr. flor. Népal. 7.
Hab. — District de Tsin-gay, à Ly-man-Tchay, rocailles au
bord de la rivière. 14 janv. 1868. 2i56.
Aire. — Remplace le type de l'A. Trichomanes dans les
montagnes de l'Inde tropicale jusqu'aux Philippines (Loher) où
il passe insensiblement dans ce type. En Chine, on le connaît
du Sze-Tchouan occid. (Faber) et du Yunnan (Henry.)
4
23ti ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
73. — Asplenium resectum Smith. le. ined. T. 72. S\v.
Synops. 3o.
Hab. — Env. de Gan-pin, aux grandes Rocailles, fond de
ravine, rare. 17 sept. 1897. 1 833 . Eod. a Ta-tong. 6 mars
1898.
Aire. — C'est l'Asplenium le plus répandu de l'Inde trop, et
de la région Malaise qui ne manque nulle part, de l'Himalaya et
du Japon (Nagasaki 1. Faillie) aux îles du Pacifique et atteint
l'Afrique trop, à travers les îles Mascareignes et les Seychelles.
Il est commun au Yunnan (Henry) et remonte dans la Chine
centrale jusqu'au Mont Omei dans le Sze-Tchouan occ. et le
Hu-pei (Henry.)
73. — Asplenium Beddomei Mett. Linn. 36.93.
Les pinnaede 2 cent, sur 1/2 cent., très obtuses, non lobées mais
à peine dentées et plutôt finement crénelées, rachis cylindrique
non aplatie couleur d'ébène pourpre et très velue.
Port de A. marinum L. d'Eurpoe.
Hab. — Distr. de Tsin-gay à Ly-mou-tchay, rocailles au
bord de la rivière. i4Janv. 1898. s. n.
Aire. —Inde mérid. Himalaya, Yunnan (Henry.)
74. — Asplenium Wrightioides n. sp. Christ.
A côté d'A. Wrightii Eat. Hook. Spec. III. u3. Tab. i3i,
mais à pinnae plus larges, ovales, et plus dentées-incisées, sans
oreillettes.
Rhizomate... stipite 12 cent, longo rigido pennae cor-
vinae crassitie cum rachi castanco squamis subulatis fiaccidis
brunneo-rufis munito, fronde lanceolata5a cent, longa, 12 cent,
lata, versus basin vix decrescente pinnata, pinnis inrimis
fere cum mediis aequilongis, api ce frondis breviter acumi-
nato pinnatifido, pinnis ca 27 utroque racheos latere, approxi-
matis, inferioribus solummodo remotis, patentibus breviter
petiolatis ovato-elongatis, basiinaequalibus infra cuneatis supra
recte truncatis, infraapicempinnacacuminatum simpliciterserra-
tum regulariter biserrato-crenatis i. e. lobis ca 12 minutis et cre-
nato-dentatis praeditis Costa tenui nigra, nervis in lobis infimis
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 239
pinnatis, superioribus furcatis, soris ramum superiorem furcae
sequentibus ca 12 linearibus, vix incurvatis obliquis haud furca-
tis regularibus aequilongis (1/2 cent ) nec costam nec marginem
tangentibus brunneis, indusio tenui griseo. Rachi supra plana
compressa fere alata. Textura herbacea, colore laete virenie.
A.Wrightii Eat. diffère de notre plante par des pinnae lan-
céolées en faux et longuement caudato-acuminées à oreillettes
ovales très développe'es.
Hab. — Env, de Tan-chan. juill. 1898. 2282.
Aire. — Endémique, lié à A. Wrightii qui est connu du
Japon.
75. — Asplenium woodsioïdes Christ in Bullet. Soc. bot.
Ital. 14 octob. 1900.
Cette petite espèce à fronde étroite et atténuée vers la base, a
beaucoup de rapport avec A. exiguum Bedd. f. B. Ind. 146 et
A. Glenniei Bak. Synops. Ev. II. 488 ; elle en diffère par une
rachisraide, pourpre et des dentelures plus serrées.
Hab. — Env. de Gan-pin, sur les rochers dans les bois (He-
che-teou) 24 sept. 1897. 1 832.
Cascade de Hoang-Ko-chou, 11 juin 1898.
Aire. — Esp. de la Chine centrale, découverte par le Père
Giraldi dans le Shen-si.
76. — Asplenium Pekinense Hance Seemans Journ. Bot.
V. 262. A. Saulii. Hook. Synops. V. II. 216.
Hab. — Env. de Tsin-gay, rochers sous bois, 19 mars 1898. s.
n. Gorges du fleuve Hoa-Kiang. Bois près d'une pagode sur les
rochers. 21 av. 1897. 2093.
Env. de Kouy-Yang. Mont, du Collège (To-long-tong) bois,
rochers. i5 mars 1898. 2092.
* Env. de Yunnan-sen sur les murs au bas de la montagne. Peu
commun. 62.
Aire. — Espèce caractéristique des murs, cimetières et rochers
de la Chine tempérée, passant presqu'insensiblement dans
l'espèce suivante; également au Japon et le long de la chaîne de
l'Himalaya jusqu'au Kashmir.
-i" ACWiKMIi; DE CÉOGRAPHIB BOTANIQUE
77. - Aspleniuin Wilfordii Metten. Linn. 36. 1868. 04.
Plaine à proportion dédoublée du A. Pekinense, autrement
assez difficile à séparer. Fait transition a peu près du A. Peki-
nense à A. praemosum Sw., et non, comme Baker le dit dans
Synops. Ev. II. 487. à A. Adiantum nigrum L.
Haï;. — Distr. de Tsin-gay, vallée de Ly-mou-tchay, rocailles
bord de la rivière. i4Janv. 1898. 2040.
Aire. — Avec l'espèce précédente, constaté au Japon et à
Tsus-Sima, mais non encore dans la Chine centrale et occi-
dentale.
78. — Asplenium cuneifolium Viviani, flor. Ital. I. 16.
Var. — Vegetius n. var. Christ.
Il paraît hardi d'identifier une plante de Chine avec cette
espècequi n'est connue que del'Europeorientale et méridionale
et qui y habite exclusivement la roche serpentine. Toutefois,
Tidentitédes caractères est si grande qu'il est impossible défaire
autrement.
La fronde largement deltoïde bien plus longue que le stipe,
les pinnae relativement courtes, les segments nombreux, opaques,
cunéiformes, profondément dentés sont trop concluants.
Ce qui est particulier, c'est la base très large des pinnules et
le tissu plus épais mais non coriace.
Hab. — Env. de Hoang-Ko-chou, rocailles humides. 10 fév.
189g. 2557.
Aire de l'espèce. — Rochers et murs de serpentine de l'Europe
orientale depuis la Turquie (1. Dieck) jusqu'à la Riviera de
Gènes ; se retrouve dans le centre de la France. Il serait
important de savoir sur quels gisements minéralogiques se trouve
la plante de Chine.
79. — Asplenium varians Hook. Grev. le. 172.
Hab. —Env. de Gan-pin. Grandes rocailles. 11 Fev. 1898.
s. n.
Aire. — Esp. très répandue de la Chine tempérée : Yunnan
(Henry), Shen-Si (Giraldi), Hu-pei (Henry) et de là le long de
l'Himalaya et à travers l'Inde jusqu'à Ceylan. Reparaît dans
l'Afrique australe.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 241
80. — Asplenium incisum Thnhg., fl. Jap.
A. elegantulum Hook. Sp. IV. igo. II. cent. 28.
Espèce fort connue du Japon, qui semble réunir sur le même
pied, des frondes d'A. viride Hds. avec des frondes d'A. lanceo-
latum Hds.
Hab. — Env. de Kouy-yang. Mont, du Collège. Env. de
Tan-chan. sept. 1899.2754
Aire. — Répandu dans la Chine centrale et mérid. : Shen-si,
Sze-Tchouan,Hupei, Kuan-Tung(Warburg), commun au Japon,
évitant l'Inde.
81 . — Asplenium interjectum nov. sp. Christ.
Du groupe d'A. adiantum nigrum L., tirant vers A. Ruta mu-
raria L.,à segments larges, à tissu tendre, opaque.
Rhizomate brevi, stipitibus fasciculatis infra castaneis, supra
cum rachi viridibus, tenuibus, 8 cent, longis, fronde dehoidea,
7 cent, longa, 7 ad 4 cent, lata, acuminata, bipinnatifida, pinnis
3 ad 4 infrà apicerr pinnatihdum, petiolatis, patentibus deltoïdeis,
infra pinnatis, i. e. 1 aut. 2 pinnis subsessilibus instructis
medio et supra profunde pinnatifidis, lobis ultimis approximatis
2/3 aut. 1 cent, longis, 1/2 cent, latis, obovato-rotundatis cunea-
tis grosse dentato-crenatis, opacis herbaceis, nervis flabellatis,
soris 4 miil. longis crassis creberrimis rufobrunneis imo lobos
implentibus.
C'est un rapprochement vers A. Ruta muraria L. qui paraît
manquer en Chine.
Hab. — Env. de Tsin-gay, rochers à Kao-tchay, 1 5 mars 1898.
2094.
Aire. — Inconnue, semble une forme atavique isole»
82. — Asplenium Billetii Christ in Bullet. scientif. de la
France et de la Belgique d'A. Giard XXVIII, 267. PI. XII, 4.
J'ai été charmé de trouver cette belle espèce, type de premier
ordre, que le Dr Billet a découvert au Haut Tonkin a Kao-Bang,
parmi le butin rapporté par Henry, du Yunnan ; je suis non
moins charmé de constater que cette plante est répandue jusque
dans le Kouy-Tcheou.
242 ACADÉM1K DE GKOf.RAPniK BOTANIQUE
Hab. — Env. de Tsin-gay, hauts rochers boises à Tchao-se.
sept. 1899. 2061 D.
Env. de Gan-pin, ravine, sur les rochers. 11 février 1898.
2061. Tsin-Gay à Kao-tchay. 20 août 1897.
83. — Asplenium Bodinieri n.sp. Christ.
Se rattachant à A. Billetii qui, jusque-là était un type plutôt
isolé.
Diffère d'A. Billetii par les segments plus larges, ne se rétrécis-
sant pas en pétiole ou, en d'autres termes, ne s'élargissant pas
en quillière, et par une fronde plus étroite.
Rhizomate brevi, setis nigris suffulto, stipitibus paucis fasci-
culatis ebeneis, rigidis, flexuosis, i3 eut. longis, fronde basi del-
toidea, 8 cent, longa, basi 5 cent, lata, tripinnatifida, rachi infra
ebenea, apice anguste caudato pinnis sessilibus patentibus appro-
ximatis versus apicem frondis cito valde decrescentibus, inhmis
bipinnatifidis, e basi latiori ovato-elongatis, pinnulis confertis
cuneatis usque ad rachim ferelobatis, lobis ovatis acutis. Nervis
furcatis in lobis solitariis, soris ovatis 1 1/2 mill. longis in lobis
solitariis demum confluentibus, indusio persistente ovato viridi-
griseo.
Port plus grêle que A. Billetii, aspect d'un Davallia ou d'un
Cheilanthes pour lequel le Père Bodinier l'a pris selon l'étiquette.
Hab. — Env. de Tsin-gay, Mont, escarpées et boisées. 6 nov.
1898. 2534.
84. — Asplenium rutaefolium Kze Linn. V. 52 1 .
Var. prolongatum Hook. Sp. III 209.
Diffère du type par la rachis allongée et radicante et la fronde
étroite, linéaire lancéolée, les pinnae courtes de 4 à 4 pinnules
de chaque côté dont très peu sont partagées.
Hab. — Distr.de Tsin-gay, Mont.de Kao-Tchav.
Env. de Kouy-yang. Mont, du Collège, rochers. i5 mars 1898.
21 18, Tan-chan, avr. [899.
Aire de la variété — Commun dans la Chine mérid. (Henry),
indiqué par Diels jusqu'à Nan-chouan dans le Sze-Tchouan
mérid. Du Japon à travers l'Inde jusqu'à Ceylan. J'ignore la
ACADÉMIE DE C.ÊOGIîAPHIE BOTANIQUE
243
,W^
Asplenium Bodinieri Christ n. sp.
Grandeur naturelle.
244
AC.MH Mil ni (.1 OGRAPHIB BOTA.NIQI l
délimitation de la variété vers le type qui est répandu dans
l'Afrique australe.
Diplazium Sw.
85. — Diplazium lanceum Thunbg, fi. Japon 333 sub Asple-
nio. Prsl.
Hab. — Env. de Tsin-gay. Rochers à Kia la Schong.
Aire. — Espèce caractéristique pour la Chine méridionale,
mais non mentionée par Diels pour la Chine centrale. Japon,
Formosa, Tonkin.
Himalaya oriental : isolé à Ceylan.
86. — Diplazium Wichurae Mett. fil. Ind. 2.237.
Hab. — Env. de Kouy-yang, bois de la pagode de Kien-lin-
chan. 20 juill. 1897. 1707.
Gan-pin, grande grotte. 6 mars 1898. Grande rocaille, fond
de ravin. 17 sept. 1897. 1707.
Env. de Tou-chan.
Tsin-gay au Se-tse-chan. Dec. 1898.
Aire. — Espèce chinoise : Yunnan, Sze-tchouan, Hu-pei.
Japon. Remplacé dans l'Himalaya Indien par le D. longifo-
lium Don, qui en est assez près.
87. — Diplazium Textoris Maxim, determ. Makino mss.
Diffère de D. Wichurae par la base des pinnae cunéiforme ou
tronquée, dépourvue de la forte oreillette aiguë du D. Wichurae.
par les lobes oblongs peu serrés.
Hab. — Env. de Kouy-yang. Mont, du Collège, ravines de
Yan-pa. 2 mars 1898. 2099.
Aire. — Connu seulement du Japon (1. Makino).
88. — Diplazium Japonicum Thunbg. FI. Jap. 33q.
Forme à pinnae nombreuses jusqu'à 16) et à fronde allongée,
mais sans caractères séparables du reste.
Hab.
2100.
District de Tsin-gay. Mont, de Kao-schay. 8 mars.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 245
Env. de Kouy-yang. Mont, du Collège. Berge d'un ruisseau.
3i juill. 1899. 1 56.
Aire. — Espèce chinoise: Sze-tchouan, Hupei, Yunnan, env.
de Shang-hai (Faber), Japon, Formosa, Himalaya indien.
89. — Diplazium Petersenii Kunze Analect. 24.
D. lasiopteris Mett. Kze Linn. 17. 568.
Une plante bien plus large et à sores plus réguliers que D.
Japonicum.
Hab. — Env. de Kouy-yang. Bois de la pagode de Kien-lin-
chan. 17 juill. 1898. 25 nov. 1897. 2418.
Aire. — Inde méridionale, Java, Canton (Hook, synops. Ed.
II. 235).
90. — Diplazium virescens Mett. Asplen 191.
Hab. — Sous-préfecture de Tse-hen. Tourbières de Kouang-
sy. Frondes d'un mètre et plus, juin 1898. 2648.
Cadre assez bien avec mes spécimens Japonais de Makino,
mais les sores sont plus courts et plus réguliers.
Ressemble aussi à D.leptophyllnm Baker n. sp. mss. qui a
des dentelures plus aiguës presque aristées,
Aire. — N'est connu que du Japon (Makino. Faurie).
91. — Diplazium latifolium Don Prodr. fl. Népal. 8.
Hab. — Env. de My-tsao. Bois -de la montagne. Fronde de
plus d'un mètre de haut.
Forme très ample à pinnae larges, presque hastées à la
base.
Aire. — Très répandu partout dans l'Inde trop, et la Malaisie
jusqu'au Philippines et la Nouvelle-Guinée. Remonte vers le
nord par le Yunnan (Henry) jusqu'au Hupei (Diels).
92. — Diplazium megaphyllum Baker. Journ. bot. 1890.
264.
Hab. - Env. de Hoang-Ko-chou. Grotte humide. Haut de
80 cent. 12 fév. 1899. 2555.
Très ample, très ressemblant au D. decussatum Sw. synops.
240 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
76. 260 sub Asplenio de la région Malaise, mais différent par
des nervures et sores non anastomoses.
Aire. — Tonkin 1. Balansa. Yunnan (Henry).
Athyrium Rsh.
q3. — Athyrium Wardii Hook. Spec. fil. III. 189. II.
cent. 33. sub Asplenio.
Hab. — Env. deKouy-yang. Bois delà pagode Kien-lin-chan.
20 juillet, 25, 29 nov. 1897. 1706 ; 2008. 17 juîll. 1898. 2419.
Env. de Gan-pin. Bois. 25 nov. 1898.
Je n'hésite pas d'identifier cette plante avec l'A. Wardii
comme je l'ai du Japon Tosa 1. et det. Makino, et avec TA.
violascens Diels. Flor. centr. china d'après la diagnose. Notre
plante a aussi les rachis et les costae un peu violacées.
Aire. — Corée, Japon, Chine centrale au Sze-tchouan.
94. — Athyrium lastreoïdes Baker. Journ. of. Bot. sub
Asplenio. 1888. 227.
Hab. — Env. de Kouy-Yang, bois de Kien-lin-chan ; frondes
en touffe. 5o cent, hauteur. 25 nov. 1897. 2.009.
Env. deTou-Chan.
Aire. — Découvert par Faber au mont Omei dans le Sze-
Tchouan mérid., trouvé par Faurie en Corée.
95. — Athyrium alatum Christ Bullet. Herb. Boissier. VI.
q63.
Hab. — Env. de Kouy-yang dans les grands bois à Kien-lin-
chan.
Frondes solitaires ou plusieurs réunies, très cassantes. 1 3 nov.
1897. 1973.
Aire. — Découvert au Yunnan par Henry.
Plante plus grêle, plus petite que la précédente, dents des
segments non obtuses, mais presque ari>tees, fines.
. — Athyrium filix femina Roth,Tent. tl. Gcrm. III. 65.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQLE 247
Var. — Fissidens Doell. fi. Bad. 23. forma deltoidea.
Hab. — Env. de Kouy-yang. Mont, du Collège. Gorges de
Yang-pa. Bords humides d'un ruisseau de Montagne. 20 juill.
1898. 2422.
Env.' deTou-chan. 1898. 2422 bis.
Aire de l'espèce. — Europe, Asie tempérée, Amérique du
nord et le long des Andes jusqu'en Uruguay.
La forme deltoïde prévaut dans l'extrême Orient : Shensi
Giraldi, Japon Faurie.
Aspidium Sw.
97. — Aspidium (Nephrodium) sophoroïdes Thunbg. Linn.
Trans. II. 841 sub Polypodio. Sw. syn. 48.
Nephrodium Desv. Ann. Linn. VI. 256.
Hab. — Env. de Kouy-Yang. Mont, du Collège à Ke-ma-tong.
Bois de Kien-lin-chan. 20, ib juill. 1897. 9 août 1897. i3 nov.
1897. 1843. 1968.
Distr. de Tsin-Gay. Bord de la route à Chouay-tchang-pou.
4 mars 1898. s. n.
Aire. — Plante commune chinoise et japonaise, remplaçant
l'A. aridum Don de l'Inde auquel il est voisin et qui se trouve
aussi dans le Yunnan. N'a pas été trouvé au delà de la Chine.
Une forme très (trop ?) voisine à rhizome traçant est Nephrodium
rampans Bak. constaté au Hou-pei et au Yunnan.
g8. — Aspidium (Nephrodium) Mulmeinense Bedd. Suppl.
Handb.675. Suppl. 18 sub Nephrodio. Polypodium multili-
neatum Wall. Hook. Synops. Ed. II. 3i6.
Hab. — Sous-préfecture de Tse-hen. Tourbières de Kouang-
sy. Frondes de 1 mètre et plus. Juin 1899. 265i.
Aire. — Disséminé dans l'Inde jusqu'à Birma. S. de la Chine:
Yunnan et Hu-pei.
99. — Aspidium (Anisocampium) Otarioïdesn. sp. Christ,
se rattachant étroitement à A. subpectinatum Wall. cat.
3 1 1 . Bedd. suppl. 66. A. Otaria Kunze Mett. Aspid. 34.
248 tCADÉM GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
Rhizomate... Stipite tcnui, basi sctis nigris parce vestito,
longissimo : 52 cent, longo, rufostramineo, fronde deltoidea,
ovata 23 cent, longa, basi i5 cent, lata, caudato acuminata
pinnata, pinnis in fi mi s médias aequantibus aut superanti-
bus, recte patentibus inferioribus remotis solutis petiolulatis,
superioribusapproximatis,late adnatis decurrentibus,rachialata,
apice pinnatifida, lobis late decurrentibus.
Pinnis falcato-ovatis caudatis 9 cent, longis, 2 cent, latis, infi-
mis versus basin attenuatis regulariter usque ad i/3 pagnîae
obatis, lobis ovatis, infra obtusis supra acutis iispinnae inrimae
deorsumu majoribuscirca 12 infra api cem pinnae dentatam ; lobis
1/2 cent, longis et latis confertis sinu acutissimo, marginibus
dentato-aristatis.
Costa nigra, nervis in lobis pinnatis 4 ad 6 utroque latere
conspicuis simplicibus raro junctisSoris uti videsur ezindusiatis
creberrimis brunnes rotundis, medialibus non confiuentibus, 8
pro lobo, a costa incipientibus. Textura firme papyracea colore
atroviridi.
Ressemble beaucoup à subpectinatum Wall., mais celui-ci est
une plante plus robuste, à stipe plus épais ; la fronde a moins
de pinnae qui sont plus éloignées, la fronde se termine en une
pinna à peu près égale aux pinnae latérales et non en une pointe
pinnatifide, et les nervures inférieures s'unissent régulièrement.
Enfin, A. subpectinatum a un indusium athyrioide (voir Bedd.
Handb. 268.)
Hab. — Env. de Tsin-gay, bois, rocailles. Janv. 1898.
10 août 1898. 2o5o.
Env. de Kouy-yang. bois de Kien-lin-chan. 23 nov. 1897.
s. n.
Aire. — Endémique. L'A. subpectinatum est une plante du
Nord de l'Inde : Khasya, Birma, et va jusqu'au Yunnan. Henry,
13457.
100. — Aspidium (Pycnopteris ) Bodinieri n. sp. Christ.
Nouveau membre du groupe Pycnopteris Moore. (Podophvl-
lae Diels avec Aspidium Sieboldi Hook. A. podophyllum
Hook. et probablement aussi A. basipinnatum Bak. Joum.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE DOTAMQUE
249
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i . — Polystichum nephrolepioides Christ //. sp.
2. — Aspidium Bodinieri Christ n. sp.
:')') ACADÉMIE l»E GÉOGRAPHIE liiHAMQUb:
f. i «S S g . 176. mais le plus grand et le plus typique. C'est
une découverte de premier ordre que nous devons au Père
Bodinier. La plante selon l'étiquette lui a été fournie du
reste parle PereJ. Cavalerie.
Rhiz. . .stip. . . rachi nuda straminea, fronde ampla simpliciter
pinnata, pinnis suberectis sessilibus sursum adnato-obcurren-
tibus 32 cent, longis, 5 1/2 cent, latis, lanceolatis versus basin
attenuatis breviter acuminatis grosse et haud profonde dentatis
dentibus vix 1 mill. elevatis, 5 mill. latis, versus apicem
serratis, costa brunnea, straminea valida 1 mill. lata, nervis
lateralibus cica 5o utroque costae latere tenuibus, spatio 7
mill. lato separatis, pinnatis i. e. 5 ad 6 ramulis utroque
latere praeditis, nervulis liberis, brevibus, oblique erectis om-
nibus, duobus supremis exceptis, fertilibus, soris 8 aut 0 pro
nervo pinnato, globosis aliquantum impressis, ultra 1 mill.
latis rufo-brunneis, indusio haud perspicaci caduco. Textura
papyraceo-coriacea, colore sicce ochraceo-viridi. Planta glaber-
rima.
Hab. — Env. de Tan-chan. Frondes de 80 cent. Il n'y a que
deux pinnae avec un fragment de la rachis.
Aire. — Endémique, très significatif pour la région qui est le
centre du petit groupe de Pycnopteris.
loi, — Aspidium(Lastrea. Pinnata) Dickinsii Franch. Sav.
En fl. Jap. 236. Hook. le. Cent. III. 1659.
Hab. * — Yunnan-sen, bois d'une ravine. Croît en touffes de
3 à 5 frondes. 27 déc. 1896. 20 D.
Distr. deTsin-gayà Che-teou-tchay. Fev. 1898. 2054.
Aire. — Chine centrale et mérid : Yunnan, Hupei, Japon.
102. — Aspidium. (Lastrea. Pinnata) cuspidatum Mett.
Aspid 223. A. Yunnanense Christ. Ballet. Hcrb. Boiss.
VI. 965.
Hab. —Env. de Tsin-Gay. à Kao-po. 23 nov. 1898. 92.
2525.
Env. de Kouy-yang. Mont, du Collège, bord des ruisseaux à
Fong-tse-tong. Tige 80 cent, à 1 mètre.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 251
Distr. de Gan-pin, à Leang-chouz-tsin, entrée d'une grotte.
17 nov. 1897. 2525 .
Aire. — Non indiqué pour la Chine centrale. Trouvé par
Henry au Yunnan. Suit le pied de l'Himalaya; est indiqué à
l'Ile de Ceylan
io3. — Aspidium (Lastrea. Incisa) Oehtodes Kunze Linn.
24.282 .
A. prolixum Willd. ex Bak. Synops. fil. Ed. II. 268.
Hab. Distr. deTon-chan. Sept. 1899. 27$2.
Env. de Gan-pin. Dans unegrotte, frondes d'un mètre et plus.
7 nov. 1897. 2 mars 1898. 1967.
Aire. — Espèce de l'Inde très répandue du nord au sud et
dans la presqu'île de Malacca. Yunnan. Henry.
104. — Aspidium (Lastrea. Incisa) calcaratum Blume
Enum. fil. Jav. i 59.
Hab. — Env. de Tou-chan. 1898. 2584.
Aire. — Espèce de l'Inde très répandue du nord au sud.
Chine mérid. Yunnan (Henry), ne s'avance pas dans la Chine
centrale. Diels.
io5. — Aspidium (Lastrea. Incisa) erubescens Wall. Cat .
33o sub Polypodio. Diels. fl. Centr. China 189.
Hab. — Route de Pin-yue à Kouy-yang. 18 mai 1899.
2640.
Env. de Gan-pin dans la dépression-grotte, rare, frondes de
1 mètre etplus. 7 nov. 1897. 1972.
Aire. — Plantedela région Malaise, qui s'avance vers l'ouest
jusqu'à l'Himalaya.
Je ne connais pas le Nephrodium Braineoïdes Baker. Journ.
Bot. 1888. 229 du mont Omei Sze-Tchouan occid. 1. Faber,
qui, peut-être, est identique avec notre plante qui, quoique
très grande, cadre très bien avec A. erubescens.
106. — Aspidium (Lastrea. Incisa) flaccidum Blume Enum.
fil. Jav. 161 .
Hab. — Env. de Tin-fan, août. sept. 1899. 2753.
-•''- ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTAfflOUE
Aire. — Plante assez rare de l'Inde : de l'Himalaya à l'île de
Ceylan et aux îles de la Sonde. Nouveau pour la Chine.
106. — Aspidium (Lastrea. Incisaj gracilescens Blume
Enum. fil. Jav. i 55 .
Hab. — Env. deTin-fan, août, sept. [899. 2 7 5 3 bis.
Aire. — Plante d'une aire assez large à travers l'Inde jusqu'au
Japon, a Java, à Népal et à la Chine centrale jusqu'au Shen-si.
107. — Aspidium (Lastrea. Incisaj glanduligerum Kunze.
Analect. 44.
Hab. — Mont, du Collège de Kouy-yang. Ke-ma-tong. 21
Juill. 1897. 1701.
Aire. — Malaisé à définir à cause de la confusion avec l'espèce
précédente dont il est très voisin.
108. — Aspidium (Lastrea. Incisa) flexile n. sp. Christ.
Rhizomate breviter repente nigro, radicoso, stipitibus soli-
tariis aut paucis approximatis (2 ad 3), tenuibus basi, obliquis
flexuosis cura rachi brevissime puberulis, i5 ad 20 cent, longis,
stramineis versus basin fuscis et squamis paucis ovato-subulatis,
brunneis ; munitis fronde ovato-deltoidea 20 cent, longa, 10
cent, lata, bipinnatilida pinnis inrimis mediis feré aequilongis,
pinnis patentibus infimis deflexis, falcatis ca. 12 utroque latere
infra apicem pinnatifidum caudato-acuminatum, inferioribus
brève petiolatis, superioribus sessilibus, ultimis late adnatis ;
pinnis confertis inferioribusremotiusculis, 4/2cent. longis, 1 1/2
cent, latis e basi lata ovato-lanceolatis acuminatis usque ad alani
3 mill. latam lobatis, lobis primis ad basin pinnarum inferiorum
solutis et valde diminutis, i. e. pinna versus basin attenuata.
Lobis integris obtusis diaphanis puberulis costa nervisque mani-
festis utrinque prominentibus, nervulis simplicibus 5 ad 6 utro-
que latere costulae, soros minutospunctiiormes, sporangiapauca
continentes exindusiatos rufos mediales gerentibus.
Textura tenui, papyracea colore pallide viridi.
Particulier parle stipe très long et très grêle, les pinnae courtes,
en partie atténuées vers la base, les nervures saillantes et le sore
très petit.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 253
Difficile à grouper; semble une de ces curieuses formes inter-
me'diaires dont la Chine a le secret.
Hab. — Env. de Kouy-yang. Mont, du Collège, berge des
ruisseaux, 3i juill. 1899. 2y55.
109. — Aspidium (Lastrea. Incisa) distans. Don Prodr. fi.
Népal. 2, sub- Polypodio Diels fi. Chin. centr. 198.
Hab. — Sous-préfecture de Tse-hen, près de Tse-chan. Juin
1899. s. n,
Aire. — L'Inde du nord à Ceylan et dans la péninsule de
Malacca. Yunnan etHu-pei en Chine.
1 10. — Aspidium (Lastrea. Phegopteris) decursive-pinna-
tum van Hall, sub Polypodio Hook 2 cent. 49. Kunze Mett.
Aspid. 70.
Hab. — Env. de Kouy-yang, bois de Kien-lin-chan. Touffes
de 3 à 6 frondes. 17 juill. 1898..
Env. de Gan-pin. 28 juill. 1898.
Env. de Kouy-yang. Bois de Kien-lui-chan. 25 nov. 1897.
2010.
Distr. de Tin-fan. Juill. 1899. s. n.
Aire. — Plante Chinoise par excellence, du sud vers le nord
jusqu'au Shen-si et plus haut. Japon etFormosa; manque à
i'Inde. Trouvé en Corée par Faurie.
*i 1 1.— Aspidium (Lastrea. Filix Mas.) Chrysocoma Christ,
Bullet. Herb. Boiss. VI. 966. provar. A. filicis-maris Sw.
Fort bien caractérisé par la crinière très forte d'écaillés basi-
laires, les lobes trèsobtus et l'énorme indusie persistant, convexe
et gris cendré.
Hab. — Env. de Yunnan-Sen, les ravines. 22 nov. 1896.
Aire. — Découvert au Yunnan par Henry.
112. — Aspidium (Lastrea. Filix mas.) Lunanense Christ.
Bullet. Herb. Boiss. VI. 966.
Intermédiaire entre A. Dickinsii Franch. Savat. et A. Filix
mas Sm., mais en face d'une seconde station au Kouy-Tcheou,
5
l'.Vi ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
il faut abandonner je pense l'idée d'hybridité que j'ai risquée
pour la plante du Yunnan.
Hab. — Mont, du Collège à Kouy-Yang, avril 1894. s. n.
Aire. — Découvert au Yunnan par Henry.
11 3. — Aspidium (Lastrea. Filix mas.) Filix mas Sm.
Var. normalis Clarke til. N. Ind. 519. Tab. 68. 2.
forme ample, à pinnules de IIe ordre richement pinnatifides.
Hab. — Env. de Kouy-yang. Mont, du Collège. Gorges de
Yang-pa. 20 juill. 1898. Bois de Kien-lin-chan. 17 juill. 1898.
241 ô.
Env. deTsin-Gay, a Ly-mou-tchay, rocaille au bord de la
rivière, 1 avr., 14 janv. 1898. 2 1 55.
Env. de Tou-chan, frondes de 60 cent., juillet 1898. 2583.
Aire. — Plante du nord de l'Inde et de la Chine mérid.
114. — Aspidium (Lastrea. Filix mas. )marginatum Wall.
Cat. 391 .
A. filix mas. Sm . var. marginatum Clarke. FI. N. Ind. 52 1.
Hab. — Env. de Kouy-yang. Mont du Collège. Avr. 1898,
2200.
Env. de Yunnan-Sen, bois de la pagode de Kien-tien. Dec.
1896. 2543.
Echantillons plus petits que ceux de l'Inde.
Aire. — S. delà Chine et du nord de l'Inde, le long des mon-
lagnes, jusqu'à Ceylan (Beddome).
11 5. — Aspidium (Lastrea. Filix mas.) erythrosorum
Eaton. Williams et Morris 11. Jap. 33o.
Hab. — Kouy-yang, Mont, du Collège, avr. 1898. Yang-pa.
20 juill. 1 898.
Bois de Kien-lin-chan. 17 juill. 1898. 2417.
Boisde la pagode à Ke-ma-tong. 20, 21 juill. 1S97. 1702.
District de Gan-pin, à Ya-pa sur les murs. Commun. 3onov.
1897. 2029.
Aire. — Commun dans la Chine mérid. et tempérée, jusqu'au
Shen-si, Japon. Non trouvé dans l'Inde.
ACADEMIE DE GEOGRAPHIE BOTANIQUE 25Ô
ii 6. — Aspidium (Lastrea. Filix mas.) sparsum Don Pro-
drom. flor. Népal. 6.
Hab. — Env. de Tsin-Gay. Bois, haies. 27 juin 1899.
2644.
Env. de Kouy-yang, bois de la pagode de Kien-lin-chan, sous
les grands arbres. i3nov. 1897. 1977.
Aire. — Fougère répandue dans l'Inde, de l'Himalaya à
Ceylan, à Birma et la péninsule de Malacca jusqu'en Malésie ;
en Chine mérid.. jusqu'à Mou-pin.
A. Sabœi Franch. Savat. du Japon est plus petit, mais forme
transition entre A. sparsum et A. Filix mas.
117. — Aspidium (Lastrea. Filix mas.) varium Thunbg. fl.
Jap. 337. sub Polypodio. Sm. Synops. 5i.
Hab. — Env. de Gan-pin, bois, rocailles. 18 nov. 1898. Env.
de Tin-fan. Juill. 1899. 253o.
Env. de Kouy-yang. Bois de Kien-lin-chan. 19 juin 1899.
2 5 3o bis.
Route du Collège à Hong-gay. 3 nov. 1897. 3 1 juill. 1899.
1969.
Aire. — Plante caractéristique de la Chine, du midi jusqu'au
Hu-pei et probablement au delà. Japon. Montagnes de Luzon
(Loher) non trouvé dans l'Inde.
118. — Aspidium (Lastrea. Filix mas?) pandiforme n.
spec. Christ.
Rhizomate magno valido pollicis crassitie repente fere
nudo stipitibus approximatis nec fasciculatis basi parce
furfuraceis nec squamatis sulcatis stramineis cum rachi squa-
mulis nigris subulatis sparsis ; stipite basi incrassato 3o cent,
longo, fronde 38 cent, longo 23 cent, lato ovato-deltoidea
caudata bipinnatifida pinnis 12 utroque latere infra apicem 10
cent, longum solummodo pinnatifidum, pinnis infimis médias
fere aequantibus deflexis, inferioribus remotis superioribus
approximatis, 11 cent, longis 2 1/2 cent, latis subsessilibus
supremis late adnatis et aliquantulum decurrentibus. Pinnis
profunde usque ad 2/3 paginae et ultra incisis, lobis 1 cent. Ion-
2o6
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE ROFANIQl'E
gis r/2 cent, latis et versus basim attenuatis obtusissime.et rec-
tangulariter decussatis (more AspiJii paleacei M i >re ca : 14
infra apicem pinnae caudatum serratum ferc integris ; costa
viridi, nervis in lobis pinnatis furcatis 6 utroque latere, soris
circa 4 medialibus minutis, branneis irregularibus punctifor-
tnibus indusio parvo atrato margine pallido evanido sacpius
nullo, textura flaccide herbacea, colore dilute viridi, fronde
glabra'opaca.
Le système du rhizome, le manque des écailles basilaires, la
pointe de la fronde décurrente et les sores mettent la plante assez
loin du groupe Filix mas. et la rapproche des Phegopteris ;
toutefois, le port rappelle singulièrement quelques formes de
Filix mas surtout la var. Panda Clarke fil. North. Ind.
Tab. 68. 1 .
Hab. — Env. de Gan-pin, à la grande rocaille, nfév. 1898.
2o63.
Envi deKouy-yang. Mont, du Collège, avr. 1898. 2201.
Aire. — Endémique.
119. — Aspidium (Lastrea. Composita.) intermedium
Blumc .
Var. rhodolepis Clarke fil. North. Ind. 5 26.
« Stipe, rachis etc. copiously fournished with adpressed <»r
« subadpressed ovate aCute hyaline reticulated scales instead of
« the hair-like scales ».
Hab. — Kouy-yang. Mont, du Collège, rochers humides à
l'entrée de la grotte de Ke-ma-tong. Rare. 21 juillet t8
1703.
Aire. — Chine mérid. et centrale, Yunnan, Sze-tchouan ,
Hu-pei ; jusqu'à l'Inde du nord : du Sikkim à l'Assam.
120. — Aspidium (Lastrea. Composita.) Boryanum Willd.
Sp. PI. V. 285.
Hab. — Env. deKouy-yang, bois de Kicn-lin-chan. 17 juill.
1898. 2420.
Aire. — Espèce répandue à travers L'Inde jusqu'aux îles de-
là Sonde; sud de La Chine jusqu'au Hu-pei. Japon 1. Makino.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 2o7
Sagenia Prsl.
121. — Sagenia membranifolia Presl. Reliq. Haenck. 36.
Tab. 5. 3. sub. Pleocnemia.
Hab. — Bords du Hou-Kiong. 18 fév. 1892. 2558.
Aire. — Nord de l'Inde jusqu'à la péninsule Malaise, Philip-
pines, etc. Yunnan.
122. — Sagenia melanocaula Blume Enum. fil. Jav. 1S1,
sub Aspidio ?
Echantillon très voisin de A. Pica Desv. pour le port : pinna
haste'e terminale et 2 paires de pinnae latérales dont la plus basse
est trifide. Sores massés vers les bords. Costae et nervures noir
d'ébène, mais pâles vers les bords.
Peut-être espèce nouvelle, mais impossible à débrouiller sur
une seule fronde.
Hab. — Bordsdu Hoâ-Kiang. 18 fév. 1899. 2553.
Aire de l'espèce. — La région Malaise au Tonkin.
i23. — Sagenia apiifolia Sehkuhr. fil. 128. Tab. 368. sub
Aspidio.
C'est la forme énorme, largement ailée, rachis rouge foncé,
nervures très saillantes et compliquées, glabre que Henry a
trouvée au Yunnan.
Hab. — Sous-préfecture de Tse-hen. Tourbière de Kouang-
sy. Frondes de 1 mètre et plus.
Aire. — Espèce Malaise, Tonkin, Yunnan.
124. — Sagenia cicutaria Sw. Schrad. journ. i8o3. II.
279. sub Aspidio.
var. tenerifrons nov. var. Christ.
Particulier par le tissu fort mince, diaphane, les pinnaecourtes
(i5 cent, sur 10 cent.) à lobes serrés n'offrant point de sinus
ailé entre eux ; lobes lobés régulièrement à lobules très obtus,
ovales. Sores très-grands.
Peut-être esp. nouvelle, mais malaisée à établir.
258 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE B 11 tîUQl !
Hab. — Env. de Gaa-pin. Grotte hors le Taag-men, i8oct.
1898. 2529.
Aire de l'espèce. — Assez, universellement tropicale, mais
difficile à délimiter a cause des espèces et sous-espèces voi-
sines.
Polys ichum. Roth.
125. — Polystichum [Auriculata.) craspedosorum Maxim.
Decad. 7341. sub. Aspidio.
a. — Forme très trapue, très velue.
Hab. — Mont du Collège, pied des rochers à Ke-ma-tong.
Endroits ombreux et humides. 9 août 1893. 1743.
Env. de Gan-pin. Grande grotte à Tche-teou-pou. i5 nov.
1899. 1 745.
b. — Forme plus grêle, moins écailleuse.
Hab. — Env. de Kouy-yang. Mont, du Collège, rochers de la
grande cascade. 3o mars 1898 1 745 .
Aire. — Espèce caractéristique de la Chine tempérée jusqu'à la
Manchourie et au Japon, répandue, mais nulle part ailleurs.
126. — Polystichum (Auriculata) nephrolepioïdes n. sp.
Christ.
Appartenant au groupe de P. Lonchitis mais des plus origi"
naux par des pinnae retroussées obtuses, à bords absolument
entiers. Port d'un Nephrolepis.
Rhizomate brevi valido stipitibus pluribus lasciculatis 3 ad
<) cent, longis curvatis aut erectis, squamis creberrimis rufo-
brunneis, ovatis, subulatis, diaphanis, 3 mill. longis dense
vestitis sed rachi superiore denudata plana sulcata. Fronde
nutante lineari-lanceolata usque ad 28 cent, longa, 4 cent, lata,
pinnata sed apice breviter acuminato pinnatifido-dentato, pinnis
valde deflexis numerosis ca. 25, imbricato-confertis, infimis vix
minoribus e basi subaequali valde cordata ovatis obtusissimis,
petiolulatis integerrimisopacis brunneo-viridibus, coriaceis,
tatis glabris pagina inleriore corrugata, margine aliquantulum
ACADÉMIE DE GKOGRAPHIE BOTANIQUE 259
, ç
reflexo, nervis occultis numerosis furcatis ante marginem in-
crassatis. Soris uniseriatis 5 ad 6 medialibus i 1/2 mill. latis
rotundis, indusio minuto peltato, centro atrato, margine
brunneo.
Hab. — Env. de Tsin-gay. Mont, de Se-tse-chan, rochers
escarpés, précipices. 14 nov. 1897. 24 oct. 1898. 2556.
Aire. — Endémique.
127. — Polystichum (Auriculata) acutidens n. sp. Christ.
Appartenant au groupe de P. auriculatum (Sw.) et plus par-
ticulièrement à côté de P. deltodon (Bak.), Gardn. Chron. 14.
n. s. 496. et ressemble tellement à P. tripteron (Sw.) du Japon
et des environs de Shang-hai (1. Faber) qu'on ne saurait distin"
guer ce dernier que par sa fronde tripartite !
Rhizomate brevi erecto, stipitibus fasciculatis (3 ad 5),
tenuibus striais i3 cent, longis cum rachi rufo-brunneis
sive rufo-stramineis et squamis ovato-subulatis 3 mill. longis
munitis, fronde lineari-lanceolata 25 cent, longa basi haud
attenuata, apice pinnatifido-acuminato caudato, pinnata pin-
nispatentibus pectinatis numerosis(3o ad 40) 3 cent, longis, 1 1/2
latis, subsessilibus sed inbasincuneato-attenuatis falcato-lanceo-
latis acutis basi inaequalibus. infra truncatis, suprade, cussatis,
auricula protracta magna acutissima rectangula, marginibus
serrato-dentatis dentibus parum elevatis subaristatis, texura tenui
herbacea flaccida, nervis tenuissimis furcatis obliquis, in auri-
cula pinnatis, soris secus costae partem superiorem continuis
ca 10, secus inferioremca 5, uniserialibus 1 mill. latis, brunneis
sejunctis medialibus.
Diffère de P. deltodon qui a des pinnae plus courtes, plus
larges, à dents plus saillantes, et des sores presque marginaux.
La plante de Sze-mao l'Henry 9357 en est bien proche, mais
les sores sont plus marginaux.
Le P. hecatopteron Diels fi. Cent. Chin. 193 semble différer
par un stipe court, des pinnae rhomboidales et arrondies à la
pointe.
Hab. — Bords de Hoa-Kiang. 18 fév. 1899. 2554.
Env. de Gan-pin. Gr. Rocailles. 17 sept. 1 897. 1 836 .
26 I ACADÉMIE DE OSOGRAPBIE BOTANIQUE
Env. de Kouy-yang. Mont, du Collège. 9 fc'v. 1898.
Aire. — Une des nombreuses formes dans lesquelles se partage
en Chine le type de P. auriculatum S\v.
i?.8. — Polystichum (Auriculata) deltodon Baker. Gardn.
Chronicle XIV n. s. 496.
Hab.— Env. de Gan-pin. Rocailles. 29 av. 1897. 1 3 5 2 .
Eodem an Ta-tong. i5nov. 1897.
Aire. — F"orme essentiellement chinoise du même type, ré-
pandu : Yunnan (Henry), Sze-tchouan Faber.
Le P. Levingei Hope. Mss. du Haut-Sikkim, à 1 1.000 pieds,
1. Levinge, en est bien proche, mais plus obtus et à sores plus
centraux.
129. — Polystichum (Auriculata) diplazioides n. sp. Christ .
Forme oscillante entre P. munitum (Klfs) d'Amérique et P.
praelongum n. sp. Christ, très original.
Rhizomate validoobliquo, stipitibus fasciculaiis (3), tenuibus
10 cent, longis, hrmis rufo-stramineis, cum rachi squamis 5 ad c>
mill. longis subulato-linearibus brunneis vestitis. Fronde deltoi-
deo-oblonga 20cent. longa, 10 cent, lata, pinnata pinnis intimis
sequentibus aequilongis aut paulum longioribus. pinnis inter se
3ad 1 cent, distantibus sed apice approximatisapice ipso acumi-
nato pinnatifido, pinnis 1 2 utroquelatere,patentibus,petiolulatis,
falcato-lanceolatis, acuminatis, basi latiori tere aequali cordata,
margine crenatis lobis haud prominentibus, obtusis rotundatis,
1/2 ad. i[4 cent, latis, sed apice pinnae solummodo dentato ;
basi pinnarum intimarum profundius deorsum lobata, aristis
nullis, textura coriacea, colore ochraceo-viridi, faciebus gla-
bratis opacis, nervis obliquis in lobis pinnatis, soris uniseriatis
medialibus 6 ad 8 remotis, rotundis, brunneis, indusio peltato
brunneo parvo.
Hab. — Mont, du Collège à Kouy-yang. 18 mai 1898. 220}.
Aire. — Endémique au « pavs des Polystichum » comme 00
pourrait appeler la Chine intérieure.
i3o. — Polystichum Incisa) praelongum n. sp. Christ.
Une des plus belles formes du genre, rappelant par le port les
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 261
Aspidium hirtipes Blume, enum. PI. Jav. fil. 148. et Lunanense
Christ.
Rhizomate valido, squamis maximis 1 1/2 cent, longis ovatis
subulatis, brunneis, diaphanis dense vestito,stipitibus utividetur
fasciculatis, cum rachi setis aterrimispatentibus vestitis, validis,
penna anserina crassitie, sulcatis, 25 cent, longis, fronde 35
cent, longa, i8cent. lata, oblongo-acuminata,bipinnatinda, apice
pinnatifido, basi haud attenuata. Pinnis patentibus lineari-lan-
ceolatis acuminatis 10 cent, longis 1 cent, latis basipinnatis i. e.
basi superiore auricula magna soluta, ovato-acuta rachi adpressa
praeditis, caeterum profunde, et infra fere usque ad costam
lobatis, lobis 3 mill. latis, regularibus obovatis rotundato-obtusis
sed aristato-apiculatis integerrimis, confertissimis circa 20 utro-
que latere, versus apicem pinnae in dentés acutos abeuntibus.
Planta glabrata, opaca infra submicante coriacea, dilutevirente,
nervis in lobis pinnatis, soris 1 mill. latis, rotundis numerosis
2 ad 4 prolobo, indusio peltato, centro nigro, margine rufo.
Hab. — Route de Pin-yui à Kouy-yang. 18 mai 1899.
2641 .
Aire. — Endémique.
1 3 1 . — Polystichum (Incisa) aculeatum Sw. Schrad. Journ.
1800.11,37. sub Aspidio.
Formeà pinnulestendres, herbacées, à peine incisées, obtuses,
peu dentées et très peu aristées.
Tirant un peu vers P. Braunii 1 Spenn.) mais à pinnae finement
petiolées et à sores petits, nombreux.
Hab. — Env. de Kouy-yang, bois de Kien-lin-chan, sous les
grands arbres. Nombreuses frondes naissant d'une grossesouche,
rare. i3 nov. 1897. 1974.
Aire de l'espèce. — Asie tempérée et Europe tempérée et méri-
dionale, répandu dans une infinité de formes. Commun dans la
Chine, probablement dans toutes les provinces.
1 32. — Polystichum (Incisa) Braunii Spenn. fior. Friburg.
I. 9 sub Aspidio.
Var. Clarkii Christ, in Bullet. Boiss. Vil. 54.
262 ACAD&MU m GÉOGRAPHIE liOTAMQU
C'est la forme à pointe de la feuille singulièrement allongée.
Hab. — Env. de My-tsao,bois delà montagne.
Aire. — Déjà connu du Yunnan par Henry.
L'espèce est singulièrement dispersée à travers le monde :
Japon, Chine, îles Sandwich, Java, Caucase. Europe, de Norwège
à la Méditerranée, Amérique du Nord du coté Atlantique.
i 33 . — Polystichum (Incisa) Tsussimense Hook. spec. IV.
16 Tab. 220, sub Aspidio. Variable. Il va:
,1. — des echant. bipinnatitides à pinnules à peine dentelées;
b. — des echant. à pinnules profondément incisées à la manière
de P. aculeatum (Sw.) var. hastulatum (Tenore :
c. — un echant. à peu près bipinnatifide.
' a. Hab. — Env. de Yunnan-sen. Ravines. 3o janv. 1897.
281.
b. Hab. — Env. de Kouy-yang. Pagode de Kien-lin-chan. i3
nov. 1897. 1971 .
c. Hab. — Env. de Tsin-gay à Kio-la-tchong. Dec. 1897.
s. n.
Aire. — Espèce Chinoise, semble fort répandu. Corée.
Japon.
1 3q. — Polystichum (Composita) amabile Blume En. fil.
Jav. [65. sub Aspidio. Presl. Tent. Pter. 84.
Hab. — Env. de Kouy-yang, bois de Kien-lin-chan. 1 3 nov.
1897. [7 juill. 1898. 1975 . peu commun.
Eodem : Ton-chan. Juill. 1898.
Aire. — Chine mérid. jusqu'au Sze-tchouan occid. Inde du
nord au sud. Japon. Philippines. Iles de la Sonde.
1 35. — Polystichum (Composita) affine Wall. Cat. 370, sub
>idio. Bedd. Handb. 23" sub Lastrea.
Mai:. — Env. de Kouy-yang. Kien-lin-chan. Sous bois. i3
nov. 1897. 1976.
Aire. — S. de la Chine; magnifiques echant. du Yunnan.
1 .1 lenry. N. de l'Inde le long de la chaîne jusqu'au Sikkim.
1 36.— Polystichum Foeniculacea Christ in Bullet. Soc. Bol.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 2G3
Ital. 7 giugno 1901.), carvifolium Baker, Journ. Bot. 1888.
229 sub. Aspidio.
Cette espèce merveilleuse apparentée avec Aspidium fcenicu-
laceum (Hook. Sp. IV. 36 Tab. 237.) et Polystichum Sikki-
mense Bedd. fil. Brit. Ind. Tab. 127. de l'Inde, mériterait d'oc-
cuper un genre à part. Son affinité n'est guère du côté des Po-
lystichum.
Polypodium alcicorne Baker Journ. Bot. 1888, 229. est à peu
près identique, mais sans indusie; il se trouve avec le P. carvi-
folium au Sze-tchouan.
Hab. — Env. deTon-chan à Yang-Kia-tchong. iojuill. 1898.
2536.
Aire. — Endémique de la Chine ; Sze-tchouan. 1. Faber. 1.
Scallan. Yunnan (Henry).
137. — Polystichum [Foeniculaccaj Martini n. sp. Christ.
Très voisin de P. carvifolium, mais plus large dans toutes
ses parties, et moins partagé.
Fronde à 20 pinnae seulement de chaque côté (P. carvifolium
en a 3o et au delà) pinnae seulement bipinnatifides, (P. c. les a
tripennées) pinnules à 4 lobes au plus.
Derniers lobes de 2 à 3 mill. de large, ovales pointus (ceux
de P. c. 1/2 à 2/3 mill.) Sores 1 mill., indusie pelté, 1 mill. à
centre assez large.
Sore de P. c. 1/2 mill., indusie moins encore, de forme irré-
gulière, à centre nul ou punctiforme.
On voit qu'en Chine, les formes même les plus rares et les
plus aberrantes, rayonnent en plusieurs sous-espèces :
P. carvifolium, P. alcicorne, P. Martini.
Hab. — Env. de Gan-pin, au Ta-tong, rare, it fév. 1898.
2064. Coll. 1. Martin pour un Davallia, ce qui est très pardon-
nable, le port étant celui de Davallia tenuifolia Sw.
Cyrtomium Presl.
1 38. — Cyrtomium falcatum Swartz Synops. 43. sub Aspi-
dio. Prsl. Tent. Pterid 86.
Jii't ACADÉMIE l>K GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
var. caryotideum Wall. Cat. 3j6.
Hab. — Env. de Kouy-Yang, bois de la pagode de Kien-lin-
chan.
Mont, du Collège. Haies, rocaillcs. Commun. 3 nov. 1897.
1979.
Env de Tsin-gay, bois. nov. 1898.
var. acuminatum Diels. 11. Centr. Chin. 195.
Hab. — Mont.de Lou-tsong-Koan. Bois, haies. (Ke-ma-tongi
21 juin. 1 897. 1 614.
Aire. — Espèce répandue en Chine et au Japon à peu près
partout, mais rayonnant très loin à travers l'Inde et jusqu'aux
îles Sandwich. Reparait au s. de l'Afrique.
1 3g. — Cyrtomium lonchitoides Christ. Bullet. Herb.
Boissier, VII. 1. 35 subAspidio.
Probablement C. falcatum v. polypterum. Diels. cit. 1
mais le tissu est différent, tendre, herbacé.
Hab. — Mont, de Lou-tsong-Koan, haies a Miao-tchay,
Tsin-gay, Se-tse-chan. 1 juin 1897. 16 14. nov. 1897.
Aire. — Trouvé au Yunnan, Henry.
140. — Cyrtomium fraxinellum Christ. Bullet. Herb.
Boiss. VI I. 54.
Type à pinnae de 6 cent., ovales, à base égale et atténuée.
Hab. — Knv. de Gan-pin, rochers au Sv-men. 1 1 mars lî
208 M.
I in-gay, Sy-men. 6 nov. 1898.
var. inaequale n. var. Christ.
Pinnae [Mus petites de 3 cent, a base inégale, tronquée en bas,
à auricule obtus et presque rectangulaire en haut.
Hab. — Knv. de Gan-pin. Grande grotte. 19 nov. 1897. 2?2j.
Tsin-gay. à Se-tze-chan, rochers escarpés du Mont-du-Lion.
■24 oct. [898.
Dans les récoltes de Henry il y a des transitions entre le type
et la var. qui en diffère tort à première vue.
Aire. — Plante du midi de la Chine, découverte au Yunnan
par Henry.
ACADÉMIE DE GÉOGKAPHIE BOTANIQUE 265
Diacalpe. Blume
141. — Diacalpe aspidioides Blume Enum. Plant. Jav. fil.
241.
Hab. — Env. de My-tsao, bois de la montagne. 4 mars 18^7 .
101 .
Aira. — Espèce de l'Inde du nord, de Ceylan, de la re'gion
Malaise jusqu'aux Philippines (Loher), Yunnan l'Henry.
Struthiopteris. Willd.
142. — Struthiopteris orientalis Hook. II. cent, ferns.
Tab. 4.
Hab. — Env. de Ton-chan. rare. Avril 1899.2579.
Aire. — Répandu dans la Chine centrale (Diels cit. 1 88) et de
là au nord de l'Inde et au Japon. Se rencontre au Sze-tchouan
(1. Scallan) avec S. germanica Wlld.
Nephrolepis Schott.
143. — Nephrolepis tuberosa Prsl. Tent. Pterid. 79.
Jusqu'à sept réservoirs sur un seul stolon.
Hab. — Env. de Tsin-gay, 28 nov. 1898. Kia-la-tchong.,
2idéc. 1897. 2537.
Cascade de Hoang-Ko-chou. avr. 1897.
Ton-chan, Spt. 1899.
Aire. — Commun dans les tropiques surtout de l'hémisphère
oriental. S. de la Chine, ne pénètre pas dans la Chine centrale.
(Diels. fl. Chin. centr.) Japon.
Lindsaya Dryand.
144. — Lindsaya cultrata Swartzsynops. 119.
Deux formes :
i° une plus grande, allongée.
Hab. — Env. de Kouy-yang. Mont, du Collège, rocailles hu-
mides. 16 juin 1898. 2354.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE D ITAN1Q1 I
: accourcie a pinnae très obtuses.
Hab. — Eodem. 1 8 12.
Aire. A travers les tropiques Je l'Asie, à travers l'Inde et la
Malaisie, au Japon, Chine mérid. atteint au M. Omei et dans
notre région la limite septentrionale.
145. — Lindsaya tenuifolia Sw. synops. 1 3 3 . 35o. sub
Davallia. Thunb. Ann. Lugd. Bat. 27
Hab. — Sous-préf. de Tse-hen. Juin. [899. 2535.
Kouy-tcheou, très commun partout, bois, rocailles, 1 s août
1898.
Aire. — Très répandu en Chine mérid. jusqu'au Hu-pci,
Japon, à travers l'Inde jusqu'en Polynésie et Madagascar.
Dennstaedtia Bernh.
146. — Dennstaedtia scabra Wall. cat. 2173 sub Dick-
sonia.
Mm.. — Env. de Kouy-yang. Mont, du Collège, avr. 189
2190.
Aire. — Chine mérid. mais ne s'avançant pas à la partie cen-
trale de l'Empire. Inde entière jusqu'aux iles de la Sonde et aux
Philippines (Loher) Japon.
Microlepia Prsl.
147. — Microlepia strigosa Thnbg, FI. Jap. sub Polypod.
. synops. sub Davallia. Presl.
Haï-. — Env. de Lo-pie Tchen-lin-tchéou) Grotte du squelette
7 oct. 1807. 1 '170. 2o53.
Env. de Tsin-gay à Che-teou-tchay. Janv. 1898.
Env. de Kouy-yang. Bois de Kien-lin-chan. 28 juil.
Aire. — 1 nde de l'Himalaya à Cevlan, région Malaise, jus-
qu'aux iles Sandwich, Chine mérid. Japon.
148. — Microlepia marginalis Thnbg. H. Jap. 337. sub
Polypodio.
ACADÉMIE DE GÉ0GKAPH1E BOTANIQUE 267
Hab. — Hy-po, 29 nov. igoo.
Env. de Tsin-gay. Mont, escarpée sous bois. 6 nov 1898.
2097.
Env. de Kouy-yang, ravines de Yang-po, près du Collège,
2 mars 1898.
Aire. — Nord de l'Inde, Chine jusqu'au mont Omei et le Hu-
pei, et Japon.
Cibotium Klfs.
149. — Cibotium Barometz Link. fil. Spec. 166.
Hab. — Env. de Ton-chan. Branche d'une fronde de 1 m. 10
cent. Sept. 1899. 2646 D.
Sous-préfect. de Tse-hen. Tourbières de Kouang-sy. Juin
1889. 2646.
Aire. — Avec Angiopteris, la plus grande Fougère de la
Chine, confinée au sud et atteignant dans notre région §a limite
septentrionale. Répandu dans l'extrëme-Orient, depuis l'Assam,
par le Tonkin jusqu'en Malaisie et aux Philippines. Dans les îles
Sandwich, ce type rayonne en quelques espèces affines.
Osmunda L.
i5o. Osmunda regalis L. Spec. i52i.
Forme interrupta Milde. fil. Eur. Atlant. 177.
Frondes stériles en partie, fertiles sur les bords crispés et
irrégulièrement lobés des segments.
Ordinairement, ces parties fertiles sont très étroites : ici, elles
sont dilatées.
Hab. — Ton-yun. i5 nov. 1899.
Aire de l'espèce. — A peu près universelle dans les marais des
régions tempérées et chaudes du globe.
Var. Japonica Thunbg. fior. Jap. 33o.
Hab. — Env. de Kouy-yang, commun dans les mont, du
Collège, les bois de Kien-lin-chan, etc.
Les frondes fertiles ont parfois 1 m. de haut. 10 mai 1898.
2415.
268 acam'mu de géographie botaniqi e
Aire de la variété. — Chine Yunnan, Henry), nord de l'Inde,
Japon, Abyssinie, I. Schimper.
1 5 1 - — Osmunda cinnamomea L. spec. i 522.
Hab. — Env. de Kouy-yang. Mont, du Collège. 20 juill.
18. 2445.
Aire des plus remarquables:
1 . —Extrême-Orient : Sibérie orientale, Mantchoùrie, Japon.
Nouveau pour la Chine, nul dans l'Inde
2. — Amérique :du Canada le Long des Montagnes jusqu'au
Brésil méridional.
Gleichenia Sw.
i52, — Gleichenia glauca Thunbg. fl. Jap. 328 sub Poly-
podio.
G. longissima Blume enum. Fl. Jav. 25o.
Hab. — Distr. de Gan-pin, çàet la dans la montagne, pentes
abruptes, à Hin-Kian-ho. 19 fev. 1898. 2062.
Aire — Chine raérid. jusqu'au mont Omei, Sze-tchouan
occ. Japon. Inde du nord, péninsule Malaise et îles jusqu'à
Hawai ; reparaît dans l'Amérique centrale et les Andes de l'Am.
équatoriale.
'53. — Gleichenia arachnoides Metten. Ann. Lu<Td
Batur. I. 47.
Hab. — Sous-préfect. deTse-hen. Tourbières du Kouane-sv
Grande fougère de 2 mètres, dichotome, formant des fourrés
impénétrables. Juin. 1807. 2647.
Aire. — Région Malaise, probablement mêlé avec le précé-
dent.
i-s4- — Gleichenia laevissima n. sp. Christ.
Belle espèce très originale, appartenant au groupe de G.
glauca (Thunbg).
Ampla, 1 taetr. alta. repetite dicjiotoma, glaberrima, axibus
superioribus interruptis, squamarum ovalium acutissimarum
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 269
eburnearum squarrosarum margine integrarum, 1/2 cent, longa-
rum coma globosa terminatis, ramis ultimis 45 cent, longis,
20 cent, latis ovatis utrinque attenuatis apice caudatis bipinna-
tis. Pinnis ca 25 utroque racheos latere. Rachi pennœ anserince
crassitie stramineo-fulva nitida supra sulcata. Pinnis subsessili-
bus medio in ramo longissimis (12 cent.) infimis egregie abbre-
viatis (6 cent.) 1/2 ad 2 cent, latis, costae nitida praeditis caudatis,
pinnulis basi lata et parum decurrente, costae adnatis integerri-
mis lineari-subulatis 1 cent, longis, basi 11/2 mill. latis nitidis
falcatis pectinatis ca 36 utroque latere marginibus reflexis, cos-
tula manifesta straminea, facie inferiore subcaesia, superiore di-
lute viridi, nervulis numerosis basi furcatis, soris medialibus
minutissimis punctiformibus paucis, sporangiis albis composi-
tis.
Absolument original par ses pinnules linéaires-subulées et
ses écailles axiales à bords entiers, tandis que le G. glauca, au
lieu de ces écailles, a desfolioles adventives très déchiquetées qui
terminent l'axe avorté.
Hab. — Env. de Kouy-yang. Mont, du Collège. Hauts
rochers. Atteint 1 mètre de hauteur. Fougère très ornementale.
Très rare. 10 mars 1898. 1295.
Aire. — Endémique. Florae Sinensis egregium decus.
i55. — Gleichenia linearis Burm. fil. Ind. 235. sub
Polypodio. Bedd. Handb. 4.
G. dichotoma (Willd.) Hook. Spec. I. i5.
Hab. — Env. de Kouy-yang très commun dans la montagne.
29 juillet 1897. 1738.
Aire. — Universel dans les pays chauds du globe : en Chine
indiqué jusqu'au Yunnan et le Hu-pei. Japon.
Lygodium. Sw.
1 56. — Lygodium JaponicumSw. Synops. 154.
Hab. —Env. de Gan-pin. Kouy-yang, etc., assez commun,
haies, rocailles. 8 nov. 1898. 253 1 .
6
•J H ACADÉNIB m GÉOGRAPHIE BOTAMQI I
Aire. — Partout dans la Chine mérid. et tempérée jusqu'au
Shen-si mérid., Inde, Japon, lies Malaises jusqu'aux Philip-
pines.
Botrychium Sw.
157. — Botrychium ternatum Thunbg. fil. Jap. 2^7. sub
Osmunda. Sw. Synops. 172. Prantl. Ophiogloss. Jahrb. Bot.
( ..irt. Berlin III 3?
Forme de 20 cent, à partie stérile de 6 sur 5 cent, à segments
nombreux de 6 sur 3 mill., finement et profondement den-
telés.
Hab. — Env. de Kouy-yang. Mont, du Collège, herbes courtes
dans la brousse. Env. de Ton-chan. Spt. oct. 1898. 2537.
Aire. — Cette forme assez développée est celle de l'Extrême-
Orient, du Japon et de Chine. Himalayaoriental.
Angiopteris. Hoffm.
1 58 . — Angiopteris crassipes Wall. cat.
C'est la forme ordinaire de ces pays sans Venulae récurrentes.
Hab. — Sous-préfect. de Tse-hen. Tourbières du Kouang-sy.
Fougère arborescente. Frondes immenses. Juin [899. 2652.
Hy-po. 1 5 fev.
Aire. — A travers l'Inde et la région Malaise.
Je regrette que les collecteurs n'aient pas pu retrouver l'Ar-
changiopteris Henryi Christ et Giesenhrag. si remarquable que
Henry a découvert dans le Yunnan, province limitrophe ; mais
n'oublions pas que les distances dans ce pays que nous connais-
sons par les cartes seulement sont toujours bien plus grandes en
realité,
Equisetum L.
i5o. — Equisetum ramosissimum Dcsf. fl. Allant. II.3o8.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE cll\
Hab. — Env. de Kouy-yang. Mont, du Collège, lit d'un
ruisseau. 3i Juill. 1899. 2761.
Aire. — Universel dans les pays tempérés du globe.
160. — Equisetum palustre L. fl. Lapp. 3 10.
Var. — polystachyum Vill. Dauph. I. 1876.
Hab. — Env. de Kouy-yang Bord des ruisseaux. Kien-lin-
chan. 26 juill. 1898. 2449.
Aire. — Pays froids et tempérés de l'Hémisphère septentr.
161. — Equisetum arvense L. fl. Lapp. 3 10.
Var. campestre Milde Bot. Zeit. 1 85 1 . 848. serotinum G. T.
W. Meyer Chlor. Hannov. 666.
Hab. — Collège à Kouy-yang, fin avr. 1898. s. n.
Aire. — Pays froids et tempérés de l'Hémisphère septentr.
Lycopodium L.
162. — Lycopodium petiolatum C. B. Clarke pro var. L.
Hamiltoni Spr. in Baker fern. Allies io.
A. L. Hamiltoni differt valde foliis papyraceis opacis linea-
ribus lanceolatis subacutis versus basin attenuatis, petiolulatis.
Hab. — Env. de My-tsao, talus de la route. 6 mars 1897.
95. 96.
Aire. — Chine mérid. et nord de l'Inde.
1 63. — Lycopodium serratum Thunbg. fl. Jap. 341 .
Hab. — Env. de Ton-chan dans la montagne. Mai 1899.
i586.
Mont, du Collège, au milieu des mousses et fougères, à
i5oo mètres. 7 mai 1899. 1 586 .
Disir. de Tsin-gay à Kao-po. nov . 1898.
Aire. — Inde et région Malaise jusqu'en Polynésie et Hawai.
Chine mérid. et centrale, Japon. Indiquéau Mexique.
164. — Lycopodium casuarinoïdes Spr. mon. I 94.
272 ACADÉMIE Dl GEOGRAPHIE BOTANIQUE
Hab. — Muni, du Collège. 12 juill. 1897. 1672.
Env. de Gan-pin, longues tiges rampantes dans les herbes.
2 déc. 1897.
Sous-préfect. deTse-hen. Longue tige lianeuse. Juin 1S99.
2644.
* Env. de Yunnan-sen. Fond d'une ravine, grimpant aux
arbres ou buissons. Racine sous-ligneuse. Tige de plusieurs
mètres de long. 17 dèc. 1896. 46.
Aire. — S. de la Chine et de l'Himalava oriental par la région
Malaise jusqu'à Bornéo et aux Philippines.
1 65 . — Lycopodium complanatum L. Sp. Ed. II. |5Ô7.
C'est le type mais très allongé.
Hab. — Envde Kouy-yang, etc. Commun dans la montagne.
2370.
Distr. de Gan-pin. Talus de la montagne.
Aire. — Pays tempérés de l'Hémisphère boréal, mais s'éten-
dant jusqu'à la région Malaise et le S. du Brésil.
166. — Lycopodium clavatum L. sp. Ed. II. 1564.
Yar. divaricatum Wall. Bak.fern allies 26.
Hab. — Env. de Tan-chan etc., commun partout dans la
montagne. 26 juill. 1897. s. n.
Aire. — La variété de cette plante cosmopolite se trouve aux
Indes et dans la région Malaise.
'O'
167. — Lycopodium cernuum L. sp. Ed 1 566 .
Hab. — Distr. de Gan-pin à Hin-hiang-ho dans les herbes de
la montagne, ip fév. 1898.2060.
Aire. — Dans tous les pays chauds du globe. En Chine,
constaté au nord jusqu'au Hu-pei.
Selaginella Pal. Beauv.
[68 — Selaginella Labordei spec. nov. Hieronym. mss.
Facie singulari foliorum nervis spuriis epidermalibus praedita.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 273
Hab. — Mont, de Kao-po (Tsin-gay), entrée d'une grotte,
il sept. 1899. 2758. E. Laborde.
Aire. — Non encore trouvé ailleurs.
169. — Selaginella Bodinieri, spec. nov. Hieronym. mss.
Grande espèce, du port de S. atrovirens Spr.
Hab. — Env. de Gan-pin. Dans l'intérienr d'une excavation
profonde. 20 sept. 1897. 1844.
Env. de Ton-chan. i8juill. 1898.
Aire. — Non encore trouvé ailleurs.
170. — Selaginella remotifolia Spring Plant. Iunghuhn.
276. Hieronym. Selaginell. 708.
Hab. — Mont, de Kao-po (Tsin-gay) entrée d'une grotte.
1 1 sept. 1899. 27^9-
Aire. — Indiqué à Java, Sumatra, au Japon ? Très voisin de
S. Kraussiana A. Br. Ind. Sem. Berol- 1859. 22 qui est très
répandu dans les pays chauds de l'ancien monde, surtout en
Afrique.
171. — Selaginella uncinata Desv. sub Lycopodio. Spring.
Monogr. II 109.
Hab. Kuong-tsou. 28 juill. 1897. i5.
Aire. — Midi de la Chine. Non indiqué par Diels en Chine
centrale.
172. — Selaginellaborealis(Kaulf. sub Lycopodio) Spring
monogr. II 96.
Hab. — Env. de Gan-pin. Mont, de He-che-teou, traînantsur
les rochers, dans les bois. 24 sept. 1897. 1896.
Aire. — Espèce de la Chine tempérée jusqu'en Sibérie et au
Kamtchatka d'un côté, et à l'Himalaya oriental de l'autre.
173. — Selaginella Moellendorffii Hieronym. Selag. 680.
Hab. — Env. de Gan-pin, aux gr. Rocailles. 17 sept. 1897.
1845.
Env. de Ton-chan. 18 juill. 1898,
■IZ'i ACADÉMIE I»E GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
Kao-po, entrée d'une grotte, i i sept. 18
Aire. — Cette belle espèce de 40 cent, à tige dressée est origi-
naire du midi de la Chine.
1 74. — Selaginella sp.
M. Hieronymus fait à propos de cette espèce la remarque que
voici :
Espèce non encore connue à moi du groupe de S. Wallichii.
(Hook.Grev. Spring. p. p. qui est peut-être déjà décrite (parmi
les espèces créées par Desvaux) ? Je m'abstiens donc de lui
donner d'ores et déjà un nom. Elle est la plus voisine de S.Pou-
{olçiana Spring. comme aussi d'une forme que je désigne sous
le nom de S. Ternatensis, de l'île de Ternate.
Hab. — Ton-chan. 1899. s. n.
Catalogue des Lichens du département de la Sarthe
Par M. E. Monguillon
[Fin).
Thalle petit, lacinié, divise, digité. . L. sibtile.
Thalle petit ; divisions filiformes,
aiguës, enchevêtrées L. filiforme.
5. < °
Thalle très petit, a ramifications fi-
liformes, dressées serrées allon-
gées. ... L. MICROCOSPICt'M.
Espèces parasites.
Apothécies munies d'un petit pied ou
1 . stipe ; masse sporale 2.
Apothecies sessiles 3.
Sur les thalles des Pertusaria : spo-
\ res simples Sphinctrina.(G.LV).
I Sur les thalles des Pertusaria; spo-
res 1 -septées Tu m hylia. (G. LVI).
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 275
^ Apothécies irrégulières 4.
) Apothécies lécidéines 5.
Sur les apothécies de quelques Gra-
phis et Opegrapha ; spores globu-
4. ^ leuses, noirâtres Spilomium. (G.LXVII).
Sur les apothécies de Lecanora glau-
coma spores hyalines, 2-3 septées. Celidium. (G. LXV).
Sur les thalles des Pertu-
saria ; spores brunes, 5-
septées Dactylospora. (G. LXIV).
5. { Sur Pertusaria corallina,
sporesglobuleuscs, noires. Spiloma sphcerale (Suppl.).
Spores ellipsoïdesà une cloi-
son 6.
Spores hyalines; sur les Par-
melia Abrothallus. (G. LXVI).
6. I Spores brunes, sur les Par-
melia, Lecanora calcarea,
ou sur la pierre nue Buellia saxatilis. (Suppl.)
Un coin de la Flore des Vosges
PLANTES DES ENVIRONS DE RAMBERVILLERS
\OTES EX OBSERVATIONS
Par M. Ch. Claire
{Fin).
H. quadrangulum L. — A C. dans les prés des terrains si-
liceux.
6 Occidentale F ranch. FI. Loir-et-Cher, p. 97; R. et F. 1. c.3,
p. 335. — Tiges rameuses dès la base; sépales un peu dissem-
blables. — A Rambervillers, Autrey.
H. pulchrum L. — Bois des terrains siliceux. A. C. St-Gor-
gon, Rambervillers.
H. hirsutum L. — C. Bois et haies de tous les terrains.
276 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE i:nT\M0UE
Scongestum Bor. FI. centr. Fr. éd. 3, p. 1 2 5. — Plante de
1 3o centim. à panicule courte, tics serrée\ feuilles redres-
sées contre la tige. — K. Trouvée une lois a Kambcrvillers, dans
un pré irais.
H. huniifusum L. — AC. dans les champs des terrains sili-
ceux.
Forma (R. et F. 1. c. 3, p. 345) H. Liottardi Vill. (pro specie).
P. C. Roville-aux-Chênes (F. Gérard), Rambervillers.
Helodes palustris Spach. — Abondant dans les fossés des
près entre Genavoid et Autrey, a Housseras, Jeanménil.
LINÉES
Linum catharticum L. — C. Prairies et champs de tous les
terrains.
S segetale Adam Ann. de la Soc. Vogeso-Rhénane 1 885, p. 12
— Ch. Magnier FI. selecta n° 3233. — Plante rameuse presque
des la base. — Champs après la moisson. A C. sur le muschel-
kalk. Romont ! (Adam), entre Roville-aux-Chênes et Saint-
Maurice.
Radiola linoïdes Gmel. — Champs sablonneux humides entre
Rambervillers et Bruyères (Billot, Boulay).
DROSÉRACÉES
Drosera rotundifolia L. — Lieux tourbeux, parmi les sphai-
gnes. Assez abondant a Genavoid au bord du bois de St-Gorgon,
et dans la colline de Chilimont.
Parnassia palustris L. — Prairies tourbeuses entre Genavoid
et Autrey.
PYROLACÉES
Pyrola rotundifolia L. — A. C. dans les bois de Rambervil-
lers et Romont.
P. minor L. — Forêt de Rambervillers derrière le Stand, Col-
line des Eaux (Perrey).
P. secunda L. — Rambervillers (Boulay).
.1 suivre).
Le Secrétaire perpétuel, Gérant du « Bulletin « : H. LE VEILLE.
Le Mans. — Imprimerie de l'Institut de Bibliographie de Paris. — i.\-llX)â
e Année (3e Série)
N° 155
ier Octobre 1902
BULLETIN
DE
INTERNATIONALE
de Géographie Botanique
« LE MONDE DES PLANTES »
I*4\i*i\ issu nt le 1er «1© oh.ii«£iie> mois
SOMMAIRE DU N° 155
Nomination de M. Gravereaux.
Promenade bryologique au jardin public de Coutances
(Manche), par M. Ern.
de Bergevin.
Botanique rurale, diverses récoltes en Provence et
annotations (suite), par
M. Alfr. Reynier.
11,. ,.„. ,
LE MANS
IMPRIMERIE DE L'INSTITUT DE BIBLIOGRAPHIE
(typographie monnoyer)
12, Place des Jacobins, *2
1 9 02
Académie internationale de Géographie Botanique
Directew : M. R. A. PHILIPPI, à Santiago (Chili .
Secrétaire perpétuel : M. H. LÉVEILLÉ, O, 78, rue de Flore, Le Mans (Sarthe)
Trésorier: M. Ch. LE GENDRE, U.Limoges (Haute-Vienne).
Conseil de l'Académie : MM. Philippi, Li vi illi . i}. Le Gendri , ïï, King, H-ty,^, Il
! B.
On peut seprocurer au Secrétariat le diplôme spécialement gravé pour l'Académie .
au prix de 3 francs
Cotisation annuelle : 10 francs
L'Académie laisse aux auteurs la responsabilité de leurs opinions.
Adresser mandats et communications au Secrétariat.
Secrétariat-Rédaction
79, lïue do Flore, T§
L E M A N S
(Sarthe — T^rance)
Nos Collègues hors France peuvent
nous adresser leurs cotisations soit
par la poste, soit I^W^VIM.KiS JY\J
MAÏVS, au COMPTOIR NATIONAL
D'ESCOMPTE, à la SOCIÉTÉ GÉNÉ-
RALE, ou au CRÉDIT LYONNAIS.
DEPOTS :
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PARIS
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cale et scientifique, 23, rue Racin
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magne et V Autriche.
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i . O. Missouriensis.
2. O. rosea.
3. O. brevitlora.
4- O. primuloidea.
5. O. speciosa.
6. O. graciliflora.
7. O. caespiiosa.
8. O. Nuttalii.
0. O. dissecta.
10. O. canescens.
1 1 . O. taraxacifolia,
Fruits d'Onothera (Dessins de M. Al. Acloque).
11e Année (3e Série) N° 155 ier Octobre 1902
BULLETIN
DE L'ACADÉMIE INTERNATIONALE
DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
M
arc MICHELI
DÉCÉDÉ A GENÈVE
Le
29
Ju
in igo2, à l'âge de Sj
ans
NOMINATION
Par décision, en date du 6 juin, est nommé membre auxiliaire
de l'Académie :
M. Gravereaux (J.), Roseraie de l'Hay (Seine), présenté par
MM . Léveillé et Gentil.
Le Directeur,
R. A. PHILIPPI.
( Voir suite des nominations au Bulletin de Novembre)
SÉANCE 4 JUIN 1902
Le début de la séance est consacré à élucider la question du
Poa sudetica Haenke, signalé dans la Sarthe autour du Mans.
La plante qui a été récoltée sous ce nom n'est autre que la va-
riété latifolia Reichenbach ou anceps Gaudin du Poa pratensis.
Tel est l'avis de MM. Gentil, Vaniot et Léveillé, confirmé de-
puis par M. Husnot.
Le Poa sudetica présente un caractère différentiel très net : la
glumelle inférieure n'est pas velue-ciliée; les caractères de la tige
comprimée, de la ligule courte et des feuilles recourbées en
278 ACADÉMIE HE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
cuiller au sommet, ne sauraient suffire à distinguer les P. sude-
tica du P. pretensis.
Lecture ou communication csi ensuite donnée des lettres
d'acceptation delà Médaille scientifique et des travaux suivants .
Sur V époque de la feuillaison des arbres aux divers niveaux
d'altitude de la grande Canarie, par le D' Gidon ; la Géologie
du département de la Mayenne, dans ses rapports avec la géo-
graphie botanique, par M. Dklainw ; Promenade bryologique
au jardin public de Coutances, par M. E. de Bergevin ; Le Ga~
Hum Mollugo dans la Flore française, par M. Rorv ; un nou-
veau Carex hybride [C. Bele^ii), par MM. Léveillé et Va.
NIOT.
M. l'abbe' A. Frirkn a retrouvé, à 5 kil. de Metz, le Cerastium
quaternellum ; M. l'abbé Laronde a découvert dans le Cantal le
Galium anisophyltum; M. Knkucker annonce l'envoi à l'herbier
de L'Académie, de ses fascicules d'exsiccata de Carex, Cj-péra-
cées et Joncacées.
M. Léveillé communique le résultat de la dernière excursion
«les académiciens mayennais à Daon. ()n a retrouvé le Chanta-
grostis minima et recueilli Roripa pyrenaica. Spergula Mori~
sonii. Une seconde localité d'Asplenium lanceolatum a été en
outre découverte. Prenaient part à cette excursion : MM. Lé-
veillé, Mercier, Barré, Gesun, et Fre Paul:
SÉANCE DU 2 JUILLET 1902
Après Le dépouillement de la correspondance, les travaux
suivants sont lus ou analysés : Au pays du pavot blanc, par
M. G. Ri n\i mi ; Contribution à la Flore de la Mayenne^ par
M. Léveillé ; les Carex de Corée, du Japon et du Chen-Si. par
MM. Léveillé et Vaniot; trois nouveautés : Carex haemato-
staclrys, C. pscudo-Chincnsis, C. tegulata : Filices Bodinieria-
nae, par M. il. Christ. Les membres présents parcourent les
i 7_j espèces de Fougères du Kouy-Tchéou, et s'arrêtent plus
particulièrement aux espèces nouvelles assez nombreuses. La
^eance est levée vers io h. 1/4.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 279
PROMENADE BRYOLOGIQUE
y^U J/^DIN PUBLIC DE COUTANCE? (mANCHe)
Par Ern. de Bergevin
Un séjour de trois semaines, pris sur les mois d'avril et de
mai, que je viens de faire à Coutances, m'a permis de me livrer
à quelques études bryologiques sur cette partie du département
de la Manche.
Ces études ne sont pas suffisamment complètes pour être uti-
lement publiées; toutefois, il est au centre de la ville môme, un
jardin public qu'en raison de son peu d'étendue, j'ai pu examiner
dans toutes ses parties.
L'exposition de ce jardin, sa disposition très favorable à la
végétation des muscinées, avaient de prime abord attiré ma
curiosité.
J'ai dressé, d'une façon aussi complète que possible pour la
saison, l'inventaire de celles qui y croissent. Elles sont au
nombre d'une cinquantaine d'espèces environ, tant mousses
proprement dites qu'hépatiques.
J'en donne ci-dessous rémunération ; je reviendrai ensuite
avec quelques détails sur deux de ces espèces qui méritent
d'attirer l'attention. Cette publication n'a d'intérêt que parce
qu'elle se rapporte à un endroit très nettement délimité et très
fréquenté des promeneurs et des touristes : Coutances est, en
effet, une des villes pittoresques de la Normandie ; les étrangers
*a visitent dans la belle saison, et, de son jardin, l'on découvre
une vue superbe.
Ce jardin peut avoir une élendue de trois hectares, y compris
l'emplacement des serres et des constructions.
Il se divise en deux parties bien distinctes au point de vue qui
nous occupe :
i° Un terre-plein, qui constitue le jardin propremeut dit, sis
dans la partie haute de la ville.
2° Un talus tourné vers l'ouest, descendant à pic dans la vallée,
et que coupent des lacets destinés à faire communiquer la partie
haute et la partie basse.
280 U.M.ÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
C'est ce talus, planté çà et là de gros arbres et dont la végéta-
tion est, à peu de choses Près,abandonnée à elle-même, qui offre
le plus grand nombre d'espèces et d'individus bryologiques. Au
bas, un mur de pierres siliceuses, recouvertes déciment, le sépare
de la route.
Le sous-sol est granitique, mais il est, en cet endroit, recou-
vert d'une épaisse couche d'argile et d'humus.
Quant au mur cimente, il abrite, avec nombre d'espèces indif-
férentes, une espèce que j'ai toujours rencontrée exclusivement
calcicole, VEurynchium tenellum.
Pour abréger, je ferai suivre des lettres T. P. les espèces
croissant sur le terre- plein (pelouses, allées et bordures) et de la
lettre T, celles observées sur le talus.
I. — MOUSSES
1° ACROCARPES.
Fissidens bryoides Hedw. T.
Fissidens taxifolius Hedw. T.
*
Ceratodon purpureus Bnd. T.
Didymodon rubellus Br. eur. T.
Trichostomum mutabile Bruch.T-.
Barbula muralis Hedw. T (mur).
Barbula unguiculata Hedw . T (mur).
Barbula convoluia Hedw. T(mur).
Barbula subulata Pal. Beauv. T.
Barbula lœvipila Brid. T (arbres).
Zigodon viridissimus Brid. T arbres).
Orthotrichum pumilum Swartz T (arbres).
Orthotrichum Lyellii Hook et Tayl. T. P (arbres).
Bryum capillare L. T.
Mnium hornium L. T.
Mnium undulatum Hedw. T. P.
Atrichum undulatum Pal. Beauv. T.
2° Plburocarpes .
Cryphcva hcteromalla Mohr. T. (arbres).
Leptodon Smithii Mohr. T. (arbres).
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 281
Neckera complanata Br. eur. T. (arbres).
Leucodon sciuroides Schw. T. (arbres).
Anomodon viiiculosus Hook et Tayl. T.
Isothechim myuriim Brid. T. (arbres).
Homalotheciwn sericeum Br. eur. T. (arbres).
Brachythecium rivulare Br. eur. T.
Brachythecium rutabulam Br. eur. T. et T. P.
Brachythecium velutinum Br. eur. T.
Scleropodium cœspitosum Br. eur. T. (mur).
Eurynchium striatum Br. eur. T.
Eurynchium crassinervium Br. eur. T.
Eurynchium stokcsii Br. eur. T. et T. P.
Eurynchium pra'longumBr. eur. T. et T. P.
Eurynchium tenellum milde T. (mur).
Eurynchium confertum milde T.
Plaxiothccium denticulatumRr. eur T. (arbres).
Amblyslegium serpens Br. eur. T.
Kypnum cupressiforme L.T.
Hypnum cupressiforme var. filiforme Brid. T. (arbres).
Hypnum resupinatum Wils. T.
Hypnum cuspidatum L. T. P.
Hypnum purum L. T. P.
Hylocomium triquetum Br. eur. T. P.
Hylocomium squarrosum Br. eur. T. P.
II. — HÉPATIQUES
Lophocolea bidenlata Mees. T.
Radula complanata Dum. T. (arbres).
Frullania dilatata Dum. T. (arbres).
Aneura pinguis Dum. T.
Met^geria furcata Dum. T. (arbres).
Lunularia vulgaris Mich. T.
Anthoceros lœvis L. T. P.
Soit en tout 49 espèces et une variété', se répartissant en 17
acrocarpes, 26 pleurocarpes et 7 hépatiques. Si l'on défalque les
282 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
espèces croissant sur les arbres ci les murs, on trouve pour le
talus 9 acrocarpes et \i pleurocarpes. Bien que, dans qos ré-
gions, les acrocarpes soient plus répandues comme nombre d'es-
pèces que les pleurocarpes, cette proportion n'est pas surpre-
nante en raison de la configuration du terrain, de sa nature et
de sa disposition à l'ouest.
Les pleurocarpes, en effet, dominent presque toujours dans
les endroits ombragés, accidentés, à sol meuble ; leurs longs
rameaux s'accrochent aux sinuosités, s'enchevêtrent, retiennent
le sol, et résistent là où nombre d'acrocarpes seraient entraînées
dans les éboulements. Pour ces dernières, une motte de terre
qui se détache prend les proportions d'une catastrophe.
Les neuf espèces que nous trouvons sur le talus du jardin de
Coutanccs sont des espèces résistantes, vivant en touffes
denses et puissantes. Le Bryum capillarc, le Mnium hornum
surtout tissent autour de leurs tiges un feutrage épais et solide,
dont le rôle est analogue à celui des claies que Tondis pose pour
retenir les terres le long des pentes abruptes mises en culture.
Parmi les pleurocarpes, l'espèce dominante est de beaucoup
Y Eurhynchium Stokesii. Non seulement on le trouve partout,
mais il fructifie abondamment en cet endroit, et il est à remar-
quer que, d'une façon générale, les capsules de cette mousse
se développent assez rarement.
Je signale également comme fructifiant très-bien, l'Hypnum
cuspidatum, ordinairement assez capricieux sous ce rapport.
Cette particularité indique un milieu éminemment favorable
à ces deux Hypnacées pour le moins.
Ces considérations générales suffisent pour donner un aperçu
de la végétation bryologique de ce jardin, et indiquer au bryo-
logue de passage, que, sans aller bien loin, il pourra trouver là
un certain nombre d'espèces intéressantes.
Je vais entrer maintenant dans quelques détails, au sujet de
deux espèces, curieuses à divers point de vue, que nous fournit
la liste ci-dessus.
11 s'agit de deux hypnacées ; Leptodon Smithii et Hypnum
resupinatum qui croissent, l'une sur les arbres du talus, l'autre
sur le sol même, au pied d'un arbre qui lui fournit son ombre.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 283
Le Leptodon Smithii appartient à la grande et belle tribu des
Neckérées dont les représentants sont, en grande majorité, exo-
tiques.
Le genre Leptodon lui-même, qui comprend i3 espèces con-
nues jusqu'à ce jour, n'est représenté en Europe que par le L.
Smithii. Bien qu'elle se montre assez précise dans le choix de
ses stations, cette espèce possède une aire de dispersion fort éten-
due.
Elle se plaît, sinon dans les régions littorales proprement
dites, au moins dans les contrées relativement rapprochées de
la mer, et, de préférence, dans les parties montagneuses ou acci-
dentées, avec une tendance méridionale bien marquée.
C'est ainsi que, chez nous, elle est surtout abondante dans le
bassin méditerranéen, dans les basses Cévennes. On la rencon-
tre çà et là dans les départements du littoral de la Normandie
et de la Bretagne, mais beaucoup plus rarement, et, presque
toujours stérile.
Elle est inconnue dans l'Est.
En Afrique, je l'ai récoltée abondamment sur le versant des
montagnes de Kroumyrie, tournée vers la mer ; dans la province
d'Oran également, aux environs de Tlemcen à 7 ou 800 mètres
d'altitude, où elle couvrait presque entièrement les troncs des
vieux oliviers.
Elle croît aux îles Canaries et en Abyssinie. En Asie, elle a
choisi les pentes du Caucase qui regardent la mer noire, en Amé-
rique le Chili et les îles Juan Fernandez, enfin, en Océanie, la
Nouvelle Zélande.
Le littoral de la Manche lui offre sinon tous les éléments in-
dispensables à la plénitude de son développement, au moins le
minimum de ceux qui lui sont nécessaires.
Cette plante, qui a dû prospérer dans notre vieille Europe aux
époques géologiques antérieures à la période glaciaire, paraît
être en voie de décroissance.
Elle est, en effet, caractérisée par un faciès archaïque indé-
niable.
Son tissu à cellules médiocrement différenciées, la forme de
ses feuilles non affinées, son péristome imparfait viennent cor-
284 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
roborer l'impression que produit son aspect extérieur, et lui as-
signer une place remarquable parmi les premiers apparus de la
tribu des Neckérées. 11 suffit pour faire cette remarque, de la
comparer aux genres supérieurs, nu même seulement a certains
Neckera proprement dits.
Elle est surtout curieuse par sa manière de procéder vis-à-vis
du soleil et de la sécheresse. Non seulement elle contracte
feuilles, mais elle roule ses rameaux en crosse, comme une
jeune fronde de fougère ; les tiges étant bipennées, chacune dé-
cès petites crosses vient converger vers la tige centrale, si bien
qu'une fois le mouvement de contraction achevé, chaque tige se
termine par une petite sphère ou un petit cylindre composé de-
tous les rameaux recroquevillés concentriquement.
Le mécanisme duce mouvement n'est pas dû, comme on pour-
rait le croire, aune structure particulière de la tige. Cette struc-
ture est régulière. La surface de la coupe transversale est sensi-
blement ronde, dans les parties jeunes, et visiblement ellipsoïde
dans les parties plus âg<
On remarque à la circonférence de la coupe un anneau for-
mé de trois ou quatre rangées de cellules sclcriliécs, a lumen
ires étroit, à parois brunes.
Tout le reste de la coupe est occupé par des cellules paren-
cbymateuses non différenciées.
L'anneau de cellules protectrices, qui fait fonction de stéréome,
a la même épaisseur sur tout le pourtour ; le parenchyme de la
st égal à lui-même dans toute sa masse ; il n'y a pas de
parties plus favorisées que les autres et, par conséquent, pas de
cause anatomique pour faire pencher la tige d'un côté plus que
de l'autre.
Il y a lieu de remarquer, en outre, que la partie inférieur des
des tiges, non garnie de rameaux, reste rigide, la partie ramifiée
seuli se courbant sous l'influence de la sécheresse. I >r, la struc-
ture est la même dans le bas et dans le haut de la tig . la
scléri fixation des cellules de pourtour seule, paraît plus accentuée
au fur et à mesure que l'organe avance en âge.
Il y a donc lieu de chercher ailleurs que dans la structure, la
raison d'être du phénomène.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 285
A mon sens, cette raison d'être se trouve dans la position res-
pective des feuilles sur les rameaux et les parties jeunes de la
tige, et aussi dans leur mode d'insertion.
Ces feuilles sont disposées de telle façon que, pour quatre
d'entre elles situées de part et d'autre du rameau ou de la tige,
dans le plan de développement des rameaux, il en existe une
seulement à la face supérieure sur laquelle s'opère la concavité
de la courbure.
De plus, si l'on examine le mode d insertion on voit que la
base de la feuille embrasse largement, mais inégalement, la tige
ou le rameau. Elle se trouve chevaucher obliquement sur son
point d'attache qu'elle couvre beaucoup plus amplement du côté
où la courbure prend sa convexité.
Lorsqu'arrive la sécheresse ou la déshydratation des cellules,
pour une cause ou pour une autre, l'abaissement de la tempéra-
ture par exemple, il se produit une contraction dont, en raison
de ce qui vient d'être dit, l'effort se porte presque entièrement
dans le même sens, la cinquième feuille du cycle, semblant
jouer avec le petit lobe des quatre autres, le rôle de régulateur.
Sur cent feuilles qui se contractent, quatre-vingts agissent dans le
même sens de l'effort de presque toute leur surface, les vingt
autres, espacées le long de la tige et insérées sur le milieu, entre
deux rangées serrées de feuilles latérales, ne peuvent opposer
qu'une résistance insignifiante. Le mouvement commence par
le haut pour gagner peu à peu les régions inférieures, car
la quantité d'eau contenue dans les rameaux et les feuilles du
sommet est relativement plus considérable que celle des tissus
plus âgés. La courbure se fait donc progressivement en diminuant
d'intensité au fur et à mesure qu'elle s'effectue. Il doit se produire
un phénomène analogue à celui que nous pouvons provoquer
nous-mêmesen prenant une tige flexible entre le pouce et les
quatre doigts de la main : une pression exercée par les quatre
doigts fera courber la tige qui se cintrera sur le pouce.
Quant à la feuille plie-même, sa contraction s'opère latérale-
ment, de façon à chasser en avant la partie centrale qui fait
ventre inférieurement et pèse ainsi sur le point d'insertion ; les
bords se courbent légèrement et il se produit un sillon entre la
marge et la nervure.
286 ACAUÉMIE DE GÉOGRAPHIE •OTARIQVI
La facilite avec laquelle cette plante se déshydrate explique
ses tendances méridionales et ses préférences pour les bords de-
là mer. Des expériences ont en effet établi que l'abaissement de
température déshydrate la cellule. Voilà pourquoi le Leptodon
Smilhii recherche les endroits humides et les températures
moyennes. Son mode de défense et de préservation est assez
particulier puisqu'on ne la retrouve dans aucune autre espèce
européenne, et à ce titre il méritait quelques lignes.
\J Hypnum resupinatum a d'autres titres à notre atten-
tion.
Celte plante qui, en réalité, ne constitue qu'une espèce de
second ordre appartient au stirpe Hypnum cupressi forme. Je
crois qu'elle n'est encore signalée qu'en Europe (Angleterre,
France, Italie septentrionale . Toutefois comme son stirpe est
répandu dans le monde entier, il y a beaucoup de chance pour
retrouver cette plante ailleurs qu'en Europe.
En France, elle affectionne plus particulièrement les côtes de
la Manche et de l'Océan, la Normandie et la Bretagne, il lui
faut un climat humide, peu de grande lumière, et une tempéra-
ture très moyenne.
Plusieurs auteurs, entre autres Wilson et Boulay, élèvent
1 Hypnum resupinatum au rang de sous-espèce, d'autres avec
Sch imper, Husnot, le général Paris, la maintiennent comme
variété de V hypnum cupressi forme au même titre que la variété
filiforme.
Je me range de préférence à l'avis de l'abbé Boulay. Cette
plante, bien que non encore détachée du stirpe qui lui a donné
naissance, a suffisamment évolué pour mériter une petite auto-
nomie. Si on l'envisage au point de vue morphologique, on
constate que sa capsule n'est plus la capsule du type spécifique :
elle est régulière, cylindrique, son opercule est surmonté d'un
bec long et fin.
D'autre part, les feuilles sont dressées, parfois homotropes,
mais a la différence de ce qui existe dans 17/. cupressiforme la
pointe est tournée vers la lumière au lieu de se dissimuler vers
le sol.
( caractère est surtout accentue dans les spécimens qui croi -
ACADÉMIE Dl GÉOGKAPHIE BOTANIQUE 287
sent horizontalement sur la terre ou les rochers ; il donne à la
plante une coloration d'un vert profond tout à fait spécial.
Chez les individus vivant le long des troncs, il faut, pour que
ce caractère se distingue nettement, que la plante soit humide,
autrement ses rameaux ténus, allongés encore par la station, se
tordent quelque peu sous l'influence de la sécheresse ce qui
rend la position des feuilles difficile à saisir d'un premier coup
d'œil, alors qu'elle est frappante dans le premier cas.
Les spécimens du jardin de Coutances sont très bien carac-
rérisés ; ils croissaient sur la terre au pied d'un arbre où ils
formaient une touffe de 20 centimètres carrés environ.
La structure de la feuille est un peu différente de celle de
l' Hypnum cupressiforme. Cet organe est plus large de la base,
surtout sur les tiges principales; les oreillettes sont plus grandes,
plus nettement délimitées et formées de ceHules irrégulières,
aplaties de haut en bas, à parois très épaisses et presque sclé-
rinees.
De plus, sur les feuilles décolorées de l'iniérieur des touffes,
on constate que les parois des cellules du limbe sont épaissies
à la pointe supérieure qui forme une petite saillie très réfrin-
geante à la lumière.
Ce caractère n'est bien visible que sur les feuilles dépourvues
de chlorophylle. 11 est analogue quoique moins accusé, à celui
que l'on remarque dans Y Hypnum Notarisii qui appartient à un
autre groupe.
La position des feuilles, la direction de leur courbure et de
leur acumen, leur structure indiquent que cette plante a des ten-
dances, des besoins physiologiques différents de ceux du stirpe
primitif dont elle est sortie.
La direction ascendante de l'acumen surtout semble jouer un
rôle important dans cette transformation. Dans le type cette
pointe très fine et très délicate, très sensible par conséquent à
l'influence des variations atmosphériques, se soustrait à l'action
de la sécheresse, en fuyant le grand jour et en cherchant un re-
fuge dans les profondeurs de la touffe ou vers l'humidité du sol.
Ce stratagème de la nature, si je puis ainsi m'exprimer, cesse
d'être indispensable dans les milieux où l'atmosphère est
288 ACADÉMIE DE GÉOr.KAI'lllE BOTANIQUE
chargée d'humidité, où les brouillards sont fréquents, où le
soleil ne brille qu'a travers des nuages persistants, où la lumière
est tamisée par l'abondante et verdoyante frondaison des arbres
et des plaines supérieures.
La nécessité de fuir une influence néfaste devenant moins
impérieuse, le besoin physiologique s'en ressent et l'organe qui
est son expression se modifie en conséquence.
Telleest très probablement la cause de la transformation qui
adonné naissance à YHypnum resupinatum .
Les petites saillies de l'extrémité des cellules foliaires vienneni
encore augmenter la faculté d'absorption osmotique de la feuille,
vis-a-vis des molécules humides de l'atmosphère et Concourir
au summum d'utilité de fonctionnement de l'organe.
lui résumé, VHjrpnum resupinatum appartient à un stirpe
relativement jeune. Les Hypnum représentent en effet l'un des
groupements les plus différencies de la famille des muscinées,
et, logiquement, ils doivent être postérieurs comme apparition,
aux types qui le sont moins.
Ce stirpe est actuellement en pleine vigueur, en pleine
période de debordementdeformeset.de vie ; les tonnes issues
de YHypnum cupressiforme ne se comptent plus, sans parler des
espèces proprement dites qui en dérivent manifestement.
A ce point de vue, il est intéressant de mettre en parallèle les
deux plantes dont je viens de parler : si YHypnum resupinatum
se rattache à un stirpe actuellement en voie d'évolution, le Lcp-
todon Smithii appartient a un type en voie d'extinction. Il a pu
fournir, à une époque très reculée, son contingent a l'infinie
variété des formes bryologiques, mais aujourd'hui sa structure
archaïque, son immuabilité, le nombre restreint des espèces dont
il fait partie, son isolement en Europe, doivent le faire ranger
parmi les groupes morts à révolution.
Ainsi va le monde; l'universel cri « place aux jeunes » n'est
dans l'humanité que la répercussion des grandes voix de la
nature. Que les anciens se résignent et qu'ils acceptent ce qu'ils
ne sauraient empêcher, que loin surtout de se révolter, ils con-
templent avec orgueil et sérénité un avenir qui. philosophique-
ment, est en realité leur œuvre.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 289
BOTANIQUE RURALE.
Diverses Récoltes en Provence et Annotations.
Par M. Alph. Reynier.
[Suite) .
IV. — Diplotaxis viminea var . pr^ecox Lange. Bords d'un
champ cultivé, à la Gavotte. Plusieurs pieds nains et d'autres à
stature triple, quadruple, variations que présente aussi la var.
integrifolia [D. Prolongi Boiss., secund. Giraudias.). Quant aux
feuilles des deux variétés, elles demeurent courtes et méritent
seules les termes (de Lange) « parvula », « humilis », inappli-
cables aux tiges.
Alyssum maritimum var. hispidulum N. (silicules hispides). La
Gavotte et probablement sur tout le littoral.
Helianthemum marifolium var. cinerascens Willk. in Prodr.
Flor. Hispan. Cette var. espagnole est presque aussi abondante
au Jas de Rhodes et à la Nerte que la var. tomentosum G. G. ;
je l'ai remarquée en cherchant vainement un second exemplaire
delà var. glabrescens Rouy (inlitter.) trouvée par moi, en 1899,
tout près des Pennes, laquelle ne porte aucune trace de tomen-
tum blanchâtre a la page inférieure foliaire, différant en cela de
la var. cinerascens et de la var. tomentosum.
H. Lavandulifolium var. syriacum Dun. (Cistus syriacusJacq.)
Variété nouvelle pour la France, MM . Rouy et Foucaud avouant
ne la connaître que d'Espagne. Existe, dans les Bouches-du-
Rhône, partout où croissent le type et la fausse var. corsicum',
mais la syriacum est souvent mal caractérisée à cause d'inter-
médiaires entre la forme stœchadifolium Willk. non Brotero
( « foliis valde revolutis ») et la var. syriaque « foliis omninopla-
nis ». La dite var. syriacum a parfois les tiges et le feuillage
recouverts d'un tomentum blanc de neige, notamment à l'Es-
taque.
Malva silvestris var. subcuneifolia N. J'ai rencontré, à Saint-
Antoine, un gigantesque pied microphylle de ma var. de la
Gavotte (feuilles toutes à 3 lobes seulement et subcunéiformes
à la base) ; quoique les tiges eussent près de 5o centim. d'élon-
gation, les feuilles mesuraient à peine 1 centim. de large dans
la partie supérieure du limbe et 1 1/2 — 2 centim. de long ; à la
Gavotte, Septêmes, etc., ces dimensions du limbe sont d'habi-
tude supérieures.
Erodium moschatum var. majus N. Plante luxuriante, de 40
1
290 ACADÉMIE DF. GÉOGRAPHIE l'.OTAMQlE
centim. de hauteur; lobes des feuilles très grands et profondé-
ment incises. La Gavotte. M. Lavergne, spécialiste, m'écrit
n'avoir reçu de nul autre habitat pareil Erodium moschatum.
Pistacia lentisco-terebinthus De Sap. et Mar. Aubaine, vers
rentrée du tunnel de Cassis; pied arborescent de 5 à 6 mètres
d'élévation (jusqu'à présent on n'en avait signalé que de 2 m. 5o
au plus .stérile. Une branche conserve ses feuilles tout l'hiver; les
autres, exposées sans doute a quelque courant d'air froid, laissent
choir le feuillage après l'automne. Le pétiole était aile, fin mars,
sur la branche abritée ; il ne l'est point aux feuilles qui ont
pousse en avril. Au vallon de la Figuièreet au Douar [Gémenos
et Aubagne), j'ai rencontré des pieds femelles moins hauts : les
pétioles n'étaient pas ailés ou très obscurément, néanmoins les
grappes fort courtes ne dépassant point 55 millim., jointes a
d'autres détails du Mémoire de De Saporta et Marion, faisaient
rapporter ces spécimens à leur prétendu hybride, que consti-
tuent vraisemblablement plusieurs formes de passage du Len-
tisque au Térébinthe, ce dernier étant très polymorphe, à preuve,
parmi tant d'autres, le P. Narbonensis L. proparte, forme, non
très rare autour d' Au bagne, à feuilles larges, subarrondies, mon-
trant 5, 3 et même 1 folioles: y verra-t-on un P. Terebiiithuà X
veraï Le Lentisque lui-même ne varie-t-il point (chia, massi-
liensis, multiflora, subfalcata, brevifolia) et les feuilles im-
paripennées n'y sont-elles pas fréquentes?
Medicago onoidka De Coincy 'M. minima var. compacta
Nevr.) Aubagne, flanc méridional de Garlaban. Cette plante
curieuse décelé, après examen attentif, une pure déformation
tératologique des feuilles et des tiges lors de leur première
croissance. Au collet de la racine d'assez nombreux sujets de
M. minima, on voit une touffe de feuilles glanduleuses et a con-
formation semblable à celles d'un Ononis, avec tiges écourtées
montrant 1 ou 2 tl. et tr. A côté de la touffe susdite s'élancent
une ou plusieurs autres tiges munies de feuilles et de pédon-
cules pil. normaux du M. minima. J'ai une ample collection
de ces pieds instructifs. Lorsqu'il y a. chez certains individus
entièrement déformes, absence de feuilles et de tiges saines, De
Coincy, Neyraut, etc., ont cru a une espèce, variété, tonne, qui
malheureusement n'a pas le moindre droit à recevoir un nom,
sinon en tératologie.
Lathyri s si;i ikolii s var. amphicarpos G. G. Voilà, en fait de
variétés, un vocable tout a fait inutile, car n'importe quel pied
de /.. setifolius est disposé a produire des gousses hypogées
pourvu que le terrain immédiatement proche soit favorable. Le
plus ou moins de fréquence de la maturation non aérienne de
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 291
fruits issus de fleurs cleistogames s'introduisant dans le sol
relève d'un phénomène biologique, et le morphologiste ne doit
point créer ici un nom spécial de variété. Cette réflexion m'est
venue à la découverte, en deux endroits opposés du territoire
d'Aubagne. de divers pieds de la légumineuse que Gouan appe-
lait à tort Lathyrus amphicarpos L. Les exemplaires que j'ai
recueillis ont leurs fruits souterrains on ne peut mieux déve-
loppés et j'ajoute, chose inédite, que les rameaux à l'extrémité
desquels sont attachées les gousses non aériennes ne partent
pas exclusivement du collet de la racine : certains rameaux-
pédoncules sont insérés à une distance sensible de ce collet, le
long de la tige qui, couchée sur le sol, permet à ces rameaux de
devenir hypogés en s'allongeant plus ou moins.
Xanthium strumarium var. septimense N. Septêmes, au quar-
tier de Tubié ; s'y reproduit semblable tous les ans. Cette Lam-
pourde est voisine de la var. antiquorum Boiss. FI. Orient. ;
mais M. Foucaud, à qui je l'ai communiquée, pense qu'il s'agit
d'une var. distincte. Selon mon savant confrère, le Xanthium de
Septêmes, comparativement au strumarium de France, a des
fruits plus gros, plus courts, presque arrondis, plus chargés
d'épines. Indigène ?
Heliotropium europ-kum var. tenuiflorum Boiss. Marseille,
les Pennes, Septêmes et probablement dans toute la basse Pro-
vence. Plante qui n'est guère moins commune que la variété
odorante déjà signalée dans le Petit Coin. Il est évident que
Garidel a eu en vue la tenuiflorum et que sa fautive synonymie
bauhinienne a induit en erreur Castagne, seul à indiquer YH.
supinum L. à Aix. Garidel disant de Y Heliotropium majus
[H. europamm L.] et de 17/. minus[H. supinum L.]: «On
trouve ces deux plantes presque partout dans nos champs », Gé-
rard, de Fonvert et Achintre, etc., auraient à coup sûr retrouvé
l'Héliotrope couché ; or, ils s'en réfèrent, pour cette espèce, soit à
Garidel, soit à Castagne : ceux-ci ont donc erronément visé la
var. tenuiflorum, d'ordinaire un peu étalée sur le terrain.
Veronica agrestis var. subabortiva N . Variété excessivement
abondante dans les prairies riveraines de l'Huveaune au sud
d'Aubagne, puis aux bords des champs humides au nord et à
l'ouest de cette ville. Remarquable par ses petites feuilles ainsi
que par sa corolle relativement grande, dont un des pétales est
blanc immaculé, deux autres sont blancs striés de bleu, le qua-
trième agréablement azuré. La majorité des fruits avortent et,
dans les capsules toujours peu renflées, on constate moins de
graines que chez Y agrestis typique. Une hybridation serait pré-
sumable si le nombre des pieds identiques n'était en quelque
292 ACADÉMIE l>F. GEOGRAPHIE DnTVNIQUE
sorte innombrable. Feu Honore Roux, qui du reste a méconnu
en Provence la V. agrestis, certes assez commune, a pris ( Errajre
humanumest) la var. subabortiva pour une Véronique tout autre :
V. acinifolia : cela résulte de la citation suivante (v. son Supplé-
ment, $. 689) : « Veronica acinifolia L . Abondante dans les
près à Saint-Menet et à Camp-Major ! »
Marri"bium creticum Mill. Pendant trois ans, à Saint-Antoine,
un pied de cette labiée a fleuri et fructifié abondamment,
comme cela se produit ça et là aux environs de Marseille.
où le Marrube de Crète, aujourd'hui tout a fait naturalise, a été
introduit depuis longtemps. C'est bien ce même creticum que
Achintrc (2' édition de son Catalogue; signale a Simiane ; seu-
lement il se trompe en disant que Garidel l'avait déjà trouve
dans les environs du château du Sambuc et à l'endroit appelé
loti Taùlisson, terroir de Jouques. Il y a méprise, puisque, en
se reportant à Y Histoire des Plantes des environs d'Ai.w nous
voyons cité par Garidel le Pinax, 23o (pas de numéro de la
figure). Si Gaspard Bauhin, par « Marrubium album, latifolium
(ou angustifolium), peregrinum », 2'3o, n0s 4 et 5, veut sans con-
teste parler des M. peregrinum L. et M. creticum Mill., «d'autre
part le n" 2 du Pinax « M. album, villosutn » (unique synonyme
inscrit par Garidel) correspond au M. apuli:m d'en., var. du M.
vu/gare L. signalée dans le Petit Coin et qui croissait jadis
comme aujourd'hui entre Aix et la Durance. le Marrube de la
Pouille n'ayant jamais dû être très rare en Provence.
Tel'Cru'.m psicudo-cham.epitys var. UULTIFIDUM Benth. Les
Aygalades, mêlée au type. Variété non encore citée en
France.
Parietaria officinalis var. MicROPHYLLAWeddel. Cette variété,
indiquée en Espagne par Willkomm et Lange j est assez fré-
quente sur divers murs à Marseille (Séon, Saint-Antoine, etc.].
[A suivre)
DERNIÈRE NOUVELLE
M. Km. Gadeceau a découvert, en mai dernier, à Bclle-Isle-
en-Mer (Morbihan), les Carex bri^oïàesh. et Pairaei F. Sch.
Le Secrétaire perpétuel, Gérant du « Bulletin » : H. LE VEILLÉ.
I Le Mans. — Imprimerie île l'Institut de Bibliographie de Paris. — X-19U9.
11e Année (3e Série) N° 156 Ier Novembre 1902
BULLETIN
DE
L'ACADÉMIE INTERNATIONALE
de Géographie Botanique
« LE MONDE DES PLANTES »
Paraissant le 1er de ohacfiio inoi§
SOMMAIRE DU N° 156
Mort de Th. de Heldreich.
Nomination de MM. Zawodnv, I. aborde, Declercq, Deleuil, Do.minguez,
Maranne.
Typha Hodinieri, H. I. éveillé.
Un nouveau Myosurus, Th. de Heldreich.
Renonculacées de Corée, H. Léveillé.
La géo-botanique du département de la Mayenne, P. Delaunay.
Carex de Corée, H. LÉveili é et Eue Vakiot.
Sur l'époque de la feuillaison des arbres de la Grande-Canarie, Dr F. Gidon.
Onothéracées du Japon, H. Léveillé.
LE MANS
IMPRIMERIE DE L'INSTITUT DE BIBLIOGRAPHIE
(typographie monnoyer)
12, Place des Jacobins, 12
1 902
Académie internationale de Géographie Botanique I
Directeur : M. R. A. PHILIPPI, à Santiago Chili .
Secrétaire perpétuel : M. II. LÉVEILL1 . rue de Flore, Le Mans (Sanhe).
Trésorier: M. Ch. LE GENDRE, O, Limoges (Haute-Vienne
Conseil de l'Académie : MM. Philippi, Li veilli . €>, Le Gendre, v, King, Rouy,^, h
Trelb.
On peut st procurer au Secrétariat le diplôme spécialement gravé pour l'Académie
au prix de 3 francs
Cotisation annuelle : 10 francs
L'Académie laisse aux auteurs la responsabilité de leurs opinions.
Adresser mandats et communications au Secrétariat.
Secrétariat-Rédaction
, Rue de Flore, T8
,L;e MANS
(Sarthe — I^remce)
Nos Collègues hors France peuvent
nous adresser leurs cotisations soit
par la poste, soit I*iW.AItI,I«:s J\JJ
MANS, au COMPTOIR NATIONAL
DESCOMPTE, à la SOCIÉTÉ GÉNÉ-
RALE, ou au CRÉDIT LYONNAIS.
DEPOTS :
Abonnement : 12 fr. ; Le numeiro : 1 fr
PARIS
Jacques Lechevalier, Librairie médi
cale et scientifique. 23, rue Racine]
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J.-B. Baillïî re et Fils, iq, rue Haute
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L()Nl)Ri:S W.
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Gcbriider Borntraeger, Schoneberger
strasse, 17. a. Dépositaire pour l'Aile
magne et l\ \ ut riche.
NEW-YORK
Ph. Heinsberger, 1?. First Avenue.
Ouvrages offerts à la Bibliothèque
De la part de MM. H. de Boissieu (i br.) ; Dr J . Zawodny (5 br.); Kaiu.
Ortlepp (i br.); Fr. Héribaud Jh (2 br.); Andr. Kneucker (6 br.); et de M"'"
Ri leze (2 br.).
Mouvement de l'Herbier
De M. 1. Dorfler un lot de Carex rares.
Du Frère Sennen un lot d'espèces méridionales.
De M. Andréas Kneucker les fascicules 3 et 4 de ses Cypcraceae, Restio-
naceae et Juncacae exsiccatae et le fascicule X de ses Cariées exsiccatae.
i ie Année (3e Série)
N° 156
Ier Novembre IQ02
BULLETIN
DE L'ACADEMIE INTERNATIONALE
DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
l'.'i Af.AHÉMIK DE GÉOGRAPHIE BOTAMUl'E
E 1_ ECT I O N
La mort de Tu. de Hkldreich, en même temps qu'elle creuse un
grand vide dans notre Académie, laisse une place vacante parmi
nos membres titulaires comme celle de Michel] à laissé une
place vacante parmi nos correspondants.
Une médaille scientifique de ire classe se trouve également
libre. Depuis le i'r janvier 1899, Th. de Heldreich en était titu-
laire. On sait qu'il ne peut y avoir que cinq titulaires de la
médaille scientifique de ire classe.
MM. les Membres d'Honneur, titulaires et correspondants
sont invités à nous adresser, le plus tôt possible, leur vote pour
les élections suivantes:
Election d'un membre titulaire
Candidats: MM. Radde, de Tiflis.
Clarke, de Kew.
Grecescu de Bucarest.
Election de deux membres correspondants.
Candidats: MM.Boudier, Britton, Clos, Corbière, Coulter,
SCHINZ.
On trouvera au bulletin de janvier, par suite de ces élections
un important mouvement de promotion d'Associés libres.
Le Secrétaire perpétuel
H. Lhveillh.
NOMINATIONS
Par décision, en date du 29 septembre, est nommé membre
auxiliaire de l'Académie :
M. Zawodny (Jos.), XVIII, Wuhringerstrasse, 194 (Vienne),
présenté par MM. Leveillé ci Gentil.
Par décision, en date du 5 octobre est nommé Associé libre
de l'Académie :
M. le Dr Zawodny (Joseph), Professeur d'Horticulture,
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE £9o
XVIII, Wiihringerstrasse, 194, Vienne (Autriche), pre'senté par
MM. Léveillé et Gentil.
Par décision, en date du 5 octobre sont nommés membres
auxiliaires de l'Académie:
M. Laborde (E.), répétiteur au Lycée, 5, rue d'Avesnières,
Laval, (Mayenne), présenté par MM. Léveillé et Labbé.
M . Declerco. (abbé J.), professeur au Collège du Sacré Cœur,
à Estaires (Nord), présenté par MM. Léveillé et Vaniot.
M. Deleuil (Auguste), agronome, Barbentane (Bouches-du-
Rhône), présenté par MM Léveillé et Reynier.
M. Dominguez (professeur J. A.), directeur du Musée de
pharmacologie de la Faculté de médecine, Calle Cangallo, 2237,
Buenos Aires (République Argentine), présenté par MM. Au-
tran et Léveillé.
M. Maranne (Isidore), à Saint-Saturnin par Ségur (Cantal),
présenté par MM. l'abbé Charbonnel et Léveillé.
Le Directeur,
R. A. PHILIPPI.
TYPHA BODINIERI Lévl. et Vnt.
Au bulletin de l'Académie de juillet dernier (tome xi, n° 1 52,
p. 166, nous avons publié une nouvelle espèce de Typha, le
T. Martini du nom du collecteur le P. Martin du Kouy-
Tchéou. Bien qu'à proprement parler il n'existe pas de synony-
mie de cette espèce puisque Y Index Keivensis rapporte le Ty-
pha Martini Jordan au T. Laxmanni Lepech néanmoins
comme les botanistes français continuent à user du nom
de T. Martini, sur l'observation que nous a faite à ce sujet
M. Rouy, nous changeons le nom de Typha Martini Lévl. et
Vnt. en celui de Typha Bodinieri.
H. Léveillé et Eug. Vaniot.
-% ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTA1MQUB
UN NOUVEAU MYOSURUS
Myosurus Heldreichii Lévl.
On trouvera dans la lettre ci-après de Th. de Heldreich la
description d'un nouveau Myosurus qu'il a bien voulu nous
soumettre et que la mort, croyons-nous, ne lui a pas laissé le
temps de publier. Nous sommes heureux de le lui dédier.
Athènes le 23 août iooi.
Je suis de retour depuis une vingtaine de jours de Mycène.
Mon excursion a été fructueuse sous tous les rapports. J'y ai
fait des promenades à pied de 5- 10 kilomètres sur les collines
et montagnes de granité plusieurs jours de suite. C'est joli pour
mon âge, n'est-ce pas? (79 ans). J'y ai ramassé bon nombre de
plantes, parmi lesquelles plusieurs espèces nouvelles encore à
l'étude; mais sans doute deux bien sûres. A propos de Renon-
culacées, une de mes espèces nouvelles n'est rien moins qu'un
nouveau MYOSURUS! D'avoir constaté le M. mininus L. en
Grèce aurait été déjà une découverte assez intéressante puisque
cette plante, jusqu'à présent, n'avait pas été trouvée en Europe-
plus au sud que Bysance (Cf. P. >i . 7-7. orient.): mais ma plante
de Delos est à coup sûr une bonne espèce distincte de .)/. mini-
ums par les feuilles filiformes uninerves non 3-nervées les
scapes fructifères très courts et très enfles et surtout la J'urine
des carpelles, triquètres dans le M. minimus, et presque cylin-
driques dans le mien, couverts de poils glanduli/'ercs.
Je vous communique ci-inclus un des échantillons — mal-
heureusement peu nombreux — en vous demandant votre avis
(le plus tôt possible s'il vous plaît). J'en publierai si vous vou-
lez la description (ainsi que d'un nouveau Daucus tort curieux),
dans le Bulletin.
Th. de Heldreich.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 297
RENONCULACÉES DE CORÉE
par M. H. Léveillé
LeR. P. Urbain Faurie, à lasuite de son expédition botanique
en Corée, nous a adressé un lot important de Renonculacées de
cette contrée à peu près inconnue jusqu'à présent au point de
vue de sa Flore.
L'ensemble des espèces indique une étroite relation entre la
flore de cette région et celle de la Chine orientale. Toutefois, un
certain nombre d'espèces se retrouvent dans la flore du Japon.
THALICTRUM
Thalictrum minus L. — Lieux herbeux, humides des colli-
nes de Chinampo, juin 1901 ; n° 21 .
Thalictrum minus L . var. majus Crantz. — Collines de
Chemulpo, 28 sept. 1901 ; n° 22. — Intérieur de la Corée, Ier
septembre 1901 ; sans n°.
Thalictrum grandisepalum sp. nov. Caule elato, robustis-
simo, glabro, lucido, tistuloso et eleganter striato ; foliis 2-3
pinnatis, Th. majus referentibus ; floribus magnis ; filamentis
antherorum non incrassatis ; sepalis 7-10 mm. latis ; akeniis
paucis, stipitatis, vix compressis, striatis.
Les affinités de cette espèce à cause de la largeur de ses sépales
sont avec le T. tuberosam.
Bords des eaux au pied des montagnes, août 1901 ; n° 20.
Thalictrum tuberiferum Max. — Monts Kan-ouento, lieux
humides des forêts, juillet 1901 ; n° 24 et sans n°.
Thalictrum akanense Huth. — Ouen-san, juillet et août
1901 ; sans numéro.
Thalictrum Goreanum sp. nov. — Radice longe tuberosa et
multiplici ; collo inflato ; caule gracili, glabro, lucido et triquc-
tro ; foliis simplicibus tam radicalibris quam caulinaribus con-
similibus, typice-peltatis, sub-rotundis, crenato-lobatis, glabris
et lucidis ; inflorescentia paniculam efformante ; akeniis corn-
298 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTAISIQl E
pressis, fusiformibus, glabris, nervatis, sessilibus, perpaucis in
paniculae dichotomiis partitioaibus .
Bien curieuse espèce rappel ani par ses feuilles peltées, d'ail-
leurs très larges (4-9 cent.) Ylsopyrum peltatum.
CALTHA
Caltha palustris L. — Monts Nai-piang, 1.200 m. juillet
1901 ; sans n°.
RANUNCULUS
Ranunculus aquatilis L. — Rizières et eaux stagnantes près
Chcmulpo, mai 1901 ; nu 32. — Kan-ouen-to : dans les eaux
courantes, juin 1901 ; n" 21.
Ranunculus chinensis Bunge. — Pyeng-yan, lieux herbeux,
juin if. 01 ; n° 35. Bec des carpelles droit.
Ranunculus acer L. — Kan-ouen-to, juillet 1901 ; n° 38.
Ranunculus repens L. — Pyeng-yang, prés humides, juin
iqoi ; n° 33.
Ranunculus ternatus Thunb. — Pyeng-yang, lieux her-
beux, juin 1901 ; n° 34.
CLEMAT1S
Cleraatis alpina Mill. — Lieux pierreux des cours d'eau de
l'intérieur, sept. 1901 ; n° 6. — Buissons et haies de l'intérieur
de la Corée, août 1901, spécimen unique.
Clematis Coreana sp. nov. — Caule humili, anguloso, non
scandente, glabro ; foliis simplicibus, oppositis, integris et cons-
picue nervatis, glabris, petiolatis ; flore unieoet terminali, ma-
gno; sepalis magnis et villoso-tomentosis ; carpellis praesertim
margine villosis ; stylis elongatis barbatis. barba terruginea.
Curieuse espèce à port d1 'Aristolochia Clematitis.
Monts N ai- Piang, 1208 m. Rare, juillet 1901 ; n" 8.
Clematis florida Thunb. — Haies près Chinampo, sept
1901 ; n" 12. — Près de la ville de Pouk-han, 1000 m., 3 juin
1901 ; n° 3.
Clematis recta L. var. paniculata Thunb. — Buissons de
la province de Kan-ouen-to, juillet 1901 ; n° i5.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 299
Var. Flammula L. — Pyeng-yang, collines et passim, juin
1901, n° 16-
Glematis hedysarifolia DC. var. MEYKNiANAWalp. — Colli-
nes arides près Chinampo, juin 1901 ; n° i3 ; — Collines de
l'intérieur de la Corée, juill. 1901 ; n* 14.
Clematis Vitalba L. (i). — Buissons de l'intérieur, près
Nai-piang, )uill. 1901 ; n° 5 — Intérieur de la Corée, sept
1901 ; n" 7. — Buissons et haies près Nai-piang, août 1901 ;
n° 10. — Buissons de la région intérieure, Ier sept. 1901 ; n° 11.
Clematis fusca Turcz. Buissons humides de la province de
Kan-ouen-to, juillet 1901 : n° 9.
Clematis angustifolia (2) Jacq, Franch. C. recta L. var.
angustifolia Jacq. ap. Kuntze. Monog. derGatt. Clematis. —
Lieux herbeux des collines près de Chinampo, fréquent, fi. juin
fr. juillet 1901 ; n0s 1 et 4.
Si compréhensif que soit le Clematis recta L. (et quoique nous
applaudissions à l'idée de notre savant Collègue de syntéhister
le plus possible), nous considérons cependant cette forme com-
me spécifiquement distincte du C. recta.
Clematis heracleifolia D C. — Collines près de Ouen-san
août 1901 ; n° 2.
ERANTHIS
Eranthis Vaniotiana sp. nov. — Caule elato, gracili, 60 cm.
circiter alto ; folio radicali longe petiolato, maximo, palmatilo-
bato ; involucro foliato e quo oriuntur très scapi ; calice persis-
tente, abortu 4-sepalo ; sepalis lanceolatis, acutis et integris ;
capsulis stipitatis, ad maturitatem valvis dehiscentibus, quo-
vis follicula congregala ûngente.
Lieux ombragés des forêts, Kan-ouen-to, juillet 1901 ;
n« 36.
(1) La Clématite de l'herbier Bodinier, recueillie le 21 sept. I889 au Ja-
pon : bois du jardin public à Nagasaki, doit être rattachée au C. Alpina Mi 11.
var. Fauriei Boissieu et non au C. florida.
(2) L'Herbier de Pékin de Bodinier renferme cette plante recueillie à Pékin
en juin 1888 et notée comme plante à belles rieurs blanches, assez commune
dans les champs en friche et au bord des chemins. La plante incomplète que
nous rapportions au Paeonia doit être rapportée à cette espèce.
31 •» .m IDÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOI \M"i B
ANEMONE
Anémone nareissiflora L. Monts Ouen-san, i5oom.
2 sept . 1 90 1 ; sans numéri >.
Aquilegia Fauriei sp. nov. —Gaule elato, striato praesertim
ad apicem muricato ; foliis compositis, pinnatis; peiiolo alato, fo-
liolis oblongis, eleganter [basi excepta denticulatis, glandulosis
et subsessilibus,conspicue nervatis ; inflorescentia in spicara pro-
ductam disposita ; floribus magnis; sepalis lanceolatis, pubes
centibus, vix tertiam corollae parte m aequantibus; petalis oblon-
icuminatis, nervatis; staminibus elongatis, arcuatis, valde
muricatis et ad apicem longe apiculatis ; stylis elongatis; tuliicu-
lis 2-5, erassis, ovatis, styli basi* coronatis, undique appresse
muricatis; semine riigrescentÇj compresso, lenticulari et muri-
cato. Excellente espèce bien distincte par ses feuilles de le'gumi-
neuse, ses follicules de Paeonia et par sa tige et son inflores-
cence extraordinairement muriquée.
Collines près de Chemulpo ; juin 1001 ; n" 17. en lieurs;
collines de Pyeng-yang, juillet iqoi ; n° iN; en fruits.
DELPHINIUM
Delphinium elatum L. var. PALMATUMVdr. nov. — Pédoncule
et pedicelles de L'inflorescence tomenteux, glanduleux ; feuilu
à"1 Acônitum Lycoctonum ou d'.t. palmatum.
Monts Kan-ouen-to ; 4 sept. 1901 ; n° 26. Noté comme rare
Les Delphinium manquent au Japon.
ACONITUM
Acônitum Delavayi Franch. var. Coreana var. nov. —
Plante robuste h fleurs jaunes. Nous rattachons à VA. Delavayi
cet Aconit a fleurs jaunes comme celles de VA. Anthora et
dont les autres caractères nous semblent répondre à la descrip-
tion de Franchet.
Fréquent dans les montagnes de l'intérieur ; 4 sept. 1901;
n" 28.
Acônitum Xusnetzoffii Rchb. — Montagnes près Fusan,
oct. LQOJ : san> numéro.
ACADÉMIE OE GÉOGItAPHIE BOTANIQUE 301
Aconitum ochotense Rchb. — Ouen-san, lieux humides des
forêts, sept. 1901 ; n° 3o.
Aconitum Lycoctonum L. — Fréquent dans l'intérieur, 4
sept. 1901 ; n° 27. — Monts Nai-piang, ruisseaux des forêts,
1200 m. environ, 22 août 1901 ; n° 29.
PAEONIA
Paœonia albiflora Pall. — Près de la sépulture royale de
Syou-ouen. Rare. Mai 1901 ; sans n°.
CIMICIFUGA
Cimicifuga dahuriea Huth.— Montagnes du milieu de la Co-
rée, sept. 1901 ; n° 220 bis. — Kan-ouen-to, fréquent semble-
t-il, sur les pentes, sept. 1901 ; n° 220.
La Géologie du département de la Mayenne
Dans ses rapports avec la géographie botanique.
Par M. P. Delaunay
Au point de vue géologiqne, le département de la Mayenne
peut être sche'matiquement divisé du Nord au sud en plusieurs
zones.
i° Zone granitique et précambrienne, occupant la majeure
partie de l'arrondissement de Mayenne. Les schistes précam-
briens, tantôt normaux, tantôt mâclifères ou granitisés, enser-
rent les quatre grands massifs granitiques de Gorron, Ambriè-
res, — Lassay, Le Horps, — Martigné, Gommer, Mayenne, —
Saint-Thomas de Courceriers, Trans, Izé.
Accessoirement, notons la présence :
De quelques îlots de graviers pliocènes, en général stériles,
comme les sapinières de Guelaintin et les landes voisines cou-
vertes de bruvères et de genévriers.
Des bas-fonds tourbeux des étangs d'Aron.
Toute cette zone est en général siliceuse, ou argileuse et pour-
vue parconséquent d'une flore argilicole ou silicicole.. Les forêts
302 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE KOTAMQlE
marquent les points où le terrain est le plus siliceux: le bois
d'Hcrmet pousse sur le grès éocène à Sabalites ; la forêt de Ma-
yenne étage ses chênes sur le grès armoricain, et là où le grès
apparaît à nu, au sommet des crêtes, il se couronne de pins : ces
arbres sont, dans le département, les signaux ordinaires du grès
armoricain ; la forêt de Pail, avec ses deux contreforts, les
forêts de Monaye et de Multonne, repose aussi sur cette ro-
che.
Cependant, la présence d'une flore calcicole serait possible en
certains points.
Sur l'îlot éocène de Marcillé-Grazay.
Dans les zones granitiques, au4 niveau des filons de diorite
le feldspath de cette diorite se décompose parfois, sous L'in-
fluence des agents atmosphériques, en une argile calearilère.
2° Zone silurienne, longue traînée de grès armoricain et de-
grès gothlandien auxquels s'adjoint, à l'Est du département, un
énorme massif cambrien qu'une coulée de schistes précambriens
(Rouez, Parennes,) vient couper en deux tronçons : les Coëvrons
et la Charnie. Le tronçon supérieur mène ses schistes, ses cal-
caires magnésiens, ses porphyrites, ses grès (grès de Ste Suzanne)
de Voutré à Fresnay par Sillé-le-Guillaume ; le tronçon inté-
rieur va de Montsûrs vers Ste Suzanne et St Denis d'Orques.
Ici, plantes calcicoles et silicoles s'associent ; mais les forêts
restent toujours fidèles à la silice : la forêt de Sillé couvre le
grès de Ste Suzanne et le grès armoricain ; la forêt de la Charnie
le grès de Ste Suzanne.
3° Zone devonienne, avec ses calcaires noirs, ses schistes et
ses grès : de même que les pins étaient la parure habituelle des
crêtes de grès armoricain, de même le grès devonien à Orthis
Monnieri se couronne ordinairement dans la Mayenne, de fu-
taies de châtaigniers.
4* /(me carbonifère (calcaires, schistes, grès) du bassin de
Laval.
5° Une mince bande silurienne marque la rive inférieure du
bassin anthracito-cakaire et, plus au Sud, une large marge pré-
cambrienne occupe presque tout l'arrondissement de Chàteau-
Gontier. On y retrouvera donc la flore silicicole et argilicole de
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 303
l'arrondissement de Mayenne mais bien plus riche à cause de la
différence de climat.
Ceci posé, la géologie mayennaise cadre-t-elle assez bien avec
les frontières du département pour qu'une flore départementale
puisse rationnellement se renfermer dans les limites politiques?
A l'est du département, les diverses zones que nous avons si-
gnalées dépassent quelque peu sa frontière. Ainsi la crête silu-
rienne qui, au Nord de la Mayenne, pénètre comme un coin au
milieu des schistes précambriens (forêt de Pail) s'infléchit au
Nord-Ouest vers le Sud, redescend vers Fresnay-sur-Sarthe pour
rejoindre à ce niveau la chaîne des Coëvrons en y lançant une
longue arête de grès armoricain. De la sorte, elle isole des ter-
rains secondaires la zone précambrienne.
Plus bas, la bande anthracito-calcaire de Laval se poursuit
dans la Sarthe jusqu'à Sablé et Brûlon.
Toute cette marge de la Sarthe estdonc une dépendance géo-
logique de la Mayenne et doit y être rattachée; une ligne de
démarcation nette sépare les assises primaires du Maine des
couches jurassiques et crétacées de la Sarthe, et les points prin-
cipaux sont approximativement le Petit-Oisseau, Fyé, Saint-
Victeur, Saint-Ouen-de-Mimbré, Fresnay-sur-Sarthe, Moitron,
Pezé, Crissé, Tennie, Saint-Symphorien, Brûlon, Sablé.
Au sud du département on peut considérer comme borne
naturelle la longue crête silurienne (grès amoricain), qui, sur la
lisière du précambrien du bassin de Château-de-Gontier, va
obliquement de Saint-Aignan-sur-Roë (Mayenne) à Chàteau-
neuf-sur-Sarthe (Maine-et-Loire).
Au nord, point de limites tranchées : les granités de Lassay et
du Horps se prolongent jusqu'à Passais dans l'Orne; les schistes
précambriens mayennais vont buter contre les crêtes ordovi-
ciennes de Domfront et de Mortain ; la chaîne silurienne de
Pail lance autour du massif granitique de Champfremont-La-
Poôté deux prolongements : l'un vers Alençon ; l'autre, suppor-
tant la forêt de Monaye, vers Carrouges.
A l'ouest, mêmes transitions : de part et d'autre du bassin de
Laval, les zones précambriennes de Mayenne et de Chàteau-
Gontier se poursuivent vers Fougères et vers Rennes. Si la bande
304 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
silurienne du nord ne va pas très loin du côté de la Bretagne,
en revanche les minces plissements du grés silurien qui
limitent au sud ce bassin, vont ^'épanouir largement dans Tllle-
et-Vilaine.
Nous voyons qu'en somme le département de la Mayenne,
dépendance du grand massif géologique breton, lui fait suite au
1, à l'ouest, au sud, sans séparation bien nette; les investi
tions d'une Flore départementale de la Mayenne devraient donc
s'arrêter de ce coteaux frontières politiques pour rester dans
bornes raisonnables. A l'est du département, les couches pri-
maires empiètent un peu sur la Sarthe ; géologiquement, cette-
zone sarthoise dépend de la .Mayenne, et il nous paraîtrait
logique de pousser de ce côté les limites botaniques de la
Mayenne jusqu'au niveau de la ligne qui sépare les terrains
palcozoïques de l'ouest, des étages jurassiques et crétacés.
Signalons, en terminant l'intérêt qu'il y aurait à signaler dans
les flores, à côté de la localité où croissent les plantes, le faciès
géologique de leur station ; sans doute, d'un pays à l'autre, une
même plante peut Cire tantôt calcicole, tantôt silicicole, mais il
serait intéressant d'indiquer pour une région donnée le laciès
pétrographique de son habitat : par comparaison on pourrait dé-
terminer l'appoint variable qu'apportent aux conditions géolo-
giques les conditions météorologiques ambiantes pour fixer la
géographie botanique.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 305
CAREX DE COREE
Par MM. Léveillé et Vaniot
Carex haematostachys sp., nov.
Epis distincts, le supérieur mâle; i épi mâle (accompagné
quelquefois d'un second épi mâle très court), fusiforme, peu ou
point pédicellé; à écailles acuminées, jaunâtres, étroitement sca-
rieuses sur les bords ; épis femelles 2-3,, le supérieur quelquefois
mâle au sommet, rapprochés de l'épi mâle", sessiles-subglobuleux
ou médiocrement allongés.
Racine rampante, stolonifére.
Chaumes glabres, trigones, grêles, médiocres, rudes dans le
haut.
Feuilles glabres, très étroites, canalkulées, striées, scabres,
terminées en pointe très fine, plus courtes que les chaumes ou
les égalant ; bractées non vaginantes, limbe quelquefois assez
long; les supérieures à limbe réduit â une grande écaille.
Stigmates 3, hispides glanduleux .
Ecaille: rouge sang, donnant à l'épi une couleur sui generis;
arrondie, scarieuse aux bords, plus courte et plus étroite que
l'utricule bien développé; â nervure dorsale souvent jaunâtre se
prolongeant en pointe plus ou moins longue.
Utuicule : jaunâtre largement teinté de rouge, glabre, strié,
(8-12 stries), globuleux; à bec court, arrondi, échancré.
Graine: rougedtre, glabre, très visiblement chagrinée, trigone,
globuleuse, sessile, atténuée légèrement au sommet.
N° 926. In tumulis Pven-yang, juin 1901 .
Espèce absolument remarquable et distincte au premier coup
d'ceil, assurément une des plus belles espèces du genre Carex.
Dia gnose latine.
Spicis distinctis ; 1 (raro 2) mascula ; 2-3 femineis ; radice
repente et stolonifera ; culmis gracilibus, ad apicem scabris;
foliis angustissimis, scabris, culmos fere aequantibus ; bracteis
306 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE UOTANIQUK
superioribus ad squamas rcductis; stigmatibus tribus, glandu-
loso-hispidis ; squama sanguinca. margine hyalina, utriculum
non aequante ; cum ncrvo dorsali flavescente; mriculo flaves-
cente, sanguinco colore insuper tincto, rotundato; ore brevi et
bifido ; semine rubescente, granosotx sessili.
Carex pseudo-chinensis sp. nov.
Epis distincts, le supérieur mâle; i épi mâle pédicellé,
long, très fluet, à écailles jaunes acuminées; épis femelles 3-4,
groupés vers le sommet des chaumes, assez allongés, sessilesou
très brièvement pédicellés.
Racine traçante.
Chaumes glabres, assez élevés, trigones, scabres au sommet.
Feuilles glabres, étroites, nombreuses, scabres, plus longues
que les chaumes; bractées non vaginantes, l'inférieure dépassant
l'inflorescence.
Stigmates 2.
Ecaille: scarieuse, plus courte et plus étroite que l'utricule;
à nervure dorsale, triple, acuminée.
Utricule : jaunâtre sur le sec, glabre, obscurément strie,
allongé, atténué en bec court.
N° 941. In uliginosis, Syen-Ouen, 3o mai 1901.
Espèce à faciès de C. chinensis.
Dia gnose latine.
Spicis distinctis; 1 mascula, stipitata; 3-4 femineis, productis,
sessilibus vel subsessilibus; radice repente; culmis gracili-
bus altis, ad apicem scabris; foliis angustis, numerosis, sca-
bris; culmos superantibus; bracteis non vaginantibus, superiore
inflorescentiam superante; stigmatibus, duobus; squama hya-
lina, utriculum haud aequante, cum nervo dorsali triplici et
acuminato; utriculo flavescente, glabro, obscure striato, pro-
ducto et ad apicem attenuato.
Carex tegulata sp. nov.
Epis distincts, le supérieur mâle; 1 épi mâle pédicellé, petit,
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 307
fluet, à écailles arrondies au sommet, rousses, scarieuses sur
les bords; e'pis femelles 2-3, les supérieurs globuleux sessiles;
(l'inférieur plus allongé, brièvement pédicellé); présentant de
nombreux utricules pressés, écrasés les uns contre les autres,
sauf à la base de l'épi inférieur où l'on voit quelques utricules
solitaires.
Racine traçante.
Chaumes glabres, grêles, médiocres, triquêtres, rudes au som-
met.
Feuilles glabres, plutôt étroites, scabres, finement acuminées,
égalant environ les chaumes; bractées non vaginantes, l'infé-
rieure restant plus courte que l'inflorescence.
Stigmates 2.
Ecaille : largement jaunâtre sur la nervure dorsale, rousse
de chaque côté de la nervure, étroitement scarieuse sur les
bords, plus courte et plus étroite que l'utricule. (La partie sca-
rieuse fait parfois complètement défaut, les bords de l'écaillé
sont alors roux et tout le centre est jaunâtre).
Utricule : de couleur paille, glabre, lisse, petit, ordinairement
globuleux, mais aplati dans l'intérieur de l'épi sur les autres à
la façon de tuiles imbriquées.
N°qi6 In ripis fluminis Séoul, 27 mai 1901. — N° 917.
Faciès des C. vulgaris et latinervia.
Dia gnose latine
Spicis distinctis; 1 mascula stipitata, 2-3 femineis, globosis,
(interiore excepta) sessilibus; radice repente; culmos fere
aequantibus; bracteis haud vaginantibus, inferiore inflorescen-
tiam non aequante; stigmatibus duobus; margine nunc hyalino
nunc rufescente ; utriculis paleaceis levibus, parvis, globosis
sed ad modum tegularum compressis et dispositis.
[A suivre).
308 ACADÉMIE DR GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
Sur l'époque de la feuillaison des arbres
Aux divers niveaux d'altitude de la Grande-Canarie
Par le 1) F. Gidon
On sait depuis les observations de Heer i qiM la feuillaison
printanière desarbresà feuilles caduques originaires de l'Europe
n'est pas a beaucoup pi\ . précoce a Funchal (Madère) que
pourrait le faire supposer la douceur- bien connue des print nips
de l'ile. Les arbres ne commencent en effet à développer leurs
feuilles à Madère qu'à une température bien supérieure à celle
qui les met en végétation dans le domaine forestier de l'Europe
du nord - et une des lois générales les mieux établies de la vé-
gétation des arbres en Europe semble par ce seul tait mise en
défaut.
Dans toute l'étendue du domaine forestier européen le bour-
geonnement des diverses espèces d'arbres survient en effet, cha-
que printemps, au moment précis où s'établit en chaque localité
une certaine température critique, variable d'une espèce a l'autre
mais constante pour une même espèce dans toute l'étendue du
domaine, là la valeur de cette température critique est même
l'un des facteurs qui contribuent le plus efficacement à limiter
l'extension vers le nord des di . sssence . parce
que d'elle dépend, pour une large part, le temps dont chaque
espèce dispose en chaque climat pou; nplir le cycle annuel
de sa végétation. A Madère, au Canaries la feuillaison des arbres
semble échapper a cette loi générale. On doit se demander
pourquoi.
Aum. de Candoi.li: (2) voyait dans la feuillaison si anormale-
ment tardive des arbres à Madère une adaptation de la plante
au climat. L'un des facteurs physiques qui empêchent l'extension
indéfinie de nos espèces européennes vers le sud est en effet l'élé -
(1) Heer. — Verhandl, derSchwei i ellsch, iîJ5tp. 54.
(1) Ai.i'11. pe Candolle. Géograph e botanique raison née i855 — I. I. —
p. 2
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 309
vation graduellement croissante dans cette direction des sommes
de température auxquelles sont soumises les plantes pendant
leur période annuelle de végétation active. En retardant plus ou
moins la reprise de la végétation au printemps, les arbres par-
viendraient à éluder, en quelque sorte, l'action des sommes de
température un peu fortes — et ne prendraient de la chaleur
d'un climat méridional que la dose à leur convenance. A. Gri-
skbach (i), au contraire, verrait plutôt dans ces mêmes faits une
survivance d'habitudes invétérées chez l'espèce. Nos arbres
d'Europe transportés à Madère ou aux Canaries continueraient
simplement à pousser leurs feuilles, sous ce climat nouveau, à
l'époque à laquelle ils avaient l'habitude de les développer
dans leur climat d'origine. Vaupell (2), enfin, à propos
de certains faits du même ordre, attribue une influence prépon-
dérante à la forme de la courbe thermique, c'est-à-dire à la façon
plus ou moins progressive dont se fait en chaque localité le ré-
chauffement printanier.
En réalité, si dans l'Europe du nord le bourgeonnement des
arbres survient constamment dès que la température critique est
réalisée, cela prouve simplement que, de toutes les conditions
requises pour la reprise de la végétation, l'existence d'une tem-
pérature suffisante est, dans l'Europe du nord, celle qui fait le
plus longtemps défaut. L'intervention du facteur thermique est
immédiatement suivie d'effet parce qu'il est le dernier de tous à
agir. C'est le cas généralement réalisé dans la plus grande partie
du domaine forestier européen, en raison sans doute d'une suf-
fisante conformité de la marche des saisons dans toute la région.
Mais cette même loi des températures critiques perd déjà de sa
rigueur dans la zone océanique, dans le climat méditerxanéen,
et dans le climat balkanique (3). Nous n'avons donc pas à être
surpris qu'elle se trouve entièrement en défaut dans les archi-
pels atlantiques, qui offrent un type à la fois océanique et très
méridional du climat méditerranéen.
(1) A. Grisebach. — La végétation du globe. Trad. de Tchihatchef 1875.
p. 386.
(2) Vaupell. — Nizza's Winterflora. — cité par Grisebach. p. 384.
(3) A. Grisebach. loc. cit. p. 38o.
310 ACADÉMIE DB BB0GRAPHI8 BOTANIQUE
Comme le fait remarquer Grisebach (i), une certaine matura-
tion des tissus est probablement nécessaire pour que ceux-ci
réagissent à la température printanière. Et, pour lui, le retard
relatif de la feuillaison à Madère viendrait de ce que cette matu-
ration continue d'exiger à Madère le même temps qu'elle exi-
geait en Europe chez les ancêtres de l'arbre. On peut toutefois
se demander si cette maturation tardive des bourgeons n'est pas
une conséquence directe du climat méditerranéen — et telle est
l'interprétation à l'appui de laquelle je voudrais rapporter ici
quelques observations faites au printemps dernier, 1901, aux îles
Canaries. Comme on le verra, les caractères particuliers du cli-
mat ont également pour conséquence le développement avant la
foliation générale d'un grand nombre de feuilles précoces, d'où
résulte une sorte de foliation en deux temps.
Le climat méditerranéen est caractérisé principalement par
l'existence pendant les mois d'été d'une période d'entière séche-
resse qui a pour conséquence un arrêt complet de la végétation.
Le développement des bourgeons est à cette époque suspendu, au
même titre que les autres fonctions de la vie de la plante, et c'est
au retard ainsi apporté à leur développement pendant l'été que
j'inclinerais a attribuer la maturation insuffisante qui empêche
ces bourgeons de réagir immédiatement, au printemps suivant,
à l'action des températures critiques normales de feuillaison.
Les observations que j'ai pu faire aux îles Canaries en 1901
viennent confirmer cette hypothèse en ce qu'elles m'ont cons-
tamment montré la feuillaison printanière des arbres plus pré-
coce dans les régions élevées des îles que dans les \ones basses —
ce qui est exactement le contraire de ce qu'on observe dans les
montagnes de l'Europe. Or, tandis que les zones basses des îles
subissent le climat méditerranéen sous sa forme le plus exces-
sive, en raison de la situation très méridionale de l'archipel, les
'zones supérieures des îles bénéficient au contraire plus ou moins
(il A. Grisebach. loc. cit.
ACADÉMIE DE GIÏOGRAriIIE BOTANIQUE 311
toute l'année, même en été, des pluies et des brumes auxquelles
donne naissance la friction l'un sur l'autre de l'alizé du nord-est
et du contre alizé de retour (i). Cette zone de friction, aont
situation en hauteur varie avec les saisons est marquée presque
en tout temps par une couche de nuages et la région qui lui cor-
respond sur les pentes des îles est une zone abondamment
mouillée.
Il en résulte que la sécheresse de l'été s'atténue beaucoup des
zones basses vers les zones supérieures. Or c'est constamment
dans ces dernières, malgré leur altitude élevée que la feuillaison
des arbres originaires de l'Europs s'effectue tout d'abord. Il est
d'ailleurs bien certain que le retard de la feuillaison dans la zone
basse ne peut être dû à l'insuffisance des pluies au moment même
où devrait s'effecter la feuillaison des arbres, cars mars et avril
avaient été au printemps 1901 suffisamment humides — et j'ai
moi-même rencontré en divers endroits des groupes d'arbres
poussant alors le pied dans l'eau courante, ou en bordure de
terres à cette époque irriguées et très humides, sans que ces
conditions spéciales puissent avoir eu pour conséquence aucune
avance notable de leur végétation.
Mais ces conditions de climat ont encore un autre mode de
retentissement sur la végétation des arbres. En février et mars,
bien avant que la feuillaison générale ait en aucune façon com-
mencé et que les bourgeons des rameaux aient encore montré
aucune tendance à se gonfler, on voit apparaître sur le tronc des
arbres et sur les très grosses branches un certain nombre de
feuilles très clairsemées et qui deviennent rapidement très gran-
des. Ces feuilles précoces, nombreuses sur les platanes, les peu-
pliers pyramidaux et les châtaigniers, sont, au contraire, rares
ou absentes sur les noyers, les pommiers et les poiriers. Ce qui
est surtout intéressant, c'est que cette apparition de feuilles pré-
coces, clairsemées, avant la feuillaison générale, est un phéno-
mène propre aux altitudes basses et moyennes des îles, et qui ne
(1) V. Elisée Reclus. Géographie Universelle, T. XII 1887 p." go. —
voir aussi la dernière édition de : Brown, Madeira and Canary Islands
'■'>\-l ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
se retrouve plus dans les Cottes supérieures. L'explication m'en
paraît d'ailleurs aisée. Si certains bourgeons portes directement
par le tronc et les grosses branches se développent avant les au-
tres, c'est que le tronc et les grosses branches sont pour eux. pen-
dant l'été, de puissants réservoirs d'eau. La maturation de ces
bourgeons peut ainsi prendre une certaine avance sur celles des
bourgeons portés par les ramilles. Mais lorsque ces derniers
continuent au contraire à végéter pendant l'été, comme c'est le
cas dans les zones supérieures de l'archipel, les bourgeons du
tnmc et des grosses branches restent plus ou moins à l'état de
bourgeons dormants. Il est même permis de supposer que la
sécheresse estivale des zones basses, en suspendant la végétation
des rameaux et des petites branches, favorise, en quelque
sorte, a la manière de l'elagagc, la végétation des bourgeons du
tronc.
Il est enfin intéressant de noter que seuls les arbres d'origine
septentrionale offrent nettement cette feuillaison successivement
progressive des zones supérieures de l'île vers les zones basses.
Je n'ai pu retrouver le tait chez les figuiers, lu j'ai toujours vu
la végétation et la floraison des plantes basses progresser régu-
lièrement, au contraire, des régions inférieures de l'île vers les
régions supérieures, comme on l'observe en Europe. En voici
quelques exemples :
Un Romulea, en Heur vers 3oo mètres dans le barranco de
Temisa près Haria (ile de Lanzarote) à la date du 21 février,
fleurissait le 10 mars vers 700 et Soo m. à Gran Canada dans la
région du barranco de la Virgen et du Pico de los bsorios. Le 2
avril sa zone de floraison était reportée entre 1400 et 1800 mètres
au Roque de los Saucilhos et sur les montagnes voisines. — De
même un Ferula très commun, déjà fructifié près de Talira,
vers 5oo m. le 28 mars, fleurissait vers 900 m. le rr avril au-
dessus de San Mateo. A cette date, le même Ferula n'offrait
encore que des feuilles vers 1400 m. dans la montagne, mais le
22 avril suivant il v était en pleine floraison.
Je vais, pour finir, indiquer, a titre de document, l'époque de
la feuillaison de quelques essences très répandues, en commen-
çant par les plus précoces.
ACADÉMIE DE GÉOGI'.APHIE BOTANIQUE 313
i° Platanes — Au repos et sans feuilles précoces à Las Palmas (niveau
de la mer) le 5 février. — Les mêmes arbres portent des feuilles précoces
le 8 mars, mais leur feuillaison générale n'est pas commencée. — EUe n'est
encore qu'au début le io avril. — A cette dernière date, les platanes sont
déjà abmdamment feuilles à Guia (200 m.) sur le versant le mieux arrosé
de Gran Canaria. Le 22 avr 1 je trouve les platanes de Las Palmas beau-
coup moins avancés que ceux de Tafira (400 m.) et de Santa Briaida (5oo
m.) et beaucoup plus chargés de feuilles précoces. Le 28 avril les platanes
de Santa Cruz (île de Tenerife) sont incomplètement feuilles, et portent
beaucoup de feuilles précoces; ceux de la Laguna sur le plateau (5oo m.) sont
au contraire complètement feuilles et il n'est plus possible de voir s'il y a
eu des feuilles précoces.
20 Peupliers pyramidaux. Ouvrent leurs bourceons le 25 mars à Tafira
(400 m.) avec nombreuses feuilles précoces. Les arbres situés vers 5oo m.
a Santa Brigida en offrent sensiblement moins et ont déjà un certain nom-
bre de très jeunes feuilles le lendemain 26 mars. Ces platanes sont plantés
en bordure d'une route; d'autres leur succèdent jusqu'à San Mateo (800 m.)
Le 3o mars je parcours cette route et je trouve les peupliers rnanifeste-
tement d'autant plus avancés que l'on s'élève davantage. A San Mateo les
branches sont abondamment garnies de feuilles vertes. Le 2 avril je trouve
au-dessus de San Mateo, sur le chemin de la Cueva-Grande, à environ
100 mètres, de nombreux arbres considérablement plus avancés encore et
offrant un revêtement complet de feuilles déjà grandes. Le 22 avril il n'y a
plus de différence notable entre Santa Brigida et San Mateo, mais le retard
de ceux de Tahra demeure évident.
3° Châtaigniers. Au repos et assez abondamment garnis de feuilles préco-
ces du 10 au 20 avril entre 5oo et boo m. dans la région de Teror et de la
montana de Doramas. Encore au repos mais avec très peu de feuilles pré-
coces du 3o mars au 5 avril vers qoo à 1000 m. au-dessus de San Mateo. La
feuillaison de ces derniers est à son début le 22 avril et le contraste est
alors très remarqué entre les châtaigneraies supérieures déjà vertes de jeu-
nes feuilles et les plus basses, voisines de San Mateo (800), lesquelles ne
portent encore presque aucune feuille. Sur la côte septentrionale la vé-
gétation m'a paru ollrir une avance de quelques jours. Les châtaigniers
gonflent et développent quelques rares feuilles dans la région des Doramas
(5oo à 600 m.) le i5 avril et sont en voie de feuillaison le 18 dans la région
du Pinar d'Agaete vers 900 m.
40 Les noyers donnent lieu aux mêmes remarques que les châtaigniers.
20 Les mûriers assez abondamment plantés entre Santa Cruz de Ténérife
et La Laguna étaient abondamment feuilles le 28 avril en cette dernière ville,
et commençaient seulement à se feuiller à mi-hauteur en redescendant vers
le port.
La feuillaison des arbres à feuilles caduques, originaires des
climats froids est donc plus précoce dans les \ones supérieures
des « îles Canaries que dans les ^ones basses, bien que les \ones
supérieures soient plus froides. Il est probable que la sécheresse
de l'été dans les %ones basses a pour conséquence un retard de la
maturation des tissus, entrainant lui-même le retard de la feuil-
laison au printemps. Les \ones supérieures où la feuillaison est
plus précoce sont en effet aussi les mieux arrosées l'été.
314
ACADÉMIE 1>E GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
ONOTHERACÉES DU JAPON
Par M. H. Lkveillk
Aux Onothéracécs de Corée par lui recueillies, l'intrépide
et infatigable P. Fai irie a joint un certain nombre d'Onothéra-
cées japonaises dont voici
l'énumération. On y remar-
quera une nouvelle espèce
d'Epilobe très nettement ca-
ractérisée par ses graines.
Nous donnons d'ailleurs ici
le dessin de la plante et celui
de la graine (celle-ci assez
grossie).
Cette espèce a été recueillie
par M. Kinashi, et provient
de son herbier.
Epilobium Japonicum
Hausskn. — Nippon, près
Tsuruga, oct. iqoi ; n° 4807.
— Miyadzu, forêts humides,
oct. 1901 ; n° 4 896.
Epilobium glandulosum
Lehm. — Nippon : Kobe,
lieuxhumides, oct. 1901 ; n"
4893. — Plaine d'Aomori,
août 1901 (Kinashi, in herb.) ; n° 2
ACADEMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
315
Epilobium punctatum Lévl. sp. nov.
:îlli ACADÉMIE DE OëoGFUPHIB BOTANIQUE
Epilobium calycinum Hausskn. — Aomori, août 1901 ; n°s 3
et 4 (Kinashi, in herb.)
Epilobium leiophyllum Hausskn ?. — Sommet de Hakkoda
a 1 .5oo mètres ; n° 1 (Kinashi, in herb.)
Echantillon unique et trop avance.
Epilobium Wallichianum 1 lausskn. — Aomori, août 1901 ;
n 6 Kinashi in Herb.)
Epilobium punctatum sp. nov. — Caule radicante ascen-
dente, et stoloiiifcra, obscure lineato-pubescente ; foliis ovato-
lanceolatis, oppositis, conspicue dentatis, glabrescentibus, ad
basim rotundato-petiolatis ; tforibus mediocribus violaceis ;
stigmate integro ; capsulis pubescentibus ; seminibus oblongis,
punctato-lineatis, coma albida ferme stipitata praeditis, papillis
vix conspicuis notatis.
Aomori, nos 5 et 7 (Kinashi, in herb.)
Les affinités de cette espèce sont avec VE. Japonicum dont il se
différencie par sa tige munie de lignes et par son aigrette blanche.
Les graines ponctuées en lignes à complète maturité sont égale-
ment remarquables, mais ce caractère ne semble pas absolument
constant.
Jussiaea Fauriei Lévl. — Nippon : rizières de Mivadzu,
oct. 1901 ; n° 4895. — Nippon : rizières de Bakan,oct. 1901 ;
n° 4894. Mêlé à J. Philippiana. — Aomori, août 1901; n° 8
(Kinashi, in herb.)
Le Secrétaire perpétuel, Gérant du « Bulletin » : H. LEVEILLË.
Le Mans. — Imprimeue de l'Institut de Bibliographie de Paris. — x-19<J2
i Ie Année '3e Série)
N» 157
1er Décembre 1902
BULLETIN
DE
de Géographie Botanique
« LE MONDE DES PLANTES »
Paraissîiat le 1er de ehîicfiie mois
SOMMAIRE DU N° 157
Nominations de MM. Palackï et Kokenthal.
Excursions bryologiqucs dans les Alpes françaises, M. I. Thériot.
(Quelques Lichens des Pyrénées, récoltes par feu Goulard, Abbé H. Olivier.
Plantae Bodinierianae, Polygonum, MM. Léveillé et V'amot.
Composées. M. Vanioi-.
Les plantes des terrains salés (suite), M. A. Fihet.
Contributions à la Flore de la Mayenne [suite), M.. Léveillé.
Souvenirs d'herborisations à Zermatt, M. Petitmengin.
LE MANS
IMPRIMERIE DE L'INSTITUT DE BIBLIOGRAPHIE
(typographie monnoyer)
12, Place des Jacobins, 12
1 9 C2
Académie internationale de Géographie Botanique
Directew : M. R. A. PHILIPPI, à Santiago Chili).
Secrétaire perpétuel- Trésorier : M. H. LEVEILLÉ, O, 78, rue de Flore, Le Mai
adémie: MM. Philipim, Leveillé, 0, Li Gendre, M, King, Rouy,#, I«
,vi// ,-.- r;(,mr/- au Secrétariat le diplôme spécialement gravé pour l'Académie
au prix de 3 francs
( lotisation annuelle : 10 francs
Académie laisse aux auteurs la responsabilité de leurs opinions.
Adresser mandats et communications au Secrétariat.
lies Recouvrements auront lieu à partir du 15 Décembre 1902.
Secrétariat-Rédaction
7W, Rue «l«k More, î«
LE MANS
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nous adresser leurs cotisations soit
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ONOTHERA FRUTICOSA L.
Phot. Bellotti.
Cliché de MM. Triconnet et l'abbc Corbin.
ONOTHERA TETRAPTERA Cav.
iie Année (3e Série) N° 157 Ier Décembre 1902
BULLETIN
DE L'ACADÉMIE INTERNATIONALE
DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
NOMINATIONS
Par décision, en date du i3 novembre, sont nommés Mem-
bres Auxiliaires de l'Académie :
MM. D1' Johann Palacky, professeur de Géographie compa-
rée à l'Université impériale et royale de Bohême, 285/2, Prague,
présenté par MM. H. Léveillé et H. Christ.
Dr Kukenthal, pasteur, Grub am Forst, près Cobourg, Thu-
ringe, présenté par MM. H. Léveillé et H. Christ.
Le Directeur,
R. A. Philippi.
Séance du 8 octobre.
La séance est ouverte à 8 h. Sont présents : MM. Léveillé,
Gentil, Vaniot, Henry, Bossavy. On procède au dépouillement
d'une volumineuse correspondance. A noter parmi les ouvrages
déposés sur le bureau : la Monographie du genre Onothera de
H. Léveillé, fasc. I, les Illustrations de Rouy, fasc. XVII.
MM. Léveillé et Vaniot présentent leurs travaux sur les
Carex de Corée du Japon et de l herbier de Sha?ighaï. M. Lé-
veillé présente les espèces les plus remarquables et nouvelles
des Renonculacées de Corée : Thalictrum Coreanum, Eranthis
Vaniotiana, Aquilegia Fauriei.
Le travail de M. Thérict : Excursions bryologiques dans les
Alpes françaises, est ensuite présenté. Sont aussi présentés les
Carices exsiccatae et Cyperaceœ exsiccatae de M. Kneucker.
La séance, rendue très intéressante par des commentaires sur
les divers travaux et par les échanges de vue entre les membres,
est levée à 10 h. 1/2.
318 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTAHltH l
EXCURSIONS BRYOLOGIQUES
DANS LES ALPES FRANÇAISES
Par M . I . Thériot.
Dans une première étude (1 , j'ai publié le résultai de mes ré-
coltes dans la vallée de la Romanche (Isère).
1), puis cette époque, j'ai eu l'occasion de taire quelques her-
borisations dans les environs immédiats de Gap et de Barce-
lonnette ; en outre, mon excellent ami, M. Girod, Directeur de
l'Ecole normale de Gap. qui s'occupe activement de l'étude des
phanérogames, a bien voulu collecter ça et la quelques mousses
qu'il m'a soumises. Grâce a cet aimable concours, le relevé ci-
ous, quoique très incomplet, offre néanmoins un certain
intérêt pour la flore bryologique des environs de Gap. Cette
flore étant peu connue, je crois bien taire en signalant même les
espèces commun
J'ai réuni dans une liste spéciale les espèces que j'ai récoltées
lors d'une rapide excursion dans le vallon d'Enchastraye, à Bar-
celonnette (9 août 1897). Cette liste est courte parce que j'ai
voulu n'y faire figurer que les espèces non contenues dans le
relevé des récoltes de la Société botanique de France (cfr. Bull.
Société botanique de France, 1 897, session extraordinaire a Bar-
celonnette, Août 1807, p. cclxxv et suiv.)
HAUTES-ALPES
Phascum cuspidatum Schreb, var. macrophyllum Br.
eur. — c. fr. — Gap.
Ph. bryoides Dicks. — c. fr. — Gap.
Ph. curvicollum Hedw. — c. fr. - — Gap.
Systegium crispum Schp. — c. fr. — Gap. jardins ; Laula-
gnet.
Acaulon muticum C. Mull. var. cuspidatum Schp. — c.
fr. — Gap.
(1) Excursions bryologiques dans la vallée de la Romanche, Revue bryo-
logique, 1898, p. 17 et suiv.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTAMQUE 319
Hymenostomum tortile Br. eur. — c. fr. — Mont Aurouse,
rochers, 1400-1500 m.
H. microstomum R. Br. — c. fr. — Rabou.
Gymnostomum ealcareum N. et H. — st. — La Freyssi-
nouse, sur des poudingues humides.
G. rupestre Schw. var. compactum Br. eur. — Mont Au-
rouse, rochers humides, vers 1400 m.
G. curvirostrum Hedw, var. nov. anœctangioides —
Mont Aurouse, rocher calcaire mouillé par une chute d'eau,
ait. 1 5oo m.
Planie remarquable par la position des fleurs femelles, qui, au
lieu d'être terminales, sont late'rales, disposées en grand nom-
bre le long des tiges sur de très courts rameaux, rappelant ainsi
les espèces du genre Anœctanguim.
M. Limpricht, à qui j'ai soumis cette curieuse anomalie, ap-
pelle ces fleurs « pseudo-latérales », et il en explique ainsi la for-
mation : « les P rameaux naissent nombreux au sommet, et de
nouveau ceux-ci font des innovations, souvent plusieurs de
suite et immédiatement, voilà pourquoi on ne croit voir que des
fleurs purement latérales ; mais on ne peut jamais se tromper
dans la çf fleur » .
M. Limprich ajoute que la plante du Mont Aurouse est une
forme parallèle de Gymn. rupestre, ramosissimum dans lequel
se trouvent aussi des p fleurs pseudo-latérales.
La var. anœctangioides a le port de la var. scabrum, mais
les feuilles sont lisses ou à papilles rares, et ont leurs cellules
moyennes plus allongées.
PI. III fig. ia-ic.
Eucladium verticillatum Br. eur. — Gap, coteaux de Cha-
rance, st. ; source calcaire, de Montmaur à Aurouse, vers
1000 m., c. fr. ; Laulagnet, c. fr.
Weisia viridula Brid. — c. fr. — Gap ; Tallard.
W. Wimmeriana Br. eur. — c. fr. — Mont Aurouse, fissu-
res de rochers secs, vers 1400 m., entre la maison forestière et
la source.
Dicranella varia Schp. var. tenuifolia Br. eur. — c. fr. —
Treschatel, près Gap, 800 m.
320 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
Dicranum strictum Schl. - c. fr, — Gap, au col Bayard.
D. Muhlenbeckii Br. cur. — c. fr. — Romctte, près Gap.
Echantillons superbes et bien caractérises.
D. scoparium Hedw. — c. fr. — Gap.
Fissidens crassipes Wils. — c. fr. — Gap, coteau de Cha-
rance, dans un ruisseau.
F. taxifolius Hedw. — c. fr. — Charance.
F. decipieus de Not. — c. fr. — Gap, à St Mens et à Cha-
rance.
F. adianthoides Hedw. — Mont Aurouse, i 5oo m., st. ;
Gap, c. fr.
Leptotrichum flexicaule Hpe var. densum Schp. — c. fr.
— Romette [Mes Gap.
Distichium inclinatum Br. eur. — c. fr. — Briançon.
D. capillaceum Br. eur. — c. fr. — Mont Aurouse; Mont
Durban.
Pottia cavifolia Ehrh. var. incana Schp. — c. fr. — Gap,
à St Mens.
P. cavifolia Ehrh. var. epilosa Schp. — c. fr. — Gap, à
Villarobert, 800 m.
P. lanceolata C. M . — c. fr. — Gap.
P. lanceolata C. M . var. albidens Corbière. — c. fr — Gap.
P. minutula, rufescens Br. eur. — c. fr. — Gap; assez ré-
pandu.
Didymodon rubellus Br. eur. — c. fr. — Mont Aurouse,
Briançon.
D. luridus Hrnsch. — c. fr. — MontAurouse.de Montmour
à la maison forestière, 1 100 m.
Trichostomum tophaceum Brid., forma elata-acutifolia
Boul. — st. — Gap, rochers calcaires humides.
T crispulum Bruch. — st. — St Mens, sur la terre.
T. triumplians de Not. var. Monspeliense (Schp.) Husn.
Ce Trichostomum est assez répandu aux environs de Gap. M.
Girod l'a récolté à St-Mcns, à Charance, et moi-même au Lau-
lagnet.
La détermination de ces échantillons n'a pas été chose facile
pour moi. Le groupe du T. triumplians comprend 4 espèces,
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 321
T. triumphans, T. monspeliense, T.pallidisetum, T. Philiberti,
qui ne diffèrent les unes des autres que par des quantités infini-
te'simales. De plus les auteurs que j'ai consultés, Schimper,
Philibert, Boulay, Husnot, Limpricht, ne s'accordent pas entre
eux ; si bien que plus je pénétrais profondément dans l'étude de
ces auteurs, moins je comprenais, moins j'y voyais clair.
Finalement je me suis décidé à reprendre pour mon compte
le travail des descripteurs, et à étudier de près — dans la mesure
du possible — des échantillons types de ces espèces affines.
Voici lenumération des matériaux que j'ai pu examiner.
a — T. triumphans de Not. — Je n'ai pas d'échantillons de la
localité classique. J'ai dû me contenter du n° 6o5 des Musci gal-
liœ que de Notaris considérait comme identique au T. trium-
phans (voir Revue bryolog., 1880, p. 27). M. Boulay dit de son
côté (Mousses de France, p. 453) que ces échantillons sont com-
pris entre T. Philiberti et T. triumphans, mais se rapprochent
davantage de celui-ci. Ce n° 6o5 est donc le T. triumphans ou
quelque chose de très approchant.
b. — T. Philiberti Schp. — Deux échantillons d'Aix-en-
Provence (loc. class.) récoltés par M. Philibert, l'un en 1869,
l'autre en 1 88 1 , et étiquetés par lui .
c. — T. monspeliense Schp — Un échantillon reçu de
M. Philibert et récolté par lui, bois de Fontfroide, près de Mont-
pellier, le 6 avril 1868 (loc. class.).
d. — T. pallidisetum H. Mull. — Deux échantillons :1e
premier de la localité classique, Hôxter. coll. Beckhaus ; le
second, des monts Rhôn, récolté par Geheeb (n° 706 des Musci
Galliœ).
J'ai dessiné toutes ces mousses. On se rendra mieux compte
ainsi des différences légères qui les séparent. J'y reviendrai plus
loin.
Pour l'instant, je voudrais mettre en relief les contradictions
des auteurs. Philibert dit (Rev. bryol. 1. c, p. 27) du
T. triumphans « feuilles caulinaires planes aux bords » ; cette
description, est, il est vrai, conforme aux figures de la Bryol,
europ. Suppl. t. I; mais je suis porté à croire le dessin peu
exact ; sinon comment expliquer la description de la Bryologia,
322 ACADÉMIE DE Gl OGRAPHIE BOTANIQl l
p. i, dans laquelle Schimpcr dit foliis patemibus siccis iistu-
loso-complicatis involutis », description qui est reproduite dans
l'éd. Il du Synopsis. Il importe d'ailleurs de faire remarquer
que l'auteur de l'espèce, de Notaris, écrit dans VEpilogo
« folia.... margine integro superne plerumque incurvato . . . . ,
subcucullata ». Boulay, Husnot, affirment également que les
feuilles du T. triumphans sont plus ou moins involutées, et non
lancs aux bords. Voilà donc un caractère distinctif, un des
principaux, dont on ne peut faire état.
Suivant Schimpcr, Philibert, Husnot, le T. triumphans suivait,
seul, un anneau formé de plusieurs rangs de cellules ; dans les
trois autres espèces, l'anneau serait simple, constitué par une
rangée unique de cellules. Les dessins de Schimper [Br. eur.
Suppl. 1. c.) confirment cette observation pour T. triumphans
et T. pallidisetum. Or, M. Limpricht quia vu également le type
du T. pallidisetum, représente l'anneau capsulaire avec deux
rangées de cellules (Laubmoose, I, p. 574). Voilà une contradic-
tion capitale, ou je n'y connais rien. De mon côté, j'ai observé
sur le n° 6o5 des Musci Galliae un anneau également formé de
deux rangs de cellules ; il est vrai que, je l'ai déjà dit plus haut,
cette plante a été rapportée par de Notaris a T. triumphans-,
mais il n'est pas moins vrai que Philibert y voyait le T. Phili-
berti. Enfin j'ai vu sur une capsule de la plante de Gap un
anneau à deux séries de cellules. Que doit-on penser de ces
contradictions ? J'en trouve une explication très plausible dans
cette observation de M. Boulay {Mousses de France, p. 45 lUin
de nos plus exacts descripteurs contemporains, « l'anneau (du
T. triumphans est forme de deux séries de cellules disposées
concentriquement, la série interne après la chute de l'opercule se
relevant d'abord fait paraître l'anneau composé de deux séries
superposées ». Il est probable que le T. pallidisetum offre la
même disposition ; or, suivant que l'observateur a vu les séries
de cellules superposées ou seulement la série externe, il a décrit
un anneau à plusieurs rangs de cellules ou un anneau à un seul
rang(i).
(1) Pendant l'impression de ce travail, j'ai retrouve une lettre de M.Philibert,
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 323
Voilà donc encore un caractère distinctif qui s'effondre, et
pour séparer le T. triumphans des trois autres espèces, que
reste-t-il ? à peu près rien, que des plus ou des moins, c'est-à-
dire des différences généralement insaisissables.
C'est pourquoi, à mon avis, les quatre espèces du groupe
appartiennent à un seul type spécifique qui doit s'appeler
T. triumphans . Les T. pallidisetum. monspeliense, Philiberti
constituent à peine de bonnes variétés. Suivant l'exemple de
M. Husnot, et par respect pour la mémoire de l'éminent Schim-
per, je les placerai à la suite du T. triumphans h titre de variétés;
mais ma conviction se rapproche davantage de l'opinion de
M. Limpricht, qui ne leur attribue que la valeur de synonymes.
Je ferai toutefois une critique au système adopté par cet auteur. Il
maintient en effet au rang d'espèces, à côté du T. triumphans, le
T. pallidisetum H. Miill. auquel il applique comme synonymes
en date du 12 mars 1898, dans laquelle ce savant et regretté bryologue
émet, au sujet de mes Trichostomum, une opinion assez différente de celle
qu'il avait exposée dans la Revue bryologique de 1S80, p. 27, mais qui vient
à l'appui de la mienne. Je crois bon de citer le- passages principaux de cette
correspondance.
« Dans une note que j'ai publiée autrefois dans la Revue bryologique sur
« les 4 espèces du groupe Trichostomum, je m'étais appuyé surtout sur des
« indications que m'avait données Schimper et qu'il a d'ailleurs consignées
« dans la seconde édition du Synopsis, mais ces indications n'étaient pas
« toutes parfaitement exactes. Il m'avait bien envoyé un petit spécimen, un
0 brin de la planta récoltée près de Gênes par de Notaris ; mais ce spécimen
« était en mauvais état et tout à fait insuffisant. De Notaris n'avait trouvé
« cette plante qu'une seule fois, et je 1 rois qu'il n'en existe aucun exem-
« plaire authentique, excepté celui qui est dans son herbier. MM. Bottini et
« Venturi, qui ont vu cet exemplaire, déclarent qu'il ne diffère pas du Trich.
« Philiberti. »
Cette lecture m'a incité à feuilleter le travail publié en commun par MM,
Venturi et Bottini sur les mousses italiennes [Enumeraçione critica dei
muschi italini, 1884) et j'y ai trouvé à la page 44, la note suivante :
« Il prof. Philibert (Revue bryol. 1880. p. 27) riguarda il Tr. triumphans
« corne specie suftkientemente distinta dal Tr. Philiberti noi per altro no-
« tiamo che il carattere dilïerenziale ritenuto di maggiore importanza,
« quello délia diversa forma dell'anello, non si verifica nell'esemplare au-
« tentico di Tr. triumphans da noi esaminato. Esso ha l'anello perfetta-
« mente eguale a quallo del Tr. Philiberti. »
On le voit, mes observations concordent entièrement avec celles des bryo-
logues italiens. Or, quand j'ai rédigé mon article critique sur le Trichosto-
mum triumphans et les espèces affines, j'ignorais la note précédente. Les dé-
clarations de MM. Venturi et de Bottini donnent donc plus de force à mon
argumentation et rendent plus évidentes les conclusions que je formule un
peu plus loin.
324 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE HOTANIQUE
les T. Philibert i et Monspeliense, et cela sans aucune expli-
cation. J'aurais bien désiré pourtant que M. Limpricht dise
pourquoi il conserve à T. pallidisetum la valeur d'espèce puis-
qu'il reconnaît que cette plante est à peine différente (kaum
verschieden) de T. triumphans, et en second lieu pourquoi il fait
des T. Philibcrti et Monspeliense des synonymes de T. pallidi-
setum plutôt que de T. triumphans.
Mon avis est au contraire que T. pallidisetum est plus voisin
de T. triumphans que des deux autres formes, et que si un nom
spécifique doit disparaître le premier, c'est précisément celui de
T. pallidisetum.
Il est temps de terminer cette longue discussion. Voici donc
comment se caractérisent à mes yeux les quatre formes du
T. triumphans.
i. T. triumphans de Not. (n° 6o5, Musci Galliœ). — F. cau-
linaires, agglomérées au sommet des innovations, involutées au
dessus du milieu, apiculées par la nervure. F. périchétiales dif-
férentes, engainantes, aigués, mais non apiculées par la nervure.
F. périgoniales aiguës, légèrement sinuolées. Pédicelle rou"
geâtre à la base.
2. var. pallidisetum (H. Miill.) Husn. — F. caulinaires
linéaires, plus étroites (M. Boulay dit plus larges, 1. c. p. 453),
que dans le type et un peu plus petites, plus fortement involutées
et cucullées au sommet, à tissu un peu plus Idehe. Pédicelle
jaune paie dans toute la longueur. Capsule plus petite et plus
fortement plissée à la maturité. Le reste identique.
3. var. Philiberti (Schp.)Husn. — F. caulinaires moins
agglomérées au sommet des innovations, involutées dans Le i/3
supérieur, apiculées. F. périchétiales peu différentes exception
faite des deux intimes), peu engainantes, apieulées par la ncr~
vure. F. périgoniales subobtuses. Pédicelle jaune paie dans
toute la longueur.
4. var. Monspeliense (Schp.) Husn. — F. caulinaires agglo-
mérées au sommet des innovations, involutées à partir du milieu
apiculées, à tissu plus lâche que dans les trois autres formes, les
cellules basilaires hyalines sur un espace plus grand. F. péri_
chétiales différentes, plus grandes et plus larges que les eau-
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 325
linaires, très engainantes, acuminées, mais non apiculées par la
nervure. F. périgoniales aiguës, denticulées. Pédicelles très
inégaux, d'abord d'un jaune pâle dans toute la longueur, puis
rougissant, surtout vers la base, à la maturité.
PI. I et II.
Barbula unguiculata Hedw. var. obtusifolia (Schl.). —
Gap ; Mont-Aurouse.
B. muralis Hedw. — c. fr. — Gap.
B. recurvifolia Schpr. — c. fr. — Gap, bords d'un ruisseau
en montant à Charance.
B. caespitosa Schw. — c. fr. — Gap. : Saint-Mens, et Cha-
rance, iooom, souches pourrissantes.
B. tortuosa W. etJM. — c. fr. — de Montmaur à Aurouse
iooom; Mont-Durban, 1700™ (forma arcuata).
B. subulata P. B. var. integrifolia Boul. — c. fr. — Cha-
rance, iooom; Briançon. — var. dentata Boul. — c. fr. —
Charance; de Montmaur à Aurouse, iooom. — var. subinermis
Br. eur. — c. fr. — de Montmaur à Aurouse, sur la terre dans
la forêt, iooom.
B. mucronifolia Schw. — c. fr. — Gap, au pont Sarrazin ;
Briançon.
B. aciphylla Br. eur. — Mont Aurouse, rochers vers la
source, i6oom; Briançon.
B. ruralis Hedw. — c. fr. — Gap.
Cinclidotus fontinaloïdes P. B. var. nov/aurosica — st.
Mont Aurouse, rochers mouillés, vers 1400'11
Plante rappelant" C. riparias par son port et ses feuilles :
tiges peu élevées, 2-4 cm., peu divisées, dépourvues de rameaux
courts; feuilles entières, elliptiques ou oblongues lancéolées,
mais faiblement rétrécies au sommet, non ou à peine mucronées
par la nervure ; celle-ci large de o, 1 2 mm. à o, 14 à la base (au
lieu de 0,17 dans le C. fontinaloïdes); tissu légèrement papil-
leux ; cellules moyennes, 12 u.
PI, III, fig. 2»-2c.
Grimmia apocarpa Hedw,, forma. — c. fr. — Mont
Aurouse, rochers secs près de la source, 1600 m.
\C.\M Mil. DE GÉ0GRAPHI1 BOTAMQI I
G. tergestina Tomm. — c. fr. — La Freyssinouse, sur des
poudingues, en montant à Rabou, noo"1, abondant.
G. pulvinata Sm. — c. fr. — Gap.
G. orbicularis Br. eur. var. longipila Husn. — c. tr. —
Mens, rochers.
G. sulcata Saut. — c. fr. — Mont Aurouse.
Orthotrichum anomalum Hedw. var. saxatile (Brid.). —
c. fr. — Briançon.
O. leiocarpurn Br. eur. — c. tr. — Charan
O. speciosum Nées. — c. fr. — Romctte près Gap.; Mont
Aurousc, de la maison forestière à la source, 1400 m.
O. affine Schrad. — c. fr. — Gap.
O. tenellum Bruch. — c. fr. — St-Mens.
O. pallens Bruch. — c. fr. — Mont Aurousc.
O. obtusifolium Schrad. — c. fr — Gap.
Encalypta rhabdocarpa Schw. var. pilifera (Fck.). Br.
; m. — c. fr. — Mont Aurouse. rochers, vers 1400™.
Feuilles terminées par un poil jaunâtre. Dans mes échantillons
les capsules très âgées n'ont pas de péristome ; je n'hésite pas
cependant à les rapporter à YE. rhabdocarpa plutôt qu'à YE.
vulgaris, parce que la capsule offre les stries et les bandes carac-
téristiques de la première.
E. vulgaris Hedw. — c. fr. — Gap.
Webera nutans Hedw. var. subdenticulata Br. eur. —
c. fr — Col Bavard, près Gap.
Bryum argenteum L. — c. fr. — Mont Aurouse, i5oo m-
B. capillare L. — c. fr. — Devez de Rabou.
B. capillare L. forme tendant vers var. méridionale Schp.
— c. fr. — Charance.
B. pallescens Schl. — c. fr. — Briançon.
B. pseudotriquetrum Hedw. avec la var. gracilescensSchp.
— Charance.
B. turbinatum Schw. — c. tr. — La Freyssinouse, Haut
Corrée, 1 100 m.
B. Schleicheri Schw. [B. turbinatum var. gracilescens Schp.
— c. fr. — Mont Aurouse, abondant autour de quelques sour-
ces, et superbement fructifié, 2000 m.
ACADÉMIE DE GÉuGRAPHIE BOTANIQUE 321
B. roseum Schreb. — st. — Gap, bois de Laulagnet, et Cha-
rance.
Mnium marginatum P. B. — c. fr. — Charance.
M. spinosum Schw. — c. fr. — Bois de Rabou.
M. stellare Hedw. — st. — Charance.
Aulacomnium palustre Schw. var. congestum Boul. —
st. — Col Bayard, près Gap.
Bartramia Halleriana Hedw. — c. fr. — La Chapelle-en-
Valgodemar, 1200 m. ; Mont Durban.
B. Œderi Schw. — c. fr. — Briançon ; Mont Durban, 1700 m.
Philonotis calcarea Schp. — c. fr. — Mont Aurouse, bord
des sources.
Timmia megapolitana Hedw. — c. fr. — Mont Durban
1700 m.
Fontinalis antipyretica L. — st. — Col Bayard, près
Gap.
Neckera Besseri Lindb. — st. — Mont Aurouse, dans la
foret, entre Montmaur et la maison forestière, vers 1200'".
N. turgida Jur. — st. — Mont Durban, 1700"1.
N. complanata Hiibn. — st. — Bois de Laulagnet, près
Gap.
Anomodon viticulosus H. et T. — st. — Gap.
Leskea nervosa Myr. — Charance, près Gap ; (vu un
échantillon fructifié) ; Briançon.
L. polycarpa Ehrh. — c. fr. — Gap.
Pseudoleskea atrovirens Schp. — Bois du Laulagnet;
Mont Aurouse; Mont Sensé (c. fr.); Briançon.
Thuidium Philiberti Limpr. — c. A. p . — Charance, près
Gap.
Th. decipiens de Not. — st. — Mont Aurouse, bord des
sources.
Th. abietinum Br. eur. — st. — Gap.
Pterigynandrum filiforme Hedw. — Mont Aurouse, 1200
m. ; Devez de Rabou.
Pyiaisia polyantha Br. eur. — c. fr. — Charance.
Orthotheeium rufescens Br. eur. — st. — Mont Aurouse.
O. intricatum Br. eur. — st. — Mont Aurouse.
328 ACADÉMIE l>K GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
Homalothecium sericeum Br. car. — c. t'r. — Treschâtel,
G a p .
H. Philippeanum Br. cur.var. nov. Girodi — c. tr. — La
le,près Gap, sur les pierres dans les broussailles: Mont
Durban, rochers calcaires secs, 2000 m. ; leg. Girod.
\:il. Philippeanum est une espèce très variable. Elle aurait,
d'après les principaux descripteurs, comme caractères essentiels,
« un pédicelle lisse ou presque lisse, un péristome exterm
dents pourvues d'articulations espacées, non saillantes, des
feuilles périchétiales brusquement contractées en acumen pili-
forme, et fortement dentées à la base de cet acumen, des feuilles
a nervure pénétrant plus avant dans l'acumen que chez H. seri-
ceum, mais ne le dépassant pas. »
Or, dans la plante de la Garde, les feuilles périchétiales sont
atténuées et non brusquement tronquées, entières, et de plus
énerves ; en autre les feuilles, surtout les caulinaires, sont lon-
guement atténuées en un acumen filiforme entièrement constitué
par la nervure. Malgré ces différences, qui caractérisent noue
nouvelle variété Girodi, on ne peut songer a séparer la plante de
la Grave du //. Philippeanum, à cause de pédicelle lisse, et aussi,
de la capsule et de son péristome qui offrent l'analogie la plus
complète avec l'appareil sporifère de H. Philippeanum.
J'ai vu aussi des tonnes de cette espèce qui ne possèdent qu'en
partie les caractères attribués à ma var. Girodi et qui consti-
tuent, par suite, des formes de transition. C'est ainsi qu'une
[liante que j'ai récoltée au Mont Dore, en 1893, a des feuilles
périchétiales (cfr. Revue bryol., 1896, p. 8), atténuées, énerves,
avec des feuilles normales ; tandis qu'un échantillon provenant
d1 Allemagne (Altvatergebirge, leg. Kerm a des feuilles caulinai-
piliformes, mais des feuilles périchétiales plus nettement
tronquée-, un peu dentées et visiblement nerviév
D'où je conclus que le //. Philippeanum n'a guère comme ca-
ractères lixes que ceux qui sont tires de l'etai de la surface du
pédicelle et de la structure du péristome. Il est par suite bien
difficile de déterminer avec certitude des échantillons complè-
tement stériles.
PI. III.. Fig. 3, 4 et 5.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 329
Ptychodium plicatum Schp. forma homomalla Boul. — st.
— Mont Aurouse, 17-1800111.
Brachythecium glareosum Br. eur. — c. fr. — Devez de
Rabou
B. salebrosum, longisetum B. eur. — c. tr. — Gap.
B.rivulare Schp. —st. — MontAurouse, marécages, 2000 m.
B. rutabulum, robustum Br. eur. — c. fr. — Gap.
B. velutinum Br. eur. — c. fr. — Gap.
B. salicinum Br. eur. — c. fr. — Devez de Rabou.
Eurhynchium prselongum Br. eur. — st. — Treschatel.
Rhynchostegium rusciforme Br. eur. — c. fr.— La Freys-
sinouse.
Plagiothecium silesiacum Schp. — c. fr. — Devez de Ra-
bou.
Amblystegium subtile Br. eur. — c. fr. — Charance.
A. serpens Schp. — c. fr. — Charance.
Hypnum sommerfeltii Myr. — c. fr. — St Mens.
H. chrysophyllum Brid. var. tenellum Br. eur. — c. tr. —
Gap.
H. stellatum Schreb. var. protensum Br. eur, — st. —
Charance.
H. uncinatum Hedw. — st. — Gap.
H. lycopodioides Schw. —st. — ColBayard, près Gap.
H. filicinum L. — Mont Aurouse : Charance (c. fr.)
H. commutatum Hedw. — c. fr. — Romette, près Gap ; de
Mont maur à Aurouse.
H. falcatum Brid. — c. fr. — Mont Aurouse ; Briançon,
H. virescens Boul. — st. — Mont Aurouse, 1600 m., sour-
ces et ruisseaux, abondant.
H. incurvatum Schrad. — c. fr. — Charance ; Rabou.
H. fastigiatum Brid. — st. — Charance, troncs d'arbres.
H. procerrimum Mol. — st. — De Montmaur à Aurouse,
1000 m.
H. cupressiforme. var. longisetum Schp.— c. fr.— Bois du
Laulagnet, près Gap, 800 m.
H. molluscum Hedw. var condensatum Schp. — c. fr. —
Gap.
330 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE UOTANIQIE
H. palustre L. — c. fr. — Saint-Mens ; col Bayard.
H. rugosum Khrh. — st. — Gap.
Jungermannia turbinata Raddi — c. pér. — Je Montmaur a
Aurouse, 1.000 — [.100 m., sur un talus dans la forêt.
J. Floerkii M art. — st — Bois de Laulagnet.
Lophocolea heterophylla Dmt — G;ip.
Frullania dilatata Dmt. — Charance, St-Mens.
BASSES-ALPES
Barcelonnette ; vallon d'Enchastrayi:.
Leptotrychum flexicaule Hpe.var. longifolium Zeit. — st.
Barbula vinealis Brid. — c. fr.
B. pulviuata.Iur. — c. fr.
Orthotrichum anomalum Hedw. — c. fr.
Encalypta rhabdocarpa Schw. nov. varobtusifolia — c. fr.
Feuilles spatulées, obtuses, nervure finissant avant le sommet.
Feuilles plus étroites que dans le type, à nervure plus faible.
Mnium rostratum Schw. — c. fr.
Pseudoleskeacatenulata Sch. — c. fr. — C'est la première
fois que je rencontre cette espèce en fruits ; je ne l'ai jamais reçue
fructitiée de mes correspondants; les échantillons des Musci
Galliae sont également stériles. Je crois donc intéressant de
signaler tout spécialement cette localité où le Ps. catenulata
fructifie abondamment: il croît sur des pierres dans un petit bois
qui longe un ruisseau. J'en tiens d'ailleurs de beaux spécimens à
la disposition des bryologues qui m'en feront la demande.
Pylaisia polyantha Schp. — c. fr.
Eurhynchium cirrosum Jur. — st.
Amblystegium subtile Br. eur. — c. fr.
A. serpens Schp. — c. fr. — Forme à feuilles longuement et
finement acuminées.
Hypnum chrysophyllum Brid. — c. fr. —
H. falcatum Brid. — c. fr.
H. incurvatum Schrad. — c. fr.
H. procerrimum Mol. — st.
H. palustre L. var. tenellum Schp. — Intéressante petite
forme. Havre, 3 Août igoi.
I. Thériot.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 331
EXPLICATION DES PLANCHES
PI. I. — i. Trichostomum trhimphans de Not. (n° 6o5, Musci
Galliae) ; a, plante entière X 12 ; b, fleur mâle X 22 ; c, une
feuille périgoniale X i3o ; d, d, <i, feuilles caulinaires X 22 ; e,
sommet d'une feuille caulinaire X i3o ; y, tissu basilaire d'une
feuille X 21 5 ; g-, g, feuilles périchétiales X 22 ; g\ feuilles
périch. intime X 22; /î, sommet d'une feuille périche'tiale X i3o.
— 2. Trichostomum triumphans var. pallidisetum Hsn, (Hôx-
ter, leg. Beckhaus) ; a. a, feuilles caulinaires X 22 ; 6, sommet
d'une feuille caulinaire X i3o ; c, tissu basilaire X 21 5 ; d, f.
péricbétiale X 22 ; d\ f. périch. intime X 22 ; e, sommet d'une
f. périch. X i3o. — 3. T. triumph. v. pallidisetum (Musci Gal-
lice, n° 706, leg, Geheeb); a, plante entière, avec capsule jeune
incomplètement développée X 12 ; b, b, î. caulinaires X 22 ; c,
sommet d'une feuille caulinaire X i3o ;d, tissu basilaire X 21 5;
e, feuille périche'tiale X 22 ; e\ f. périch. intime X 22 ; /, /,
sommet de f. périch. X i3o. — 4, T. triumphans var. Phili-
berti Hsn. (A.ix, leg. Philibert) ; a, plante entière X 12 ; b, b,
2 feuilles périgoniales X 22 ; c, c, c, f. caulinaires X 22 ; «?,
sommet d'une f. caulinaire X 1 3o ; c , tissu basilaire X 2i5;/'
/", f. périchétiales X 22. ;f\ f\ f. périch. intimes; g, sommet
d'une feuille périche'tiale.
PL II. — 1. Trichostomum triumphans var. Monspeliense
(Schp.) Hsn. (Montpellier, leg. Philibert) ; a, plante entière X
12 ; b, b, b, f. caulinaires X 22 ; c, sommet d'une feuille caulin.
X i3o ; d, tissu basilaire X 21 5 ; e, e, f. périchétiales X 22 ;
c\ f. périch. intime X 22;/, sommet d'une feuille périchétiale.
X i3o. — 2, même plante (Gap, leg. Girod, mai 1897) ;#, plante
entière X 12 ; b, b, b, b, f. caulinaires X 22 ; c, sommet d'une
f. caulinaire X i3o; c', tissu basilaire X 21 5 ; d, d,i. périch.
X 22; d\ f. périch. intime X 22; e, sommet d'une f. périch.
X i3o. — 3. môme plante (Gap. leg. Girod, mars 1897); a,
f caulinaire X 22 ; b, sommet d'une f. caulinaire X i3o ; c,
tissu basilaire X 21 5 ; d, af, f. périchétiales X 22 ; e, sommet
d'une f. périchétiale X i3o.
PI. III. — 1 . Gymnostomum curvirostrum var. anœctangioi-
des Thér.; a, plante entière, de grandeur naturelle; b, b, b, b.
feuilles X 3o ; c, tissu basilaire X 270 ; <i, tissu vers le milieu de
la feuille X 270 ; e, sommet d'une feuille X 270. — 2. Cincli-
datus fontinaloides var. aurosica Thér.; a, a, feuilles X 16 ; b,
sommet d'une feuille X 3o ; c, c, coupe transversale d'une feuille
X 60 . — 3. Homalothecium Philippeanum var . Girodi Thér.;
a, f. caulinaire X 16; b, f. raméale X 16; c, acumen d'une f.
caulinaire X 90 ; d, oreillette d'une f. caulinaire X 270 ; e, tissu
vers le milieu X 270; /, f, f, feuilles périchétiales X 16 ; g,
capsule humide X 16 ; h, une dent de l'exostome X 90. — 4.
H. Philippeanum (Mont-Dore, leg. Thériot); a, feuille caulinaire
X 16. — 5. H. Philippeanum (Altvatergebirge, leg. Kern) ; a,
f. caulinaire X 16 ; b, b, b, feuilles périchétiales X 16.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE ROTAMQt'E
PI. I
. .1 dct
ACADÉMIE DE|GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
333
<-/ uAcxe^rf tlr£
334
ACADÉMB DE GÉOGHAPHIK BOTANIQUE
PI. III
f/ xfrt
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 335
Quelques Lichens saxicoles des Pyrénées-Orientales
Récoltés par feu le Dr Goulard,
Et déterminés par /'Abbé H. Olivier.
(Suite)
79. — Lecid. Latypira Nyl. Pyr. p. Sj. Ce n'est à propre-
ment parler qu'une simple forme du Latypea dont il diffère
surtout par la réaction du thalle qui donne simplement K -f-
Jaune; K (C) — C — .
A cette occasion nous ferons remarquer avec Nyland. in
Flora 188 1 p. 456 que le Lecidea pertingens Nyl. ne diffère pas
du Latypira.
80. — L. enteroleuca E. Fries. L. Europ. reform. p. 3i.
Goniophila Krb. mais non Flk. Thalle mince, cendré ou sou-
vent a peu près nul ; K -f- Jaune. Apothécies blanches en dedans,
de bonne heure, convexes, immarginées. Spores 8nc, i5, 16 X
7, 10. Cap. Cerbère.
81. — Lecid viridans. Krb. Sys. Lich. German. p. 242.
Thalle jaune grisâtre ou jaune verdâtre, très finement granulé.
Apothécies noires, brunies en dedans. Spores 8ne simples, peti-
tes, 10, 12 X 6, 8. Col de Pal.
Nota. Dans toutes les espèces ou formes de ce groupe, (jô-
81), les spermaties sont longues, aciculaires et arquées.
82. — Lecid. chondrodes (Mass.) Krb. Pry. p. 162. Apothé-
cies brun noir, roux clair, étant humides, d'abord un peu
enfoncées dans la pierre, puis superficiaires à la fin. Spores elli-
psoïdes, oblongues, 14, 16 X 6, 8. La Massane. Cap Béar.
83. — Lecid. contigua E. Fr. p. 298. (p. parte) Nyl. Pyr.
Or. p. 38. Apothécies innées dans le thalle, planiuscules puis
un peu convexes, noir foncé, concolores en dedans avec une
ligne circulaire blanche. Spores 16, 19 X 10. — Cerbères,
Banyuls-s-mer.
84. — Lecid. albocœrulescens Ach. L. U. p. 188. Thalle
blanc ou cendré, épais, uniformément continu ou à peine fen-
dillé, insensible aux réactifs. Apothécies recouvertes d'une
336 ACADÉMIE HE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
pruine blanche bleuâtre, d'abord enfoncées dans le thalle, puis
complètement dégagées à latin. Spores 16, 24 X 7, 12. Cap
Cerbère, tunnel des Balistres.
85. — Lecid. conkluens. E. Fries. p. 3i8. Thalle épais-
gris cendré, uni, fendillé ou brisé; 3 ±: d'un bleu très foncé.
Apothécies nues, planes ou planiuscules 9, 12 X 4, 9. Col de
Pal .
86. — Lecid. Platycarpa Ach. Syn. p. 17. Spores 18, 24 X
8, 10. Collioure.
F. Flavicunda Thalle oehrace par l'oxyde de fer. Avec le type.
87. — Lecid. platycarpa v. superba Krb. Syst. Lich. Germ.
p. 248. Distinct du type à son thalle épais, verrucjueux ou aréole,
et à ses apothécies convexes, subglobuleuses. Port-Vendres.
88. — Lecid. Fumosa Schœr Emim. p. 109. Thalle aréole,
C + rouge — Collioure.
89. — Lecid. Fumosa v. subcontigua E. Friès p. 3 18. Thalle
cendré blanchâtre ou presque blanc, parfois simplement fendillé.
Réaction du type. Banyuls.
90. — Lecic. fumosa v. cirsodes Ach. Method. p. 42. Apo-
thécies convexes, agglomérées, tuberculeuses et même diffor-
mes. J'en ai compte jusqu'à dix conrluentes en une seule qui
atteint alors jusqu'à 4 mill. de diamètre. Reaction du type.
Collioure.
91. — Lecid. tenebrosa Nyl. Prodr. p. 127. Thalle cendré,
obscure, verruqueux-aréolé, insensible aux réactifs. Apothécies
noires, pâles en dedans, planiuscules, innées, dépassannt peu le
thalle. Paraphyses tout à fait discrètes. Spores 12, 16 X 7- Col
de Pal.
92. — Lecid. lacti a Nyl. Scand. p. 2 3o. Thalle cendré gri-
sâtre, composé d'alvéoles plans ou légèrement convexes. Apo-
thécies noires, brunies en dedans, dépassant peu le thalle; spo-
res 9, i5 \ 5, 6. — Thalle I -f- bleuit; K -\- Jaune ^ rouge.
Massane. Collioure.
Lecid polycarpa E. Fries. p. 3o5. Ce n'est à proprement
parler qu'une sous-espèce du Lecidea Lactea dont elle diffère
surtout par ses apothécies pâles en dedans. Même réaction. Col-
lioure; Col de Pal.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 337
94. — Lêcid Rivulosa Nyl. Scand. p. 222. Thalle brun
cendré, fendillé-aréolé, à aréoles un peu dispersés, limité et
légèrement déçusse par l'hypothalle. Apothécies noir foncé,
pâles en dedans, planiuscules, abord mince plus oumoins refoulé
à la fin. Spores ellipsoïdes oblongues, en majeure partie recour-
bées fabiformes, 8, 12 -f- 4, 6. Insensible aux réactifs. Col de
Pal.
95. Lecid. Aglœa Nyl. Scand. p. 228. Thalle jaune pâle,
ou jaune blanchâtre épais à aréoles irréguliers arrondis, ou
épais, gonflés. Apothécies noir foncé, d'un noir plus pâle en
dedans, promptement convexes immarginées. Paraphyses cohé-
rentes, plus ou moins foncées au sommet ; spores ellipsoides
10, i5 X 6, 8, Le thalle devient par K (C) -f- d'un jaune plus
intense. Collioure.
97. — Lecid. voRTicosAKrbg. Syst.p. 25 1 . Thalle fendillé, blanc
ou cendré là où il existe, mais le plus souvent à peu près nul.
Apothécies noires, concolores en dedans, planes, abord mince,
proéminent et presque toujours persistant. Thalamium d'un
beau rose, ce qui aide à le distinguer de ses voisins; spores
ellipsoides oblongues, 10, i3 X 4, 5. Notre-Dame de Conso-
lation à Collioure; Argélès-sur-mer.
97. — Lecid. Dicksonii Ach. Th. Fries Scand. p. 5 1 6.
Espèce facilement distincte à son thalle constamment coloré par
l'oxyde de fer. Les apothécies noires sont concaves, à bord
entier et proéminent. Spores 10, i3 X 6, 7. Col de Pal; Tour
de la Massane.
(A suivre).
r>8
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
ÉNUMÉRATION
DES
PLANTES DU KOUY-TCHEOU
PLANTAE BODINIERIANAE
[Suite).
Genre POLYGONUM (i).
Par MM. Léveillé et Eug. Vaniot
Franchet, dans ses Plantae
L'existence des Polygonum suiv
P. aviculare L.
P. gymnocarpus Franch. et
Savat.
P. Myosurus Franch.
P Posumbre Ham.
P. hydropiper. L.
P. japonicum Meissn.
P. filiforme Thunb.
P. amphibium L.
P. Persicaria L.
P. nodosum Pers.
P. orientale L.
P. viviparum L.
P. bistorta L.
P. Ncpalensc Meissn.
Soit 27 espèces auxquelles il
nées par Hooker dans sa Flora
tant la Chine, Thibet compris:
Davidianae, signale en Chine
ants :
P. suffultum Max. V. ru f es-
cens Franch.
P. runeinatum Ham. V. po-
lycephala Franch.
P. sinuatum Royle. V. ves-
tita Franch.
P. perfoliaium L.
P. sagittatum L.
P. strigosum R. Br.
P. scandens L.
P. cuspidatum Siebn et Znec.
P, sibiricum Laxm.
P. polymorphum Led.
Z3. divaricatum L.
P. Fagopyrnm L.
P. cymosum Trev .
tant joindre les suivantes don-
qf British India comme habi-
Nous profitons de l'étude des Polygonum du Kouv-Tchéou pour donner
un travail d'ensemble sur les Polygonum chinois.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 339
P.islatidicumHook. P. glabrumWûld.
P. filicaule Wall. P. minus Huds.
P. cognalum Meissn. P. barbatum L.
P. molliaeforme Boiss. P. chinense L.
P. plebeium Br. P. pedunculare Wall.
P. sphaerostachyum Meissn . P. tortuosum Don.
P. affine Don. P. Convolvulus L.
P. vacciniifolium Wall.
Soit 16 espèces qui, jointes aux précédentes, donnent un total
de 43 espèces de Polygonum chinois.
Les herbiers Bodinier nous donnent 27 espèces dont cinq
sont nouvelles et méritent, croyons-nous, d'être actuellement
distinguées. Voici d'ailleurs l'énumération de ces espèces avec
indications des localités et numéros.
On y remarquera, en outre, 2 espèces non comprises dans les
listes précédentes ce qui porte au chiffre de 5o les Polygonum
chinois. C'est un nombre assez considérable si l'on songe que
Ton évalue à environ 200 le chiffre des Polygonum du globe.
P. aviculare L. — Kouy-Tchéou: environ de Yun-nansen
C dans les champs, cultures, mars 1897 [Ducloux). — Var. lati-
folium Desv. — Pékin, juin 1888, CC partout, champs, chemins,
jardins, Trappistes [Em. Bodinier).
Var. minutiflorum Franch. (P. plebeium. ) R. Br.). — Pékin,
juillet 1889, environs de Pékin, dans les champs humides Em.
Bodinier). — Continent vis-à-vis Hong-Kong, C dans les cultu-
res ; iCr fév. 1893; vu aussi dans l'île, champs, cultures à Pok-
fulum [Em. Bodinier). — Hong-Kong, 21 février 1894, C. dans
les rizières en friche, (little Hong-Kong), n° 5 12 {Em. Bodinier).
F. albiflorum — Hong-Kong (continent vis-à-vis), i3 mars
1895. Dans les champs en friche [Em. Bodinier).
Nous croyons que Franchet a parfaitement raison de réunir
plebeium à l aviculare dont il a absolument le port et dont il
n'est qu'une variété parviflore.
P. suffultum Maxim. — Pékin, juin 1888; pied des rochers,
au bord des eaux du village de Sin-tchouan, Trappistes [Em.
Bodinier).
P. Orientale L. — Hong-Kong, 11 juillet 1894; à Kennedy-
340 ACADÉMIE DE r.KOGRAPME BOTANIQl E
town, lieux incultes; fleurs blanches; item, 10 juill. 1895, pr<
Aberdeen ; nn 712 [Em. Bodinier . — Kouy-Tchéou: environs
de Kouv-yang, C dans les jardins, lieux cultives. Fleurs roses
ou blanches, 28 juill. 1898; n° 2461 (Em. Bodinier).
P. Bistorta L. — Pékin, août 1888, pentes du Sy-lin-chan,
n° 53 (Fr. François, Em. Bodinier). — Kouy- Tchëou : AC
dans les montagnes, cueilli près de Hin-y-hien; item, Kouy-
yang, Gan-pin, 18 juill. [897, 11 avril 1897; n°i785 (L. Martin
et Em. Bodinier).
P. glabrum Willd. — Hong-Kong, 20 mars 1895, dans les
cultures; n° 1061 [Em. Bodinier).
Var. maculatum Bodinier. — Hong-Kong continent), i3 mars
[895, dans les rizières en friche [Em. Bodinier).
P. jucundum Meissn. Hong-Kong, 1 1 sept. 1895. bristish
Kowlong, dans les fossés. Fleurs d'un blanc sale. Non signale-
dans la Flore [Em. Bodinier).
P. amphibium. — L. Var. natans Mœnch. — Pékin, mai 1 88g ;
environs de Pékin. Eaux de la rivière de Ouan-cheou-chan
(Em. Bodinier). — Pékin, mai 1889, environ de Pékin, dans les
canaux, mares (Em. Bodinier)
Var. terrestris Mœnch. — Pékin, oct. 1887; environs de
Pékin, près du palais d'Eté, bord des mares [Em. Bodinier).
P. Persicaria L. — Plaine de Pékin, oct. [887 ; environ de
Pékin, fossés près du Ta-tchang-se, sept. 1887, n° 298 (Em.
Bodinier).
latifolium. — Montagnes de Pékin, vallon du Pe-Keou,
endroits frais, août 1888; n° 298 (Ere François). Feuilles attei-
gnant jusqu'à 9 cent, de largeur.
P. Japonicum Thunb. an Meissn. — Continent vis-à-vis
Hong-Kong, bord des ruisseaux de rizières, au pied duTav-mo-
chan, 8 nov. 1893 ; n° 453 (Em. Bodinier).
P. Martini sp nov. — Floribus roscis, vel albis, speciosis: sta-
minibus conspicue exsertis : stylis brevibus; infiorescèntia longe
spieata staticiformi ; bracteis longe et perfecte vel imperfecte
vaginantibus, laciniatis, longe ciliatis, setas rigidissinias et subs-
pinescentes gerentibus ; foliis anguste acuminato-lanceolatis,
easdem setas margine et nervo primario ferentibus, in petolum
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 341
brevem attenuatis ; caule rubro, glabro, striato et leviter no-
doso.
Cette espèce qui rappelle par son port et son inflorescence le
P. Japonicum s'en distingue par les poils rudes et presque épi-
neux qui couvrent abondamment ses gaines, les bords et la
nervure centrale de ses feuilles.
Kouy-Tchéou : environs de Kouy-yang; bords du ruisseau à
Kien-lin-chan; fleurs roses, i3 nov. 1897; n° 1989 (Em. Bodi-
nier). — Kouy-Tchéou: environs de Kouy-yang, bords des ruis-
seaux de la plaine; fleures roses 9 août 1897; n° 1773 (Em. Bo-
dinier). — Kouy-Tchéou: environs de Tsin-tchen, Gan-pin etc.,
AC le long des ruisseaux; belles fleurs blanches, 14 sept. 1887
[Léon Martin et Em. Bodinier). — Kouy-Tchéou: environs de
Hoang-Ko-chou, bords des fossés, fleurs blanches, 8 oct. 1898;
n* 1887 et 2496 (J. Séguin).
P. viscosum Ham. — Kouy-Tchéou: environs de Gan-pin,
très poilu, feuilles odorantes, 18 nov. 1898; n° 2545 (L.Mar-
tin). — Hong-Kong (Continent). i3 mars 1895; dans les rizières'
en friche (Em. Bodinier).
P. barbatum L. — Hong-Kong, 25 oct. 1893, bois de
Happy valley, lieux frais humides, bord des ruisseaux; fleurs
blanches; n° 450 {Em. Bodinier).
P. Posumbu Ham. [P.caespitosum Blume). — Continent vis-
à-vis Hong-Kong, bord des ruisseaux de rizières, 8 nov. 1893 ;
n° 454 [Em. Bodinier). — Hong-Kong, lieux humides près
Rich. Terr., 20 oct. 1895; n° i3Ô2 (Em. Bodinier). — Hong-
Kong: cascades de Pokfulum; fleurs roses, i5 nov. 1893 (Em.
Bodinier). — Kouy-Tchéou : environs de Tsin-Gay, dans les
bois de la montagne; item, bois de Kien-lin-chan, C, 7 juill.
1898, sept. 1897; n° 2^8 (Fr. Laborde et Em. Bodinier). —
Kouy-Tchéou : environs de Couy-kang, C dans les bois de
Kien-lin-chan, enveloppes florales rouges, 26 juill. 1898 ;
n° 2398 bis (Em. Bodinier). — Kouy-Tchéou : environs de
Gan-pin, fossés au bord des bois (Ma-tien), petites fleurs rosées
et rougeâtres, 24 sept. 1897; n° 1889 (Léon Martin ex Em. Bodi-
nier).
P. hydropiper L. — Hong-Kong, bord des ruisseaux près
342 ACADÉMIE IH GÉOGRAPHIE HOTAMQUE
Richmond-Terrace, i3 nov. [893; n° 452 [Em. Bodinier). —
Hong-Kong, lit du torreni il Aberdeen, <x janv. 1896 [Em. Bodi-
nier). — Pékin : CC bord des ruisseaux, plaine de Pékin,
août 18S8 (Em. Bodinier . — Pékin, C bord des ruisseaux,
enviions des Trappistes, juillet [889 [Em. Bodinier).
P. capitatum Ham. — Pékin, vallon du Pe-keou (Trap-
pistes), lieux humides dans les bois; feuilles à reflets métalliques,
mai 1 (S 88 (Em. Bodinier).
P. chinensis L. — Hong-Kong, bord de la route à Little
Hong-Kong, 6 déc. 1893; item, Petit Hong-Kong, 3o oct. 1895;
n" 4? 1 Em. Bodinier). — Hong-Kong, près Stanley CC. 7 nov.
I Em. Bodinier . — Canton (ville), C C partout, feuilles
tachées au milieu, 12 févr. iSq5; n° 1043 (Em. Bodinier). —
Kouy-Tchéou, CC dans les cultures, jardins, plaine et mon-
tagne; Heurs rose pâle; 4 pétales, 6 étamines, 19 juill. 1868;
g juill, [897; n" 1 65 3 (Em. Bodinier) . — Pékin, lieux frais et
humides pi es des Trappistes), sept. 1888 [FTC François).
P. perfoliatumL. — Kouy-Tchéou, environs de Kouy-yang,
Tou-chan, çà et là dans les haies, 3i juill. 1899 ; n° 2680 [Em.
Bodinier .
P. sagittifolium sp. nov. — Floribus in inflorescentiam
axillarem et terminaient] perfecte capitatam dispositis ; stipulis
viridibus, foliaceis, integris et (superioribus exceptis) obtuse
elongatis ; bracteis nu/lis ; foliis Sagittariam perfecte referenti-
bus : caule, petiolis, et nervo etiam foliorum veris aculeis ru fis
et falcatis armato.
Excellente espèce non moins remarquable par ses feuilles de
sagittaire que par les aiguillons qui couvrent ses tiges, ses
pétioles, les nervures de ses feuilles; et par L'absence de
bractées .
Kouy-Tchéou, environs de Tsin-gay, à Tchao-sé, dans les
rocailles, 7 sept. 1899; n" 2720 [J. Labordé).
La tige triangulaire épineuse de cette espèce la place entre les
P. perfoliatum L. et P. sagittatum L. Ses stipules allongées la
distinguent du premier tandis que ses feuilles de sagittaire la dif-
terencient du second.
P. sagittatum L. — Tche-fou, bord des eaux, C, 9 sept. 1889
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 343
{Em. Bodinier). — Pékin, bord des eaux, vallons auprès des
Trappistes, août 1888; n°3oo [F16 François).
P. Bodinieri sp. nov. — Floribus roseis ; in capitato-globosas
spicas dispositis ; capsula obscure trigona ; stipulis rufis,perfecte
vel imperfecte vaginantibus, striatis et parce ciliatis; foliis e basi
subcordato-truncata, ad apicem attenuato acuminatis ; caule
debili, striato, undique pilis spinescentibus et reflexis armato.
Cette espèce notée par le P. Bodinier comme P. viscosum
n'est certainement pas cette espèce. Ses poils épineux la rat-
tachent à la section echinocaulon où nous ne trouvons rien de
semblable
Hong-Kong, fossés près Betphagé, 14 déc. 1895 ; n° 1409 {Em.
Bodinier).
P. panduriforme sp. nov. — Floribus albidis, sessilibus,
capitatis, inflorescentiam polycephalam efformantibus; stamini-
bus exsertis dessiccatione (?) nigrescentibus ; stylis tribus ima et
maxima parte adnatis; stipulis viridibusfoliaceis, latis, rotunda-
tis, ad marginem raro pilosis '; bracteis longe vaginantibus,
truncatis, glanduloso-pilosis, parce ciliatis; foliis perfecte pan-
duriformibus, lobis duobus inferioribus obtusis, terminali autem
praestante et acuminato triangulari ; caule angulato, striato,
toto glanduloso piloso .
Remarquable espèce très nettement différenciée du runcina-
tum par ses feuilles nettement panduriformes et sa tige tout à fait
glanduleuse.
Kouy-T.chéou, environs de Kouy-yang, mont du Collège;
près des maisons du village, i3 juin 1899 5 n° 2Ôi5 [Em. Bodi-
nier).
Les affinités de cette espèce sont avec les P. sinuatum Royle
et runcinatum Ham.
P. pedunculare Wall. — Canton (environs), ruisseaux de
rizières, i3 févr. 1895 {Em. Bodinier).
Var. subcordatum P. C. — Hong-Kong, au pied du Tay-mo-
chan (continent), dans les ruisseaux de rizières; fleurs blanches,
8 nov. 1893; n° 455 {Em. Bodinier).
P. alpinum Ail. (P. Polymorphum Meinn.) var. salignum
Led. — Pékin, Sy-lin-chan, près du village ; hautes prairies du
.'U-i ACADÉMIE DE BÊOGRAPHIE ItOTAMIQUE
Pe-hoa-chan; tiges acidulées, excellentes au goût, juin et juillet
1888 [Em. Bodinier).
P. multiflorum Thimb. — Japon, Nagasaki, montagne des
Martyrs; dans les haies où il grimpe aux arbustes, 26 sept. 1889
(/-.'m. Bodinier). — Hong-Kong, jardin botanique; spontané à
Chang-Hay, Fou-Kien, Hou-pe, Se-tchoan (en feuilles), 22 mai
1804 (Em. Bodinier). — Kouy-Tchéou, environs de Gan-pin;
grande liane herbacée, s'enlacant aux buissons et arbres, C,
22 août 1897 ; n° 1784 [Léon Martin et Em. Bodinier). — Kouy-
Tchéou, environs de Kouy-yang, etc., CC, partout dans les
haies [en fruits», 3 nov. 1807 ; n" i784(£'m. Bodinier).
P. sibiricum Laxm. — Pékin, environs de Pékin, route de
Tong-tchouang ; item près Cha-la-eul. mai-juillet 1889; n° 3oi
Em. Bodinier).
P. Labordei sp. nov. — Floribus albis, pedicellatis ; in race-
mos terminales, digitatos dispositis ; staminibus post anthesin
ezsertis ; stylis tribus, liberis, brevissimis ; bracteis parce vagi-
nantibus, ruhs, ciliatis et truncatis ; inferioribus parum obtuse
productis ; foliis valde cordato-auriculatis, vel triangularibus
hastatis; caule striato, debili, praes ertim infra nodos pilis rufis
vel lineis pilosis notato.
Espèce rappelant par son port celles de la section Fagopy-
rum. mais s'en distinguant nettement par son inflorescence et les
caractères ci-dessus énoncés.
Kouy-Tchéou : environs de Tsin-gay, dans les haies des
champs ; fleurs blanches, octobre 1897 ;n° 1888 (F- Laborde
et Emile Bodinier). — Kouy-Tchéou : environs de Tsin-Tchen,
Gan-pin ; longues tiges, très branchues, dans les haies ; fleurs
blanches, i3 septembre 1894; n° 18&8 (Lcon Martin et Emile
Bodinier).
P. Fagopyrum L. — Pékin, cultivé et subspontané, champs,
chemins, Trappistes (Ft° François).
P. cuspidatum Sieb et Zuec. — Koug-Tchéou, environs de
Kouy-yang, Mont du Collège ; bord des ruisseaux, 19 juin 1898;
n° 2352 (J. Chaffanjon). — Japon, collines près de lacascade de
Kobé ; grimpant dans les haies, 9 oct. 1889, n° 297 {Em. Bo-
dinier .
(A suivre)
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 345
COMPOSEES
Par M. Eug. Vaniot.
Genre SENECIO
Senecio [Ligularia) Labordei, sp. nov.
Tige fistuleuse, striée, légèrement pubescente (au sommet et
sur les pédoncules), simple, se terminant par un corymbe de
trois grandes fleurs ;
Feuilles inférieures réniformes, largement cordées à la base,
plus larges que hautes, glabres, dentées ; feuille caulinaire glabre
et dentée, à pétiole largement dilaté dans son milieu ; feuille
supérieure se changeant en large bractée qui enveloppe une des
fleurs.
Capitules longuement pédoncules, à ligules atteignant 4 cen-
timètres en longueur, 7 à 8 mm. en largeur.
Aigrette rousse, longue de 6 à 7 mm.; plus courte que l'akène
(8 mm.) noir, strié, glabre ou quelquefois hérissé.
Diagnose latine.
Caulis fistulosus, striatus, superne pubescens, simplex, in
corymbum trium amplorum florum desinens ;
Folia inferiora reniformia, latiora quam altiora, late ad basim
cordata, dentata, glabra ; folium caulinum glabrum, dentatumque,
cum petiolo valde ad médium dilatato ; folium superius in brac-
team amplam et uni florum circumdatam conformatum ;
Capitula longe pediculata, ligulis longissimis et sat latis ;
Pappus ignicolor, brevior akenio nigro, striato, nunc glabro,
nunc hispido.
Voisin du S. stenoglossus Fr., mais en diffère bien par ses
feuilles glabres sur les deux faces par les longs pédoncules de
ses fleurs, par la longueur de ses ligules, par sa tige glabre à la
base.
Chine, Kouy-tcheou, environs de Tsin-gay, dans la montagne.
J. Laborde legit, le 5 sept. 1899. — Herbier Bodinier, n° 2706.
;UG ACADÉMIK DB GÉOGRAPHIE l'.OTANIQUE
Senecio [Ligularia] Leveillei, sp. n.
Tige garnie de fibrilles à la base, listuleuse, glabre, striée,
haute de 80 à 100 centimètres ;
Feuilles radicales, longuement pétiolées, à pétioles de 3o à
40 centimètres ; a limbe glabre sur les deux faces, à sommet sou-
vent renverse la pointe en bas, de sorte que la feuille offre la
forme d'un écu fortement échancré en cœur au sommet, acu-
mine à la base ; feuilles caulinaires rares, étroites, à pétiole
engainant.
Inflorescence en épi, souvent en thyrse ; involucre glabre,
non aranéeux ; ligules nulles ; aigrette rousse, égale à la fleur
tubuleuse, plus longue que l'akène noir, strie, glabre.
Diagnose latine.
Radis fibrillosa; caulis tistulosus, glaber, striatus, altus ;
Folia radicalia longe pedunculata, limbo utrinque glabro,
saepe inverso in similitudinem scuti supra cordati intraque
acuminati ; folia caulina rara, angusta, amplexicaulia.
Inflorescentia spicata, in thyrsum nonnunquam decomposita ;
Involucrum glabrum ; ligulae nullae ; pappus rufus, llosculo
par. akenio nigro, striato, glabro, longior.
Espèce se rapprochant du S. Subspicatus, Bur. et Fr.. par
l'absence de ligules, mais s'en distinguant nettement par la
forme originale de ses feuilles, par la couleur de son aigrette et
la glabréité de son involucre.
Chine, Kouy-tchéou. environs de Gan-pin et de Tsin-Tchen ;
A. C. dans les herbages marécageux. Léon Martin Legit, 4-1 3
sept. 1897. Herbier Bodinier, n° 191 1.
Senecio [Eusenecio] Martini sp. n.
Tige listuleuse, pubescente, striée, simple, terminée en corymbe
médiocre ; Feuilles alternes, assez, nombreuses, pétiolées, for-
tement échancrees en cœur à la base, inégalement dentées, a
sommet acuminé ; vertes et à peu près glabres en-dessus, blan-
ches-tomenteuses en-dessous ;
Corymbe abondant, à pédicelles velus, a bractéoles presque
nulles ;
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 347
Capitules assez petits ; ligules 8-1 o, assez longues, étroites;
aigrette blanche, égalant la fleur tubuleuse, plus longue que
l'akène noir et velu.
Diagnose latine.
Caulis fistulosus, pubescens, striatus, simplex, in corymbum
mediocrem desinens ;
Folia alterna, cordata, inaequaliter dentata, acuminata, supra
viridia et glabra, infra vero incano-tomentosa ;
Corymbus multiplex, pedicellis hispidis, bracteolis fere
nullis ;
Ligulae 8-10 sat longae, angustae ; pappus albus, flosculo
par, longior akenio nigro et hispido.
Chine, Kouy-tcheou, route de Pin-yuê à Kong-yang, bords
d'une rivière. Léon Martin legit, i3 mai 1899. Herbier Bodi-
nier, n° 2599.
Senecio [Eusenecio] Kematongensis sp. n.
Tige subligneuse, pleine, assez grosse, striée, glabre, se divi-
sant en nombreux rameaux florifères naissant chacun à l'aisselle
d'une feuille ;
Feuilles un peu coriaces, ovales-allongées, atténuées aux
deux extrémités, subsessiles, à dents nombreuses, coriaces,
obtuses ; les supérieures devenant très étroites et se chan-
geant en bractées, puis sous les capitules en bractéoles fili-
formes longues de 8 à 10 mm. ;
Inflorescence formant un large corymbe, à nombreux capi-
tules ; ligules longues, étroites ; aigrette d'un blanc sale, dépas-
sant l'involucre, égalant les fleurs tubuleuses, trois fois plus
longue que l'akène noir, anguleux, glabre.
Diagnose latine.
Caulis sublignosus, plenus, crassus, striatus, glaber, in plures
ramos floriferos et foliis axillares divisus ;
Folia membranacea, ovato-oblonga, utrinque attenuata,
subsessilia, dentata ; superiora angusta, in bracteas et in brac-
teolas filiformes evanescentia ; Corymbus latus, multiplex ;
ligulae longae, angustae ; pappus sordide albus, involucrum
ACADÉMIE HE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
superans, flosculo par, akenio nigro, anguloso, glabro fere triplo
longior.
Chine, Kouy-tcheou, Mont-du-Collège, bords du ruisseau de
Ké-ma-tong. — Tiges très rameuses, s'élevant quelquefois a
plus d'un mètre, (note du collecteur).
Bodinier legit, 21 juillet 1897. Herbier Bodinier, n° 1720.
Senecio {Ligularia) Bodinieri, sp. n.
Souche rampante ; tige herbacée, grêle, plus ou moins
rameuse, couverte de poils confervoïdes ;
Feuilles quelquefois toutes radicales, arrondies dans leur
pourtour, cordées ou tronquées à la base, présentant tantôt de
simples dents, tantôt des lobes plus ou moins accentués; ciliées,
velues a la page supérieure ; à pétioles trois fois plus longs que
le limbe, et couverts de poils confervoïdes souvent très épais,
quelquefois plus rares ; feuille caulinaire, quand elle existe, à
limbe très petit et fortement denté, à pétiole très velu ;
Inflorescence en corymbe, à capitules peu nombreux, médio-
cres ;
Aigrette blanche, égalant la fleur tubuleuse, plus courte que
l'akène; celui-ci petit, noir, strié, glabre.
Diagnose latine.
Radix repens; caulis herbaceus,gracilis, ramosus, pilis confer-
voidis vestitus ;
Folia plerumque omnia radicalia, in universum rotunda, eor-
data vel ad basim truncata, dentata vel eiiam lobata, ciliata, ad
paginam superiorem hirta ; quorum petiola limbo sunt triplo
longiora, et pilis confervoïdis plus minusve spissis munita :
Folium caulinum, quando adest, limbo minimo valdeque
dentato, petiolo pilosissimo constans ;
Pappus albus, tubulo aequalis, Longior akenio parvo, nigro
costato, glabro.
L'herbier Bodinier présente trois formes de cette espèce :
1 . Var. brevior, à tiges ne dépassant pas les feuilles ; Chine,
Kouy-Tcheou, environs de Hoang-ko-chou ; rochers humides
de la cascade ; Léon Martin legit, 10 févr. 1899 ; n* 2572.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 349
2. Var. elatior, à tiges dépassant beaucoup les feuilles radica-
les, et munies d'une feuille caulinaire;à feuilles radicales super-
ficiellement lobées ; Chine, Kouy-tcheou, environs de Kou-
yang, montagne du collège : sur les rochers au-dessous de la
grande cascade. Bodinier legit., 12 avril 1898; n°* 2197 ; 1 5 1 3 .
3. Var. parcepilosa, ne différant de la précédente que par sa
villosité moins dense.
Chine, Kouy-tcheou, bords abrupts d'une rivière, à une jour-
née de Hia-y-hien. Bodinier legit, le 11 avril 1897. N° 1 539.
Senecio (Eusenecio) pseudosonchus sp. n.
Tige fistuleuse, très glabre, striée, tout à fait simple, se ter-
minant par un groupe de 10 à 12 capitules ;
Feuilles inférieures grandes, ovales-oblongues, largement
dentées-ondulées, s'atténuant en pétiole ailé, transparentes sur
le sec, à nervure médiane large et pluristriée ; feuilles moyennes
allongées, étroites, denticulées, un peu crépues, sessiles et
semiamplexicaules ; les supérieures se réduisant à la fin en
bractéoles étroites nombreuses sous l'inflorescence ;
Capitules assez gros; ligules 1 2- 1 5 médiocrement larges et
longues ; aigrette blanche, plus courte que la fleur tubuleuse,
plus longue que l'akène ; celui-ci très petit, noir, anguleux,
paraissant glabre.
Di a gnose latine.
Caulis fistulosus, glaberrimus, striatus, mère simplex, ferens
10-) 2 capitula ;
Folia inferiora alta, ovato-oblonga, late denticulata vel undu-
lata, in petiolum alatum attenuata, translucida, cum nervo
medio latiore et pluristriato ; folia caulina angusta, denti-
culata, crispa, sessilia, et aniplexicaulia ; superiora in bracteo-
las angustas multasque evadentia ;
Capitula sat crassa ; ligulae 1 2- 1 5 mediocriter largae longae-
que ; pappus albus, flosculo minor, longior akenio minimo,
nigro, glabro.
Chine, Kouy-tcheou, près de Hin-y-fou, bord de la route, lit
d'un ruisseau. Bodinier legit, i3 avril 1897. Herbier Bodinier,
sans numéro.
3
IttU ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTAN1QI B
Au contraire, sous les doux numéros 1574, 2i85,se trouve un
échantillon unique qni me parait n'être qu'un pied bien plus
développé Je la même espèce ; les feuUes intérieures sont plus
nettement et plus fortement dentées; la tige d'abord simple se
partage vers le sommet en plusieurs pédoncules qui portent des
corvmbcs de fleurs. Ces deux différences ne me paraissent pas
suffisantes pour créer une nouvelle espèce, mais indiquent une
forme que nous appellerons : Senecio pseudosonchus, var. major.
Chine, Kouy-tcheou. Route de Gan-pin à Tsin-chen, bord des
rizières, des ruisseaux, Bodinier legit, 3o avril 1897. N° 1374.
Environs de Gan-pin, bord des ruisseaux, prairies humides.
L. Martin legit, 11 avril 1898. N°2i85.
-A laquelle de ces deux indications faut-il rapporter notre
unique échantillon ?
Senecio (Eusenecio) Gentilianus sp . n.
Tige subligneuse, glabre, superficiellement sillonnée, divisée
vers le milieu en plusieurs branches formantun corymbede Heurs
très large ;
Capitules petits, ligules, groupés par b-j ; avec bractéoles peu
nombreuses ;
Feuilles lancéolées, entières, longues, dentées faiblement (au
moins les inférieures), sessiles, un peu blanchâtres et verru-
queuses à la page inférieure ;
Aigrette d'un blanc sale, égalant les fleurons, un peu plus
longue que l'akène noir et glabre.
Diagnose latine
Caulis sublignosus, glaber, vix striatus, divisus ex medio in
plures ramos latum corymbum efficientes.
Capitula parva, ligulata. paucis braeteolis ;
Folia lanceolata, intégra, longa, sessilia, subincana et verru-
cosa in pagina inferiori ; laxe et leviter dentata ad basim caulis.
Pappus sordide albus, tubulo par, paulo longior akenio nigro
et glabro.
Diffère du S. Chinensis par les feuilles lancéolées, les akènes
glabres, l'inflorescence à pédicelles droits, et non divariquée
dans tous les sens.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 351
Chine, Kouy-tcheou, environs de Kouy-yang ; dans les mon-
tagnes à Lau tsang-Koan.
Emile Bodinier legit, août 1897. Herbier Bodinier. N° 1916.
Senecio (Eusenecio) Henrici, sp. n.
Tige glabre, fortement sillonnée de la base au sommet, sim-
ple, haute d'un mètre environ ;
Inflorescence thyrsoïde, à divisions 3-4-céphales, avec une
feuille aux divisions secondaires ;
Feuilles oblongues étroites, allongées, atténuées en pétiole
ailé et légèrement amplexicaule ; les inférieures un peu plus
courtes et plus larges, avec deux ou trois dents nettement accu-
sées de chaque côté ; nervures, surtout la médiane, très saillan-
tes à la page inférieure ; bords des feuilles repliés en dessous,
garnis, ainsi que la nervure médiane, d'aiguillons recourbés
petits et nombreux.
Capitules médiocres, ligules étroites dépassant à peine les
divisions de l'involucre ; aigrette blanche égalant les fleurs tubu-
leuses, et quatre fois plus longue que l'akène ; celui-ci roux,
hérissé.
Diagnose latine.
Caulis glaber, valide sulcatus, simplex, altus, in thyrsum
desinens.
Folia oblonga, angusta, in petolium alatum et leviter am-
piexicaulem attenuata ; inferiora paulo breviora, laxe dentata ;
nervo medio infra proéminente ; ora limbi reflexa et ciliata
aculeis recurvis, multis parvulisque, quibus nervusetiam subtus
asperatur.
Ligulae angustae, vix involucrum superantes ; pappus albus,
flosculo par, multo longior akenio rufo villosoque.
Espèce voisine du S. Gentilianus, mais distincte par son
inflorescence, sa tige simple, ses feuilles hérissées d'aiguillons
et son akène hispide.
Chine, environs de Yun-nan-sen, dans les herbages de la
montagne, où il est commun.
Em. Bodinier legit, 17 décembre 1896. Herbier Bodinier,
n° i5 D.
{A suivre).
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE ItOTAMQUE
Les plantes des terrains salés
Par M . A. Feret
i suite)
Galeopsisarvatica Jord. — Bords de la mer, champs pier-
reux, torrents.
Galium arenarium L. — Plante des terrains maritimes sa-
blonneux, employée comme antispasmodique, astringente et diu-
rétique contre les convulsions, la neurasthénie et la gastralgie ;
préconisée à l'extérieur contre les engorgements et les ulcères
scrofuleux.
Galium erectum Guss.— G. lttorale Huds.— G. mollugo L.
Gentiana exaltataJuss. — Fébrifuge. A donné à la Mar-
tinique d'excellents résultats dans les syncopes concomitantes de
la fièvre jaune.
Gentiana excelsa. — Martinique, Jamaïque, etc.
Gentiana tenella Roth. — G. verna L. — G. verticillata L.
Plante fébrifuge appliquée en lotions, bains ou prise comme
boisson.
Gnetum. — Les Gnetacées affectionnent les bords de la mer
ou les déserts salés de l'intérieur. Elles sont comprises dans les
genres Ephedra, Gnetum et Welwitschia. Les jardins de Kew
renferment à l'état sec un très bel exemplaire de Welwitschia
mirabilis. Les fruits et feuilles des Gnetacées asiatiques sont
comestibles. On mange à la Guyane les graines bouillies ou
grillées du Gnetum urens.
Hedysarum capitatum Desf. — Plante des sables.
Helianthemummaritimum Pom. — Cette plante modifiée par
la station revient au type H. gultatum, dès qu'elle s'éloigne de
la mer.
Heritiera littoralis Dryand.
Hieracium eriophorum St-Amans.
Hippophae guinensis . — Se rencontre notamment à l'île
Matèbe (bas Congo).
(A suivre).
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 353
Contributions à la Flore de la Mayenne
Par M. H. Léveillé (suite).
Oxalis corniculata L. — AR. — Andouillé : jardins (Tril-
lon) ; Mayenne : en amont du pont de la nouvelle traverse sur
la droite (abbé Nourry) ; Landivy : répandu dans tous les jar-
dins de la commune (Chenu) ; Craon : jardins (Jos. Daniel) v !
Androsaemum officinale Ail. — AR. — St-Ceneré : champ
entre la Thébergerie et la route sur la droite en montant ; St-
Ouen-des-Toits: petit chemin du bois deMisedon(£,r«. Rocher) !
Laval : haies d'un champ en face l'hôtel : Au bas du Bois, à mi-
chemin de Laval et de l'Huisserie (Ern. Rocher) ; La Gravelle :
chemin longeant l'étang de la Beurie ! La Brulatte : chemin de
Cornesse près Pré-Clos ! Ollivet : chemins près de l'étang de
M ai neu f (Mercier et Chenu) ; St-Aignan sur-Roë: près la Claie!
St-Michel-de-Feins : bois de Gouby ! Chailland : extrémité de
l'étang du Courge (Frère Paul). Athée : bord de la route, près
La Brancherie (J. Barré) ; Les Agets : route de Bouessay !
Hypericum hirsutum L. — Bonchamp ; Senonnes (Barré) ;
Meslay ! Epineux-le-Séguin ! Ballée ! Moulay ! Louverné !
Changé! St-Laurent-des-Mortiers ! St-Michel-de-Feins! Menil !
Daon ! Athée (J. Barré),
Ruta graveolens L. — Andouillé ; bois du Lattay (Barré).
Certainement adventice ; Cossé-en-Champagne : coteau calcaire
sur la rive droite du Treulon, au nord de la ferme du Pont (Jos.
Daniel), v. !
Rhamnus catharticus L. — AR. — Andouillé (Tri l Ion) ,
Gesnes : ferme de la Roussardière, haie bordant la route (Ern.
Rocher)\ ! Bonchamp : ac sur les haies, c à Pochard, Fou-
gerolles, etc. (Barré).
Genista tinctoria L. — Louverné: près des carrières et de
la gare (Barré) ; St-Aignan-sur-Roë : route de Pouancé
(Chenu) ! Athée : bords de la route près le Clos (J. Barré).
Medicago falcata L. var. média Pers. — RR. — Cossé-en-
Champagne : près le bourg (Jos. Daniel) v !
Medicago hispida Gaertn. — F. apiculata Willd. — Laval ;
:;;ii ACADÉjflE D! GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
Moissons près Thévalles (Mercier et Chenu) x ! Saulges : Mont-
guyon [Jos. Daniel .
Medicago minima Lamk. — R. Argentré : hauteurs cal-
caires du Rocher ./. Barré] ; Cossé-en-Champagnc : tour a
charx du Fourneau (Jos. Daniel ! Chemeré : Thévalles [Jos.
Daniel).
Melilotus alba Lamk. — AR. — Montsurs : route de Mayenne
autour de l'ancien four à chaux [Ern. Rocher) ! La Chapelle-
Anthenaise : gare [Mercier, Chenu et Mme Chenu) ; La Bacon-
nière : carrières calcaires [J . Barré) ; Montsurs : carrière du
four à chaux de Méral, près la gare (Ern. Rocher).
Trifolium repens L.
f. mf.dl'anhnsis Lévl. et Mercier. — Arquenay : route de
Villiers entre la gare et le bois de Bergault ! Laval : à ? kil de
la ville (Mercier) v !
Trifolium hybridum L. — AR. Saint-Berthevin : dans un
champ à 200 m. au nord de la route de Saint-Berthevin au
Genest par le hameau de la Cocherie [Mercier et Chenu ; écluse
de Bonne sur le talus près Kntrammes (Mercier); Pontmain :
pelouse entourant la basilique {Chenu et Mercier); Saint-Chtis-
tophe-du-Luat {Mercier): Le Genest [Chenu v! Chemeré :
champ près le Bois-Chauvin; Saulges : champ de la Grande-
Mardelle (Jos. Daniel) v! A été semé à Chemerè : la Haie et la
Forge.
Trifolium glomeratum L. — AR. — Saulges : chemin de
Montguvon (Jos. Daniel) v! Saulges: Haut Pré, pc. [Jos.
Daniel] v! Bonchamp : talus du chemin du moulin de Porée
(Chenu et Mercier) ; Laval : hauteurs de Bootz. dans les chemins,
coteaux du champ de tir (Chenu \ v !
Trifolium fragiferum L. — Mayenne : champ de foire
{Rousseau).
(A suivre.)
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 355
Souvenirs d'Herborisations à Zermatt (Valais)
Par M. Marcel Petitmengin
Préparateur d'histoire naturelle
à l'Ecole supérieure de Pharmacie de Nancy.
Ayant eu la chance d'aller à Zermatt, dans le riant Valais,
contempler la splendeur de l'Alpe fleurie, je me suis proposé de
réunir sous ce titre quelques herborisations qui pourront aider,
dans une. très faible part, il est vrai, mais qui aideront, cepen-
dant, le botaniste qui parcourra ces superbes régions.
Il y a une trentaine d'années environ, un homme de valeur,
le chanoine Riou, publiait ou plutôt ramassait les documents
quidevaient servir à lapublication de l'ouvrage intitulé, peut-être
témérairement : « Guide du Botaniste dans le Valais. »
MM.Risler et Wolf, sous les auspices du Club alpin suisse,
achevèrent cette œuvre, car Dieu avait rappelé à Lui M. Riou. Je
n'ai pas ici à en faire la critique, j'ai dit que c'était peut-être té-
méraire d'appeler ce livre a Guide », car les indications de loca-
lité qu'il comporte sont plutôt vagues en général, et quelques-
unes sont erronées. Telle la localité du Lomatogonium carin-
thiacum A. Br. qu'il indique à la Chapelle-du-Balleu à Zermatt
et qui n'existe que dans les hauts sommets de la vallée de Saas, et
où, vu l'exiguité de cette plante et son aspect sensiblement voi-
sin du Gentiana tenella, la recherche en est très difficile, M. H.
Correvon, de Genève, accompagné de M. Lœb. le célèbre natu-
raliste anglais, ne parvinrent à la retrouver qu'après plusieurs
heures de patientes et minutieuses recherches.
Il conviendrait mieux d'appeler Catalogue des plantes du Va-
lais, la brochure du chanoine Riou. C'est pourquoi il n'est pas
inutile de donner aux botanistes qui visitent ces régions privilé-
giées de la flore alpestre quelques renseignements plus précis,
qui laisseront goûter néanmoins aux chercheurs, le doux et sub-
tile plaisir de la découverte après le labeur de la recherche, si
courte fût-elle !
Nous diviserons ces promenades en cinq parties : i°Excursion
M \MMIi: DE GÉOGRAPHIE IloTANIQUE
au Lac-Noir ; 2° Excursion au Eindelenalp et au Findelenglets-
chen ; 3" Au Staffelalp ; 40 Aux environs immédiats de Zer-
matt : 5° Au Gornergrat.
1° Excursion au Lac-Noir
En sortant de Zermatt, on suit la Viége, sur les talus de la-
quelle on trouve entr'autres, Erucastrum obtusangulum, on
laisse à gauche le chemin des gorges du Garner et on arrive au
hameau de Sumsée. Derrière les premières maisons, dans la
prairie, au bord des ruisseaux, on rencontre : Cirsium hetero-
phyllwn Hill., Pedicularis fasciculata, Trollius europœus, etc.
On continue à gravir le sentier rocailleux qui ne tarde pas à ser-
penter sur le flanc de la montagne ; çà et là dans les endroits
chauds, au pied des rochers et a la limite des dernières cultures,
on rencontre Laserpitium Gallicumel Ononis rotundifolia. Puis
dans les pelouses schisteuses qui les surmontent et en abondance
Oxitropis campestris DC, Oxitropis Halleri Bunge, Oxitropis
pilosa DC., Botrychium lunaria abondent partout. Ces plantes
se rencontrent jusque sur le bord même du sentier conduisant à
l'hôtel du Schwarzsée; on continue à gravir, et on recherche de
préférence le voisinage d'un torrent. Les endroits humides, au
mois d'août, saison déjà tardive, offrent une flore beaucoup plus
copieuse que les pelouses brûlées du soleil qui, dans ces régions,
n'offrent guère à la limite des bois de mélèzes que les Centaurea
phrygia L., et Senecio doronicum L.
Il est une de ces cascades surtout qui offre à peu près sur ses
bords toutes les espèces intéressantes de ces régions élevées
(2.000 à 2. 5oo mètres). C'est un torrent assez important, très
visible du fond même de la vallée et qui mené directement au
pied du monticule où a été construit l'hôtel. Il est assez éloigné
du sentier suivi jusqu'ici et très encaissé, ce qui augmente sa ri-
chesse, car sur ses bords on recontrera des espèces des hauts
sommets entraînées par les eaux. On trouvera donc sur ses
rives escarpées : Crépis aurea [abondante), Chamœorchls al-
pina Reich., Primula farinosa L., Drras octopetala, etc. En
s'ecartant un peu sur les pentes herbeuses environnantes : Al-
lium f'allax. Leontopodium alpinum Cass., Gcntiana nival is qui
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 357
descend assez bas, Gentiana campestris, Selaginella spinuîosa,
fréquente partout depuis le village jusqu'aux arêtes. On rega-
gne le bord du torrent qu'on ne quitte plus, car à 20 mètres à
peine de ses rives, les pelouses surélevées sont très sèches et of-
frent toutes les espèces désirables. Dans les lieux humides :
Chamœorchis alpina fréquent, Geum reptans, Geum montanum,
Cirsïum spinosissimum, Nigritella angustifolia, Orclus glo-
bosa (Rare), Pinguicula grandiflora, P. alpina défleuri, Pedi-
cularis rostrata, pour ne citer que les pricipales.
Dans les lieux plus secs, et assez fréquents : Senerio leuco-
phyllus, Viola calcarata, Androsace septentrionalis\ Phyteuma
scor^onerifolium, hemisphericnm et le rare Campanula Allionii,
non encore signalé à Zermatt.
Nous touchons la limite des neiges éternelles, nous arrivons
au pied de l'hôtel du Lac-Noir. Ici commencent les espèces in-
téressantes des hautes régions. Là où la neige vient de fondre :
Anémone baldensis,Callianthcmum rutœfolium .Geum montanum .
Geumreptans, Linaria alpina qu'on aurait pu trouver plus bas
déjà, Lloydia serotina assez fréquente, Soldanclla alpina, mini-
ma ; Salix herbacea, reticulata, refusa.
Sur le bord des filets d'eau provenant de la fonte des neiges :
Saussurea alpina à peine fleurie, Juncus Jacquini, trifidus,
Scirpus alpinus Schl., Carex juncifolius. Reste à escalader le
dernier mamelon, dont les pentes sont tapissées d'un épais man-
teau de neige, disloqué par places, où la végétation, pleine de
vie, lutte victorieusement contre l'empire de la mort et du
froid.
On y rencontre de bonnes espèces, qu'on retrouvera jusqu'aux
abords de l'hôtel : Potentilla frigida, accompagnée d'Achillea
nana. Iberis rotundifolia, Androsace alpina, Cerastium longifo
lium, Cherleria sedoides . Sur les rochers secs, en pleine fleur :
Loiseleuria procumbens, et formant un tapis de verdure : Salix
herbacea émaillé du magnifique bleu d'azur du Gentiana verna
L. Dans leurs fissures : Asplenium viride assez fréquent.
Ici, il est bon d'explorer les abords de la flaque d'eau, limpide
(contrastant avec le reste des-eaux tenant en suspension de fines
particules de schiste et de micachiste qui leur donne unecouleur
m AliKMlK HE GÉOGRAPHIE BuTÀKIQl I
café au lait . Ony rencontrera le rare Eriophorum Scheuchqeri
[Eriophorum capitatum . 17'. vaginatum, le Carex fœtida Yill
Je n'y ai pas retrouve le Juncus Jaquini qu'y signale Riou. Enfin,
dans l'eau même du lac : Ranunculus circinnatus non en.
fleuri. Remontant les bords du lac, qui se trouve encaisse comme
au fond d'une cuvette, on prend le sentier qui serpente et se
dirige vers la crête, vers la première cabane du Cervin. Dans les
rocailles, près des dernières neiges, vers 2800 mètres, on ren-
contre : Linaria alpina, Cerastium longifoium^ le rare Campa-
nula cenisia, le Potentilîa frigida. Arrivé à la crête, près du
signal établi parle Club Alpin suisse, on trouve dans les fissures
Phyteuma pauci/'lorwn, (Jxytropis lapponica, Phaca astraga-
lina ( 1 ).
La boîte garnie d'espèces rares, on doit se disposer à redes-
cendre, soit par le même chemin, soit, combinaison beaucoup
plus fructueuse au point de vue botanique, par le Staffelalp.
v 2" Staffelalp, glacier de Zmutt.
Du signal des premières crêtes du Cervin. il s'agit de redes-
cendre. Cette descente n'est pas des plus aisées, les éboulis
schisteux, fuyant sous le pied, la rendent délicate ; aussi conseil-
lerais-je d'employer le moyen préconisé par certains guides,
savoir : s'asseoir sur la neige qui est épaisse et n'offre pas d'as-
perites et de se laisser glisser jusqu'au bas sur une longueur de-
deux cents mètres environ, .l'ai employé ce procédé et m'en suis
fort bien trouvé. Arrivé en bas de cette descente oriei-
nale, on rencontre, mais disséminé : Saxifraga diapensoïdes
Bell . ,androsacea L. ,biflora Ail., ce dernier surtout peu commun,
et les Phaca alpina, surtout Phaca frigida assez localise. Ces
espèces et d'autres encore comme Saxifraga ai-oides avec sa
forme crocea, Goya simplex peuvent se rencontrer dans les
mêmes régions que Anémone baîdoisis. etc., en dessous du Lac-
Noir; quant à Saxifraga aiçoïdes, Toffielda calyculata, etc., on
les rencontre jusqu'au village même de /.ermatt.
(1) .le signalerai encore au sommet, dans les éboulis ou la neiçe vient de
tondre : Ranunculus glacialis avec ses nombreuses tonnes, et Aronicum
Clusii et glaciale.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 359
Au bord de tous les ruisselets, on rencontre la même flore
qu'aux environs du Lac-Noir [Pedicularis rostrata, fasciculata
de plus le P. atrombens, reconnaissable à ses fleurs très agglo-
mérées, en grappes courtes et serrées et, à la lèvre supérieure de
sa corolle d'un pourpre obscur, non fendu).
En continuant de descendre droit devant soi, on retrouve la
localité indiquée par Riou du Saussurea aîpina. Partout Senecio
leucophyllus,A\aleaprocumbens,PinguiculaalpinaQ\grandiflora
non fleuris ou défleuris. Près de l'hôtel Staffelalp, les Trifolium
pallescens Schl. et badium, qu'on retrouvera, le dernier surtout,
un partout dans les mêmes conditions.
A cet endroit, on reprend un chemin ombragé et très com-
mode qui côtoie le torrent de la Zumbach. Sur les rochers, par-
tout aux environs de Zermatt, et sur ceux qui bordent notre che-
min : Saxifraga aspera, curvifolia, Sedum alpinum, qnnuum,
Sempervirum montanum (peu fréquent) arachnoideum (copiose),
Saxifraga cotylédon (copiose). On traverse un petit pont jeté
sur le torrent qui se précipite du sommet en bouillonnant dans
la Zumbach. Sur ses bords : Trollius europœus. Ramincidus
platanœfolius. et aconitifolius, Adenostyles albifrons, Viola
lutea, biflora. Je n'ai pu retrouver en cet endroit la station de
VAchillea macrophylla, que nous retrouverons plus loin dans la
coursedu Findelen. Nous approchonsdu village ; partout sur les
pentes schisteuses, dans le voisinage des eaux, sur les graviers
des torrents : Epilobium Dodonœi qui marie ses grappes de fleurs
rouges au jaune d'or des corolles des Saxifraga ai\oïdes et de
Y Erysimum obtusangulum. Les gracieux. 4 strantia minor et Saxi-
fraga stellaris courbent leurs extrémités grêles et élégantes sous
les buées d'écume du torrent qui transportent avec un assour-
dissant fracas des quartiers entiers de roc qu'il a arraché sur ses
rives. Dans les pentes sèches : Gypsophila repens, et rarement
Colchicum alpinum et Arenaria recurva et laricifolia.
3e Findelengletschen.
C'est une des plus fructueuses herborisations. Mais la liste des
espèces déjà signalées dans les deux courses précédentes s'y re-
produisant, je ne signalerai ici que les plantes nouvelles ou non
360 \<;\I>KMIK liK Cl.iM.HAl'HIl-: l:nT\MoUE
signalées encore, quoique certaines, se rencontrant assez fréquem-
ment ; ceci pour éviter d'inutiles et encombrantes redites. On
part de Zermatt en longeant d'abord la Viège : on la traverse
sur le premier pont au sortir du village. On suit le sentier qui
ne tarde pas a traverser un petit hameau dont j'ignore le nom.
Peu importe du reste. On arrive à une chapelle, sise sur le I
même du sentier ; en face, au coin où a lieu la bifurcation de ce
sentier et de celui qui même au Gorner. Echinospermum de-
flexitm Lehm.
Arrive là, on dépasse la chapelle et on suit le sentier en lacet
qui serpente a travers les forêts de Larix où abondent les Rho-
dodendron fer rugineum e\ les Arctostaphyllos officinalis. Dans
les endroits humides, vers 1800 mètres, parmi la mousse, la
cieuse Linnea borealis, puis dans les lieux très humides Gentiana
purpurea copiose). Sous bois, un peu partout : Phaca alpina et
rarement Phaca penduliflora, Héracium prenanthoïdes dont les
feuilles de forme si voisines de celles du Prenanthes purpurea,
hâte la reconnaissance. Quant on a franchi la zone sylvatique
qui contient une foule d'espèces déjà citées et sur lesquelles je
ne reviens pas, on arrive à des pelouses schisteuses sèches, riches
en Senecio leucophyllus, Pedicularis tuberosa, Botrychium Lu-
naria, dont les feuilles sont profondément fendues, caractère
constant des Botrychium de ces régions. Puis, toujours en sui-
vant le sentier, on arrive à dominer une pente schisteuse raide.
Le sentier suit la crête. C'est une passe dangereuse, un faux pas
serait des plus préjudiciable, aussi toute l'attention doit-elle ici,
être mise en éveil. Ces éboulis renferment : Hieracium alpinum,
Hieracium pseudo-cerinthe localité nouvelle) H. lanatum Vill.,
Leontodon crispus Vill. Enfin, après un quart d'heure de marche
on aboutit aux pelouses sèches et dénudées riches enPedicularis
tuberosa. Sur les rochers de la zone supra-sylvatique : Juniperus
sabina et Juniperus alpinus. On suit toujours le même sentier,
qui vous conduit au-dessus du village de Findelen, encadré de
glaciers qui en rehaussent le pittoresque aspect. A gauche du
sentier, dans les rochers qui dominent le village : Achillea mos-
chata, nana. Aster alpinus (copiose partout sur les sommets) Leu-
canthemum alpinum.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 361
Pour rencontrer quelque chose de nouveau, il faut encore
marcher une demi-heure. Au bout de ce temps, on trouve aux
environs du glacier du Findelen; Artemisia Villarsii, spicata
et glaciale; puis dans les endroits humides Toffieldia borealis.
En redescendant vers les dernières moraines frontales du glacier,
dans les graviers, on trouve quelques rares pieds du Myricaria
germanica, plus abondant dans le fond de la vallée, au bord de
la Viège à Randa, Tœsch, Saint-Nicolas, Kalpetran, etc.. En
face le village de Findelen, on rencontre une paroi de rocher,
dominant le paysage. Dans ses fissures, on remarquera le rare
Androsace imbricata. Cette plante cueillie, on retourne au
village, après avoir côtoyé le Findelensée, et on traverse le tor-
rent qui se précipite avec furie vers la vallée de Zermatt. Pour
terminer cette promenade, je conseille fort de prendre le sentier
qui longe le torrent. On trouvera là dans les endroits humides,
entre le sentier et le torrent, Achillea macrophylla [eopiose)
Aconitumlycoctonum, Ver atrum album et Lobelianum, Aquile-
gia alpina, Saxifraga stellaris, etc.... Près du chemin, une
importante cascade qui est bordée de Saussurea alpina de 6 à 8
décimètres de hauteur.
4° Gornergrat.
C'est le plus haut sommet, assez facilement accessible aux
environs de Zermatt. C'est aussi celui, au faîte duquel lAlpe,
couronnée de neige, vous apparaît sans les premières irradia-
tions solaires, dans son auguste et fascinante splendeur. Dans
ces heures de ravissements et de contemplation du grandiose et
de l'infini, on éprouve je ne sais quel sentiment de reconnais-
sance pour l'auteur de toutes ces merveilles, et les citations
nous reviennent empreintes du cachet de l'absolue réalité.
Aussi redirai-je avec M. H. Christ, le savant professeur de
Bâle : « Telle est l'Alpe dans sa parure de noce, image d'un
monde plus pur et plus parfait, gage suprême de la bonté de
Dieu. Auprès d'elle, toute la gloire orgueilleuse qui s'étale dans
la plaine n'est que néant et vanité » (i).
(i) Herm. Christ : La Flore de Suisse et ses origines, page 355.
Al Mil Mil: DE GÉOGRAPHIE BOTAMQCE
Cette digression faite, revenons comme on dit a à nos mou-
tons ». Au Lieu de suivre le sentier battu qui mène a l'Hôtel du
Riffelalp, je crois qu'il est plus profitable de monter, le long du
ruisseau, situé un peu plus avant les gorges du Gorner et qui
COUle au pied même de L'hôtel. Eli bas, presque à son confluent
dans la Yisp écu mante adossée aux parois de rocher, non loin
des dernières moraines du placier du Gorner: Saussurea alpina,
descendue là aux portes de Zermatt, habitant des hauts sommets
amenée en ces régions plus basses par les eaux ; elle atteint là
une très grande taille (6 à <S décim). Dans les mêmes régions, de
magniliques Gentiana purpurea, Crépis aurca, Veratrum Lobe-
lianum, Aquilegia alpina en fruits et très rare, Gentiana Burseri
(un seul exemplaire) ! On continue l'ascension en suivant le ruis-
seau. Çà et là sur les pelouses dominantes Veronica frnticulosa,
saxatilis, alpina, bcllidioïdes, qui se retrouvent au lac Noir et au
Findelen aux mêmes altitudes. Si on s'écarte de la rive, sous buis
on rencontre: Arbutus alpina, Cœloglossum viride, Hypochœris
unijlora, Chamœorchis alpina lieux humides, assezfréquent) Vy-
rola rotundifolia, secunda (copiose)aninor, Monesia grand i/lora,
Linnea borealis, etc.. On regagne le ruisseau et on arrive dans
le voisinage de l'hôtel Riffelalp. Rien de particulier si ce n'est
la grande abondance dans la prairie de Cirsium spinosissimwn qui
porte bien son nom. On peut regagner le sentier qui serpente
au milieu de prairies et de pentes plus ou moins humides, dans
les fentes de rochers, des quantités de Saxifraga opposilifolia.
On passe devant l'hôtel de Riffelberg, près duquel on cueillera
Potcntilla frigida, puis dans les pelouses en face: Lychnis
alpina, assez fréquent. On continue à monter à travers les ébou-
lis et les taches de neiges, le sol est absolument couvert de Salix
herbacea, A\alea procumbens, Gentiana verna. Lix où la neige
fond ; Androsace glacialis. alpina. septentrionalis . Entin tout-
a-lait aux abords de l'Hôtel du Gorner (Restaurant Belvédère)
dans les pierres humides. Gentiana tenclla, Iberis rotundifolia,
Noccea alpina (les deux formes) Aronicum glaciale. Je n'ai pu
retrouver sur ces hauteurs le n\rc Senccio uniflonis que de nom-
breux botanistes y ont rencontre, pas plus que /' Eritrichium
nannm que je possède de ces régions toutes deux. — Après avoir
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 363
contemplé le grandiose panorama de ce point élevé (3. i 36 m);
on s'apprête à redescendre soit par le même chemin, soit par
les rocailles du versant opposé. Çà et là, ou la neige fond,
Gagea minima.
Dans la zone sylvatique plus basse, et assez communément
Orchis vinidis exalbida, Géranium sylvaticum, Géranium aconi-
tifolium plus rare ; Phaca alpina. astragalma, australis. Les
mêmes espèces déjà signalées au début de cette herborisation et
des précédentes s'y rencontrent également ; et le Toffieldia caly-
culata.
5°) Environs immédiats de Zermatt.
Si de Zermatt, on se dirige vers Tœsch, ou Randa, en suivant la
route, on trouvera, partout les espèces suivantes: Carlinaacaulis,
Erysimum obtusangulum, Artemisia vallesiaca, Artemisia absin-
thium, Carduus defloratus, Saxifraga cuneifolia, aspera,
ai\oon, ai^oïdes. cotylédon, etc.. La route franchit alors, grâce
à un pont de bois, le torrent qui se nomme,- la Viège, affluent
du Rhône; on entre alors dans un petit coin boisé d'aspect
charmant où on trouvera Hieracium amplexicaule, Lontcera
alpigena, Actea spicata, en fruits, Campanula barbata qu'on
rencontre partout à Zermatt et dansses environs ; sur les rochers,
dans la mousse, au bord de la Viège : Selaginella lycopodioides
(Rare!) Dans les pelouses découvertes: Campanula pusilla et
rhomboidalis. Si on traverse alors la Viège et la voie ferrée.
avant le village de Tœsch, on trouvera des marécages, dont le
sol caillouteux sert de substratum au Myricaria germanica et à
l' Épilobium Dodonœi Koch. Sur les coteaux schisteux qui sur-
plombent la voie ; Lychnisflos-Jovis.
Je ne citerai pour clore la liste de ces quelques plantes alpes-
tres qu'une station de Viscum laxum, plante très-rare, parasite
sur les pins et les sapins et qui se rencontre en abondance dans
un bois de conifères, sur les graviers du Rhône à Martigny.
Je n'ai pas voulu dans ces quelques lignes, ériger un guide
complet du botaniste à Zermatt. Pour le faire, il faudrait habiter
cette localité non douze jours comme je l'ait fait, mais bien
quelques années. Toutefois, elles resteront pour moi le souvenir
364 ACADÉMIE DE GÉOGItAPHIK UuTAMQUE
d'un heureux moment passé dans ces belles montagnes dont le
poète a dit:
a Dont le front est de glace et les pieds de gazon ». Pour finir,
laissez-moi, botanistes mes confrères, vous redire ces lignes qui
terminent l'ouvrage du professeur Christ et qui sont l'image
fidèle de ma propre pensée:
« Aujourd'hui, après des siècles de recherches, les phénomè-
nes de la vie intime des plantes, nous sont encore aussi incom-
préhensibles qu'au premier jour; mais nous pouvons cependant
pressentir la grandeur et la bonté du plan d'après lequel se
déroule l'histoire du monde végétal ; nous pouvons com-
prendre, le cœur plein de gratitude, quelle a été l'intervention
du Dieu Créateur qui préside à cette histoire. Cette intention
n'est autre que le perfectionnement continu de l'ensemble de
son œuvre.
« A ce progrès incessant qui monte des chaos inférieurs aux
choses supérieures, se rattache également et de la manière la
plus intime l'éducation que Dieu fait subir à l'humanité pour
l'amener à la perfection. Aussi l'étude de la nature, comme tout
effort sincère de la pensée, nous amène-t-elle à témoigner notre
joyeuse gratitude à l'auteur de toute cette magnificence, qui
n'est que la bordure de son vêtement et le reflet extérieur de
son être. Le couronnement de son œuvre, c'est qu'il nous a
trouvés dignes de la révélation par sa Parole du mystère de son
essence; c'est qu'il a levé le voile qui recouvrait l'antique
énigme de la mort et nous a donné l'espoir d'une vie nouvelle
devant sa face (i). »
ERRATA.
Dans le travail : Géologie du département de la Mayenne,
p. 3o3, ligne 10 :
Au lieu de Nord-Ouest : lire, Nord-Est.
Dans les Renonculacées de Corée, avant Aquilegia Fauriei,
lire en titre : Aquilegia.
Lire au bas des dessins de YEpilobium punetatum : Gonzalve
de Cordoue del.
(i) H. Christ. Ouvrage cité précédemment, p. 540.
Le Secrétaire perpétuel, Gérant du « Bulletin » : H. LÉ VEILLE.
Le Mans. — Imprimerie de l'Institut de Bibliographie de Paris. — xti-1903
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 3G5
TABLE DES MATIÈRES
Académie i,4i,8i, 141, i65, 277, 293, 3,?
Annotations botaniques provençales, M. A. Reynier i7) 161, 289
G
Carex Comari, MM. Léveillé et Vaniot It)
Carex de Chine d'après l'herbier d'Emile Bodinier, MM. Lkveillé et
Vaniot 5
Carex de Corée, MM. Léveillé et Vaniot 3o5
Carex d'Espagne, MM. Léveillé et Vaniot 52
Carex des environs de Vire, M. E. Bai. lé I42
Carex du Japon {suite), MM. Léveillé et Vaniot 27, io3, 175
Catalogue des Flores locales de France (mite), MM. Léveillé et Ch.
Guffroy 75, 1 33
Catalogue des Lichens du département de la Sarthe {suite et fin), M. E.
MONGNILLON 33> Il3j 2?4
Coin de la Flore des Vosges (un), M. Ch. Claire 275
Composées de l'herbier Bodinier, M. Eug. Vaniot 3a5
Contributions à la Flore de la Mayenne, M. Léveillé q2, 353
Enumération des plantes du Kouy-Tchéou d'après l'herbier d'Emile
Bodinier, MM. Léveillé et Vaniot ^5> 07, 1^7, 338
Epoque de la feuillaison des arbres aux Canaries (sur 1'), M. F. Gidon. 3o8
Excursions bryologiques dans les Alpes françaises, M. Thériot 3 18
Filices Bodinierianae, M. H. Christ j8g
Flore de l'Ile de Montréal, Canada, R. P. J. C. Carrier 22, 79, 188
366 ACADÉMIE HK GKOGUAPMIE IIOTANIOUK
G
Géo-botanique du département de la Mayenne, M. P. Delaunav 3oi
Lichens saxicoles des Pyrénées-Orientales récoltés par feu D* Goulard
et déterminés par M. l'abbé H. Olivier 55, 335
Menthes Viroises (les), M. E. Balle 23
Mission scientifique Chari-Lac-Tchad (la) i5o.
Note sur le Carex tenax, MM. Lkveillé et Vaniot 70
Nouveau Myosurus (un), M. Léveillk 296
O
Onothéracées du Japon, "M. Léveillé 3 14
Plantes des terrains salés (suite) (les), M. Féret 53, 352
Promenades botaniques en Lorraine en 1901 , M . IViitmengin 42
Promenade bryologique au jardin public de Coutances (Manche),
M. de Bergevin , 279
Quercus hybrides, M. A. Albert 129
Renonculacées de Corée, M . Léveillé 297
Simple note sur un Phagnalon hybride, M. A. Albert l3a
Souvenirs d'herborisations à Zcrmatt Valais), M. Petitmengin 355
T
Typha Bodinieri Lévl. et Vnt 295
Viola de Chine (les), M. H. de Boissieu 09
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New York Botanical Garden Librar
3 5185 00257 9272
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